de 7,7 % sur 12 mois (en date d’octobre 2016). Or, la croissance
économique mondiale modérée que l’on prévoit en 2017,
l’évolution rapide du contexte commercial et les turbulences
politiques qui ont ébranlé en 2016 rendent les échanges
commerciaux plus précaires pour la prochaine année.
La Chine est un marché à surveiller. La croissance économique
de ce pays devrait ralentir, mais la demande alimentaire demeure
vigoureuse à mesure que le pays poursuit sa transition vers une
économie de consommation. Les exportations canadiennes de
porc vers la Chine ont grimpé de 186 % de janvier à septembre
2016 relativement à la même période l’année précédente. Il n’est
pas certain que la Chine puisse jouer le même rôle sur le marché
mondial de la viande en 2017. Le marché chinois du porc se
reconstitue après une liquidation massive du cheptel en 2015.
Par ailleurs, l’évolution des relations commerciales sino-américaines
pourrait perturber la structure du commerce mondial.
Il y a toutefois un élément assurément positif : les exportations
canadiennes de produits alimentaires aux États-Unis, qui sont,
et de loin, le plus important marché de produits alimentaires du
Canada avec environ 70 % des exportations annuelles, devraient
continuer de croître en 2017. En supposant un dollar canadien
à 0,75 $ US et une croissance du PIB américain de 2,2 %, on
prévoit que les exportations globales de produits alimentaires
progresseront de 4,8 % en 2017. Les exportations de viande ne
devraient pas croître, mais nous ne pensons pas qu’elles reculeront,
ce qui représente une grande victoire, compte tenu des sommets
enregistrés en 2014 et 2015. Les exportations de produits de
boulangerie-pâtisserie aux États-Unis, qui sont en hausse
depuis 2011, poursuivront leur croissance avec une augmentation
de 6,9 % en 2017. Ces prévisions supposent un statu quo en fait
d’accès au marché américain, les conditions actuelles bénéficiant
aux entreprises canadiennes.
L’entrée en vigueur de l’Accord économique et commercial global
(AECG) entre le Canada et l’Union européenne pourrait avoir lieu
au début de 2017, ce qui permettrait aux exportations canadiennes
de porc et de bœuf de progresser, si la chaîne d’approvisionnement
canadienne peut satisfaire aux normes européennes.
Les taux d’intérêt resteront bas et le huard
demeurera inférieur à sa valeur moyenne sur cinq ans
L’économie canadienne devrait enregistrer une croissance
inférieure à la moyenne en 2017, de sorte que la Banque du
Canada devrait laisser son taux directeur inchangé cette année.
Toutefois, les entreprises canadiennes qui envisagent d’investir
en 2017, par exemple les transformateurs qui souhaitent
moderniser leurs installations ou profiter d’une valeur ajoutée
sur les marchés en aval, doivent garder à l’esprit que les coûts
d’emprunt devraient rebondir par rapport aux creux historiques
atteints en 2016.
Le dollar canadien devrait s’établir en moyenne à un peu moins
de 0,75 $ US en 2017, ce qui aura deux conséquences positives
pour le secteur de la transformation de produits alimentaires :
un huard faible rend les produits canadiens plus concurrentiels
sur le marché mondial et accroît les marges bénéficiaires.
La stabilité des prix des produits de base apportera
un soutien aux marges du secteur de la
transformation alimentaire en 2017
Les marges des transformateurs alimentaires sont tributaires
des prix de vente au détail et du prix des matières premières.
Les hausses de prix des aliments vendus au détail au Canada
devraient ralentir en 2017. Les prix au détail devraient continuer
de se stabiliser en 2017 vers leur moyenne à long terme dans des
secteurs comme la fabrication des produits carnés, pour lesquels
une inflation élevée des prix a été observée avant 2016. Les
pressions concurrentielles dans la vente au détail laissent très peu
de marge de manœuvre pour une augmentation du prix des
produits alimentaires supérieure à l’inflation générale.
Les coûts d’intrants, qui demeureront faibles, conditionneront les
marges des transformateurs alimentaires en 2017, à mesure que
les prix des produits de base dans le monde reflètent le volume
élevé des stocks mondiaux et les augmentations de production.
Les coûts des matières premières des fabricants de produits carnés
devraient augmenter en 2017, à mesure que les marchés du bétail
se redressent par rapport aux creux observés. Les prix du porc
devraient également remonter en 2017.
Grâce à un ratio stocks-utilisation de 50,4 % aux États-Unis pour
le blé à l’aube de 2017 et à un ratio de stocks de blé à l’échelle
mondiale qui est aussi extrêmement élevé, les coûts des
boulangeries canadiennes devraient demeurer bas pendant une
bonne partie de la nouvelle année. Le marché de l’huile végétale
devrait demeurer vigoureux en dépit d’une croissance de la
production, attribuable à la forte demande mondiale
d’oléagineux.
Les répercussions des grandes tendances de 2017
sur les secteurs des céréales et oléagineux, de
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