les tissus musculaires - medecine dentaire alger 2014-2015

UNIVERSITE D’ALGER - FACULTE DE MEDECINE – DEPARTEMENT DE MEDECINE ZIANIA CHATEAUNEUF.
PREMIERE ANNEE DE MEDECINE ET DE MEDECINE DENTAIRE DE L’ANNEE 2014/2015
MODULE D’HISTOLOGIE : LES TISSUS MUSCULAIRES
CHEBAB.
LES TISSUS MUSCULAIRES
Ce sont des tissus dont les cellules appelées fibres musculaires (éléments
allongés), spécialisées dans la production d’un travail mécanique, rendant
possible les mouvements de l’organisme. Elles sont adaptées à la contractilité et
à la conductibilité, par la présence dans leur cytoplasme d'unités contractiles ; la
myofibrille groupée parallèlement selon le grand axe de la fibre musculaire.
Elles sont constituées de l'association de myofilaments. Selon l'arrangement des
myofilaments dans les myofibrilles, on distingue les tissus musculaires lisses et
les tissus musculaires striés.
Les muscles striés sont caractérisés par un arrangement très ordonné des
myofilaments, donnant aux fibres musculaires un aspect strié. On distingue le
tissu musculaire strié squelettique formé de fibres musculaires striées très
longues (jusqu'à 50 cm), plurinucléées. Ce sont les muscles moteurs du squelette
à contraction volontaire. Il y’a aussi le tissu musculaire strié myocardiques
formé de fibres striées de 100 à 200 µm de long, plurninucléées et reliées entre
elles par des stries scalariformes. Le muscle cardiaque est à contraction
involontaire et automatique.
Les muscles lisses sont caractérisés par des fibres fusiformes de 20 à 600
µm de long, à noyau unique, central, dont les myofibrilles ne présentent pas de
striations transversales. Ce sont les muscles lisses des viscères et des vaisseaux
sanguins à contraction involontaire.
A - Structure du tissu musculaire strie myocardique.
B - Structure du tissu musculaire strié squelettique.
C - Structure du tissu musculaire lisse.
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MODULE D’HISTOLOGIE : LES TISSUS MUSCULAIRES
CHEBAB.
LE TISSU MUSCULAIRE STRIE MYOCARDIQUE
Il s'agit du tissu musculaire strié qui siège au niveau du cœur. Il est formé
de fibres musculaires myocardiques anastomosées à contractions brèves,
rythmiques, automatiques, involontaires et continues de la vie embryonnaire
jusqu'à la mort. A côté de ces fibres, existent des cellules cardionectrices. Ce
sont des cellules caractérisées par leur rareté en myofibrilles. Elles sont chargées
d’assurer la conduction périodique de l’influx nerveux. Elles sont riches en
glycogène. Elles constituent le tissu nodal.
Le tissu musculaire myocardique naît par différenciation du mésenchyme
situé à proximité du tube cardiaque primitif.
1 - STRUCTURE ET ULTRASTRUCTURE DES F.M.STRIEES MYOCARDIQUES.
En M.P elles se présentent sous l’aspect d’un réseau de fibres
anastomosées et parallèles entre elles. Elles sont accolées entre elles, par des
stries scalariformes. Les f.m.s.m sont de forme prismatique, leur taille est réduite
(5 à 10 µ de diamètre sur 20 à 30 µde long) en comparaison avec celles du
muscle strié squelettique. Chaque f.m.s.m est constituée par un sarcoplasme, un
myoplasme et un sarcolemme qui les entoure.
Le sarcolemme est constitué par une membrane plasmique d’épaisseur 75
à 80 A°, doublée d’une lame basale externe séparant les fibres myocardiques
d’un tissu conjonctif avoisinant appelé endomysium.
Le sarcoplasme porte un noyau, central et allongé, avec un seul nucléole.
Le sarcoplasme est à topographie axiale ; il constitue le fuseau sarcoplasmique.
Ce dernier renferme un appareil de golgi juxta-nucléaire, de nombreux
sarcosomes en bâtonnets, des enclaves glycogéniques et lipidiques, des pigments
de myoglobine et de lipofushine. A côté de ces éléments, existent aussi des
structures spécifiques aux muscles striés tel que le réticulum sarcoplasmique qui
se termine par une seule citerne terminale, laquelle associée au système T,
constitue une diade. On observe aussi des stries scalariformes, qui constituent
des zones d’attache spécialisées unissant deux f.m.s.m contiguës au niveau du
sarcolemme.
Le myoplasme occupe la totalité de la fibre, à l’exception du sarcoplasme
axial. Ce dernier est constitué de myofibrilles groupées en faisceaux
longitudinaux. Elles sont parallèles les unes par rapport aux autres. Au
microscope photonique chaque myofibrille est subdivisée en plusieurs unités
fondamentales successives, appelées sarcoméres. Ces derniers sont constitués
par deux stries Z (zwichensheibe) situées aux extrémités de chaque sarcomère,
deux demi-bandes I (isotrope) ou bandes claires, situées de part et d’autres de la
bande A, une bande A (anisotrope) ou bande sombre, une bande H (bande de
Heller) située dans la partie médiane de la bande A et Une strie M
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(mittelmembran) qui divise la bande A, la bande H et le sarcomère en deux
parties égales.
En lumière polarisée on observe une alternance de bandes claires (I) et de
bandes sombres (A).
La microscopie électronique révèle qu’au niveau du sarcomère, la
myofibrille est constituée de plusieurs centaines de myofilaments. On distingue
deux types de myofilaments ; les myofilaments fins, formés d’actine de
troponine (I, C et T), de tropomyosine et les myofilaments épais formés de
myosine. Les premiers sont présents partout sauf au niveau de la bande H. Leur
point d’attache est la strie Z. les seconds sont présents qu’au niveau de la bande
A.
Les myofibrilles ont des rapports étroits par leurs faces latérales à des
structures contenues dans le sarcoplasme. C’est les cas des systèmes T. On les
appelle aussi systèmes transverses. Ils constituent un réseau de tubules
transverse, provenant de l’invagination de la membrane plasmique. Ils sont
toujours en contact avec le milieu extracellulaire. Ils constituent un lieu de
passage du calcium. Le système T entoure complètement la myofibrille. On
l’observe au niveau des stries Z.
Il y’a enfin le réticulum sarcoplasmique qui est très développé. Il
regroupe un réseau de tubules longitudinaux qui entourent les myofibrilles. Il
entoure de part en part le sarcomère de la strie Z à l’autre strie Z. Les tubules du
R.S qui confluent aux extrémités des stries Z, déterminent des citernes
terminales. Une citerne terminale et un tubule du système T constituent une
diade.
Les sarcomères de deux f.m.s.m voisines semblent se poursuivre au
niveau des stries scalariformes qui coïncident toujours avec les stries Z.
2 - VASCULARISATION DU MUSCLE STRIE MYOCARDIQUE.
Le myocarde est irrigué par un vaste réseau de capillaires sanguins situés
dans le tissu conjonctif lâche interfibbrillaire. La vascularisation du myocarde
est le reflet d’une demande puissante et continue.
3 - REGENERATION DES FIBRES MUSCULAIRES STRIEES MYOCARDIQUES.
Le muscle myocardique est dépourvu de cellules mésenchymateuses. Il
y’a pas de cellules satellites et de ce fait il n y’a pas de néoformation des fibres
myocardiques. En cas de lésion, la réparation est assurée par du tissu conjonctif
qui laisse une cicatrice.
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Structure de la fibre musculaire strie myocardique.
Membrane plasmique ; lame basale (les 2 = sarcolemme) ; Myoplasme ; Traits scalariformes.
Structure et ultrastructure du sarcomére.
Sarcomère ; bande I ; ½ bande I ; bande A ; strie Z ; strie M ; bande H ; myofilament fin ;
myofilament épais.
Ultrastructure des myofilaments fins : Troponine ; actine ; tropomyosine.
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Ultrastructure des molécules de myosine.
Méromyosine légère (LMM) ;
méromyosine lourde (HMM).
Ultrastructure des myofilaments épais.
Rapport actine-myosine en coupe longitudinale
(Muscle au repos).
Rapport actine-myosine en coupe
transversale (Muscle au repos).
Rapports avec les éléments sarcoplasmiques avec les myofibrilles.
Sarcolemme ; réticulum sarcoplasmique ; myofibrille ; système T ; citerne terminale du
réticulum sarcoplasmique (les 2 = diade) ; bande A ; bande I.
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