Votre fédération vous explique ses « combats » et ses attentes. NOVEMBRE 2016 La réforme des études d’infirmier en FWB. LA DIRECTIVE 2013/55/UE DU PARLEMENT EUROPEEN ET DU CONSEIL DU 20 NOVEMBRE 2013, RELATIVE A LA RECONNAISSANCE DES QUALIFICATIONS PROFESSIONELLES – INFIRMIER RESPONSABLE DE SOINS GENERAUX La directive est parue au journal officiel le 28 décembre 2013. Deux ans étaient prévus pour sa mise en œuvre dans les 28 pays de l’Union européenne, soit au plus tard le 18 janvier 2016. Il s’agit d’une directive sectorielle qui concerne 7 titres de base : médecins, pharmaciens, dentistes, vétérinaire, architectes, sages-femmes et infirmiers. La directive prévoit un seul titre infirmier : “ infirmier responsable de soins généraux” (IRSG), obtenu au terme de minimum 3 années d’un enseignement de 4600 heures, réparties en 2300 heures de théorie et 2300 heures de pratique, avec un minimum de 1/3 de théorie et 2/3 de pratique (enseignement clinique). Au-delà d’un nombre défini d’heures d’apprentissage, l’accès au titre d’IRSG suppose le respect de 8 compétences : diagnostiquer les soins infirmiers de façon indépendante ; collaborer de façon effective avec d’autres acteurs du secteur de la santé ; responsabiliser les individus, les familles et les groupes afin qu’ils adoptent un mode de vie sain et qu’ils se prennent en charge ; engager de façon indépendante des mesures immédiates pour préserver la vie, et appliquer des mesures dans les situations de crise ou de catastrophe apporter des conseils de façon indépendante assurer, de façon indépendante, la qualité des soins infirmiers et leur évaluation ; assurer une communication professionnelle complète et coopérer avec les membres d’autres professions analyser la qualité des soins, afin d’améliorer sa propre pratique professionnelle. Nous espérions ENFIN que, grâce à cette injonction de l’Europe, la Belgique et la Ministre de la Santé (Mme Deblock) prendraient leurs responsabilités et trancheraient sur « quelle filière de formation » donnerait l’accès au titre d’infirmier responsable en soins généraux en Belgique, et donc l’euromobilité, en clarifiant une fois pour toute le paysage des soins infirmiers. Mais NON…Maggie (je me permets puisque nous (soi-disant) avons des rencontres « régulières » !) attend une réponse de l’Europe pour trancher sur les 2 cursus actuels… Et voilà pourquoi ; en septembre 2016, les 2 filières de formation existent encore ! Bien que quelque peu modifiées pour correspondre à la directive ! (3 ½ ans pour le brevet et 4 ans pour le bachelier… héhé.. mais 3 ans pour le brevet en Flandre...). Trouvez l’erreur. La fédération, depuis nombre d’années (vous le savez), demande, et NOUS CONTINUONS à demander, qu’une seule filière de formation, bachelière, soit retenue pour donner le titre d’IRSG et qu’une réforme structurelle soit initiée pour créer alors une « aide » mieux formée. Les débats sont toujours en cours, mais pas encore de réponse ferme et claire de Maggie ! Cependant, sachez que des rencontres se tiennent avec les cabinets ministériels des 3 enseignements en FWB (supérieur, brevet et promotion sociale) et que ces réunions nous donnent l’espoir qu’à COURT terme (ils ont même le désir de changer pour l’année académique 2017), et pour autant que Maggie se positionne, nous verrions une seule filière de formation (bac) en 4 ans ET une « aide » formée en 3 ans… La fédération défend les droits acquis et aucunement la volonté (comme d’aucuns se plaisent à le crier) de supprimer les brevets… les infirmiers brevetés ont leur expertise, leur titre et leur fonction de travail et ils les garderont. ! Mais c’est la formation « brevet » qui doit changer ! Nous ne ménageons ni nos efforts pour y arriver. Les primes des TPP et QPP Là encore de multiples réunions ont eu lieu et se tiennent encore à ce sujet. La Ministre nous a formulé ceci il y a 4 mois : « la prime telle que nous la connaissons sera encore donnée cette année. Mais en 2017 elle sera donnée sous une autre forme et intégrée dans les rémunérations. » En fait elle a chargé l’IFIC, institut de classification de fonctions de lui faire une proposition… Nous avons eu une rencontre fin septembre avec le cabinet de la Ministre Deblock, mais nous n’avons pas encore eu une réponse claire à ce sujet malgré le fait que l’IFIC ait publié ses réflexions (allez voir leur site). Nous avons donc demandé des réponses à la juriste qui gère le volet « finances » au cabinet de Maggie, mais… nous attendons ! Ré-écriture de AR 78… loi coordonnée de mai 2016 La volonté de Maggie au début de son mandat était de clarifier la loi AR 78 qui régit les soins de santé mais aussi d’y apporter des « aménagements » … La fédération s’est voulue confiante et participative (car nous avons été questionnés) sur le projet qui, d’emblée, est apparu sain, cohérent et se voulant moderne pour y intégrer des notions européennes et structurer différemment le paysage des soins sur le territoire. Vous pouvez visiter le site web : www.AR78.be . MAIS nous sommes encore et toujours « vigilants » sur la retranscription finale car outre le fait que la Ministre claironne partout « la fleur de Maggie, patient au centre, recherches probantes, multi-inter disciplinarité, responsabilité … » et j’en passe, dans les faits nous constatons que les réformes budgétaires veulent PLUS et encore PLUS, et QUALITE et au moindre coût »… trouvez l’erreur ! La fédération s’inscrit en faux dans cette démarche où, ni la qualité des soins, ni la qualité de vie des travailleurs de santé, ni le respect et la sécurité des patients ne sont réellement envisagés et traduits dans les faits. Nous le faisons savoir et des courriers sont partis et d’autres vont suivre pour ces mesures. Alors que des études internationales démontrent l’importance pour la santé et la qualité des soins d’augmenter le nombre et le niveau de formation des professionnels de la santé, nous voyons Maggie ne pas en tenir compte. Elle veut faire PLUS avec une enveloppe fermée pour les structures, des normes non revues depuis des décennies et avec un personnel plus âgé vu l’augmentation de l’âge de la pension… Nous ne sommes pas contents du tout et là aussi nous essayons d’agir. L’âge de la pension et la fédération La fédération, en collaboration avec l’UGIB et ses associations, a mandaté un avocat (spécialiste du droit du travail) pour préparer et porter un dossier de reconnaissance de notre profession comme « métier pénible »… et donc avoir d’autres critères de mise à la retraite anticipée... Nous vous informerons… Nous demandons des informations claires, des mesures claires et de bon sens (commun) avec un virage net dans tout ce paysage des soins. Réforme des études, réforme des spécialisations, réforme des enveloppes budgétaires et réforme des soins … Nous sommes vigilants, nous sommes impliqués à tous ces niveaux et nous œuvrons pour le respect de tous et de chacun. DALLA VALLE Alda Présidente FNIB