Nous avons finalement :
δ Dz i = - cos Az i ζ - sin Az i η
Dz gi - Dz ai = - cos Az i ζ - sin Az i η - γi.
Ensuite, il suffit de résoudre par moindres carrés les n équations (n > 2) correspondant aux n observations afin
d’obtenir les termes de la déviation de la verticale.
Description du matériel utilisé
Le système se compose de trois éléments principaux :
• un théodolite motorisé pour à la fois mesurer des angles précisément et avoir une bonne référence de
verticale ;
• une caméra numérique avec son optique pour détecter les étoiles et mesurer leur position précisément ;
• un GPS pour dater les mesures et connaître la position géographique.
Ensuite, il faut bien entendu un ordinateur afin de commander les différents appareils, collecter les données et
effectuer les calculs.
Le théodolite motorisé
Le théodolite utilisé est un TM3000 de Leica. C’est l’un des tout premiers théodolites motorisés de ce fabricant a
avoir été commercialisé. Il présente de nombreux avantages.
• Il est robuste, c’est-à-dire que la masse de la caméra et la tension du câble qui relie la caméra au PC ne gênera
pas les mouvements du théodolite.
• Sa précision de mesure atteint 0,5" soit 1,5 dmgr grâce à un codeur absolu dynamique. En général, le principe
de fonctionnement est basé sur un système de capteurs optoélectroniques qui mesurent l’intensité lumineuse
transmise à travers un cercle gradué avec une extrême précision (de l’ordre de 20 000 à 40 000 traits par tour).
Paradoxalement, le système de Leica pour ce TM3000 ne comporte pas énormément de traits (360 traits par
tour). En réalité, il est rendu très précis grâce à un mécanisme astucieux de mesure dynamique. Leica appelle ce
genre de capteur : système dynamique et absolu par capteur angulaire opto-électronique à balayage diamétral. Le
cercle gradué est entraîné en rotation pendant la mesure alors que deux paires de barrières infrarouges
diamétralement opposées, l’une liée au bâti et l’autre fixée à la partie tournante, permettent la mesure du dé-
phasage des signaux et donc l’obtention de la partie décimale de l’angle à mesurer. Une autre barrière infrarouge
fournit la partie entière.
• Il est pilotable par un ordinateur par le biais d’une communication classique série RS232.
• Il possède un compensateur. Cette composante est primordiale car elle va nous permettre de connaître avec
une très grande précision l’inclinaison du plateau du théodolite par rapport à l’horizontale. En effet, le bullage
manuel qui consiste à manipuler les vis calantes du théodolite pour que la nivelle de rayon 40 mètres s’équilibre
n’est évidemment pas suffisant dans notre cas. Le compensateur vient affiner la mesure d’horizontalité. C’est
un compensateur à liquide qui permet de faire des mesures simultanément sur deux axes perpendiculaires.
Son débattement est de 3,2' et possède une précision de l’ordre de 0,1 seconde d’arc. Ce compensateur est
débrayable.
En revanche, il présente quelques caractéristiques assez gênantes. En particulier, le TM3000 n’est plus maintenu
et il n’y en n’a pas plus d’une dizaine en France. Par ailleurs, son système de mesure reste assez lent (environ
une seconde pour les mesures de faible définition, quelques secondes pour obtenir la meilleure précision). Enfin, ce type
de monture est inadapté pour des visées au zénith car ses angles de débattements zénithaux sont essentiellement faits
pour viser l’horizon. La caméra étant fixée sur la lunette, il a donc fallu intercaler un socle entre ces deux éléments.
La caméra et son optique
La caméra
La caméra utilisée est une PixelFly de PCO CCD Imaging. C’est une caméra qui possède un capteur CCD
2/3 pouce Noir & Blanc de résolution 1 280 x 1 024 avec des pixels carrés de 6,7 microns. L’image créée est codée sur
12 bits (soit 4 096 niveaux de gris). Elle est livrée avec une carte d’interfaçage à placer dans le PC. La liaison entre cette
carte et la caméra est un simple câble Ethernet standard (les messages transmis n’ont aucun lien avec les protocoles
standards Ethernet) qui permet de transférer le signal numérisé à l’intérieur du corps de la caméra.
Bulletin d’information scientifique et technique de l’IGN n° 75 (2006/1) 63