La Pie bavarde Recensement 2014 dans le Nord – Pas-de-Calais Présentation Présentation La Pie bavarde Pica pica est un Corvidé appartenant au genre Pica, caractéristique avec son plumage noir et blanc et sa longue queue étagée à reflets métalliques. Son tempérament curieux, voleur et bavard (qualificatifs souvent associés à la Pie), est révélé par des traits de caractère bien marqués : jacassements parfois tapageurs, attirance pour les objets brillants, … Notons également que la Pie est, avec une espèce de perroquet, un des rares oiseaux à réussir le test du miroir, prouvant qu’elle a conscience d’elle-même ! Connue de tous, la Pie bavarde vit à proximité de l’homme. Elle semble abondante, mais ses effectifs sont en fait mal connus et l’espèce serait en régression en France (Jiquet, 2011). qu’il est surmonté dans la majorité des cas d’un dôme en branchage ou « toit ». La ponte est déposée en avril-mai ; elle comporte de 4 à 8 œufs. La couvaison est assurée par la femelle durant environ 3 semaines. Les poussins restent 3 à 4 semaines au nid. Ils sont nourris d’abord par la femelle, puis par les deux adultes. Ils restent sous la dépendance des parents durant au moins une quinzaine de jours après l’envol. Alimentation La Pie bavarde est une opportuniste omnivore : insectes et leurs larves, escargots, limaces, vers de terre, charognes, déchets alimentaires d’origine humaine mais aussi graines et fruits composent son régime alimentaire. Pendant la période de reproduction, l’oiseau s’empare de nichées d’autres passereaux. Domaine vital La Pie bavarde est sédentaire et les déplacements erratiques n’excèdent pas quelques dizaines de kilomètres. Le couple défend son territoire de nidification durant la belle saison mais en hiver, les oiseaux sont plus sociables et se réunissent en dortoirs de quelques dizaines, voire parfois jusqu’à une centaine d’individus. Habitat La pie occupe les campagnes ouvertes parsemées de haies, d’arbres isolés et de bosquets, elle évite les régions montagneuses et l’intérieur des forêts. Plus encore que les autres Corvidés, la pie recherche le voisinage de l’homme et de ses constructions. Elle a ainsi colonisé les grandes agglomérations et les abords des grands axes routiers où elle trouve un peu de répit face aux persécutions anthropiques dont elle est l’objet dans les campagnes. Reproduction Après avoir longuement exploré les sites favorables pour installer leur nid, les pies se mettent à en construire plusieurs ébauches et achèvent l’une d’entre elles après s’être bien assurées de la discrétion des lieux. Le nid a une forme ovoïde classique. Il est le plus souvent construit à la cime des arbres, plus rarement dans un buisson. Il est formé de branchettes à l’extérieur et d’une profonde coupe intérieure cimentée avec de la boue séchée. La particularité de ce nid est Groupe ornithologique et naturaliste du Nord – Pas-de-Calais – J.-M. Venel 2013 Populations et menaces Dans le Nord – Pas-de-Calais, la Pie bavarde est largement répandue et l’effectif de sa population a été estimé entre 10 000 à 12 000 couples (ARON21985/95). Au niveau national, après une forte régression (-68 % depuis 1989), la situation semble s’être stabilisée (STOC MNHN 2013). Comme il lui arrive occasionnellement de prélever des œufs ou des oisillons la pie se voit qualifiée de pilleuse de nids par les chasseurs qui ont obtenu son classement en espèce « nuisible ». Principes généraux du recensement La méthode consiste à effectuer, à l’échelle d’une ou de plusieurs communes (sélectionnées aléatoirement) le comptage complet des nids occupés, et des couples cantonnés lorsque le nid n’est pas localisé précisément. Le recensement doit être réalisé sur l’ensemble du territoire communal (en respectant les limites communales), aussi bien les zones urbanisées, que naturelles ou agricoles. Les sorties seront réalisées tout au long de la saison de reproduction, notamment entre le 15 février et le 15 mai. Au minimum, 3 sorties semblent nécessaires pour localiser les couples d’une commune de taille moyenne (8 km2). Jiquet, F., 2011.- 100 oiseaux communs nicheurs de France. Delachaux et Niestlé & MNHN : 178-179. STOC. http://vigienature.mnhn.fr/page/pie-bavarde