1 LE FEMUR Lien vers la vidéo C’est un os long qui constitue le squelette de la cuisse 1 ; son axe est oblique en bas et en dedans : Il est concave en arrière ; cette courbure permet d’amortir les chocs : On décrit 3 parties : l’extrémité supérieure, le corps, l’extrémité inférieure. L’extrémité supérieure (vidéo complémentaire : La HANCHE) De dehors en dedans, elle présente à décrire quatre parties : - le grand trochanter : parallélépipède rectangle presque vertical - le petit trochanter : situé à l’un des angles du grand trochanter (point noir) - le col : cône aplati d’avant en arrière, - la tête : en forme de sphère. Le col est donc soudé à la face médiale du grand trochanter et à la partie latérale de la tête. Vue antéro-latérale de l’extrémité supérieure schématisée (le point montre le petit trochanter) : 1 Ne pas confondre cuisse et jambe, le squelette de la jambe étant constitué du tibia et de la fibula ! P. Thiriet Version 7.9.2016 Utilisation sous licence Creative Commons 2 Le grand trochanter C’est une zone d’insertion. Le relief et la forme du parallélépipède rectangle sont modelés par les marques des insertions de muscles s’insérant sur le bassin : Ces muscles sont les fessiers ou les pelvi-trochantériens : Le parallélépipède rectangle présente six faces à décrire : - les faces supérieure, postérieure, latérale - la face médiale : soudée au col - la face inférieure soudée au corps - la face antérieure : elle présente la ligne intertrochantérique formée de deux tubercules réunis par une crête marquant l’insertion d’un ligament puissant : Sa face médiale présente au dessus du col une dépression appelée la fossette trochantérique où s’insèrent des muscles pelvi-trochantériens : P. Thiriet Version 7.9.2016 Utilisation sous licence Creative Commons 3 Le petit trochanter C’est un gros tubercule situé à l'angle postéro-médial et inférieur du grand trochanter (flèche). Un muscle puissant s’y insère : Le col C’est un cône tronqué aplati d’avant en arrière (les flèches montrent les pressions qui déforment le tronc de cône). L’axe du cône est oblique en haut, en dedans et en avant (cf les 3 images suivantes) : Le col forme : - un angle de 125-140 ° avec le corps - un angle de 30° ouvert en dedans appelé angle d’anteversion avec l’axe transversal de l’extrémité inférieure : La forme et la direction de la tête et du col varient suivant les individus, ce qui pourrait expliquer la prédisposition de certains sujets pour des exercices de force ou de vitesse. La tête fémorale La sphère est recouverte de cartilage sur les deux tiers de sa surface. Ses limites sont précisées en annexe. P. Thiriet Version 7.9.2016 Utilisation sous licence Creative Commons 4 Cette surface articulaire est orientée en haut en dedans et en avant : Av et dd Elle s’articule avec l’acetabulum de l’os coxal ( cf vidéo La hanche): Elle présente une profonde dépression où s’insère un ligament : Le corps C’est un prisme. Il présente donc : - 3 faces : antérieure, postéro-latérale et postéro-médiale (flèches) - 3 bords : latéral, médial (peu nets, flèches noires) et postérieur : P. Thiriet Version 7.9.2016 Utilisation sous licence Creative Commons 5 Le bord postérieur très net est appelé la ligne âpre 2. De nombreux muscles s’y insèrent par des lames tendineuses. Ces lames tendineuses marquent son relief et forment deux crêtes saillantes (flèches) séparées par un canal : En haut et en bas, les crêtes d’insertion s’écartent et le corps prismatique se soude au grand trochanter en haut et à l’extrémité inférieure en bas : L’extrémité inférieure Elle présente à décrire : - en arrière : deux condyles qu’on peut comparer à une moitié d’oeuf - en avant : un tiers de poulie osseuse soudé en arrière aux condyles : + = Les condyles On décrit en arrière deux masses osseuses appelées condyle : le condyle médial et le condyle latéral. 2 il suffit de se souvenir de ce détail important pour en déduire l’orientation des 3 faces et des 2 autres bords puisque le corps est un prisme ! P. Thiriet Version 7.9.2016 Utilisation sous licence Creative Commons 6 Les deux condyles sont : - séparés par la fosse intercondylaire (flèche) où se situent les ligaments croisés - posés sur le plateau tibial : Les condyles Les condyles, le plateau tibial posés sur le plateau tibial et leurs cartilages Les condyles peuvent être comparés à des moitiés d’œuf posées sur un plateau. En effet, leur rayon se réduit d’avant en arrière : - le petit rayon est en arrière - le grand rayon est en avant : Cette forme ovale est un détail important qui permet : - d’expliquer le rôle des ligaments collatéraux - de comprendre que la zone de contact fémur-tibia est limitée à deux points où se concentrent les forces d’écrasement. Ce détail est important car il explique la présence des ménisques qui augmentent la surface de contact fémur-tibia : P. Thiriet Version 7.9.2016 Utilisation sous licence Creative Commons 7 Pour faciliter la description des condyles, on distingue - comme pour un cube - 6 faces : supérieure, inférieure, postérieure, latérale et médiale, la face antérieure étant soudée au tiers de poulie. La face latérale du condyle latéral et la face médiale du condyle médial sont sous-cutanées. Elles présentent deux gros tubercules où s’insèrent les ligaments collatéraux : Le tiers de poulie osseuse et la surface patellaire En avant, un tiers de poulie osseuse est soudé aux deux condyles : La patella s’articule avec la gorge verticale de la poulie ; la surface articulaire est appelée surface patellaire : Les deux versants - appelés « joues » - sont convexes. La joue latérale remonte plus haut et est plus étendue que la joue médiale : P. Thiriet Version 7.9.2016 Utilisation sous licence Creative Commons 8 La joue latérale est également plus proéminente, comme le montre une vue inférieure. Ces caractéristiques limitent la subluxation de la patella et répartit mieux les pressions subies par son cartilage (cf Le quadriceps) : Les surfaces articulaires de l’extrémité inférieure Les faces postérieure et inférieure des condyles sont recouvertes de cartilage articulaire avec le tibia et les ménisques : Ce cartilage déborde sur les faces médiale et latérale des condyles en raison de la forme des ménisques : Le cartilage remonte sur la face supérieure des condyles permettant la flexion complète du genou : P. Thiriet Version 7.9.2016 Utilisation sous licence Creative Commons 9 Ce cartilage se prolonge en avant par le cartilage de la surface patellaire. Il n’existe donc pas de solution de continuité entre les cartilages des deux surfaces articulaires : La fosse intercondylaire Située entre les deux condyles, elle est limitée par la face médiale du condyle latéral et la face latérale du condyle médial : Les ligaments croisés se situent dans la fosse intercondylaire ; ils sont représentés en bleu, la capsule du genou étant blanche : P. Thiriet Version 7.9.2016 Utilisation sous licence Creative Commons 10 Récapitulation : les différentes vues du fémur Annexe : les limites du cartilage de la tête fémorale, argument en faveur de l’origine quadrupède de l’Homme Les cartilages de l’acetabulum et de la tête fémorale ne coïncident pas en station debout : P. Thiriet Version 7.9.2016 Utilisation sous licence Creative Commons 11 Ils coïncident parfaitement en station quadrupède, hanche fléchie, légère abduction et légère rotation latérale : La station quadrupède correspondrait donc à la position physiologique de la hanche. Cette non-coïncidence est un des arguments en faveur de l’origine quadrupède de l’Homme (Kapandji). P. Thiriet Version 7.9.2016 Utilisation sous licence Creative Commons