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Parmi les besoins identifiés en matière d’informations et d’évaluations, on peut citer :
L’amélioration de la connaissances sur l’interaction entre la diversité biologique, la structure et
la fonction des écosystèmes et la dispersion et/ou la migration dans des paysages fragmentés.
GIEC 2002
Options d’adaptation pour atténuer les incidences des change-
ments climatiques sur les écosystèmes et la diversité biologique :
Les réseaux de réserves dotées de couloirs interconnectés consti-
tuent des voies de dispersion et de migration pour la faune et la
flore. Le choix de l’emplacement et la gestion des réserves et des
zones protégées devront tenir compte des changements climati-
ques potentiels afin d’assurer la poursuite du fonctionnement op-
timal des réserves. Les options incluent des couloirs ou des matri-
ces d’habitats, reliant des réserves et des paysages fragmentés et
permettant la migration.
GIEC 2002
France: stratégie nationale d’adaptation
Les spécialistes du climat sont globalement d’accord : un réchauffement de 1°C de la
température moyenne de la France équivaut à une « descente » de la France d’environ
200 kilomètres vers le Sud. Avec 4°C de plus qu’actuellement, c’est le climat de Mar-
seille que l’on retrouverait à Paris. Il ne faut pas se réjouir pour autant ! Ce phénomène
s’accompagnera d’une instabilité accrue du climat (tempêtes, sécheresses, inondations,
etc.). Les conséquences du réchauffement sur la physionomie de nos territoires
seront d’une ampleur et d’une vitesse sans précédent. La diversité exceptionnelle
de nos terroirs devrait s’en trouver profondément bouleversée. Ainsi, la géographie des
zones agricoles et viticoles, la physionomie de la végétation des grands massifs monta-
gneux et forestiers, les régimes des bassins versants sont appelés à une profonde trans-
formation, tandis que la répartition des espèces faunistiques et floristiques, protégées
ou non, disparaîtra ou évoluera.
Ces faits nouveaux s’ajoutent aux défis actuels auxquels font face les gestionnaires du paysage :
sur un territoire de plus en plus artificialisé, grignoté par l’urbanisation diffuse et par les grandes infras-
tructures, ils doivent désormais établir une vision prospective qui intègre parmi les autres facteurs évolu-
tifs le changement climatique et ses effets collatéraux
Office National sur les Effets du Réchauffement Climatique : des changements inéluc-
tables qui nécessitent adaptation, atténuation et développement durable.
Les liens entre la diversité biologique
et les changements climatiques sont
bidirectionnels :
•
Les changements climatiques
menacent la biodiversité
•
La diversité biologique peut
réduire les conséquences des
changements climatiques
Il est permis de penser qu’une société consciente de la nécessité de s’adapter au changement
climatique ne choisira pas délibérément, sur le long terme, de laisser celui-ci s’aggraver. Il ap-
paraît en effet clairement qu’aucune mesure d’adaptation ne compenserait l’augmentation des
émissions de gaz à effet de serre. Des réductions d’émissions de ces gaz doivent être condui-
tes dans tous les secteurs: transports, habitat, industrie, agriculture ...Comme l’adaptation,
l’atténuation doit aussi passer par une régionalisation et une territorialisation des responsabili-
tés et des moyens d’action.