Page 1 UNIVERSITE PARIS VAL-DE

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UNIVERSITE PARIS VAL-DE-MARNE
FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL
*****
ANNEE 2007
N°
THESE
POUR LE DIPLOME D’ETAT
DE
DOCTEUR EN MEDECINE
Discipline : Médecine Générale
*****
Présentée et soutenue publiquement le :
à : CRETEIL (PARIS XII)
*****
Par
Monsieur Xavier Beaujouan
Né le 20 Mars 1973 à Montfermeil
*****
TITRE :
SASPAS :
ENQUETE SUR LE VECU DES PATIENTS AYANT CONSULTE
UN INTERNE DE MEDECINE GENERALE DE LA FACULTE
DE MEDECINE DE CRETEIL EN AVRIL 2007
DIRECTEUR DE THESE :
M. le Professeur ATTALI
LE CONSERVATEUR DE LA
BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE
(Signature)
(Cachet)
2
REMERCIEMENTS :
Au Pr Claude Attali pour avoir accepté d’être mon directeur de thèse, pour ses conseils, ses
corrections, sa patience ainsi que pour tout le temps qu’il passe et l’énergie qu’il dépense au
service des étudiants.
Aux enseignants qui assurent la transmission du savoir à de jeunes gens pas toujours très
disciplinés.
Au personnel de la faculté de médecine de Créteil qui assure son bon fonctionnement chaque
jour qui passe.
Aux médecins, aux chirurgiens, au personnel hospitalier qui accueillent les étudiants tout au
long de leur formation et qui font de l’apprentissage de la médecine un apprentissage de la
vie.
Aux patients qui malgré leurs douleurs acceptent la présence d’étudiants inexpérimentés à
leur coté dans des situations parfois difficiles.
A ma femme qui toujours m’aura soutenu.
A mes enfants qui tous les jours me prouvent que le meilleur reste à venir.
A toi, papa, pour ta confiance.
A toi, maman, qui depuis trop longtemps déjà me manque chaque jour un peu plus et qui m’a
enseigné la plus importante des leçons : la compassion.
A mes grands-parents, eux aussi disparus, auxquels je dois tant et qui m’ont appris le vrai sens
du mot « famille ».
Au reste de ma famille, oncles, tantes, cousins, cousines qui tous les jours me prouvent
qu’être entouré et aimé guérit du pire des maux : la solitude.
3
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 7
1. Pourquoi cette étude : ...........................................................................................….........8
2. Le SASPAS :...........................................................................................................….........9
2.1. Définition : ............................................................................................................…....9
2.2. Historique : ............ .....................................................................................................10
2.3. Des limites budgétaires : .............................................................................................13
METHODOLOGIE ......................................................................................................................................14
1. Description de l’expérimentation : ........................................................................….....15
2. Sélection des maitres de stage chez qui ont été distribués les questionnaires : ...…...15
3. Sélection des internes qui ont participé à l’étude : .................................................…..16
4. Sélection des patients qui ont participé à l’étude : .................................................…..17
5. Combien de patients participent à l’étude : ...........................................................…...18
6. Recueil des données : .......................................................................................................18
6.1. Description du questionnaire : ....................................................................................18
6.2. Distribution du questionnaire : ...................................................................................19
6.3. Récupération des questionnaires remplis : .................................................................20
7. Interprétation des résultats : ..........................................................................................20
RESULTATS....................................................................................................................................................21
1. Profil des patients selon l’âge et le sexe : .......................................................................22
Figure 1 : Age.....................................................................................................................22
Figure 2 : Sexe............................................................................................................…....22
2. Habitudes médicales des patients (questions 1, 2, 3, 4) : ...............................................23
Figure 3 : Depuis combien de temps consultez-vous votre médecin traitant
habituel ? (Q1) .................................................................................................................…....23
Figure 4 : A quel rythme consultez-vous votre médecin habituellement ? (Q2) ...............23
Figure 5 : Avez-vous, au sein du même cabinet, l’habitude de consulter un autre médecin
que votre médecin traitant (remplaçant, médecin associé, etc.) ? (Q3) ...................................24
Figure 6 : Combien de fois avez-vous consulté auparavant la personne que vous venez de
voir ? (Q4) ........................................................................................................................…....24
4
3. Connaissances des patients du statut d’interne et de remplaçant (questions 5 et 6) :.25
Figure 7 : Savez-vous ce qu’est un interne en médecine générale ? (Q5) .........................25
Figure 8 : Pour vous, existe-t-il une différence entre un médecin remplaçant et un interne
en stage ? (Q6) .................................................................................................................…....26
4. Les patients savaient-ils qu’ils verraient un interne ou en étaient-ils informés au
moment de la consultation (questions 7, 9 et 10) : ...............................................................26
Figure 9 : Si vous avez pris rendez-vous, vous a t’on indiqué à cette occasion, que la
consultation aurait lieu avec un interne et non avec votre médecin ? (Q7) .............................26
Figure 10 : Avez-vous vu en salle d’attente une affiche indiquant que c’est l’interne qui
pourrait assurer les consultations ? (Q9) ..........................................................................…....27
Figure 11 : Au cours d’une de ses consultations, l’interne vous a t-il expliqué dans quel
cadre s’inscrivait sa consultation ? (Q10) ........................................................................…....27
5. Impact de l’information prodiguée sur la qualité de la consultation (question 8, 11,
12, 13 ainsi que les questions 10’ et 10’’) :..............................................................................28
Figure 12 : Si vous aviez été informé de ce qu’est précisément un interne de médecine
générale (à savoir un étudiant en fin de formation), seriez vous tout de même venu consulter ?
(Q8) ..................................................................................................................................…....28
Figure 13 : Pensez-vous que l’information qui vous a été prodiguée sur le fait que c’est
l’interne qui assurerait la consultation était suffisante ? (Q11) ...............................................28
Figure 14 : Dans le cas ou vous n’auriez pas été informé, d’une manière ou d’une autre,
pensez-vous que cela ait nui à la qualité de la consultation ? (Q12) .......................................29
Figure 15 : Si vous estimez avoir été correctement informé, croyez-vous que cela ait
contribué à la bonne qualité de la consultation ? (Q13) ...........................................................29
Figure 16 : Au cours d’une de ses consultations, l’interne vous a t-il expliqué dans quel
cadre s’inscrivait sa consultation ? Si oui, croyez-vous que cela ait contribué à améliorer votre
confiance envers l’interne ? (Q 10’) ................................................................................…....30
Figure 17 : Au cours d’une de ses consultations, l’interne vous a t-il expliqué dans quel
cadre s’inscrivait sa consultation ? Si non, auriez-vous désiré qu’il le fasse ? (Q10’’) ..........30
6. Acceptation de la présence d’un interne chez leur médecin traitant et opinion sur ce
nouveau mode de formation (questions 14 et 15) : ..............................................................31
Figure 18 : La présence d’un interne assurant des consultations chez votre médecin est
pour vous ? (Q14) ............................................................................................................…....31
Figure 19 : Pensez-vous qu’il est important pour sa formation qu’un interne assure des
consultations au sein du cabinet médical de votre médecin ? (Q15) .......................................31
5
7. Satisfaction générale des patients (questions 16, 17 et 18) : ..........................................32
Figure 20 : Etes-vous globalement satisfait de la consultation effectuée par l’interne ?
(Q16) ........................................................................................................................................32
Figure 21 : Seriez-vous prêt à revoir l’interne en consultation pour ce même problème ou
pour un autre, voire pour un suivi plus long ? (Q17) ...............................................................32
Figure 22 : Pour finir, pensez-vous que si vous aviez consulté votre médecin habituel pour
le même problème, votre satisfaction aurait été ? (Q18) .........................................................33
DISCUSSION ..................................................................................................................................................34
1. Rappel des résultats principaux : ...................................................................................35
1.1 Conditions de la consultation : ...................................................................................35
1.2 Connaissances des patients sur le statut de l’interne : ...............................................35
1.3 Information donnée aux patients : ..............................................................................35
1.4 Influence de l’information sur la satisfaction : ..........................................................35
1.5 Un interne chez son médecin, une bonne chose ? : ....................................................36
1.6 Satisfaits ? : .................................................................................................................36
2. Les limites de l’étude : .....................................................................................................36
2.1 Le questionnaire : ........................................................................................................36
2.1.1 Réponses induites : ..............................................................................................36
2.1.2 Structure et mise en forme de certaines questions majorant les risques d’erreurs
dans les réponses :.........................................................................................................36
2.1.3 Questions trop longues et/ou trop complexes : ...................................................37
2.1.4 Trop de questions ? : ...........................................................................................37
2.2 La méthode : ...............................................................................................................37
2.2.1 Trop peu d’internes et de questionnaires récupérés : ..........................................37
2.2.2 Mode de distribution du questionnaire : .............................................................37
2.2.3 Durée de distribution du questionnaire : .............................................................38
2.2.4 Réticence des patients : .......................................................................................38
2.2.5 Exclusion d’une partie des malades : ..................................................................38
3. Intérêt de cette enquête : ..................................................................................................39
3.1 Un début : ...................................................................................................................39
3.2 Résultats très encourageant : ......................................................................................39
3.3 Des points pourraient êtres néanmoins probablement améliorés : .............................39
3.4 Une autre enquête ? : ..................................................................................................40
6
CONCLUSION .............................................................................................................................................41
ANNEXES ......................................................................................................................................................43
Annexe 1 : Le Questionnaire ............................................................................................44
Annexe 2 : Le protocole de distribution du questionnaire ................................................47
BIBLIOGRAPHIE
....................................................................................................................................48
7
INTRODUCTION
8
1. Pourquoi cette étude :
L’arrêté du 19 octobre 2001 publié au Journal Officiel du 27 octobre 2001 modifie
l’organisation du troisième cycle des études de médecine générale. Il redéfinit l’enseignement
théorique, il impose une maquette pour chaque étudiant et va allonger la durée de leur
formation, en rajoutant un semestre aux cinq déjà en place. Ce « sixième semestre » doit se
faire préférentiellement en secteur ambulatoire. Les dispositions de cet arrêté sont applicables
à compter de l’année universitaire 2001-2002.
Le 1er novembre 2003, ce semestre « préférentiellement ambulatoire » est donc mis en place
dans 17 facultés sur 26 alors qu’aucun texte officiel n’était paru avant avril 2004. Les
différentes facultés se sont basées sur les conclusions du groupe de travail sur le sixième
semestre, présidé par le Doyen NEMITZ, pour mettre en place ces stages où l’interne est en
autonomie avec un concept pédagogique nouveau dans les études médicales : la supervision
indirecte ou différée.
Concrètement, dès novembre 2003, les internes de médecine générale qui ont eu la possibilité
et qui ont choisi d’effectuer leur sixième semestre en ambulatoire se sont retrouvés à effectuer
des consultations chez les praticiens de ville sans que ces derniers ne soient présents au
moment de la consultation.
Depuis, plusieurs thèses ont cherché à évaluer le vécu des internes qui ont participé à ce
« stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisée, (SASPAS) » afin de savoir si
des modifications pouvaient être apportées pour améliorer la qualité formative du stage. Il
n’existe cependant à ce jour aucun travail qui a évalué le vécu des patients qui ont consulté
des internes totalement autonomes et seuls au moment de la consultation.
Actuellement, le système de soins français favorise et encourage les patients à consulter en
premier lieu leur médecin généraliste qui assure le diagnostic, le traitement, le suivi et qui, si
nécessaire uniquement, redirige les malades vers d’autres intervenants ou d’autres structures
plus spécialisées. Le médecin généraliste est donc le plus souvent le premier interlocuteur, le
premier soignant, voire le seul. En créant ce sixième semestre ambulatoire, le législateur a
certes modifié les habitudes des internes en médecine générale, mais a par là même introduit
auprès des patients un nouveau type de « soignant », et ceci au tout début du parcours de
soins. Pas encore médecin mais presque, toujours étudiant mais plus pour très longtemps, le
patient à en face de lui un professionnel de santé qu’il ne peut pas encore légitimement
9
appeler « Docteur » puisque ce dernier n’a pas terminé sa formation médicale et n’a pas le
plus souvent passé sa thèse de doctorat en médecine, et qui pourtant lui prodigue des soins
lors d’une consultation à priori « classique », apparemment seul, comme le ferait tout médecin
diplômé.
Médecin diplômé installé, remplaçant thèsé, remplaçant non thèsé, interne en supervision
directe (consultations effectuées en présence du praticien habituel) et maintenant interne en
supervision indirecte, cela fait en pratique dans le système de soins français, beaucoup
d’interlocuteurs potentiels différents susceptibles d’assurer un même acte médical.
Une consultation de médecine générale réussie nécessite évidemment des compétences
cliniques indispensables dans lesquelles l’établissement d’une relation médecin-malade
satisfaisante, elle-même dépendante du vécu de la consultation par le « soignant » et par le
« soigné » est fondamentale. C’est la raison pour laquelle il nous a semblé pertinent d’évaluer,
à l’aide d’un auto questionnaire, le vécu de la consultation par le patient qui a vu un interne en
autonomie supervisée et qui ne sait peut-être plus trop si il a en face de lui un jeune médecin
ou un vieil étudiant...
2. Le SASPAS
2.1 Définition
SASPAS signifie « Stage Ambulatoire en Soins Primaires en Autonomie Supervisée »,
ce stage n’étant accessible qu’aux internes en médecine générale de 5ème ou 6ème semestre. Le
terme de stage ambulatoire fait référence au fait que le stage a lieu dans l’environnement
professionnel du médecin généraliste, à savoir au sein d’un ou plusieurs cabinets médicaux.
L’étudiant assure donc les consultations, soit au cabinet médical, soit en visite chez les
patients, tout comme le ferait le praticien habituel. L’interne en médecine générale assure
ainsi seul les consultations auprès des patients des différents médecins chez qui il effectue son
SASPAS, tout en étant supervisé à distance de l’acte médical dans le but d’acquérir les
compétences nécessaires à l’exercice de la médecine générale. C’est ce montage qui constitue
la principale différence avec le remplacement. Le terme de soins primaires fait appel à une
des fonctions essentielles de la médecine générale, c’est-à-dire celle du premier recours, dans
une approche globale, en respectant la continuité et la coordination des soins tout en assurant
son rôle d’acteur de santé publique. Le terme d’autonomie supervisée indique que l’étudiant
se retrouve seul avec le patient durant la consultation et qu’il la gère donc comme il l’entend,
10
sans intervention directe du ou des praticiens chez qui il exerce. Néanmoins, il a la possibilité
de recourir à tout moment à une supervision directe si il l’estime nécessaire (par exemple
joindre un des médecins du SASPAS) et/ou, quoiqu’il arrive, à une supervision indirecte
(sous la forme de révisions de dossiers, de réunions hebdomadaires, etc.).
2.2 Historique
En 1987, la réforme BARZACH (7) met fin à l’internat pour tous, avec la création du
résidanat, et ce, malgré de nombreuses manifestations étudiantes de l’époque. Ces dernières
dénonçaient la mise en place d’une hiérarchie avec d’un côté les « internes » bénéficiant
d’une formation longue et ciblée sur leur spécialité et de l’autre les « résidents » recevant une
formation plus courte et ne comprenant aucun stage pratique de médecine générale. La
découverte de la difficulté et de la spécificité de la médecine générale se faisait
habituellement lors des premiers remplacements, ce qui a fait dire au Pr Milliez que c’est sur
le « dos des malades » que les jeunes médecins faisaient en fait leur apprentissage.
En 1997, le Stage chez le Praticien est instauré dans le troisième cycle des études de médecine
générale d’après l’ordonnance du 24 avril 1996 (13) et son décret d’application du 16 mai
1997 (12), permettant ainsi aux futurs généralistes de réaliser un stage au plus près de leur
exercice futur.
En mai 1999, le Premier Ministre (M. Lionel Jospin), dans le cadre du projet de loi de
modernisation sociale (6), annonce une réforme des études médicales ayant pour but la
revalorisation de la médecine générale : « La médecine générale sera reconnue comme
spécialité au même titre que les autres ».
Cette réforme prévoit la création d’un internat pour tous et l’allongement de la durée du
troisième cycle des études de médecine générale à trois ans.
Le 24 mai 2000, ce projet est présenté au Conseil des Ministres (2).
En novembre 2000, lors d’un communiqué de presse, l’ISNAR (Inter Syndicale Nationale
Autonome des Résidents) annonce l’acceptation de cet allongement à condition qu’une
maquette de stage soit mise en place. En effet, la plupart des résidents sont opposés à l’idée
d’effectuer de nouveau un stage hospitalier lors du sixième semestre.
11
Le 11 janvier 2001 est adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale le texte concernant
la réforme de l’internat joint à la loi de modernisation sociale (3). La médecine générale est
ainsi reconnue comme une spécialité à part entière.
Le 26 janvier 2001 paraît le décret du 19 janvier 2001 (9) allongeant à trois ans le troisième
cycle de médecine générale à compter du 1er novembre de cette même année.
En avril 2001 est organisée au Ministère une réunion de travail sur le nouveau troisième cycle
(futur DES). A cette réunion participent les deux conseillers techniques des Ministères de la
Santé et de l’Education (Pr Lévy et Lauret), l’ISNAR, l’ANEMF (Association Nationale des
Etudiants en Médecine de France), le CNGE (Collège National des Généralistes Enseignants)
et les Doyens de Facultés de médecine.
Il en résulte un projet d’arrêté réorganisant le troisième cycle comme suit :
► 4 stages obligatoires :
- Un en médecine d’urgences.
- Un en médecine adulte.
- Un en gynécologie et /ou pédiatrie.
- Un stage chez le praticien.
►2 stages libres :
- Un stage hospitalier.
- Un stage ambulatoire.
Cependant, quelques mois plus tard, les représentants des étudiants et des enseignants
généralistes protestent au sujet de la rédaction du projet d’arrêté cité ci-dessus (arrêté du 19
octobre 2001) (8).
En effet, le texte prévoit deux semestres au choix, dont l’un sera réalisé « préférentiellement »
en « ambulatoire ». Les représentants des étudiants et des enseignants généralistes contestent
l’expression « préférentiellement ambulatoire » et craignent qu’elle ne se transforme en
« essentiellement hospitalier ». De nombreuses lettres sont alors adressées au Ministre pour
réviser le texte mais l’expression « préférentiellement ambulatoire » sera maintenue.
En octobre 2001, l’ISNAR propose une maquette de stage du futur DES de médecine générale
(5).
12
Dans celle-ci apparaît la notion de SUMGA (Service Universitaire de Médecine Générale
Ambulatoire), lieu où les étudiants pourront réaliser leur stage ambulatoire. Le SUMGA est
un ensemble de cabinets de médecins généralistes organisé soit en cabinet de groupe soit en
groupes de cabinets (il est à noter que cet acronyme n’est pas accepté par les autorités de
tutelle).
La fin de l’année 2001 est marquée par les grèves des internes reléguant la réflexion sur le
sixième semestre et le futur DES de médecine générale au second plan. En mai 2003 est
formé un groupe de travail sur le sixième semestre à la demande du Ministère de la Santé. Ce
groupe, dirigé par le Pr. NEMITZ (Doyen de la Faculté de Médecine d’AMIENS) réunit des
représentants de la conférence des Doyens, du CNGE, de la coordination DMG (Département
de Médecine Générale), de l’ISNAR, de l’UNOF/CSMF et de MG France.
Un rapport (4) sera rendu quelques mois plus tard (en juillet 2003), fixant les principes
généraux d’application du sixième semestre avec l’apparition de la notion de SASPAS. En
octobre 2003 (c’est-à-dire un mois avant le début des premiers SASPAS), aucun texte de loi
n’était encore paru. C’est donc dans ce contexte incertain qu’ont débuté dans certaines
facultés, et en particulier à Créteil, les premiers sixièmes semestres et les premiers stages
ambulatoires.
Le 16 janvier 2004 apparaît un décret (10) du Ministère de la Jeunesse, de l’Education
Nationale et de la Recherche modifiant les conditions d’entrée du troisième cycle des études
médicales.
En effet, tous les étudiants doivent maintenant réussir aux Epreuves Nationales Classantes
(ENC) pour accéder au troisième cycle. C’est l’internat pour tous et donc la reconnaissance de
la médecine générale comme spécialité à part entière.
Le 26 avril 2004, une circulaire officielle est publiée (1). Cette circulaire donne un cadre
officiel au sixième semestre. Elle reprend les objectifs pédagogiques proposés dans le rapport
de travail dirigé par le PR. NEMITZ en précisant notamment que les SASPAS doivent
constituer la forme préférentielle du sixième semestre.
L’arrêté du 22 septembre 2004 (11) complète le dispositif en indiquant pour la première fois
que ce stage doit s’effectuer en dernière année d’internat. Il définit le 6ème semestre comme le
projet professionnel de l’interne de médecine générale et en précise le lieu : soit en médecine
13
générale ambulatoire sous la forme d’un SASPAS, soit dans une structure médicale agréée
dans le cadre d’un projet personnel validé par le coordonnateur de médecine générale.
2.3 Des limites budgétaires
Il faut noter que pour le moment, pour des raisons budgétaires et malgré les promesses
faites par les conseillers ministériels, seulement 30% des internes de médecine générale
peuvent faire un SASPAS. Ce semestre pourtant potentiellement très formateur pour
l’exercice futur de la pratique de la médecine générale de ville mériterait une accessibilité
accrue.
14
METHODOLOGIE
15
1. Description de l’expérimentation
Cette étude descriptive s’est étendue sur une période de 3 semaines, du lundi 9 avril
2007 au lundi 30 avril 2007. Elle a été réalisée à l’aide d’un questionnaire comportant 20
questions (18+2 sous questions) et distribué à des patients qui venaient de voir en consultation
un des 9 internes effectuant leur SASPAS chez un des 12 maitres de stage de la faculté de
médecine de Créteil. Au total, nous avons obtenu 89 questionnaires exploitables.
2. Sélection des maitres de stage chez qui ont été distribués les questionnaires
Seuls les maitres de stage de Créteil qui accueillaient dans leurs cabinets au moins un
étudiant effectuant son SASPAS, au moment de la distribution du questionnaire, pouvaient
participer à cette étude.
En effet, il semblait préférable pour cette étude de conserver une homogénéité maximale dans
la façon dont le SASPAS était perçu et mis en place par les médecins au sein de leurs
différents cabinets, homogénéité directement liée à la formation et aux consignes qui leurs
étaient transmises par le département de médecine générale, consignes éventuellement
susceptibles de varier d’un département de médecine générale à l’autre. De plus, de façon plus
pragmatique, ce choix facilitait la mise en place de la distribution et du recueil des
questionnaires.
Il a aussi été décidé que seuls les maitres de stage qui avaient déjà accueilli au moins un
interne en SASPAS (donc pour un semestre au minimum) seraient retenus, ce choix
s’appuyant sur le fait que l’intégration d’un interne en SASPAS dans un cabinet médical
nécessite un certain temps de « rodage », temps durant lequel les possibles problèmes liés à la
mise en place du stage pouvaient influer sur les réponses au questionnaire. Choisir de
n’inclure que les maîtres de stage ayant déjà au minimum un semestre de SASPAS
d’ancienneté permettait de limiter ce biais.
Ainsi, les critères d’inclusion des maîtres de stage chez qui seraient distribués les
questionnaires étaient les suivants :
- être maître de stage en médecine générale à la faculté de médecine de Créteil
- avoir déjà effectué au moins un semestre avec un interne en SASPAS au sein du
cabinet médical
- superviser au moment de l’étude au moins un interne effectuant son SASPAS
16
Les seuls critères d’exclusion des maitres de stage étaient donc, soit de ne pas répondre aux
critères d’inclusion, soit bien entendu de refuser de participer à l’étude.
Ainsi, après obtention de la liste des maitres de stage accueillant un interne en SASPAS
auprès de l’administration de la faculté de médecine de Créteil, 14 d’entres eux étaient
susceptibles de participer à cette étude. Tous ont été contactés téléphoniquement fin marsdébut avril 2007 pour savoir s’ils répondaient aux critères de sélection et si ils acceptaient de
participer à l’étude. Tous ont accepté de contribuer à ce travail. Seuls 2 d’entre eux n’ont
finalement pas pu participer, le premier parce que l’interne qu’il supervisait était, au moment
de ma sollicitation, en congé maternité, le second parce qu’il fut hospitalisé avant que son
interne n’ait pu commencer à distribuer le questionnaire.
Au final, le questionnaire fut donc distribué chez 12 médecins maitres de stage à des patients
ayant vu en consultation un interne effectuant son SASPAS.
Ces 12 maitres de stage se répartissaient au sein de 7 cabinets médicaux individuels et de 2
cabinets de groupe composés pour l’un de 3 médecins et pour l’autre de 2 médecins. Sur ces
12 médecins, 6 exerçaient dans le département du Val de marne (94), 4 dans le département
de l’Essonne, 1 dans le département de la Seine Saint Denis et 1 à Paris dans le 13ème
arrondissement.
3. Sélection des internes qui ont participé à l’étude
Cette thèse ayant pour objectif d’évaluer le vécu par le patient d’une consultation
effectuée par un interne en SASPAS, seuls les internes qui effectuaient leur SASPAS chez
l’un des praticiens cités ci-dessus ont participé à l’étude.
Le seul critère d’exclusion était un éventuel refus de participer à l’enquête.
Initialement, 9 internes effectuaient leur SASPAS au moment de la distribution du
questionnaire, répartis chez les 14 maîtres de stage susceptibles de participer à cette étude.
Comme déjà indiqué préalablement, une interne était à ce moment indisponible pour cause de
congé maternité, seuls 8 internes ont donc eu la possibilité de participer à l’étude. Sur les 8
internes, 7 ont pu être joints téléphoniquement afin d’obtenir leur accord et pour leur
expliquer les objectifs et modalités de l’enquête. Tous ont accepté de participer. Malgré de
nombreuses tentatives, le 8ème interne n’a jamais pu être contacté directement mais les
questionnaires lui sont malgré tout parvenus par l’intermédiaire d’une de ses collègues.
17
Au final, 8 internes ont donc été retenus pour distribuer le questionnaire.
Un interne pouvant effectuer des consultations chez plusieurs maîtres de stage (2 au
maximum), leur répartition était la suivante : 1 interne / 1 MdS ; 1 interne / 2 MdS ; 1 interne /
2 MdS ; 1 interne / 2 MdS ; 2 internes / 3 MdS ; 1 interne / 2 MdS (dont 1 MdS malade) ; 1
interne / 2 MdS (dont 1 MdS malade).
4. Sélection des patients qui ont participé à l’étude
Evidemment, seuls des patients appartenant au groupe des médecins retenus étaient
susceptibles de répondre au questionnaire. Puisque le principal objectif de cette thèse était
d’évaluer l’indice de satisfaction des patients ayant consulté avec un interne en SASPAS,
seuls les patients ayant vu en consultation au moins une fois l’interne pouvaient participer à
l’étude.
La question s’est posée de savoir si il fallait inclure les patients qui venaient consulter pour la
première fois dans le cabinet médical, quelqu’en soit la raison, et qui voyaient l’interne lors
de cette première consultation. Le principal argument pour ne pas les retenir dans cette étude
consistait à penser qu’un pourcentage important de ces patients risquait de ne pas avoir de
praticien « habituel », ce qui pouvait entrainer l’absence de point de comparaison pour
évaluer la satisfaction de la consultation avec l’interne. Cela pouvait aussi entrainer certaines
difficultés à répondre à quelques questions du questionnaire. Cependant, après réflexion, il
nous a semblé qu’après tout, ces patients constituaient une part non négligeable de la clientèle
d’un cabinet médical, que ces patients pouvaient aussi éventuellement avoir un médecin
régulier dans un autre cabinet, absent ce jour là pour une raison ou pour une autre, et surtout
qu’une certaine « itinérance » dans un parcours de soin (absence de médecin régulier)
n’interdisait pas d’avoir une opinion, un ressenti sur une consultation médicale. Il a donc
finalement été décidé d’inclure ces patients dans l’étude et de modifier quelque peu le
questionnaire.
Répondre à ce questionnaire n’avait bien sûr aucun caractère obligatoire. Seuls les patients
ayant volontairement accepté de participer faisaient partie de l’étude.
Pour ce qui est des critères d’exclusion retenus, certains semblaient incontournables. En effet,
seules les personnes capables de lire le questionnaire pouvaient participer, ce qui a exclu
d’emblé les patients illettrés, non voyants, ne parlant pas ou ne lisant pas le français, ne
pouvant écrire, ainsi que les enfants ne sachant pas lire.
18
Le questionnaire étant individuel, afin d’éviter tout biais de réponses groupées (émanant de
plusieurs personnes) sur un même questionnaire, il a été décidé de ne le distribuer qu’à des
personnes ayant consulté seules.
De même, afin que les participants puissent bénéficier d’un minimum « d’expérience
médicale » susceptible d’étayer leurs réponses aux questions, il a été choisi d’exclure les
moins de 16 ans. On notera que ce critère recoupe au moins en partie certains des critères
d’exclusion précédemment cités comme l’incapacité à lire (pour les enfants en bas âge) et la
nécessité de consulter seul (de nombreux enfants de moins de 16 ans sont accompagnés lors
d’une consultation).
Pour résumer, les critères d’inclusion des patients étaient :
- avoir vu en consultation un interne effectuant son SASPAS
- avoir accepté de répondre au questionnaire à la fin de la consultation
Les critères d’exclusion étaient :
- Incapacité à lire (illettrisme, non voyance, ne pas savoir lire le français)
- consultations en présence d’un tiers
- patients de moins de 16 ans
5. Combien de patients ont participé à l’étude
L’objectif était d’obtenir une centaine de questionnaires remplis. Pour ce faire, il a été
décidé de donner une vingtaine de questionnaires à chaque interne participant à l’étude. Ces
derniers étant au nombre de 8, le nombre total de questionnaires susceptibles d’être remplis
était de 160 (8*20).
6. Recueil des données
6.1 Description du questionnaire
Un questionnaire (annexe 1) à réponses fermées et à choix multiples composé de 20
questions (18 questions numérotées auxquelles il faut ajouter 2 « sous » questions à la
question 10) a été élaboré afin de répondre aux principaux objectifs de cette enquête. En plus
des 20 questions, les patients devaient indiquer leur âge, sexe et profession.
Le questionnaire a été testé au préalable auprès de 10 personnes, homme ou femme, non
médecins, pour évaluer la compréhension et la facilité de réponse des questions posées.
19
Quand les questions posaient problème, elles étaient soient modifiées soient supprimées. A
chaque nouvelle modification, le questionnaire était à nouveau testé. Le questionnaire devait
tenir sur une feuille, recto verso, et ne pas demander plus de 5 minutes pour être rempli, ce
qui fût le cas.
Les quatre premières questions (1, 2, 3, 4) ont permis de recueillir des informations sur les
habitudes médicales des patients interrogés : ancienneté du médecin choisi, rythme habituel
des consultations, facilité à consulter un autre médecin, existence de consultations préalables
avec l’interne.
Les deux questions suivantes (5, 6) ont cherché à savoir si les patients savaient ce qu’est un
interne et s’ils faisaient une différence entre les statuts de remplaçant et d’interne.
Les questions 7, 9 et 10 avaient pour but de savoir si les patients avaient été informés à un
moment ou à un autre qu’ils verraient un interne en consultation : lors de la prise de rendezvous, par une affiche dans la salle d’attente, par l’interne lui-même au cours de la
consultation.
Les questions 8 (dépendante de la réponse donnée à la question 7), 11, 12, 13 ainsi que les
deux « sous » questions de la 10 (10’ et 10’’) cherchaient à estimer la qualité de
l’information prodiguée et si cela avait eu une influence sur la qualité de la consultation.
Les deux questions suivantes (14, 15) avaient pour but d’apprécier l’éventuelle gêne que
pouvait représenter la présence d’internes au sein du cabinet médical de leur médecin ainsi
que de ce qu’ils pensaient de l’importance d’un tel mode de formation.
Enfin, les trois dernières questions (16, 17, 18) cherchaient à évaluer la satisfaction globale de
la consultation : satisfait ou non, prêt à revoir l’interne ou non, comparaison avec le médecin
traitant habituel).
6.2 Distribution du questionnaire
Chaque lot de 20 questionnaires a été remis en main propre aux maîtres de stage sur
leurs lieux d’exercice afin qu’ils les remettent aux internes concernés. Les questionnaires
étaient accompagnés d’un « protocole de distribution » (annexe 2) destiné à récapituler
précisément les critères d’inclusion et d’exclusion des patients décris ci-dessus, quand et
comment le questionnaire devait être remis au patient, à quel moment ce dernier devait le
remplir et enfin quel était le nombre de retours souhaité.
20
Ainsi, il était demandé aux internes de remettre le questionnaire en fin de consultation après
avoir brièvement expliqué le but de cette enquête, en insistant sur le respect de l’anonymat et
sur le peu de temps nécessaire pour répondre aux questions. Il était aussi demandé aux
patients de le remplir en salle d’attente et de le déposer dans un endroit prévu à cet effet
(variable selon les cabinets : secrétariat, boite aux lettres, voire glissé sous la porte dans une
enveloppe fournie).
Il était aussi précisé à l’interne sur la fiche de protocole que le délai pour récupérer 20
questionnaires remplis devait être d’une semaine. Nous verrons plus loin dans la partie
« Discussion » que ce délai d’une semaine a dû être étendu pour plusieurs raisons.
6.3 Récupération des questionnaires remplis
Dans la totalité des cas, excepté deux, le recueil s'est effectué sur les différents lieux
d’exercice des maîtres de stage qui ont remis les questionnaires remplis. Pour un cas, c’est
l’interne qui les a rendus à la faculté de Créteil et pour l’autre cas je les ai récupérés au
département de médecine générale de la faculté. Au final, la répartition des 89 questionnaires
remplis était la suivante : 12 pour l interne, 10 pour un autre, 26 pour 2 internes qui
travaillaient chez les mêmes médecins, 41 pour 2 internes qui travaillaient chez les mêmes
médecins, 0 pour un interne et 0 pour un autre interne. Cela signifie donc que les 89
questionnaires récupérés étaient répartis sur 6 internes au total.
7. Interprétation des résultats
Une fois présentés les résultats par des graphiques et des tableaux réalisés à l’aide du
logiciel Excel (Microsoft Office), les questions et leurs réponses seront discutées dans le
cadre d’une analyse descriptive, soient regroupées par thèmes, soient individuellement. De
même, la méthode, ses limites et ses éventuels biais seront eux aussi discutés.
21
RESULTATS
22
Les résultats sont présentés sous forme de graphiques, regroupés par thèmes comme indiqué
dans le chapitre 6.1 de la méthodologie.
1.
Profil des patients selon l’âge et le sexe.
Figure 1 : Age
Le graphique ci-dessus (Figure 1) montre la répartition des 89 patients selon leur âge,
les points situés sur la valeur 0 de l’axe des ordonnés correspondent aux patients qui n’ont pas
répondu.
Figure 2 : Sexe
Ici (Figure 2), 47 femmes, 36 hommes et 6 patients qui n’ont pas répondu.
23
2. Habitudes médicales des patients (questions 1, 2, 3, 4).
Figure 3 : Depuis combien de temps consultez-vous votre médecin traitant habituel ?
(Q1)
On constate ici (Figure 3) que presque la moitié des patients consulte leur médecin
depuis plus de 10 ans et que plus d’un tiers d’entre eux depuis au moins 1 an. On notera que
la relation médecin malade s’inscrit le plus souvent dans la durée.
Figure 4 : A quel rythme consultez-vous votre médecin habituellement ? (Q2)
Plus de la moitié des patients ne consulte qu’en cas de besoin uniquement, les autres
bénéficient d’un suivi longitudinal plus régulier (Figure 4).
24
Figure 5 : Avez-vous, au sein du même cabinet, l’habitude de consulter un autre médecin
que votre médecin traitant (remplaçant, médecin associé, etc.) ? (Q3)
Près de 82% des patients ont l’habitude de voir un autre médecin que le leur même si
38% d’entre eux ne le font que lorsqu’ils n’ont pas le choix (Figure 5).
Figure 6 : Combien de fois avez-vous consulté auparavant la personne que vous venez de
voir ? (Q4)
57% des patients interrogés (Figure 6) voyaient l’interne pour la première fois au
moment de la distribution du questionnaire. Cependant, plus de 40% d’entre eux l’avaient
déjà vu au moins une fois.
25
3. Connaissances des patients du statut d’interne et de remplaçant (questions 5 et 6).
Figure 7 : Savez-vous ce qu’est un interne en médecine générale ? (Q5)
Plus de 77% des personnes interrogées (Figure 7) ont donné la réponse exacte mais il
est probable que la réponse à cette question était fortement induite par le libellé de la
question.
26
Figure 8 : Pour vous, existe-t-il une différence entre un médecin remplaçant et un interne
en stage ? (Q6)
Presque 2/3 des patients (Figure 8) semblent faire correctement la différence entre un
interne et un remplaçant, mais de même que pour la question précédente, il est probable que la
réponse à la question était fortement induite.
4. Les patients savaient-ils qu’ils verraient un interne ou en étaient-ils informés au
moment de la consultation (questions 7, 9 et 10).
Figure 9 : Si vous avez pris rendez-vous, vous a t’on indiqué à cette occasion, que la
consultation aurait lieu avec un interne et non avec votre médecin ? (Q7)
Une majorité de patients (Figure 9) ayant pris rendez-vous semble avoir été prévenue.
Toutefois près de 20% des patients se sont retrouvés devant l’interne sans avoir été avertis.
27
Figure 10 : Avez-vous vu en salle d’attente une affiche indiquant que c’est l’interne qui
pourrait assurer les consultations ? (Q9)
Les 2/3 des patients n’ont pas vu l’affiche (obligatoirement apposée) dans la salle
d’attente mais rien n’indique pour autant qu’elle ne s’y trouvait pas (Figure 10).
Figure 11 : Au cours d’une de ses consultations, l’interne vous a t-il expliqué dans quel
cadre s’inscrivait sa consultation ? (Q10)
Dans un peu plus de la moitié des cas (Figure 11) l’interne n’a pas informé le patient du
cadre dans lequel s’inscrivait sa consultation.
28
5. Impacte de l’information prodiguée sur la qualité de la consultation (questions 8,
11, 12, 13 et les question 10’ et 10’’ qui sont des sous questions à la 10).
Figure 12 : Si vous aviez été informé de ce qu’est précisément un interne de médecine
générale (à savoir un étudiant en fin de formation), seriez vous tout de même venu
consulter ? (Q8)
Ici (Figure 12), seuls les patients qui avaient pris rendez-vous et qui n’avaient pas été
informés qu’ils verraient l’interne en consultation (question 7) devaient répondre à cette
question. Le pourcentage élevé de réponses erronées vient du fait qu’un nombre important de
patients ont tout de même répondu a cette question alors qu’ils étaient informés. Il n’était
donc pas possible de tenir compte de leurs réponses. On remarque tout de même que plus de
60% des patients déclarent que le fait de savoir qu’ils verraient un interne n’aurait pas
constitué un obstacle.
Figure 13 : Pensez-vous que l’information qui vous a été prodiguée sur le fait que c’est
l’interne qui assurerait la consultation était suffisante ? (Q11)
Presque ¼ des patients ne savait pas qu’il verrait un interne en lieu et place de leur
médecin traitant. Néanmoins, une large majorité de ceux qui avaient été informés estime
l’avoir été suffisament (Figure 13).
29
Figure 14 : Dans le cas ou vous n’auriez pas été informé, d’une manière ou d’une autre,
pensez-vous que cela ait nui à la qualité de la consultation ? (Q12)
On constate (Figure 14) que l’absence d’information au sujet de la consultation avec
un interne ne parait pas constituer un facteur négatif sur sa qualité ressentie. Cependant,
15.73% des patients seulement déclarent qu’ils savaient qu’ils verraient un interne alors que
dans la question précédente (question 11) ils étaient 23.59% à déclarer qu’ils n’avaient pas été
informés. Il semble donc qu’un nombre important des gens interrogés n’ait pas rempli
correctement le questionnaire pour des raisons que nous essaierons de comprendre dans le
chapitre « Discussion ».
Figure 15 : Si vous estimez avoir été correctement informé, croyez-vous que cela ait
contribué à la bonne qualité de la consultation ? (Q13)
Presque 60% des patients (Figure 15) déclarent que le fait d’avoir été correctement
informé à contribué à améliorer la qualité de la consultation, ce qui peut sembler constituer un
30
paradoxe avec le fait que 76.40% d’entre eux (question 12) avaient estimé que la qualité de la
consultation n’avait pas été altérée par le fait de ne pas savoir qu’ils verraient un interne.
7.86% des patients pensent ne pas avoir été suffisamment informés ce qui est cohérent avec
les 8.98% qui déclaraient la même chose à la question 11.
Figure 16 : Au cours d’une de ses consultations, l’interne vous a t-il expliqué dans quel
cadre s’inscrivait sa consultation ? Si oui (41.57%), croyez-vous que cela ait contribué à
améliorer votre confiance envers l’interne ? (Q 10’)
Figure 17 : Au cours d’une de ses consultations, l’interne vous a t-il expliqué dans quel
cadre s’inscrivait sa consultation ? Si non (53.93%), auriez-vous désiré qu’il le fasse ?
(Q10’’)
Ces deux questions (Figures 16 et 17) étaient rattachées à la question 10 dont les
résultats ont été déjà présentés (Figure 11). On découvre que presque 90% des gens qui ont
bénéficié d’une explication dispensée par l’interne lors de la consultation estiment que cela à
contribué à augmenter leur confiance. De plus, un peu plus de la moitié des patients qui n’ont
pas bénéficié de ces explications le regrette.
31
6. Acceptation de la présence d’un interne chez leur médecin traitant et opinion sur
ce mode de formation (questions 14 et 15).
Figure 18 : La présence d’un interne assurant des consultations chez votre médecin est
pour vous ? (Q14)
Pas un seul patient (Figure 18) n’a ressenti la présence de l’interne comme une gêne.
1/5
ème
est indifférent.
Figure 19 : Pensez-vous qu’il est important pour sa formation qu’un interne assure des
consultations au sein du cabinet médical de votre médecin ? (Q15)
Une très large majorité de patient estime que ce mode de formation est bénéfique à
l’interne (Figure 19).
32
7. Satisfaction générale des patients (questions 16, 17 et 18).
Figure 20 : Etes-vous globalement satisfait de la consultation effectuée par l’interne ?
(Q16)
Ce graphique (Figure 20) se passe de commentaire puisque tout le monde semble
satisfait.
Figure 21 : Seriez-vous prêt à revoir l’interne en consultation pour ce même problème ou
pour un autre, voire pour un suivi plus long ? (Q17)
De même, plus de 96% des gens interrogés (Figure 21) seraient d’accord pour revoir
l’interne lors d’une prochaine consultation.
33
Figure 22 : Pour finir, pensez-vous que si vous aviez consulté votre médecin habituel
pour le même problème, votre satisfaction aurait été ? (Q18)
Un peu moins de 8% seulement des patients interrogés semblent penser que si la
consultation avait eu lieu avec leur médecin habituel, leur satisfaction aurait été meilleure
(Figure 22).
34
DISCUSSION
35
1. Rappel des résultats principaux
1.1 Conditions de la consultation
Pour plus de la moitié des patients (Figure 6), c’était la première fois qu’ils voyaient
l’interne en consultation alors que le questionnaire a été distribué en toute fin de stage.
1.2 Connaissances des patients sur le statut de l’interne
La majorité des patients semblaient savoir ce qu’est un interne (Figure 7) et faire la
différence entre remplaçant et interne (Figure 8) même si ce résultat doit être pondéré par le
fait qu’une partie des réponses était peut être induite par le libellé des questions.
1.3 Information donnée aux patients
Lorsqu’ils avaient pris rendez-vous, seulement la moitié des malades interrogés
avaient été avertis qu’ils verraient un interne en lieu et place de leur médecin habituel (Figure
9) et les 2/3 des patients n’avaient pas vu l’affiche informative en salle d’attente (Figure 10).
Dans plus de la moitié des cas (54%), l’interne n’avait pas expliqué le cadre dans lequel
s’inscrivait la consultation (Figure 11) alors que 52% des patients auraient souhaité qu’il le
fasse (Figure 17) et que la très grande majorité (89%) de ceux qui ont bénéficié de ces
explications a estimé que cela a contribué à améliorer leur confiance (Figure 16).
1.4 Influence de l’information sur la satisfaction
Un peu moins des 2/3 (62.5%) des patients qui n’avaient pas été informés, lors de la
prise de rendez-vous, que la consultation aurait lieu avec un interne, n’aurait pas refusé de le
voir à condition d’avoir été bien renseigné (Figure 12).
De plus, plus des ¾ des patients non avertis estimaient que cela n’avait pas nuit à la qualité de
la consultation (Figure 14).
66% de l’ensemble des patients (avec ou sans prise de rendez-vous) pensaient avoir été
suffisamment informés de la présence de l’interne (Figure 13) et près de 60% des patients
satisfaits de l’information estimaient que cela avait contribué à la bonne qualité de la
consultation (Figure 15).
36
1.5 Un interne chez son médecin, une bonne chose ?
La présence d’un interne chez leur médecin ne semblait pas être ressentie comme une
gêne (Figure 18) et la très grande majorité des patients interrogés pensait au contraire que
cette formation était importante pour l’interne (Figure 19).
1.6 Satisfaits ?
Enfin, les patients étaient dans leur immense majorité satisfaits des consultations avec
l’interne et estimaient même ces dernières équivalentes à celles réalisées avec leur médecin
habituel (Figures 20, 21 et 22).
2. Les limites de l’étude
2.1 Le questionnaire
L’élaboration du questionnaire a nécessité de nombreuses modifications au fil des
différentes versions. L’objectif était d’obtenir un questionnaire renseignant sur le niveau de
satisfaction, tenant sur une page recto-verso, et susceptible d’être rempli en 5 minutes
maximum. Chaque nouvelle version était donc testée par des patients d’autres régions que
dans celle de l’étude et bien souvent le problème de la trop grande complexité des questions
était posé.
Il a fallu les simplifier au maximum, supprimer purement et simplement des items, parfois au
prix d’une perte de recueil de données.
On perçoit d’ailleurs au travers de certaines réponses les limites de ce travail.
2.1.1 Réponses induites
Les résultats des questions 5 et 6 laissaient craindre que le contenu des réponses
proposées conduise peut-être à augmenter artificiellement le nombre de réponses exactes. En
effet, il était probablement trop facile de déduire au travers du libellé des réponses celles qui
étaient exactes. Il faut donc sans doute pondérer à la baisse les très bons résultats de ces deux
questions.
2.1.2 Structure et mise en forme de certaines questions majorant les risques
d’erreurs dans les réponses
De même, certaines questions à « tiroir », à savoir les questions 8, 10’ et 10’’ qui à
priori ne me semblaient pas poser de problème particulier ont trop souvent conduit à des
37
réponses erronées (plusieurs réponses cochées parfois contradictoires, réponses données à
tort, absence de réponse).
2.1.3 Questions trop longues et/ou trop complexes
Pour d’autres questions, principalement les questions 11,12 et 13, lorsque que l’on
recoupait les réponses données, on objectivait certaines incohérences dans les résultats, ce qui
laissait supposer que certains patients n’avaient pas toujours tenu compte de la totalité des
énoncés des questions ou des réponses possibles. Ce phénomène était vraisemblablement lié à
une longueur excessive ainsi qu’à une probable trop grande complexité de certains énoncés.
Ces incohérences obligent donc à relativiser les résultats des questions concernées.
2.1.4 Trop de questions ?
Tout cela conduit à penser que la version finale du questionnaire était encore
imparfaite et qu’au-delà des problèmes déjà cités, le nombre de questions était peut-être trop
important. Ce qui a sans doute parfois conduit les patients à une certaine lassitude sur les
questions plus ardues.
2.2 La méthode
2.2.1 Trop peu d’internes et de questionnaires récupérés
L’écueil principal vient du nombre d’internes disponibles au moment de la mise en
place de l’enquête, problème majoré par le fait que 2 internes n’ont visiblement distribué
aucun questionnaire. Ainsi, en plus de limiter le nombre de retours (89), la répartition de ces
89 questionnaires s’effectuait sur seulement 6 internes et de manière non homogène (cf.
paragraphe 6.3 du chapitre méthodologie) puisque 2 internes ont récupéré à eux seuls 41
questionnaires en travaillant dans le même cabinet de groupe constitué de 3 médecins.
2.2.2 Mode de distribution du questionnaire
Un autre biais important vient probablement de la distribution du questionnaire par les
internes eux mêmes. En effet, les internes connaissant le thème de l’enquête, ils pouvaient
être tentés, volontairement ou non, de ne proposer le questionnaire qu’aux patients avec
lesquels ils considéraient que la consultation s’était bien déroulée et d’écarter de ce fait les
patients potentiellement mécontents. Dans la fiche de protocole de distribution du
questionnaire remise aux internes était spécifié que ce dernier devait être remis en fin de
consultation afin d’éviter que le patient ne le remplisse rapidement durant la consultation tout
38
en étant directement soumis à l’influence de l’interne. De plus, une requête (présentation du
questionnaire) du soignant intervenant en début de consultation pouvait altérer ou interférer
avec la relation médecin-malade qui allait s’établir lors de la consultation. Néanmoins, si le
choix retenu avait été de distribuer le questionnaire en début de consultation, il est probable
que le biais du tri des patients par l’interne cité plus haut aurait été moindre. Au final, on peut
donc supposer que le nombre de questionnaires susceptibles d’exprimer un avis négatif peut
être artificiellement minoré.
2.2.3 Durée de distribution du questionnaire
Il était initialement prévu d’étaler la distribution des questionnaires sur une période
d’une semaine afin d’éviter un éventuel phénomène de lassitude de la part des internes et des
patients et pour ne pas trop interférer sur le déroulement des consultations. Aux vues du
nombre trop faible de retour une fois la première semaine écoulée, il a été décidé de prolonger
la distribution jusqu’à la fin du semestre. Au total, l’enquête aura donc été menée sur une
durée de 3 semaines. A postériori, sans doute aurait-il été préférable de la faire sur une
période plus longue afin d’obtenir un nombre plus conséquent et donc plus significatif de
réponses aux questionnaires.
2.2.4 Réticence des patients
De même, malgré la garantie de l’anonymat, les patients ont peut être eu une certaine
réticence à exprimer une opinion négative puisque le questionnaire, une fois rempli, était
déposé au cabinet, de peur que l’interne ou leur médecin ne prennent connaissance de leurs
réponses alors qu’ils seraient peut-être amenés à revoir l’un ou l’autre prochainement. Une
des solutions éventuelle pour éviter ce biais aurait été de demander aux patients de remplir les
questionnaires chez eux et de les poster eux-mêmes à destination du doctorant en leur
fournissant une enveloppe pré-remplie. Néanmoins, si l’on avait procédé de la sorte, il est
vraisemblable que le nombre de questionnaires retournés aurait été plus faible.
2.2.5 Exclusion d’une partie des malades
L’impossibilité d’inclure les patients non capables de remplir un questionnaire
(illettrés, non-voyants, enfants) représentait aussi un biais de sélection des malades, patients
que voyait pourtant l’interne en consultation et qui constituaient dans certains cabinets une
part importante de la patientelle.
39
3. Intérêt de cette enquête
3.1 Un début
Alors que de nombreux travaux avaient été effectués pour évaluer le « SASPAS » du
point de vue de l’interne ou du maitre de stage enseignant, à notre connaissance, aucune
enquête n’avait cherché à l’évaluer du point de vue du patient. Il semblait donc intéressant
d’avoir un premier aperçu de ce qui se passait du coté des malades. Pour tout dire, cette
unilatéralité des travaux cherchant à évaluer la satisfaction des médecins par des médecins
sans prendre l’avis du patient laisse un peu songeur !
3.2 Résultats très encourageant
Tout en tenant compte des limites de l’étude déjà énumérées, liées à la fois au
questionnaire et à la méthodologie, on peut tout de même se féliciter des résultats très positifs
recueillis. Ce semestre dédié spécifiquement à la formation des futurs médecins généralistes,
qui pour la plupart exerceront en milieu ambulatoire, semble ne pas poser de difficulté
particulière aux malades. L’intégration d’un interne assurant des consultations seul au sein
d’un cabinet médical n’était pas à priori une chose allant forcément de soi. Autant il semblait
que, du point de vue des malades, l’interne avait bien trouvé sa place au sein des structures
hospitalières, autant on pouvait craindre que l’arrivée de l’interne chez le médecin de famille
puisse poser de nouveaux problèmes. Il semble bien heureusement que ce ne soit pas le cas.
3.3 Des points pourraient êtres néanmoins probablement améliorés
Il semble cependant anormal que seule la moitié des patients déclarait avoir été
informée, au moment de la prise de rendez-vous, que la consultation n’aurait pas lieu avec
leur médecin habituel. Un effort tout particulier devrait être fait à ce sujet, tant au niveau des
secrétariats que des médecins eux-mêmes.
L’affiche sensée informer les patients de la présence de l’interne n’a été repérée que dans 1/3
des cas. Au-delà du fait que sa présence permet au médecin d’affirmer, sur le plan théorique,
que le patient était averti, peut-être faudrait-il réfléchir à une méthode plus efficace ou à une
meilleure mise en évidence de l’information.
40
Les patients paraissaient apprécier, lorsqu’ils découvraient l’interne, que ce dernier explique
en quelques mots le cadre dans lequel s’effectuait la consultation, la très grande majorité
d’entre eux déclarant même que cela avait contribué à améliorer leur confiance envers ce
nouvel interlocuteur. Peut-être pourrait-on demander aux futurs internes de SASPAS de
généraliser systématiquement cette information.
3.4 Une autre enquête ?
Il serait sans doute intéressant d’effectuer de nouveau un travail de ce type en essayant
de corriger les biais et limites de cette enquête et surtout en incluant plus de patients et plus
d’internes. Si les résultats venaient alors confirmer ceux décris ici, on pourrait alors conclure
de façon plus certaine encore que l’intégration des internes dans le système de soin de ville est
une vraie réussite, tant pour les étudiants que pour les patients.
41
CONCLUSION
42
Ce travail confirme la très bonne acceptation par les patients des internes en médecine
de ville. Intégrer au système de soin primaire un interne, donc un étudiant, consultant seul et
en lieu et place du médecin habituel ne semblait pas aller forcement de soi. Pourtant, les
patients se déclaraient parfaitement satisfaits des consultations et se disaient prêts à revoir
l’interne si besoin.
Tout en se félicitant de ces résultats, il est toutefois possible d’améliorer encore la
satisfaction des malades en informant encore mieux sur la place et le rôle de celle ou de celui
qui prend temporairement la place du médecin de famille.
Les résultats de cette enquête rendent encore plus regrettables que si peu d’internes aient
encore aujourd’hui accès au SASPAS dans leur cursus de formation à la médecine générale.
43
ANNEXES
44
ANNEXE 1 : Le Questionnaire
Questionnaire
Votre âge :
Sexe (H ou F) :
Profession :
Veuillez ne donner qu’une seule réponse par question, sauf indication contraire dans la
question.
1°) Depuis combien de temps consultez-vous votre médecin traitant habituel ?
C’est la 1ère fois
Moins de 1 an
De 1 à 10 ans
Plus de 10 ans
2°) A quel rythme consultez-vous votre médecin habituellement ?
Plus d’une fois par mois
Une fois par mois
Une fois tous les 3 à 6 mois
En cas de besoin uniquement
3°) Avez vous, au sein du même cabinet, l’habitude de consulter un autre médecin que votre
médecin traitant (remplaçant, médecin associé, etc.)?
Oui, sans problème
Oui, uniquement lorsque je n’ai pas d’autre choix
Non
4°) Combien de fois avez-vous consulté auparavant la personne que vous venez de voir ?
Jamais
1 fois
2 à 5 fois
5 à 10 fois
Plus de 10 fois
5°) Savez-vous ce qu’est un interne en médecine générale ?
C’est un médecin qui a complètement terminé sa formation
C’est un étudiant en fin d’étude qui peut exercer la médecine dans le cadre de sa formation sous la
responsabilité d’un médecin enseignant
C’est exactement comme un remplaçant
Je ne sais pas bien
6°) Pour vous, existe t-il une différence entre un médecin remplaçant et un interne en stage ?
Oui, un interne en stage est un médecin en fin d’étude dont la pratique est contrôlée par votre médecin
traitant, ce qui n’est pas le cas du remplaçant.
Non, ces deux médecins ont la même fonction et sont soumis au même contrôle
Je ne sais pas bien
45
7°) Si vous avez pris rendez-vous, vous a t’on indiqué à cette occasion, que la consultation aurait
lieu avec un interne et non avec votre médecin ?
Oui
Non
Je n’ai pas pris de rendez-vous
8°) Ne répondez à cette question que si vous avez répondu Non à la question n°7, si ce n’est pas le cas,
passez directement à la question 9 :
Si vous aviez été informé de ce qu’est précisément un interne de médecine générale (à savoir un
étudiant en fin de formation), seriez vous tout de même venu consulter ?
Oui
Non
9°) Avez vous vu en salle d’attente une affiche indiquant que c’est l’interne qui pourrait assurer
les consultations?
Oui
Non
10°) Au cours d’une de ses consultations, l’interne vous a t-il expliqué dans quel cadre
s’inscrivait sa consultation ?
Oui
Non, il ne l’a jamais fait
Si oui, croyez-vous que cela ait contribué à améliorer votre confiance envers l’interne ?
Oui
Non
Si non, auriez-vous désiré qu’il le fasse ?
Oui
Non
11°) Pensez-vous que l’information qui vous a été prodiguée sur le fait que c’est l’interne qui
assurerait la consultation était suffisante ?
Oui
Non
Je ne savais pas que je verrais l’interne en consultation
12°) Dans le cas ou vous n’auriez pas été informé, d’une manière ou d’une autre, pensez-vous
que cela ait nui à la qualité de la consultation ?
Oui
Non
Je savais que je verrais l’interne en consultation
13°) Si vous estimez avoir été correctement informé, croyez-vous que cela ait contribué à la
bonne qualité de la consultation ?
Oui
Non
Je pense ne pas avoir été suffisamment informé
46
14°) La présence d’un interne assurant des consultations chez votre médecin est pour vous ?
Une bonne chose
Une gêne
Vous indiffère
15°) Pensez-vous qu’il est important pour sa formation qu’un interne assure des consultations
au sein du cabinet médical de votre médecin ?
Oui
Non
16°) Etes-vous globalement satisfait de la consultation effectuée par l’interne ?
Oui
Non
17°) Seriez-vous prêt à revoir l’interne en consultation pour ce même problème ou pour un
autre, voire pour un suivi plus long ?
Oui
Non
18°) Pour finir, pensez-vous que si vous aviez consulté votre médecin habituel pour le même
problème, votre satisfaction aurait été :
Identique
Supérieure
Inférieure
Je n’ai pas de médecin habituel
Merci d’avoir pris le temps de répondre à ce questionnaire.
Xavier Beaujouan
47
ANNEXE 2 : Le protocole de distribution du questionnaire
Protocole de distribution du questionnaire
Dans le cadre de ma thèse, je fais une enquête de satisfaction auprès des patients qui ont
vu un interne « SASPAS » en consultation. Vous avez accepté de distribuer ce
questionnaire et je vous en remercie très sincèrement.
Voici comment distribuer ce questionnaire.
A qui le distribuer (Critères d’inclusion) :
- Uniquement aux patients de plus de 16 ans qui vous consultent et qui acceptent de
participer à cette enquête.
A qui ne pas le distribuer (Critères d’exclusion) :
- Aux patients qui, pour une raison ou pour une autre, ne peuvent pas répondre par
écrit au questionnaire (illettrisme, malvoyance, etc.) ou qui refusent de participer à cette
étude.
Comment le distribuer :
Remettre SVP ce questionnaire au patient en toute fin de consultation, après lui avoir
brièvement expliqué l’objectif de cette enquête.
Il est important de lui rappeler que le questionnaire est anonyme et que répondre aux
questions ne demande qu’environ 5 minutes.
Quand le remplir :
Il faut demander au patient de le remplir après la consultation, dans la salle d’attente et
de le déposer dans un endroit prévu à cet effet.
Combien de questionnaires à remplir :
Si je pouvais obtenir une vingtaine de questionnaires distribués dans chaque cabinet
« Saspas » et ce sur une période d’une semaine, tout serait parfait.
Conscient du surcroit de travail que je vous demande, je tiens donc encore une fois à vous
remercier de votre participation sans laquelle ce travail ne serait pas possible.
Merci.
Xavier Beaujouan
PS : Si vous avez des questions, vous pouvez me joindre au __ __ __ __ __.
48
BIBLIOGRAPHIE
49
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autonome en soins primaires ambulatoire supervisée [consulté le 06/08/2007]
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http://www.sante.univ-nantes.fr/med/medgen/3eme_cycle/circulaireSASPAS.pdf
2. Compte rendu du dernier conseil des ministres du 24 mai 2000 [consulté le 24/05/2007]
Disponible à partir de l’URL :
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Texte numéro 608 du projet de loi de modernisation sociale adoptée en première lecture par
l’assemblée nationale le 11 janvier 2001 [consulté le 06/08/2007]
Disponible à partir de l’URL :
http://www.senat.fr/leg/taan00-608.html
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06/08/2007]
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5. ISNAR (Inter Syndicale Nationale Autonome des Résidents)
XVIIIe Congrès Trimestriel de l’ISNAR-MONTPELLIER, Bureau 5 et 6 octobre 2001, CA-6
et 7 octobre 2001
Maquette de stage du futur DES de médecine générale
6. JOSPIN Lionel
Discours en clôture des Etats généraux de la santé du 30/06/1999 [consulté le 24/05/2007]
Disponible à partir de l’URL :
http://www.archives.premier-ministre.gouv.fr/jospin_version3/fr/ie4/contenu/5762.htm
7. Loi n°87-588 du 30 juillet 1987, portant sur diverses mesures d’ordre social [consulté le
24/05/2007]
Disponible à partir de l’URL :
http://www.legifrance.gouv.fr
50
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Arrêté du 19 octobre 2001 modifiant l’arrêté du 29 avril 1988 modifié relatif à l’organisation
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J O Loi et décrets 2001, 250, 16963
9. République française. Ministère de l’Education Nationale
Décret n°2001-64 du 19 janvier 2001 modifiant le décret n°88-321 du 7 avril 1988 fixant
l’organisation du troisième cycle des études médicales.
J O Loi et décrets 2001, 22, 1371
10. République française. Ministère de la Jeunesse, de l’Education Nationale et de le
Recherche.
Décret n°2004-67 du 16 janvier 2004 relatif à l’organisation du troisième cycle des études
médicales
J O Loi et décrets 2004, 15, 1394.
11. République française. Ministère de la Santé, de l’Education Nationale, de l’Enseignement
Supérieur et de le Recherche.
Arrêté du 22 septembre 2004 relatif à l'organisation, au déroulement et à la validation des
stages des étudiants en troisième cycle des études médicales appelés internes ou résidents
J O Loi et décrets 2004, 27, 17511
12. République française. Ministère du travail et des affaires sociales.
Décret n° 97-494 du 16 mai 1997 modifiant le décret n°88-321 du 7 avril 1988 fixant
l’organisation du troisième cycle des études médicales
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