16/10/13 BAQUE Eugénie SNP A. Trebuchon-da fonseca 14

SYSTEME NEUROSENSORIEL ET PSYCHIATRIE – La physiologie du langage
16/10/13
BAQUE Eugénie
SNP
A. Trebuchon-da fonseca
14 pages
Physiologie du langage.
Objectif: quels sont les processus mis en jeu lorsqu'on perçoit des paroles? Les régions mises en jeu? Comment
les étudier?
A. Introduction :
La parole est un flot continu de sons que l’on peut fragmenter à différents niveaux :
La phrase
Le mot
Le phonème
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Plan
A. Introduction
B. Théories psycholinguistiques
I. Théorie « perceptive »
II. Théorie de la production du langage
III. Théorie motrice de la perception de la parole
C. Rappels anatomiques
D. Méthodes d'étude
I. Lésions
II. Activations
III. Comment tester les différents aspects du langage ?
E. Asymétrie hémisphérique
I. Une lésion de l'hémisphère gauche entraine une aphasie
II. Asymétrie anatomique
III. Données du test de Wada
IV. Données des stimulations corticales
V. Ecoute dichotique
F. Physiologie de la perception
I. Indices acoustiques
II. Phonologie
III. Lexico-sémantique
G. Dynamique de la physiologie du langage
H. Physiologie de la production
I. Lésions
II. Activations
I. Synthèse et conclusion
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On peut traiter le matériel du langage sur un oscillogramme, où la parole est captée par un capteur d'activité
oscillatoire. La fragmentation du langage est visible sur l'oscillogramme, à partir des différences de fréquences
et d'intensités.
B. Théories psycholinguistiques:
I. Théorie « perceptive »:
On s'intéresse ici à la perception du langage, donc on s'abstrait du traitement de l'information. Lorsque l'on
perçoit des paroles, le premier traitement est celui des indices acoustiques. Il permet la récupération d'indices
phonologiques (phonèmes), qui une fois assemblés vont permettre la récupération d'un candidat lexical que
nous avons dans notre dictionnaire interne. Ce mot génère la récupération d'informations sémantiques, le
concept du mot.
Ces différents indices sont reliés, il y a de nombreux feed-back : si on dit « dans la ruche il y a » on sait que le
prochain mot va être « abeille » car on perçoit le contexte sémantique, cela s'appelle le point d'identification.
En effet, à un certain moment on en sait suffisamment pour sélectionner le candidat-mot avant que le traitement
des phonèmes ne soit fini.
On peut comprendre « cigarette » même si la personne prononce « chigarette » car on comprend l'ensemble du
sens à partir des mots que l'on connait.
Notre stock lexical va permettre d'interpreter différents indices.
II. Théorie de la production du langage :
Lorsque l'on regarde des images, quels vont être les différents processus aboutissant au mot correspondant ?
L'analyse de l'image permet la récupération des informations conceptuelles, puis le candidat lexical
correspondant.
« Avoir un mot sur le bout de la langue » : on a toutes les informations conceptuelles, mais le mot ne vient pas,
ce qui marque la séparation du lexique et du concept.
Par exemple : abeille = lexique
concept = ruche, insecte, miel
La séparation de ces niveaux se retrouve en pathologie. Des informations conceptuelles ne permettent alors pas
de retrouver le mot.
La production du lexique se fait ensuite en récupérant le schéma moteur des phonèmes. Il s'agit d'articuler des
syllabes grâce au mouvement de la bouche que l'on a identifié, et produire ainsi l'oscillogramme avec notre
appareil vocal.
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III. Théorie motrice de la perception de la parole :
Libberman et Mattingly (1980) : la perception des phonèmes n'est possible qu'en raison de l'intégration de
l'information somato-motrice nécessaire à leur production.
Un nourrisson est capable de traiter les indices acoustiques des langues du monde entier. A 6 mois, il perd cette
discrimination, mais distingue de façon plus fine les phonèmes de sa langue maternelle. Cela correspond au
moment où le bébé débute une articulation avec le babillement.
/pa/ /ba/
Ex : BA et PA. Ce sont des occlusives, car l'air est bloqué dans la bouche. Elles sont labiales, car on utilise les
lèvres pour les prononcer. Ce sont donc des occlusives labiales.
Si on met la main sur la gorge : on sent plus de vibrations pour le BA, visible à basse fréquence sur
l'oscillogramme. Cette vibration s'appelle le voisement, qui donne un PA si on le supprime.
Ce sont des critères moteurs.
Cette théorie montre que pour percevoir des phonèmes, il faut savoir les produire. Aujourd'hui, on sait que cette
théorie est validée au niveau du cerveau.
C. Rappels anatomiques :
Cerveau gauche de profil
Il y a deux sillons importants : Sylvius et Rolando.
Les régions importantes pour le langage sont situées:
au niveau du lobe temporal : gyrus temporal supérieur (important surtout dans sa partie postérieure),
gyrus moyen et inférieur.
au niveau du pariétal : grosse structure à la jonction avec le temporal postérieur = gyrus supra-marginal
lobe préfrontal : partie inférieure = aire de broca, séparée par le sillon frontal inférieur en haut et la
vallée sylvienne en dessous.
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La vallée sylvienne se termine en deux rameaux : un rameau ascendant et un rameau horizontal.
horizontal : prolongement du sillon latéral séparant sur le 3e gyrus frontal (F3) la pars orbitalis en avant
de la pars triangularis en arrière
ascendant : prolongement du sillon latéral séparant sur F3 la pars triangularis en avant de la pars
opercularis en arrière
région bleue : cortex auditif primaire, situé au niveau du gyrus temporal supérieur, sous l'opercule
central, dans le gyrus de Heschl.
région jaune : cortex associatif unimodal
région orange : cortex associatif hétéromodal
V1 : aire visuelle primaire
gyrus de Heschl : cortex auditif primaire , en forme de bâtonnet.
D. Moyens d'étude :
Il n'y a aucune possibilité d'étude sur l'animal pour le langage. Les scientifiques ont donc établi 2 méthodes
principales pour pouvoir l'étudier sur l'Homme : ils observent les lésions et établissent leur rôle dans les
troubles constatés, ou alors ils agissent directement sur une zone du cerveau et analysent les effets produits sur
le patient.
I. Lésions :
a. Permanentes : lésions vasculaires ou chirurgicales.
Cerveau de Mr Leborgne
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Décrites les plus précocement par Paul Broca (fin 19e), qui trouve chez un patient (Mr Leborgne) une lésion
frontale inférieure gauche, qu'il associera à une fonction : la parole, et à un trouble : l'aphasie.
Aphasie : trouble du langage acquis (différent de dysphasie) affectant l'expression ou la compréhension du
langage parlé ou écrit survenant en dehors de tout déficit sensoriel ou de dysfonctionnement de l'appareil
phonatoire. (pas de problème de motricité, de surdité..)
b. Lésions transitoires:
- Stimulation corticale:
Depuis les travaux de Penfield, on utilise souvent cette stimulation.
Exemple de la chirurgie éveillée : pour enlever toute la lésion cancéreuse, on fait en temps réel de la stimulation
corticale pour repérer les régions qui ne fonctionnent plus, savoir ce que l'on peut enlever. Il s'agit de faire de la
cartographie per-opératoire pour éviter des déficits post-opératoires. Utilisée aussi pour repérer les épilepsies.
Dans les faits on établit un potentiel post-synaptique, qui entraine une dépolarisation, ce qui induit une
inhibition transitoire de la structure et son adéquation avec une fonction.
Test de Wada : test à l'echelle d'un hémisphère, il n'est plus beaucoup pratiqué aujourd'hui.
Cela consiste, après artériographie, à monter un guide jusqu'à la carotide interne, et injecter ainsi de façon
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