Ces recherches étaient faites dans un but strictement thérapeutique et humanitaire.
Pendant la guerre mondiale, il en fut autrement : à Dachau, un laboratoire dirigé par le
docteur Plotner fit des tests systématiques en vue de découvrir le moyen radical
d’annihiler la volonté d’un sujet.
La mescaline, drogue aux propriétés dites " psycho-dysleptiques"(modifiantl’activité
psychique), très dangereuse pour des êtres déjà destabilisés, était administrée
subrepticement aux prisonniers juifs, tziganes, russes et généralement à tous ceux que,
de toutes façons, les nazis voulaient éliminer. Sous l’effet de la drogue certains
devenaient prostrés, d’autres exubérants, le reste fous furieux. La plupart, ainsi placés
en état second révélaient leurs secrets les plus intimes.
Parallèlement , le médecin suisse Albert Hoffmann découvrait, par hasard, en
expérimentant sur lui-même, les effets du LS.D, synthèse dérivée de l’ergot
(champignon attaquant le seigle). Il constata ainsi que ces effets sont plus puissants des
milliers de fois que ceux de la mescaline, et un million de fois que ceux du haschisch.
Cette drogue, absorbée en quantité infinitésimale, provoque une dissociation de la
personnalité, des hallucinations et un état psychopathique, allant du délire de
persécution et des réactions d’anxiété jusqu’aux crises de mégalomanie et aux conduites
suicidaires. Par un usage répété on produit une psychopathie permanente.
C’est à la même époque qu’aux Etats-Unis,le bureau des services stratégiques connu
sous le nom d’O.S.S. entreprit des recherches destinées à la découverte de drogues
"capables de créer un état d’irresponsabilité rendant un sujet loquace et prêt à livrer
des renseignements sans la moindre contrainte " . Son choix se fixa après de
nombreuses expériences sur la marijuana qui permit, par exemple, de faire révéler par le
gangster Del Gracio tous les dessous d’un trafic de drogue.
Après la guerre, des recherches de même nature permirent aux Américains de
sélectionner le fameux Penthotal - appelé " sérum de Vérité "-, la Meta-amphetamine,
et enfin la super-drogue hallucinogène connue sous le nom de B.Z, aux effets 10 fois
plus puissants et durables que le L.S.D. Toutes ces drogues ont pour " intérêt ", dans la
perpective d’une guerre secrète, de permettre une manipulation psychique de sujets et
leur conditionnement pour l’accomplissement de tous actes suggérés, y compris le
meurtre.
Au siècle du progrès technique, il était fatal que l’électricité et l’acoustique retiennent
l’attention des praticiens du conditionnement humain. On commença par l’utilisation
des basses fréquences électriques, transmises au cortex cérébral par des électrodes
posées sur le front, les tempes ou l’arrière de la tête, ce qui permit de provoquer un
sommeil plus ou moins profond, avec des phases de suggestibilité. Le même effet fut
obtenu à l’aide des ultrasons.
Avec les irradiations par micro-ondes, on put altérer plus ou moins fortement le rythme
normal des ondes du cerveau en provoquant des modifications de perceptions et des
hallucinations.
Les recherches de ce genre étaient destinées à vérifier concrètement les possibilités de
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