PLACE DE L’IRM DANS LE BILAN DES CANCERS DU COL UTERIN JFR 2008 M. Guesmi, J. Uzan-Augui, N. Chopin, P. Fayet, M. Bienvenu-Perrard, E. Palangié, C. Chapron, P. Legmann Radiologie A, hôpital Cochin, Paris Cancer du col utérin Rappels Epidémiologie ► Incidence= 9,4/100000 ► 3° cancer gynécologique le plus fréquent ► Femme d’âge moyen (entre 30 et 50 ans, 45 ans en moyenne) ► Taux de survie à 5 ans: 92% pour les stades I FIGO 17% pour les stades IV FIGO ► Nette diminution de la mortalité au cours des 50 dernières années grâce au dépistage par FCV avec test de Papanicolaou (-> diagnostic + précoce) ► Rôle prouvé du virus HPV dans l’étiopathogénie Anatomo-pathologie ► Types histologiques +++ carcinome épidermoïde (90%) adénocarcinome ADK (5-10%) plus rares: ►carcinome à petites cellules (tumeur neuro-endocrine très agressive), carcinome adéno-squameux, mélanome, lymphome ► Diagnostic positif: Frottis cervico-vaginal avec test de Papanicolaou puis colposcopie-biopsie Anatomo-pathologie ► Continum: lésion précancéreuse: CIN (néoplasie cervicale intraépithéliale) -> CIS (carcinome in situ) -> cancer invasif (après une longue période de latence d’environ 10 ans) ► Point de départ de la plupart des carcinomes épidermoïdes et des ADK: Zone de jonction pavimento-squameuse ► Développement tumoral souvent: Exophytique chez les femmes jeunes Endophytique chez les femmes plus âgées Radiographics 2003, Okamoto et al Anatomie du col utérin endocol exocol SCJ = zone de jonction pavimento-squameuse Classification FIGO ► ► Classiquement, le bilan d’extension et la stadification du cancer du col utérin sont basés sur la classification FIGO. Elle repose sur: ► les données de l’examen clinique gynécologique réalisé sous AG, de la colposcopie-biopsie, et de certains examens complémentaires (lavement, rectosigmoïdoscopie, cystoscopie, UIV, radiographie pulmonaire…). MAIS, elle est source d’imprécisions et d’erreurs comparativement au « staging » chirurgical. Taux d’erreur: 17-32% pour les stades IB et entre 50 et 64% pour les stades IIB et IIIB Principales causes: erreur d’évaluation ► de la taille tumorale (T volumineuse > 2 cm, T endocervicale), ► de l’extension paramétriale, à la paroi pelvienne, à la vessie ou au rectum Absence de prise en compte de l’envahissement ganglionnaire, facteur pronostique majeur! Classification FIGO (International Federation of Gynecology and Obstetrics) 0 Carcinoma in situ I Tumor confined to the cervix IA Microscopic invasive carcinoma, no more than 5 mm in depth and 7 mm wide IA1 Stromal invasion is 3 mm or less in depth and 7 mm or less in width IA2 Stromal invasion is between 3 mm and 5 mm in depth and 7 mm or less in width IB Clinically visible invasive tumor larger than 5 mm deep and 7 mm wide IB1 Visible tumor no greater than 4 cm IB2 Visible tumor greater than 4 cm II Tumor invades beyond the uterus but not to pelvic wall or lowest third of vagina IIA Vaginal invasion (< upper 2/3) IIB Parametrial invasion III Tumor extends to pelvic wall and/or involves lowest third of vagina IIIA Invasion of lowest third of vagina IIIB Pelvic side wall invasion; hydronephrosis; nonfunctioning kidney IV Tumor invades outside true pelvis and/or invades bladder or rectal mucosa IVA Invasion of bladder or rectal mucosa IVB Distant metastases Options thérapeutiques des cancers du col utérin* FIGO Stage Treatments IA1 IA2 IB1 IB2 II-IV Conization or hysterectomy Moderate radical hysterectomy + PLND (a) Radical hysterectomy (*) + PLND or radiation Radical hysterectomy (*) + PLND followed by radiation or chemoradiation (b) Chemoradiation ± surgery (includes lymph node debulking) (a) Pelvic lymph node dissection (b) Some would recommend chemoradiation followed by hysterectomy for selected cases. (*) = intervention de Wertheim-Meigs : colpohystérectomie totale, résection du 1/3 sup du vagin, des paramètres et des LUS, associée à des curages pelviens bilatéraux et lombo-aortiques * Eur Radiol 2007, Koyama et al IRM et cancer du col utérin Préambule Enjeux de l’IRM ► Stadification précise des cancers du col utérin = essentielle dans la prise en charge thérapeutique ► IRM: actuellement largement reconnue comme LA technique d’imagerie la plus fiable dans le bilan d’extension loco-régional des cancers du col utérin Précision diagnostique globale = 76 à 83% (versus 70% pour la stadification clinique) (JMRI 1998, Togashi et al) Précision diagnostique globale = 75 à 96% (AJR 2007, Sala et al) Enjeux de l’IRM ► L’IRM permet: d’éviter certaines procédures invasives (cystoscopie, rectoscopie…) en l’absence de signe d’envahissement local d’identifier les principaux facteurs pronostiques qui conditionnent le choix du traitement approprié ►elle influence la prise en charge thérapeutique chez la moitié des patientes explorées (Radiographics 2000, Nicolet et al) d’optimiser un éventuel traitement par radiothérapie en précisant la forme, le volume et l’orientation de la croissance de la tumeur ciblée IRM et situations particulières ► L’IRM est particulièrement contributive dans certaines situations*: lésion mesurant plus de 2 cm à l’examen clinique lésion de siège endo-cervical suspicion d’envahissement paramétrial bilan d’extension chez la femme enceinte * Eur Radiol 2006, Engin Impacts de l’IRM ► Sur l’évaluation pronostique: Evaluation de la taille tumorale (précision Dg= 70-90%; AJR 2007, Sala et al) ►si T > 4 cm -> risque élevé d’envahissement ganglionnaire ►facteur prédictif indépendant: de la réponse à la radiothérapie, du contrôle local et de la survie Evaluation de l’envahissement ganglionnaire ►mauvais pronostic -> chute du taux de survie à 5 ans de 90% à 55% si gg envahis dans stades IB et IIA (AJR 2007, Sala et al) prévalence augmente avec les stades FIGO: de 5% au stade IA2 à 55% au stade IV ►sa Impacts de l’IRM ► Sur la prise en charge thérapeutique: Stades précoces: ►bon pronostic (I et IIA avec T < 4 cm) ►chirurgie Stades avancés: ►mauvais pronostic (IIB et au-delà, et T > 4 cm) ►radiothérapie isolée ou radio-chimiothérapie (Radiographics 2000, Nicolet et al) Envahissement paramétrial: ►évaluation essentielle car il contre-indique la chirurgie! ►association à un risque significativement plus élevé d’envahissement ganglionnaire Impacts de l’IRM ► Sur le coût: D’après l’étude rétrospective d’Hricak et al (Radiology 1988) portant sur 246 femmes atteintes d’un cancer du col utérin histologiquement prouvé, le coût total de la prise en charge, chez les patientes ayant une tumeur d’au moins 2 cm, est inférieur si elles bénéficient d’une IRM au bilan initial que si elles subissent différents examens invasifs ou irradiant SANS IRM initiale Objectifs ► Définir un protocole IRM adapté au bilan d’extension des cancers du col utérin ► Illustrer les correspondances en IRM des stades de la classification FIGO ► Connaître les performances de l’IRM dans le bilan des cancers du col utérin et notamment dans l’évaluation des principaux facteurs pronostiques qui conditionnent l’attitude thérapeutique ► Montrer le rôle de l’IRM dans le suivi post-thérapeutique des cancers du col utérin Matériels et méthodes ► Analyse rétrospective de 30 IRM pelviennes réalisées dans le cadre du bilan initial et/ou au cours du suivi post-thérapeutique d’un cancer du col utérin, avec confrontation aux données histologiques en cas de traitement chirurgical des données de la littérature concernant la place de l’IRM dans le bilan des cancers du col utérin ► Analyse Protocole IRM IRM pelvienne: Préparation ►À jeun (4-6h) ► Gel écho stérile intra-vaginal (« silhouette » le col) ► Antipéristaltique (IV ou IM, 1mg Glucagon) juste avant le début de l’examen -> limiter les artéfacts liés aux mouvements péristaltiques ► Bande de pré-saturation antérieure et contention abdominale -> limiter les artéfacts liés aux mouvements respiratoires ► Antenne phased-array Meilleure résolution spatiale et réduction du temps d’acquisition / antenne body, mais pas de différence significative en terme de précision diagnostique du « staging » (AJR 1998, Yu et al) AJR 1998, Yu et al AJR 1998, Yu et al Evolution technique Axial T2 SE avec antenne body Axial T2 FSE avec antenne phased array Gain en résolution spatiale avec les techniques modernes (FSE, antenne phased array) par rapport aux techniques plus anciennes (SE, antenne body) MAIS pas de différence significative dans la précision diagnostique (91% vs 89%, AJR 1998,Yu) (ici: stade IB correctement « stadifié » dans les deux cas) IRM pelvienne: Protocole ► +++ TSE T2 (sans saturation de la graisse) Sur le pelvis, en coupes fines de 4 mm ►sagittale ►axiale (-> extension au corps utérin, au vagin) perpendiculaire à l’axe du col utérin (++ -> extension aux paramètres) Depuis les aires rénales jusqu’à la bifurcation iliaque: ►axiale en coupes de 5-6 mm (-> étude des chaînes ganglionnaires lombo-aortiques et des cavités rénales) ► SE T1 Sur le pelvis, en coupes axiales de 5 mm IRM pelvienne: Protocole ► EG T1 dynamique sans puis après injection de gadolinium, avec saturation de la graisse Sur le pelvis, dans le plan axial ou sagittal Série de 6-10 coupes centrées sur la lésion, répétée toutes les 15 s pendant 3 mn ► EG T1 plus tardives après injection de gadolinium, avec saturation de la graisse Sur le pelvis, en coupes sagittales et axiales de 5mm ► +/- uro-IRM type FISP 3D! (en cas d’urétéro- hydronéphrose) Aspects IRM de la tumeur Axial T2 ► T2: ► T1: ► Séquences dynamiques: Hypersignal modéré contrastant avec l’hyposignal du stroma cervical fibreux Isosignal par rapport au col utérin (souvent non visible) Rehaussement plus précoce des tumeurs de petite taille par rapport au col utérin normal Axial T1 dyn gado Sagittal T2 JMRI 1998, Togashi et al Aspects IRM de la tumeur Sagittal T2 Sagittal T1 Sag dyn T1 gado: début et fin Lésion cervicale en hypersignal T2 modéré hétérogène, mal limitée en regard de la lèvre antérieure, en isosignal T1, se rehaussant intensément et précocement en périphérie sur les premières séquences dynamiques après injection, avec une zone centrale en hypersignal T2 franc, non rehaussée, nécrotique. Sur les dernières acquisitions dynamiques, il existe un début de « lavage » avec une lésion devenant progressivement plus hypointense Aspects IRM de la tumeur Sagittal dynamique T1 gado précoce Sagittal T1 gado tardif Lésion cervicale, à centre nécrotique non rehaussé, se rehaussant en périphérie précocement après injection sur les séquences dynamiques et devenant hypointense par rapport au reste du col et du myomètre au temps tardif après injection Aspects IRM de la tumeur ► Modes de croissance*: Exophytique (chez la femme jeune) Infitratif Endophytique (« en tonneau », chez la femme plus âgée) * Radiographics 2000, Nicolet et al Détection tumorale en IRM ► Habituellement, une tumeur n’est détectable en IRM ► Elle est généralement bien visualisée en T2 qu’à partir du stade IB où elle devient cliniquement visible 95% des tumeurs cervicales invasives sont détectées en T2 (Eur Radiol 2007, Koyama et al) ► Certaines lésions micro-invasives (IA) sont visualisées uniquement sur les séquences dynamiques injectées et pas en T2 (plage de rehaussement focal intense et précoce) (JMRI 1998, Togashi et al) ► Selon Yamashita, sensibilité pour la détection tumorale: 78% pour les séquences dynamiques injectées, 61% pour les séquences T2, et 39% pour les séquences T1 tardives après injection (Radiology 2000, Yamashita et al) Détection tumorale en IRM ► Selon Seki, précision diagnostique pour différencier envahissement stromal profond versus envahissement superficiel: 76% sur les séquences T2, 98% sur les séquences dynamiques, et 63% sur les séquences T1 tardives après injection (AJR 1997, Seki et al) ► Les séquences dynamiques évaluent la microcirculation tumorale: les tumeurs se rehaussant massivement sont celles qui sont le mieux contrôlées localement par la radiothérapie Détection tumorale en IRM ► Détection de lésions tumorales piègeantes*: Lésions difficiles d’accès à l’examen clinique et/ou colposcopique: ► lésions à développement purement endo-cervical ou infiltratives Adenoma malignum (ADK très bien différencié): ► fréquent retard Dg car manque de critère cytologique en faveur de la malignité ► aspect IRM évocateur: masse en hypersignal T2 constituée de plusieurs petits kystes Lymphome : ► diagnostic différentiel = carcinome peu différencié en histologie ► IRM en faveur si envahissement massif du corps utérin * JMRI 1998, Togashi et al Radiographics 2003, Okamoto et al Diagnostic différentiel des lésions carcinomateuses du col Sagittal T2 Sagittal T1 gado Lésion cervicale multikystique avec une composante centrale solide se rehaussant après injection = ADENOMA MALIGNUM Radiographics 2003, Okamoto et al Diagnostic différentiel des lésions carcinomateuses du col Sagittal T2 Sagittal T1 Sagittal T1 gado Volumineuse lésion cervicale polylobée développée au dépens de la lèvre antérieure du col, respectant le canal cervical, en hypersignal T2, hyposignal T1, se rehaussant de façon hétérogène après injection = LYMPHOME MALIN DU COL UTERIN Illustration des stades FIGO en IRM et performances de l’IRM Stade FIGO IB ► IB: tumeur détectable cliniquement, localisée au col utérin, mesurant plus de 5 mm ► Sémiologie en IRM: respect de l’anneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2 autour de la tumeur => indicateur très fiable d’absence d’envahissement paramétrial avec une VPN > 96% (BJR 2005, Reznek et al) ► Enjeu de l’IRM: évaluation de la taille tumorale IB1: T < 4 cm = chirurgie IB2: T > 4 cm = radio-chimiothérapie première Stade FIGO IB ► Bonne corrélation entre la taille tumorale mesurée en IRM et celle mesurée sur la pièce opératoire: Dans 85,3% des T > 1 cm, la différence de taille IRM/histologie était < 5 mm (Eur Radiol 2001, Sheu et al) ► Meilleure évaluation de la taille tumorale en T2 que sur les séquences injectées: Surestimation plus fréquente de la taille tumorale sur les séquences injectées en raison du rehaussement dû à l’œdème et à l’inflammation du stroma péritumoral (Abdom Imaging 2006, Kinkel et al) ► Causes d’erreur d’évaluation de la taille tumorale en T2: Surestimation: œdème tissulaire secondaire à une biopsie ou à une conisation récente Sous-estimation: rares tumeurs en iso-signal T2 ou faiblement contrastée et à limites floues (Abdom Imaging 2006, Kinkel et al) Sous-estimation de la taille tumorale Axial T2 perpendiculaire au col Axial T1 gado Sagittal T2 Lésion cervicale latéralisée à gauche, peu contrastée en T2 (iso à discret hyperS), de même qu’en T1 gado dyn et tardif: sa taille et son extension avaient été sous-estimées lors du bilan initial Surestimation de la taille tumorale Eur Radiol 2001, Sheu et al Plage d’hypersignal T2 de la lèvre postérieure du col chez une patiente ayant eu récemment une biopsie cervicale Surestimation de la taille tumorale (tumeur classée IB), la lésion corres-pondant en histologie à un foyer tumoral microscopique (IA) Majorité de l’hypersignal T2 = œdème résiduel post-biopsie Sagittal T2 Stade FIGO IB attention aux pièges Dg de l’IRM! ► Faux IRM: positifs d’envahissement paramétrial en Faible VPP de l’interruption « isolée » du stroma cervical fibreux (50%), qui traduit seulement un envahissement de toute l’épaisseur du stroma (Eur Radiol 2000, Boss et al) « Pseudo-interruption » du stroma cervical fibreux, qui est en fait très aminci, en cas de volumineuse lésion élargissant le canal cervical (Eur Radiol 2000, Boss et al) -> précision Dg = 70% vs 96% pour les petites tumeurs (AJR 2007, Sala et al) Stade FIGO IB attention aux pièges Dg de l’IRM! Plage d’hypersignal T2 débordant l’anneau stromal fibreux cervical correspondant à un œdème inflammatoire péritumoral ou à une hémorragie postbiopsie et non à un envahissement tumoral paramétrial (Eur Radiol 2001, Sheu et al) En cas de lésion cervicale exophytique développée vers le vagin, l’interruption de l’anneau stromal fibreux ne traduit pas un envahissement paramétrial quand la tumeur reste entourée par une paroi du cul de sac vaginal indemne (Eur Radiol, Koyama et al) Stade FIGO IB attention aux pièges Dg de l’IRM! Tumeur cervicale élargissant l’endocol, interrompant le stroma cervical fibreux en antéro-latéral droit avec suspicion d’envahissement paramétrial à droite Eur Radiol 2001, Sheu et al Eur Radiol 2000, Boss et al Axial T2 perpendiculaire à l’axe du col utérin chez deux patientes différentes SANS envahissement paramétrial en histologie Tumeur cervicale latéralisée à droite avec plage d’hypersignal T2 d’allure tumorale interrompant le stroma cervical fibreux et semblant envahir le paramètre droit Stade FIGO IB Eur Radiol 2007, Koyama et al attention aux pièges Dg de l’IRM! paroi vaginale Sagittal T2 Axial T2 perpendiculaire au col utérin Lésion cervicale exophytique en discret hypersignal T2 avec interruption focale en postéro-latéral gauche de l’anneau stromal fibreux en hyposignal T2 MAIS toujours entourée d’une paroi vaginale indemne en hyposignal T2 normal Stade FIGO IB1 (T<4cm) Lésion endocervicale infiltrant plus de 5mm d’épaisseur stromale, avec intégrité de l’anneau stromal fibreux cervical hypointense en T2 Axial T2 perpendiculaire à l’axe du col utérin Sagittal T2 Lésion circonférentielle bourgeonnante, développée à la partie supérieure de l’endocol, en hypersignal T2 modéré hétérogène, mesurant 15 mm de grand axe Stade FIGO IB1 Radiographics 2000, Nicolet et al Lésion endocervicale, chez une autre patiente, élargissant le canal cervical et amincissant, sans l’interrompre, l’anneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2 Sagittal T2 Lésion de la lèvre postérieure du col utérin, en hypersignal T2 modéré, contrastant avec l’hyposignal T2 du stroma cervical fibreux Radiographics 2000, Nicolet et al Axial T2 perpendiculaire à l’axe du col utérin Stade FIGO IB1 Eur Radiol 2000, Boss et al Eur Radiol 2001, Sheu et al Axial T2 perpendiculaire à l’axe du col utérin chez deux patientes différentes Persistance d’un fin liseré d’anneau stromal fibreux cervical Stade FIGO IB2 (T>4cm) T1 Hématométrie d’amont Axial T2 perpendiculaire à l’axe du col Coronal T2 parallèle à l’axe du col Lésion endo-cervicale en hypersignal T2 modéré hétérogène, mesurant 4,5 cm de grand axe, respectant sur toute sa circonférence l’anneau stromal fibreux cervical en hyposignal T2 Stade FIGO IB2 Sagittal T2 Axial T2 perpendiculaire à l’axe du col Sagittal T1 gado Lésion endo-cervicale élargissant le canal cervical, mesurant 4,5 cm de grand axe en hauteur, dépassant l’isthme utérin en infiltrant la partie inférieure de la cavité utérine et amincissant discrètement l’anneau stromal fibreux cervical à droite sans l’interrompre Radiographics 2003, Okamoto et al Stade FIGO IB2 Sagittal T2 Axial T2 perpendiculaire à l’axe du col Lésion développée au dépens de la lèvre postérieure du col utérin, faisant saillie dans le cul de sac vaginal postérieur sans l’envahir, amincissant sans l’interrompre l’anneau stromal fibreux cervical Stade FIGO IIA ► IIA: extension tumorale au-delà du col avec envahissement vaginal limité aux 2/3 supérieurs ► Repères anatomiques: 1/3 sup = culs de sac vaginaux 1/3 moyen = jusqu’au plancher vésical 1/3 inférieur = en regard de l’urètre ► Sémiologie en IRM: interruption localisée de l’hyposignal T2 de la paroi vaginale +/- associée à un épaississement pariétal en hypersignal T2 Stade FIGO IIA ► Performances de l’IRM dans la littérature, précision Dg = 83-100% optimisation de l’évaluation grâce au gel intravaginal (Radiology 1999, Van Hoe et al) ► Enjeu de l’IRM faible car très bonne évaluation clinique de l’envahissement vaginal précision Dg du « staging » clinique = 93% Stade FIGO IIA ► Causes d’erreurs diagnostiques (Eur Radiol 2001, Sheu et al): Faux-positifs (FP) de l’atteinte vaginale en cas de volumineuse tumeur exophytique étirant les culs de sac vaginaux Faux-négatifs (FN) en cas de foyers tumoraux microscopiques Erreurs diagnostiques FN Eur Radiol, Sheu et al Eur Radiol, Sheu et al FP Sagittal T2 Lésion cervicale bombante envahissant les lèvres antérieure et postérieure, comblant le cul de sac vaginal antérieur en effacant la paroi vaginale: classée IIA en IRM, IB en histologie Sagittal T2 Volumineuse tumeur cervicale endophytique semblant respecter les culs de sac vaginaux: classée IB2 en IRM, IIA microsc en histologie Radiographics 2000, Nicolet et al Stade FIGO IIA Sagittal T2 Axial T2 perpendiculaire au col Lésion de la lèvre postérieure du col envahissant la paroi du cul de sac vaginal postérieur qui apparaît en hypersignal T2 comme la tumeur J Comput Assist Tomogr 2005, Choi et al Stade FIGO IIA Lésion cervicale en hypersignal T2 modéré envahissant les culs de sac vaginaux antérieur et postérieur Sagittal T2 Stade FIGO IIB ► IIB: extension tumorale au-delà du col avec envahissement paramétrial ► Limites anatomiques des paramètres: Tissu cellulo-adipeux délimité en dedans par le col et les 2/3 sup du vagin, en bas par les muscles releveurs de l’anus et en haut par la réflexion des feuillets du ligament large ► Sémiologie en IRM: interruption complète de l’anneau stromal fibreux cervical associée à une masse tumorale ou un signal tumoral envahissant le paramètre Stade FIGO IIB ► Performances de l’IRM dans la littérature, sensibilité = 39-86% (Eur Radiol 2007, Koyama et al) spécificité = 93% (AJR 2007, Sala et al) précision Dg moyenne (sur 15 études) = 88% taux moyen de FP = 8% et taux moyen de FN (envahissement microsc) = 4% (Eur Radiol 2000, Boss et al) Stade FIGO IIB ► Enjeux de l’IRM: Extension paramétriale = un des éléments les plus difficiles à évaluer dans le bilan d’extension Facteur pronostique majeur qui contre-indique le traitement initial par chirurgie -> atout essentiel de l’IRM: identifier de façon fiable les candidats à la chirurgie en excluant l’envahissement paramétrial (VPN élevée) Stade FIGO IIB ► Difficulté Dg quand interruption « isolée » de l’anneau stromal fibreux cervical = envahissement de toute l’épaisseur du stroma mais pas forcément du paramètre en regard (envahissement microsc?) Dans la littérature: associé à un envahissement paramétrial dans 30 à 73% des cas ► Rechercher d’autres signes IRM évocateurs d’envahissement paramétrial (AJR 2007, Sala et al): interface tumeur-paramètre irrégulière spicules linéaires dans la graisse paramétriale péritumorale (parfois seulement secondaire à une inflammation péri- tumorale!) engainement des vaisseaux péri-utérins Stade FIGO IIB ► Moyens d’amélioration des performances Dg de l’IRM dans l’évaluation de l’extension paramétriale: Toujours réaliser des coupes axiales T2 perpendiculaires à l’axe du col utérin pour analyser l’anneau stromal fibreux et sa périphérie sur toute sa circonférence Utilisation de coupes fines (3-5 mm) axiales T2 obliques -> précision Dg = 89% versus 79% pour les coupes axiales T2 strictes de 8 mm (Abdominal imaging 1999, Shiraiwa et al) Utilisation d’antenne endo-vaginale (sens = 80%, spéc = 91,3%) (Gynecol Oncol 2006, deSouza et al) Diminution des surestimations grâce aux techniques haute résolution avec antenne endo-rectale et phased-array (Eur Radiol 2000, Boss et al) Stade FIGO IIB Séquences dynamiques T1 gado à utiliser en cas de difficulté Dg avec les séquences T2 adaptées et d’envahissement stromal complet -> précision Dg = 95,8% (Radiation Medicine 2002, Iwata et al) Séquences dynamiques T1 gado FLASH à la phase précoce (30-60s) évaluent plus fiablement l’extension paramétriale que les séquences T2 (meilleur contraste) (Radiology 1992, Yamashita et al) Meilleure précision Dg des séquences dynamiques T1 gado (81,2%) que des séquences TSE T2 (71,8%) (Acta Radiol 1998, Yamashita et al) Taille tumorale en T2 = indicateur fiable d’envahissement paramétrial quand envahissement stromal complet -> si diamètre tumoral crânio-caudal > 3 cm, précision Dg d’envahissement paramétrial = 89% (J Comput Assist Tomogr 2002, Okuno et al) BJR 2005, Reznek et al Coupes axiales T2 perpendiculaires à l’axe du col utérin Sagittal T2 Axial T2 perpendiculaire au col utérin Volumineuse lésion cervicale en hypersignal T2 dont les rapports avec le stroma cervical fibreux et les paramètres sont au mieux évalués sur les coupes axiales perpendiculaires à l’axe du col utérin Stade FIGO IIB ► Techniques n’améliorant pas les performances de l’IRM dans l’évaluation de l’extension paramétriale: Saturation de la graisse: pas de différence significative de précision Dg de T2 TSE par rapport à STIR et T1 gado FS (Radiology 1998, Scheidler et al) -> STIR: paramètres toujours hyperintenses (eau) et T1 gado FS: absence d’anneau stromal et PDC tumeur + plexus veineux des paramètres Performances des séquences dynamiques T1 gado < à celles des séquences STIR et TSE T2 (Clin Radiol 2000, Lam et al) Séquences T2 supérieures aux séquences T1 avec injection de gadolinium (Gynecol Oncol 2003, Bipat et al; J Comput Assist Tomogr 1998, Hawighorst et al; Radiology 1998, Scheidler et al) Évaluation du volume tumoral: la meilleure précision Dg pour l’envahissement paramétrial est faible quand on se réfère au volume tumoral -> 60,95% si volume tumoral > 36,39 cm3 (BJR 2005, Jena et al) Stade FIGO IIB Respect de l’anneau stromal fibreux antérolatéral droit et interrup-tion en postéro-latéral gauche avec densification de la graisse et spicules au sein du paramètre G Axial T2 perpendiculaire à l’axe du col Envahissement plus marqué du paramètre G et interruption du liseré stromal en postéro-latéral Sagittal T2 D avec irrégularité et Lésion cervicale franchissant spicules à l’interface entre l’isthme, infiltrant le tiers sup la lésion et le paramètre D suspecte d’envahissement du vagin Stade FIGO IIB Axial T2 perpendiculaire à l’axe du col Lésion cervicale nodulaire latéralisée à droite interrompant focalement l’anneau stromal fibreux, associée à une spicule et une petite extension tumorale nodulaire, de même signal Coronal T2 parallèle à l’axe du col que la lésion, au sein du paramètre droit = envahissement paramétrial droit focal Stade FIGO IIB Eur Radiol 2007, Koyama et al Interruption hémi-circonférencielle gauche de l’anneau stromal fibreux cervical avec tumeur bombant et envahissant le paramètre gauche Axial T2 perpendiculaire au col Sagittal T2 Lésion cervicale en hypersignal T2 modéré intéressant l’ensemble du col utérin Stade FIGO IIB AJR 2007, Sala et al Interruption focale de l’anneau stromal fibreux cervical en postéro-latéral gauche sans anomalie de signal évidente au sein du paramètre gauche Histo: envahissement paramétrial de 2 mm Axial T2 perpendiculaire au col Sagittal T2 Lésion cervicale envahissant la lèvre antérieure du col utérin AJR 2007, Sala et al Stade FIGO IIB Sagittal T2 Axial T2 perpendiculaire au col Coronal T2 parallèle au col Lésion cervicale envahissant les lèvres antérieure et postérieure du col utérin, interrompant largement de façon bilatérale l’anneau stromal fibreux cervical, avec présence de nodules tumoraux irréguliers au sein des deux paramètres, en rapport avec un envahissement paramétrial bilatéral massif Noter la présence d’adénomégalies rondes iliaques externes bilatérales suspectes Stade FIGO IIIA ► IIIA: envahissement tumoral du tiers inférieur du vagin ► Sémiologie en IRM: interruption de l’hyposignal T2 de la paroi du tiers inférieur du vagin remplacée par un épaississement tissulaire pariétal en hyperT2 Stade FIGO IIIA Radiographics 2003, Okamoto et al Lésion cervicale interrompant partiellement la paroi vaginale antérieure en hyposignal T2 en regard du tiers inférieur du vagin Axial T2 perpendiculaire au col Sagittal T2 Lésion cervicale exophytique infiltrant la paroi vaginale antérieure et atteignant le tiers inférieur du vagin J Comput Assist Tomogr 2004, Choi et al Stade FIGO IIIA Volumineuse lésion cervicale en hypersignal T2 hétérogène, franchissant l’isthme, avec bourgeon tumoral bombant dans le vagin et envahissant le tiers inférieur de celui-ci Sagittal T2 Stade FIGO IIIB ► III B: extension tumorale à la paroi pelvienne ► Muscles de la paroi pelvienne: Obturateur interne, piriforme et releveurs de l’anus ► Sémiologie en IRM: Signe direct: ► comblement diffus du paramètre et extension tumorale directe ou spicules arrivant à moins de 3 mm des muscles de la paroi pelvienne et des vaisseaux iliaques (Eur Radiol 2006, Engin) ou signe indirect: ► urétéro-hydronéphrose par engainement de l’uretère pelvien ► inconstant (absent chez 24,3% des stades IIIB d’après Am J Clin Oncol 2003, Kodaira et al) Stade FIGO IIIB de l’IRM: Séquence rapide (20s) d’uro-IRM type FISP 3D réalisée après injection à la recherche d’une urétéro-hydronéphrose -> imagerie morphologique et fonctionnelle des voies urinaires (remplace l’UIV!) Eur Radiol 2000, Boss et al ► Enjeu Uro-IRM absence d’obstruction urétérale bassinet droit bifide Radiographics 2003, Okamoto et al Stade FIGO IIIB Envahissement paramétrial bilatéral et de la paroi pelvienne avec lésion venant au contact de la paroi postérolatérale gauche de la vessie sans l’envahir Axial T2 perpendiculaire au col Sagittal T2 Volumineuse lésion cervicale s’étendant à la partie inférieure du corps utérin et au tiers inf de la paroi vaginale antérieure Uro-MR Urétéro-hydronéphrose gauche Radiographics 2000, Nicolet et al Stade FIGO IIIB Lésion cervicale hétérogène s’étendant en postéro-latéral gauche, sous forme de spicules tissulaires, à la paroi pelvienne et notamment postérieurement via le ligament utéro-sacré gauche Axial T1 gado Stade IVA ► IVA: extension tumorale aux organes de voisinage (vessie et/ou rectum) ► Incidence: envahissement vésical (0,4% selon AJR 1997, Kim et al) envahissement rectal rare (parfois via les ligaments utéro-sacrés) ► Sémiologie Vessie: en IRM: ► interruption de l’hyposignal T2 de la paroi postérieure de vessie ► et/ou épaississement irrégulier, nodulaire de la paroi vésicale ► et/ou spicules au sein du cul de sac vésico-utérin entre la tumeur et la paroi vésicale (= réaction desmoplastique) ► et/ou masse tissulaire faisant saillie dans la lumière vésicale ► +/- « œdème bulleux » (épaississement en hypersignal T2 modéré de la muqueuse vésicale) Stade IVA ► Sémiologie Rectum: en IRM: ► interruption de l’hyposignal T2 de la paroi antérieure du rectum ► et/ou épaississement irrégulier de la paroi rectale ► et/ou larges spicules dans le cul de sac de Douglas entre la tumeur et la paroi rectale ► Performances de l’IRM: Précision Dg globale > 80% (Eur Radiol 2007, Koyama et al) VPN proche de 100% Sensibilité = 71-100%, spécificité = 88-91% (AJR 2007, Sala et al) Stade IVA ► Enjeux de l’IRM: Supériorité Dg de l’IRM par rapport au « staging » FIGO clinique qui sous-estime souvent l’envahissement vésicorectal (Eur Radiol, Koyama et al) VPN très élevée -> évite les examens invasifs (cystoscopie, rectoscopie) Mise en évidence d’éventuelles fistules notamment grâce aux séquences dynamiques injectées (Radiographics 2000, Nicolet et al) Stade IVA ► Signe fiable de non envahissement: Persistance d’un liseré graisseux indemne entre la tumeur et la paroi vésicale ou rectale ► Causes d’erreurs diagnostiques: Faux-positifs: ► L’« œdème bulleux » de la paroi vésicale peut simplement correspondre à une importante réaction inflammatoire pariétale notamment en cas de volumineuse lésion cervicale -> rechercher un épaississement nodulaire associé ► Plus fréquente surestimation de l’atteinte pariétale vésicorectale sur les séquences injectées car net rehaussement pariétal d’une paroi purement inflammatoire mais non envahie Radiographics 2000, Nicolet et al Stade IVA « Œdème bulleux »: Épaississement « bulleux » en hypersignal T2 de la paroi vésicale postérieure pouvant correspondre à une atteinte inflammatoire ou à un envahissement tumoral micro-scopique Sagittal T2 Abdom Imaging 2006, Kinkel et al Stade IVA Lésion cervicale en hypersignal T2 modéré hétérogène avec infiltration spiculaire de la graisse du cul de sac vésico-utérin sans interruption de l’hyposignal T2 de la paroi vésicale postérieure, correspondant néanmoins à un envahissement vésical Sagittal T2 BJR 2005, Reznek et al Stade IVA Lésion cervicale envahissant massivement le col utérin, les paramètres, la paroi pelvienne à gauche ainsi que la vessie avec un bourgeon tumoral faisant saillie dans la lumière vésicale à gauche Axial T2 Stade IVA hématométrie Axial T2 sur les aires rénales Urétéro-hydronéphrose gauche Axial T2 perpendiculaire au col Sagittal T2 Lésion cervicale, en hyper signal T2 modéré, comblant le cul de sac vésico-utérin et infiltrant la paroi vésicale postérieure Interruption focale de l’hyposignal T2 de la paroi vésicale postéro-latérale gauche par la masse tumorale en hyper signal T2 modéré Stade IVA Uretère gauche dilaté en amont de l’envahissement de la paroi vésicale postérieure qui est plus marqué à gauche U Sagittal T2 Axial T2 perpendiculaire au col Sagittal T2 Volumineuse lésion cervicale interrompant l’hyposignal T2 de la paroi vésicale postérieure et bombant vers la vessie Lésion cervicale bourgeonnante envahissant largement la paroi vésicale postérieure notamment à gauche Eur Radiol 2007, Koyama et al Stade IVA Axial T2 Sagittal T2 Lésion cervicale bourgeonnante infiltrant la paroi vésicale postérieure et faisant saillie dans la lumière vésicale Lésion cervicale envahissant la paroi vésicale postérieure, responsable d’une dilatation urétérale bilatérale en amont Stade IVA AJR 2007, Sala et al urètre Sagittal T2 Axial T2 FS Axial T2 FS Lésion cervicale bourgeonnante développée au dépens de la lèvre antérieure du col, envahissant la face antérieure du vagin sur toute sa hauteur, toute la paroi vésicale postérieure ainsi que l’urètre Radiographics 2000, Nicolet et al Stade IVA Axial T2 Sagittal T2 Lésion cervicale avec épaississement irrégulier de la paroi rectale antérieure Axial T1 gado Extension tumorale directe à la paroi rectale postérieure se rehaussant intensément après injection Stade IVA BJR 2005, Reznek et al Lésion cervicale infiltrante envahissant la paroi pelvienne à gauche, le ligament utéro-sacré gauche et la paroi rectale antéro-latérale gauche Axial T2 Eur Radiol 2006, Engin Stade IVA Axial T1 Axial T1 gado Lésion cervicale bourgeonnante, à centre nécrotique en hyposignal T1 non rehaussé, avec une extension postérieure et un envahissement de la paroi rectale antéro-latérale gauche qui apparaît épaissie et rehaussée comme la tumeur après injection Stade IVB ► IVB: extension tumorale à distance = métastases (principalement hépatiques) Rare lors du bilan initial ► La présence de ganglions lombo-aortiques, inguinaux ou sus-claviculaires envahis, bien que n’étant pas prise en considération dans la classification FIGO, équivaut à un stade IVB (AJR 2007, Sala et al) ► Intérêt du scanner thoraco-abdomino-pelvien dans le bilan d’extension tumorale à distance (bilan exhaustif) ► IRM: meilleure évaluation ganglionnaire en T2 car gg en signal intermédiaire, bien différenciés des vaisseaux et muscles en hyposignal (Radiographics 2000, Nicolet et al) Radiographics 2003, Okamoto et al Stade IV B Multiples lésions secondaires hépatiques TDM coupes axiales IV+ Sagittal T2 Lésion cervicale infiltrant la face antérieure du vagin Nombreuses adénomégalies lombo-aortiques Radiographics 2003, Jeong et al Relais ganglionnaires Groupe des ganglions « primaires » (bleu): ordre de dissémination lymphatique paracervical -> paramétrial -> obturateur -> iliaque externe -> iliaque interne Groupe des ganglions « secondaires » (vert): sacré -> iliaque primitif -> inguinal -> lombo-aortique Importance du statut ganglionnaire ► Le statut ganglionnaire conditionne: Le pronostic ►Taux de survie à 5 ans en cas de cancer localement avancé = 57% si gg indemnes, 34% si gg pelviens envahis et 12% si gg lombo-aortiques envahis (Cancer 2006, Choi et al) Le choix du traitement adjuvant (radiothérapie) IRM et statut ganglionnaire ► Eléments diagnostiques en IRM: Critère le plus utilisé dans l’évaluation ganglionnaire = taille ►Seuil le plus utilisé: si > 10 mm de petit axe = gg pathologique Sens = 62,2%, Spéc = 97,9% et précision Dg = 93% (Radiology 1994, Kim et al) Sens = 60% (Gynécol Oncol 2003, Bipat et al) Sens = 62-89%, Spéc = 88-91% (BJR 2005, Reznek et al) ►Augmentation de la sensibilité au prix d’une faible diminution de la spécificité si seuil abaissé à 8 mm: Sens = 89%, Spéc = 92%, précision Dg = 91% (Rofo 1997, Heuck et al) J Comput Assist Tomogr 2004, Choi et al IRM et ganglions Axial T2 Axial T1 Ganglion iliaque externe sous-veineux droit chez une femme de 50 ans suivie pour un cancer du col utérin: - ganglion envahi à l’examen histologique, - mesurant plus de 10 mm de petit axe, - bien visualisé en hypersignal T2 hétérogène, contrastant avec l’hyposignal des vaisseaux et des muscles, - et en isosignal T1 IRM et statut ganglionnaire ► Autres critères: Forme: ► gg arrondis plus suspects que gg ovales (JMRI 1998, Togashi et al) Contours: ► gg à contours lobulés ou spiculés plus suspects que gg à contours lisses (AJR 2006, Choi et al) Signal: ► peu contributif pour différencier gg bénin de gg malin (JMRI 1998, Togashi et al; Eur Radiol 2001, Sheu et al) Rehaussement: ► PDC annulaire avec nécrose centrale = prédictif de métastases (VPP = 100% selon AJR 2000, Yang et al) ► Rôle limité des séquences dynamiques avec injection dans la caractérisation ganglionnaire (AJR 2000, Yang et al) IRM et ganglions Coronal T2 Axial T2 Multiples adénomégalies pelviennes juxta ou supra-centimétriques de taille et de signal variables, envahies à l’examen histologique Axial T2 AJR 2006, Choi et al IRM et ganglions Axial T2 Axial T1 gado FS Ganglion iliaque externe sous-veineux gauche envahi, mesurant 11 mm de petit axe, de contours spiculés, en discret hypersignal T2, se rehaussant de façon hétérogène *AJR 2000, Yang et al IRM et ganglions TDM axial sans IV IV artériel IV portal Adénomégalie pelvienne droite: - envahie à l’examen histologique, - à centre spontanément discrètement hypodense, non rehaussé après injection, avec PDC annulaire, - à centre en franc hypersignal T2 correspondant à une zone de nécrose suspecte Axial T2 FS NB: 17-27% d’ADP nécrotiques et métastatiques dans les cancers du col utérin dans l’étude de Yang* IRM et ganglions Axial T1 gado FS Ganglions iliaques externes bilatéraux juxta-centimétriques, de contours spiculés à droite, à centre nécrotique non rehaussé après injection, avec un rehaussement annulaire, chez une patiente suivie pour un cancer du col utérin stade IIB = ganglions envahis à l’examen histologique IRM et ganglions Eur Radiol 2006, Engin Lésion cervicale avec envahissement paramétrial bilatéral (IIB) et adénomégalie inguinale gauche ronde nécrotique en franc hypersignal T2 hétérogène axial T2 IRM et statut ganglionnaire ► Rôles des USPIO (ultrasmall superparamagnetic iron oxide): Définition: ► produit de contraste spécifique injecté par voie IV, passant vers l’espace interstitiel où il est capté par les macrophages des gg Principe: ► si ► si gg indemne: chute de signal globale du gg en T2 gg envahi: absence de chute de signal ou chute de signal hétérogène en T2 But: ► augmenter la sensibilité de l’IRM ► Sens = 93-100%, VPN = 96-100% (J Clin Oncol 2005, Rockall et al) Pas utilisés en pratique courante, en cours d’évaluation ► Avenir: rôle de l’imagerie de diffusion? BJR 2005, Reznek et al IRM et ganglions Axial T2* Axial T2* avec USPIO Adénomégalie iliaque externe gauche centimétrique présentant une nette chute de signal de sa partie centrale avec injection IV d’USPIO témoignant de la captation du produit de contraste par les macrophages ganglionnaires au sein d’un ganglion indemne de toute prolifération tumorale IRM et statut ganglionnaire ► Performances de l’IRM et comparaison aux autres techniques d’imagerie: Dans la littérature, la précision Dg de l’IRM et de la TDM dans la détection des métastases gg est sensiblement équivalente ► 86-90% pour l’IRM et 83-90% pour la TDM (AJR 2007, Sala et al) Les performances Dg du PET-FDG sont supérieures à celles de l’IRM et du scanner (CMAJ 2008, Selman et al) ► Détection de MTS gg lombo-aortiques en PET quand IRM négative: sens = 83,3%, spéc = 96,7% et précision Dg = 92,9% (Oncol Rep 2002, Yeh et al) PET-CT plus sensible que l’IRM ► Dans la littérature: sens IRM = 36-71% versus sens PET-CT = 92-99% (Cancer 2006, Choi et al) IRM et statut ganglionnaire ► Causes d’erreurs diagnostiques: Faux-positifs: ►Hypertrophie ganglionnaire par hyperplasie lymphoïde réactionnelle à une inflammation ►Artefact de flux iliaque pris pour un ganglion Faux-négatifs: ►Micro-métastases ganglionnaires Erreurs diagnostiques Axial T2 Adénomégalies iliaques externes bilatérales en hypersignal T2 suspectes en IRM, correspondant en histologie à une hyperplasie lymphoïde réactionnelle Axial T1 Abdom imaging 2006, Kinkel et al FN Eur Radiol 2001, Sheu et al FP Deux ganglions iliaques externes droits infra-centimétriques, non suspects en IRM, sièges en histologie de foyers tumoraux microscopiques Radiographics 2000, Nicolet et al IRM et ganglions Adénomégalie iliaque primitive gauche en discret hypersignal T2 hétérogène, bien différenciée des vaisseaux et muscles en hyposignal T2 Axial T2 A ne pas confondre avec: Artefact de flux au sein de la veine iliaque primitive gauche avec halo en discret hypersignal T2 Axial T2 Cas particulier: extension isthmique ► Enjeu thérapeutique: traiter en préservant la fertilité chez les femmes jeunes ! 30% des cancers du col concernent des femmes de moins de 35 ans ► Développement récent d’une nouvelle technique chirurgicale conservatrice et curatrice réalisable aux stades précoces = trachélectomie élargie (Radiographics 2005, Sahdev et al) Technique: résection radicale du col de l’utérus et des paramètres, anastomose termino-terminale utéro-vaginale, +/- cerclage ET curages ganglionnaires pelviens systématiques Résultats: ► diminution de la mortalité et de la morbidité par rapport à l’hystérectomie classique, avec un taux de guérison comparable ► environ 40% des femmes traitées mènent une grossesse à terme, MAIS grossesse à haut risque d’accouchement prématuré (50%) Cas particulier ► Place de l’IRM: sélectionner le plus précisément possible les patientes pouvant bénéficier d’une trachélectomie et réaliser leur suivi postthérapeutique candidates: ►stades précoces < ou = IB1, SANS EXTENSION ISTHMIQUE ou myométriale -> préservation possible du corps utérin performances pour évaluer l’extension isthmique: ►sens = 100%, spéc (BJR 2005, Reznek et al) = 96% et VPP = 83% Trachélectomie élargie* curages pelviens a b a. Résection du col et du dôme vaginal b. Anastomose du corps utérin au reste du vagin cerclage * Radiographics 2005, Sahdev et al Aspects post-thérapeutiques des cancers du col Aspects normaux Conisation ► Technique: exérèse chirurgicale d’un fragment de col utérin en forme de cône à base externe ► Indications: traitement chirurgical des dysplasies de haut grade, des carcinomes in situ (CIS) ou des carcinomes micro-invasifs (IA) diagnostiqués sur une biopsie réalisée sous colposcopie évaluation diagnostique en cas de dysplasie découverte au FCV avec impossibilité de réaliser une biopsie sous colposcopie ► Difficulté diagnostique: En cas d’envahissement tumoral des limites chirurgicales de la pièce de conisation: indication d’une IRM pour faire le bilan d’extension de la tumeur résiduelle L’IRM, souvent réalisée peu de temps après la conisation, peut être d’interprétation délicate, les remaniements inflammatoires postprocédure pouvant se traduire par un hypersignal T2 et induire une surestimation de la lésion tumorale résiduelle Radiographics 2003, Okamoto et al Conisation Modification morphologique du col utérin post-conisation avec défect en hypersignal T2 en regard de la lèvre antérieure Sagittal T2 Radiographics 2003, Jeong et al Hystérectomie élargie Hyposignal T2 normal de la musculeuse de la paroi vaginale axial T1 Culs de sac vaginaux collabés, sous forme d’une bande en hyposignal T1 axial T2 sagittal T2 Seul persiste le vagin « tubulé », avec muqueuse en hypersignal et musculeuse en hyposignal T2 * Radiographics 2005, Sahdev et al Trachélectomie Aspect normal post-résection cervicale et anatomose utéro-vaginale (44%*) sagittal T2 * Radiographics 2005, Sahdev et al Trachélectomie sagittal T2 Expansion postérieure de la paroi vaginale formant un « néo-cul de sac vaginal » = aspect post-opératoire classique (56%*) axial T2 Masse en hyposignal T2 hétérogène en arrière de l’anastomose = néo-CSV, à ne pas confondre avec une récidive! Trachélectomie * Radiographics 2005, Sahdev et al Fréquents artéfacts en hyposignal T2 franc dus aux sutures du cerclage et de l’anastomose utéro-vaginale Souvent mineurs, ne génant pas l’interprétation Epaississement diffus en hypersignal T2 modéré des parois vaginales ( ) régressant progressivement sur plusieurs mois (7%*) -> biopsie parfois nécessaire pour exclure une récidive tumorale sagittal T2 * Radiographics 2005, Sahdev et al Trachélectomie sagittal T2 axial T1 FS Collection ovalaire au sein de la paroi vaginale postérieure, en franc hypersignal T2, hypersignal T1 FS, en faveur d’une collection hématique, ayant persisté jusqu’à un an après la chirurgie sur les IRM de contrôle (4%*) * Radiographics 2005, Sahdev et al Trachélectomie axial T2 pré-op axial T2 post-op Majoration des plexus veineux paramétriaux après trachélectomie (13%*) avec augmentation de calibre des veines pelviennes asymptomatique et persistant sur les contrôles post-opératoires à plus de 1 an et demi Radiothérapie ► Plus de remaniements inflammatoires pelviens après un traitement par radiothérapie qu’après une chirurgie seule ► En cas de traitement par radio-(chimiothérapie) première, intérêt d’un suivi par IRM pour évaluer la réponse thérapeutique et envisager une éventuelle chirurgie secondaire Précision Dg globale de l’IRM = 78% (Radiology 1998, Manfredi et al), elle est meilleure au delà des 6 1° mois après la radiothérapie IRM = meilleure technique d’imagerie pour l’évaluation du pelvis post-radique Radiothérapie ► Réponse tumorale complète (absence de reliquat avec VPN = 97%) si: Reconstitution de l’anatomie zonale du col utérin Reconstitution de l’anneau stromal cervical fibreux en hyposignal T2 homogène (Eur Radiol 2006, Engin; Radiology 1993, Hricak et al) ► Bonne réponse partielle si: Diminution significative précoce (3 mois) du volume tumoral et diminution de l’hypersignal T2 tumoral (Radiographics 2003, Jeong et al) ► Parfois réponse tardive: avec régression de la tumeur 6 à 9 mois après le début de la radiothérapie (JMRI 1998, Togashi et al) Radiothérapie ► Enjeux de l’IRM: Différencier un reliquat ou une récidive tumorale de remaniements fibreux ou inflammatoires post-radiques Faible sensibilité de l’examen cytologique Papanicolaou dans les cols irradiés 2-51% (Radiology 1993, Hricak et al) ► Jamais réalisé avant 3 mois après le début de la radiothérapie ► Radiothérapie ► Difficulté diagnostique durant la 1 année post-traitement, surtout dans les 3 1° mois après la fin de la radiothérapie (Eur Radiol 2006, Engin): Hypersignal T2 non spécifique: ► de la tumeur mais aussi des remaniements post-radiques précoces (œdème, inflammation) -> possibles faux-positifs ► MAIS si hypersignal T2 + masse: VPP pour un reliquat = 87% (JMRI 1998, Togashi) et al Hyposignal T2: ► fiable pour affirmer la bénignité (Radiology1997, Kinkel et ► rare réaction desmoplastique tumorale en hyposignal T2 al) (Radiology 1993, Hricak et al) Rôle des séquences T1 dynamiques injectées dans la 1° année posttraitement: ► Rehaussement précoce (45-90 s) suspect ► Précision Dg = 82-83% versus 64-68% pour les séquences T2 (JMRI 1998, Togashi et al) Rôle de l’imagerie de diffusion (ADC)? (Eur Radiol 2005, Naganawa et al) Parfois nécessité de réaliser des biopsies Radiothérapie ► Au-delà de la 1° année après la radiothérapie, l’évaluation est généralement plus aisée: Supériorité des séquences T2: ► Fibrose en hyposignal T2 ► Reliquat ou récidive tumorale en hypersignal T2 modéré Rôle du gadolinium (Radiology 1993, Hricak et al): ► N’améliore pas la précision Dg de l’IRM par rapport au T2 ► Plus de FP qu’en T2 car persistance de modifications microcirculatoires à la phase chronique (au-delà de 18 mois après la radiothérapie) avec rehaussement de tissus indemnes (comme le stroma cervical même s’il est en hyposignal T2 normal) ► Utile pour détecter des complications type fistules, de la nécrose tumorale (plutôt au sein de lésion périphérique avec atteinte de la paroi pelvienne contrairement à la nécrose post-radique qui est plus centrale, dans le champ d’irradiation!) Radiology 1993, Hricak et al Faux-positifs du T2 Sagittal T2 Sagittal T1 gado Elargissement du canal cervical en hypersignal T2, rehaussé après injection, chez une patiente 4 mois après une radiothérapie pour cancer du col L’IRM conclue à un reliquat tumoral L’examen histologique retrouve de simples remaniements inflammatoires Radiology 1993, Hricak et al Faux-positifs du T2 Sagittal T2 Sagittal T1 gado Elargissement du col utérin en hypersignal T2, rehaussé après injection, avec une plage de nécrose centrale, 4 mois après une radiothérapie L’IRM conclue à un reliquat tumoral L’histologie retrouve des remaniements inflammatoires et de la nécrose Radiology 1998, Manfredi et al Faux-positifs du T2 Sagittal T2 pré-RX Sagittal T2 post-RX Lésion cervicale en hypersignal T2 modéré, avec persistance d’une petite plage d’hypersignal T2 de la lèvre antérieure sur le premier contrôle IRM après la radiothérapie L’IRM conclue à un reliquat tumoral L’histologie retrouve un foyer d’hyperplasie glandulo-kystique inflammatoire Radiothérapie ► Remaniements post-radiques classiques de la sphère génitale (indépendamment de la lésion tumorale): Diminution de volume du col et du corps utérin Adhérences vaginales, sténoses, atrophies Fibrose paramétriale (surtout dans les territoires initialement envahis) Remaniements post-radiques Eur Radiol 2006, Engin Remaniements péri-cervical post-radiques avec fibrose paramétriale bilatérale sous forme de stries radiaires et épaississement des LUS Axial T1 gado post-RX Axial T1 pré-RX Lésion cervicale hétérogène avec envahissement du paramètre gauche Axial T1 post-RX Remaniements post-radiques Eur Radiol 2006, Engin Adhérence vaginale avec rétention liquidienne en hypersignal T2 dans le cul de sac vaginal postérieur Sagittal T2 JMRI 1998, Togashi et al Remaniements post-radiques Axial T2 FS Plage en hyposignal T2 à la partie postérieure et médiane du pelvis, en rapport avec de la fibrose Radiothérapie ► Remaniements post-radiques précoces classiques des structures pelviennes: Epaississements de la paroi vésicale et/ou rectale +/en hypersignal T2 Epaississement symétriques des ligaments utéro-sacrés Elargissement de l’espace pré-sacré de signal T1 et T2 modifié Diminution hétérogène du signal T1 de la graisse pelvienne Remaniements inflammatoires en hypersignal T2 ou dégénérescence graisseuse en hypersignal T1 des muscles du bassin Transformation graisseuse de la moelle osseuse apparaissant en net hypersignal T1 Eur Radiol 2006, Engin Remaniements post-radiques précoces a b Axial T1 c Sagittal T2 a. Epaississement de la paroi rectale et des LUS b. Epaississement de la paroi vésicale c. Elargissement de l’espace pré-sacré de signal graisseux hétérogène d. Dégénérescence graisseuse des muscles fessiers Sagittal T2 d Axial T1 Aspects post-thérapeutiques des cancers du col Suivi post-thérapeutique et aspects pathologiques Conisation Kystes de Naboth Sagittal T2 Sagittal T1 gado FS Remaniements du col en rapport avec la conisation, celle-ci ayant révélé un carcinome épidermoïde invasif Persistance d’une plage d’hypersignal T2 au sein de l’endocol, apparaissant hypointense au temps tardif après injection comparativement au reste du col, et correspondant à une infiltration tumorale résiduelle à l’examen histologique Conisation Sagittal T2 Sagittal T1 gado FS Remaniements post-conisation avec col résiduel court aux berges irrégulières et persistance d’une plage d’infiltration grossièrement triangulaire en regard de la lèvre antérieure, mal limitée, en hypersignal T2 modéré hétérogène, mieux visualisée en hyposignal T1 au temps tardif après injection, correspondant à une infiltration tumorale résiduelle Complications post-opératoires ► Elles sont peu fréquentes (< 4%): (Radiographics 2003, Jeong et al) lymphocèles plaie urétérale infection pelvienne hémorragie Radiographics 2005, Sahdev et al Lymphocèles axial T2 axial T1 Formations iliaques externes bilatérales ovalaires, en franc hypersignal T2, hyposignal T1 correspondant à des lymphocèles post-curages pelviens La lymphocèle droite contient des débris hétérogènes en isosignal T2 Lymphocèles axial T2 Les lymphocèles se développent préférentiellement le long des chaînes iliaques externes, sont le plus souvent de petite taille, asymptomatiques et régressent généralement spontanément mais peuvent persister plusieurs années. Elles compliquent jusqu’à 30% des curages ganglionnaires et si elles deviennent symptomatiques elles sont traitées par ponction-aspiration ou drainage per-cutané plus souvent que chirurgicalement. Complications post-radiques ► Elles sont le plus souvent tardives: Fistules (vésico-vaginale, recto-vaginale, vésico-rectale) -> sensibilité élevée de l’IRM dans le diagnostic des fistules Sigmoïdite post-radique Sténose rectale Sténose urétérale Fracture sacrée à limites floues (pouvant mimer des lésions secondaires) BJR 2005, Reznek et al Complications post-radiques Sagittal T2 pré-RX Volumineuse lésion cervicale envahissant la paroi postérieure de vessie Sagittal T2 post-RX Après radiothérapie, large fistule vésicovaginale avec épaississement « bulleux » de la paroi vésicale, sans récidive tumorale sur les biopsies Radiographics 2003, Jeong et al Complications post-radiques Récidive tumorale vaginale sous-jacente TDM axial IV + TDM axial IV + Lavement Fistule recto-vésicale après hystérectomie et radiothérapie pour cancer du col utérin Radiographics 2003, Jeong et al Complications post-radiques TDM axial IV+ Epaississement pariétal circonférentiel régulier avec œdème sous-muqueux du sigmoïde associé à une infiltration de la graisse du méso-rectum due à une inflammation post-radique Lavement Sténose régulière du sigmoïde d’origine post-radique Réponse tumorale complète Sag T2 Sag T2 Régression complète post-radique de la lésion cervicale tumorale en hypersignal T2, avec atteinte initiale du paramètre gauche -> reconstitution de l’anatomie zonale du col, de l’anneau stromal fibreux en hyposignal T2 Ax T2 Ax T2 Radiographics 2003, Jeong et al Réponse tumorale complète Sagittal T2 pré-RX Sagittal T2 post-RX Volumineuse lésion cervicale en hypersignal T2 ayant complètement régressé 4 mois après la radiothérapie avec reconstitution de l’anatomie zonale du col utérin Bonne réponse tumorale partielle Sag T2 Coronal T2 Très nette régression post-radique de la volumineuse lésion cervicale avec petit reliquat nodulaire en hypersignal T2 modéré latéralisé à droite Ax T2 Ax T2 Radiographics 2003, Jeong et al Reliquat tumoral Sagittal T2 pré-RX Sagittal T2 post-RX Volumineuse lésion cervicale en hypersignal T2 hétérogène, ayant très discrètement diminuée de volume 4 mois après la radiothérapie et dont le signal T2 reste inchangé Récidive tumorale ► Définition: réapparition d’une masse tumorale locale ou d’une métastase à distance au-delà de 6 mois après la régression tumorale complète (Radiographics 2003, Jeong et al) ► ► 30% des patientes atteintes d’un cancer invasif du col utérin meurent en raison d’une persistance ou d’une récidive tumorale FDR: Type histologique (ADK, sarcome, lymphome), taille tumorale initiale (> 4 cm) , profondeur d’extension stromale, statut ganglionnaire initial ► Enjeu de l’IRM: Diagnostic précoce des récidives car une radio-chimiothérapie complémentaire adaptée peut améliorer le pronostic Taux de survie à 5 ans = 82% si traitement précoce (BJR 2005, Reznek et al) Récidive tumorale ► Récidive locale pelvienne + fréquente (50%): Cul de sac vaginal, col restant, paramètre, paroi pelvienne Parfois, en limite de champ de radiothérapie ► Aspect IRM (Korean J Radiol 2000, Choi et al): Masse centro-pelvienne en hypersignal T2 hétérogène avec rehaussement hétérogène et nécrose variable, +/- associée à un envahissement recto-vésical avec ou sans fistule Masse périphérique atteignant la paroi pelvienne avec parfois atteinte osseuse ostéolytique secondaire à un envahissement par contiguité +/- urétéro-hydronéphrose d’amont ► Traitement: Par radiothérapie si chirurgie initiale Par exentération pelvienne si radiothérapie initiale (et absence d’atteinte de la paroi pelvienne) Autres types de récidives ► Récidive ganglionnaire: Adénomégalies isolées de petite taille ou lage conglomérat de masses ganglionnaires Pelvienne Extra-pelvienne = métastases ►ADP inguinale, lombo-aortique, sus-claviculaire ►Atteinte plus fréquente chez les patients traités par radiothérapie que chez ceux traités par chirurgie (Radiographics 2003, Jeong et al) Autres types de récidives ► Métastases à distance (Radiographics 2003, Jeong et al; Korean J Radiol 2000, Choi et al): 1) Abdomen: ► Carcinose péritonéale (ascite, nodules péritonéaux, scalloping sur le foie) ► > métastases hépatiques (nodules multiples) ► + rares: atteinte surrénalienne, intestinale 2) Thorax (30-35%): ► Mutiples nodules pulmonaires > adénomégalies médiastinales et hilaires > atteinte pleurale ► Très rares: lymphangite carcinomateuse, obstruction endobronchique 3) Os: ► Rachis lombaire > bassin > côtes ► Extension directe à partir d’ADP lombo-aortiques ► Lésion lytique associée à une masse tissulaire (à différencier l’ostéonécrose post-radique SANS masse) de Récidive tumorale (1) Axial T2 Sagittal T2 Infiltration tumorale centrée sur le cul de sac vaginal droit, s’étendant au paramètre Infiltration tumorale de la paroi vaginale antérieure avec envahissement de la paroi vésicale postérieure Coronal T2 chez une patiente aux ATCD de cancer du col traité par Urétéro-hydronéphrose droite en amont de la lésion hystérectomie totale et tumorale curiethérapie Axial T1 gado FS Récidive tumorale (2) Axial T2 Axial T1 gado FS Bilan à 5 mois du début du traitement par radio-chimiothérapie de la récidive vaginale: régression de l’infiltration tumorale avec persistance d’une infiltration non bombante, rétractile en hyposignal T2, rehaussée après injection, correspondant en histologie à une réponse tumorale complète (= simples remaniements fibreux postradiques) AJR 2007, Sala et al Récidive tumorale Sagittal T2 Axial T2 FS Lésion tissulaire nodulaire développée au dépens du moignon vaginal, en hypersignal T2 modéré, chez une patiente aux ATCD d’hystérectomie pour cancer du col = récidive tumorale Radiographics 2003, Jeong et al Récidive tumorale Sagittal T2 Axial T1 gado FS Volumineuse masse centro-pelvienne, mal limitée, en discret hypersignal T2 hétérogène, se rehaussant de façon hétérogène, envahissant la paroi vésicale postérieure et la paroi pelvienne à droite, chez une patiente traitée chirurgica-lement pour un cancer du col = récidive tumorale Récidive tumorale BJR 2005, Reznek et al Lésion tissulaire périnéale bombante en hypersignal T2 modéré, développée en dehors du champ d’irradiation, chez une patiente traitée par radiothérapie pour un cancer du col = récidive tumorale Atrophie cervico-utérine en rapport avec les remaniements post-radiques Sagittal T2 BJR 2005, Reznek et al Récidive tumorale Infiltration tissulaire vaginale avec fistule vésico-vaginale en rapport avec une récidive tumorale d’un cancer du col Sagittal T2 Conclusion (1) ► L’IRM ne fait pas partie intégrante du système de « staging » clinique FIGO ► MAIS elle est largement reconnue comme la technique d’imagerie la plus fiable dans la détection et le bilan d’extension loco-régional des cancers du col ► Rôle essentiel des séquences T2! Conclusion (2) ► Elle doit faire partie de tout bilan initial d’un cancer du col car elle joue un rôle « clé » en: guidant les choix thérapeutiques: ► notamment en identifiant, avec une forte VPN, les patients SANS envahissement paramétrial, candidats à la chirurgie ► en sélectionnant les patientes à un stade précoce pouvant bénéficier d’une chirurgie conservatrice préservant la fertilité (trachélectomie) ► en donnant des repères pour la radiothérapie identifiant les facteurs pronostiques essentiels ► évaluation précise de la taille tumorale, évaluation des extensions ganglionnaire et paramétriale Conclusion (3) ► Elle est essentielle dans le suivi postthérapeutique car elle est la meilleure technique: d’évaluation de la réponse thérapeutique de détection des récidives tumorales de détection des complications liées à la tumeur ou aux traitements Bibliographie ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► ► Sala E et al, MRI of malignant neoplasms of the uterine corpus and cervix. 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