chent l'environnement
et
la
santé,
mais
ses
bases
paraissent
très
fragiles.
Reste
l'éthique,
cette
faible
étincelle
de
sagesse
que
la
nature
a
allumée
dans
le
cœur
de
l'homme.
Mais,
dans
une société
séculière,
où
le
lien social ne
repose plus sur
le
religieux, l'éthique ne peut
faire
fond que
sur
les
seules
ressources
de
la
raison humaine. Quel pouvoir
régulateur une
telle
éthique
a-t-elle
face
au développement
scientifique
et
technique
de
l'humanité qui repose en prin-
cipe
sur
les
mêmes
ressources
?
Si
la
raison pratique
et
la
rationalité scientifique entrent en conflit,
devant
quelle
instance
faire
appel
?
Ces
questions prennent une acuité
toute particulière avec
les
menaces qui touchent l'environ-
nement,
et
le
nouveau déséquilibre politique mondial.
Par
exemple,
s'il
est
vrai que
le
mode
de
développement actuel
du monde industrialisé ne peut
être
étendu ni dans
le
temps
ni dans
l'espace
du
fait
des
contraintes écologiques,
comment penser
les
conditions d'une éthique
et
d'une jus-
tice
internationale sans lesquelles
le
monde s'enfoncera tou-
jours plus dans
la
violence
?
Ces
questions,
et
bien d'autres, peuvent
faire
l'objet
dun
débat
philosophique rationnel, procédant
par
argu-
ments
et
objections. En d'autres
termes,
il
existe
une
objectivité
de
l'éthique.
C'est
le
rôle
de
la
philosophie
de
fonder
cette
objectivité.
I1
n'est donc
pas
d'éthique sans
philosophie.
Cette
position n'a
pas
toujours eu droit
de
cité
dans
le
contexte intellectuel français.
Le
poids du
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