
Depuis son apparition com-
merciale dans le milieu des an-
nées 1990, la relation entre
Internet et les concepteurs
graphiques est difficile. Malgré
des débuts prometteurs du Net
comme un nouveau champs
d'expertise pour la conception
graphique (et un eldorado des
frais et du travaille sans limite)
a été rapidement miné à la
suite de l’effondrement du
NASDAQ, et par le refus
obstiné des «geeks» du Web
d’accueillir le «contrôle-freak»
des concepteurs graphistes ...
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La page HTML, avec son manque de fixité, était un casse-tête
pour les concepteurs qui ont été habitués à avoir le contrôle
quasi-total sur le résultat final. Beaucoup de designers ont
été dédaigneux des inexactitudes typographiques du mé-
dium ou par sa base qualité des images en 72ppp. Certains
même ont qualifié la démocratisation de l'Internet comme in-
tolérable: comment pourraient-ils aimer un support
graphique qui a permis à l'utilisateur de changer à leur
convenance la taille des caractères ?
D'autre part, il y avait des «cyber-designer-visionnaires» qui
ont annoncé un nouveau monde de communication gra-
phique en mouvement, qui à long terme, allait balayer les
moyens de la communication traditionnelle.
Aujourd'hui, ce sont seulement les plus exigeants des
concepteurs d'impression qui ont échoué (ou choisi d'aban-
donner) le rapprochement avec le Web. Les communications
commerciales sont maintenant «multiplate-forme», et l'Inter-
net est aussi fondamental que la planche à dessin l'a été
pour les générations précédentes.
Pourtant, le fait demeure que l'Internet est l'endroit où la
conception graphique a rencontré son plus grand défi de-
puis l'arrivée de la conception assistée par ordinateur, et
que les problèmes techniques et esthétiques, liés à la concep-
tion Web sont une question épineuse pour le concepteur
graphique - en particulier celui avec des taches d'encre d'im-
primante métaphoriques sur leurs doigts.
Pour les designers qui ont grandi et été éduqués dans l'ère
du Web, certains scrupules de l'esthétique des générations
précédentes sont incompréhensibles. Pour eux, le Web est
un endroit non censuré par les conventions du formalisme
de conception graphique, et un endroit pour mettre en pra-
tique leurs compétences multimédias. Pourtant, la concep-
tion Web est un champ de bataille désordonnée. Les blogues
des développeurs Web et les groupes de discussions en
ligne avec des débats belliqueux sur les mérites et les dé-
mérites des différentes technologies, il y en a des tonnes. Et
là je ne vous parle même pas des débats qui frisent l'anar-
chie lorsqu'il est question de copyright contre copyleft et des
honoraires raisonnables dans le merveilleux monde du web.