RAPPORT DE CERTIFICATION ASSISTANCE PUBLIQUE HÔPITAUX DE PARIS HÔPITAL MARIN D'HENDAYE Route la Corniche 64701 Hendaye JUILLET 2016 SOMMAIRE 2 INTRODUCTION 1. LES OBJECTIFS DE LA CERTIFICATION 2 2. LA CERTIFICATION V2014 2 3. LES NIVEAUX DE CERTIFICATION 3 4 LEXIQUE ET FORMAT DU RAPPORT 1. LEXIQUE DES TERMES UTILISÉS 4 2. LES FICHES PAR THÉMATIQUE 5 PRÉSENTATION DE L'ÉTABLISSEMENT 6 DECISION DE LA HAUTE AUTORITE DE SANTE 8 1. DÉCISION DE CERTIFICATION 8 2. AVIS PRONONCÉS SUR LES THÉMATIQUES 8 3. BILAN DES CONTRÔLES DE SÉCURITÉ SANITAIRE 8 4. PARTICIPATION AU RECUEIL DES INDICATEURS GÉNÉRALISÉS PAR LA HAUTE AUTORITÉ DE SANTÉ 5. SUIVI DE LA DÉCISION 8 8 9 PROGRAMME DE VISITE 1. LISTE DES THÉMATIQUES INVESTIGUÉES 9 2. LISTE DES ÉVALUATIONS RÉALISÉES PAR LA MÉTHODE DU PATIENT-TRACEUR 9 10 PRÉSENTATION DES RÉSULTATS PAR THÉMATIQUE MANAGEMENT DE LA QUALITÉ ET DES RISQUES 11 DROITS DES PATIENTS 15 PARCOURS DU PATIENT 20 DOSSIER PATIENT 25 MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE MÉDICAMENTEUSE DU PATIENT 28 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 1 INTRODUCTION 1. Les objectifs de la certification La certification mise en œuvre par la Haute Autorité de santé a pour objet d'évaluer la qualité et la sécurité des soins dispensés et l'ensemble des prestations délivrées par les établissements de santé. Elle tient compte notamment de leur organisation interne et de la satisfaction des patients. Il s'agit d'une procédure obligatoire qui intervient périodiquement tous les 4 ans. La certification consiste en une appréciation globale et indépendante de l'établissement afin de favoriser l'amélioration continue des conditions de prise en charge des patients. Elle s'attache plus particulièrement à évaluer l'existence et la maturité de projets relatifs à la qualité et à la sécurité et en conséquence, la capacité de l'établissement à identifier et maîtriser ses risques et à mettre en œuvre les bonnes pratiques. Pour conduire son évaluation, la Haute Autorité de santé se réfère à un référentiel qu'elle a élaboré : le Manuel de certification publié sur son site internet. La version du Manuel de certification applicable est celle en vigueur à la date de la visite. Si elle ne se substitue pas aux inspections et contrôles de sécurité sanitaire diligentés par les autorités de tutelle, la certification fournit aux ARS une évaluation externe qualifiée sur le niveau de maturité des différentes composantes de la qualité et de la sécurité des soins des établissements de santé. Elle est une certification globale et non une certification de toutes les activités de l'établissement. En effet, le dispositif mis en place (référentiel général, visite non exhaustive, experts-visiteurs généralistes) porte sur le fonctionnement global de l'établissement et n'a pas vocation à analyser spécifiquement le fonctionnement de chaque secteur d'activité. 2. La certification V2014 Le développement d'une démarche d'amélioration de la qualité et de la sécurtié dans les établissements de santé nécessite une étape première de développement d'une culture partagée et d'une maîtrise des processus transversaux clés pour la qualité et la sécurité des soins. Avec la V2014, la certification évalue : - l'existence d'un système de pilotage de l'établissement pour tout ce qui a trait à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et des prises en charge dans chacun des secteurs d'activité ; - les résultats obtenus mesurés par l'atteinte d'un niveau de qualité et de sécurité sur des critères jugés essentiels à savoir les « pratiques exigibles prioritaires » (PEP). Ce double regard permet à la certification de s'adapter aux diverses situations des établissements et offre à ces derniers un diagnostic régulier favorisant l'actualisation des plans d'actions d'amélioration, tant sur les apects managériaux que sur les aspects opérationnels. Pour la V2014, la HAS a choisi une approche par thématique. Une liste de thématiques a été établie qui fait la correspondance avec les critères du Manuel de certification. 2 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 Pour chaque établissement, la Haute Autorité de santé établit un programme de visite comprenant : 1. Des audits sur : • des thématiques communes à tous les établissements de santé ; • des thématiques spécifiques à l'établissement définies par la HAS après analyse du compte qualité de l'établissement, du document d'interface HAS-établissement-Tutelles et de toute autre information dont elle a eu connaissance. • et, par exception, sur des thématiques supplémentaires ajoutées en visite dans le cas où un dysfonctionnement est observé sur une thématique non inscrite au programme initial de visite. 2. Des investigations selon la méthode du patient-traceur : cette dernière permet d'évaluer la prise en compte des critères de la certification dans le registre de la prise en charge réelle d'un patient. Le présent rapport rend compte de l'évaluation réalisée par les experts-visiteurs sur l'existence d'un système de pilotage de l'établissement pour ce qui a trait à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et des prises en charge dans chacun des secteurs d'activité (avec une obligation de résultat sur des critères jugés prioritaires - les PEP) ainsi que sur la maturité des démarches qualité risques, en particulier leur déploiement au plus près des équipes et de la prise en charge des patients. Etabli après une phase contradictoire avec l'établissement, le rapport de certification est transmis à l'autorité de tutelle. Il est rendu public. 3. Les niveaux de certification Sur chaque thématique investiguée en visite, la Haute Autorité de santé peut prononcer : - des recommandations d'amélioration, - des obligations d'amélioration, - des réserves. Les recommandations d'amélioration, les obligations d'amélioration et les réserves traduisent le niveau de maturité de chaque thématique évaluée c'est-à-dire la capacité de l'établissement à maitriser les risques identifiés, à atteindre les objectifs de la thématique et à fonctionner selon un dispositif d'amélioration continue. La maturité de chaque thématique est fondée sur les conformités et écarts identifiés au cours de la visite de certification, pour chaque sous-étape du « PDCA » ; l'ensemble répondant à la définition d'un niveau de maturité objectivé dans une grille de maturité établie par la HAS. Dans certaines situations, les recommandations d'amélioration, les obligations d'amélioration et les réserves peuvent traduire l'existence d'une situation à risque pour les personnes non maitrisée par l'établissement. Au final, la HAS décide, les niveaux de certification suivants : - une décision de certification (A), - une décision de certification assortie d'une ou plusieurs recommandations d'amélioration (B) sur les thématiques investiguées en visite, - une décision de certification assortie d'une ou plusieurs obligations d'amélioration (C) (et d'éventuelles recommandations d'amélioration) sur les thématiques investiguées en visite, - une décision de non-certification (E). La HAS peut également décider de surseoir à statuer pour la certification (D) en raison de réserves sur les thématiques investiguées en visite, ou d'un avis défavorable à l'exploitation des locaux rendu par la commission qui en est chargée dans chaque département. HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 3 LEXIQUE ET FORMAT DU RAPPORT 1. Lexique des termes utilisés Audit de processus : Sigle AP Conformité Ecart Elément d'investigation obligatoire Maturité Méthode PDCA Sigle P / D / C / A Objectifs et programme de visite Patient traceur : Sigle PT Preuve Qualification des écarts Méthode qui consiste à évaluer le management, l'organisation et la mise en œuvre effective d'un processus (une des thématiques V2014) afin de mesurer sa conformité aux exigences et sa capacité à atteindre les objectifs. Mené selon la logique du « PDCA », l'audit de processus analyse les contributions respectives des responsables du processus et des acteurs de terrain, la manière dont le management mobilise les équipes opérationnelles, mais également la capacité des équipes opérationnelles à rétroagir sur les pilotes du processus. Satisfaction à une exigence portée par la thématique et référencée au manuel. Non satisfaction d'une exigence portée par la thématique et référencée au manuel. Chaque écart est étayé d'une preuve et de sa source. Elément-clé d'une thématique nécessitant une investigation obligatoire par l'expert-visiteur et une mention systématique dans le rapport qu'il s'agisse d'une conformité ou d'un écart. Traduction, pour chacune des sous-étapes du PDCA des thématiques investiguées, du niveau atteint par l'établissement dans la maîtrise de la définition et de la structuration de son organisation, de la mise en œuvre opérationnelle et de la conduite des actions d'évaluation et d'amélioration. On distingue 5 niveaux de maturité : fonctionnement non défini, de base, défini, maîtrisé, optimisé. Sigle représentant la Roue de Deming ou le cycle d'amélioration continue de la qualité : - P = Plan : prévoir - D = Do : réaliser - C = Check : évaluer - A = Act : agir ou réagir Les objectifs de visite, établis en amont de la visite par la HAS, consistent à contextualiser les audits sur des thématiques communes à tous les établissements, motiver le choix des audits sur des thématiques spécifiques à l'établissement (1 à 3 audits) et définir les investigations selon la méthode du patient-traceur. Cela se traduit, pour chaque établissement, par l'élaboration d'un programme de visite. Méthode d'évaluation rétrospective qui consiste, à partir d'un séjour d'un patient hospitalisé, à évaluer les processus de soins, les organisations et les systèmes qui concourent à sa prise en charge. Justification de l'écart, c'est-à-dire ce qui a été observé ou entendu au travers des différents entretiens, visites terrain ou patient traceur. Niveau de criticité de l'écart identifié et conformité en synthèse collective. Il existe en 3 niveaux de qualification : - Point sensible : o Ecart qui n'entraîne pas de risque direct pour le patient ou les professionnels. o Ou, écart qui n'entraîne pas de risque de rupture de système (par exemple, par manque d'antériorité, de structuration et/ou d'appropriation). - Non-conformité : o Ecart entraînant un risque direct pour le patient ou les professionnels o Ou, écart indiquant une rupture du système. - Non-conformité majeure : o Ecart indiquant des faits ou manquements mettant en jeu la sécurité des patients ou des professionnels de manière grave et immédiate et pour lequel il n'existe aucune mesure appropriée de récupération ou d'atténuation o Ou, absence ou défaillance totale du management d'une activité sur une thématique donnée. Référentiel applicable Exigences du manuel de certification, incluant la réglementation et les éléments issus du processus décisionnel de la HAS. 4 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 2. Les fiches par thématique Chaque fiche est constituée de deux parties : 2.1 La caractérisation générale qui précise la problématique de la thématique. Cette partie, élaborée par la HAS, est identique pour tous les établissements de santé. 2.2 Les résultats de l'établissement : a. Une représentation graphique permet à l'établissement de visualiser son niveau de maturité à partir des colorations obtenues et d'évaluer sa marge de progrès. b. Une synthèse générale sur le niveau de maîtrise de la thématique. Rédigée selon les étapes du PDCA, elle présente les conformités et les écarts observés lors de l'audit processus et intègre le cas échéant, les constats des évaluations par patient-traceur. c. Un tableau des écarts qui recense l’ensemble des écarts relevés, tels qu'énoncés dans la synthèse. Chaque écart y est qualifié et rattaché au référentiel applicable. Non publié, ce tableau n'est à disposition que de l'établissement qui peut ainsi savoir précisément, ce qui doit être amélioré. HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 5 PRÉSENTATION DE L'ÉTABLISSEMENT HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) Adresse Route la corniche 64701 Hendaye Département / région PYRENEES-ATLANTIQUES / POITOU-CHARENTES/LIMOUSIN/AQUITAINE Statut Public Type d'établissement Centre Hospitalier Universitaire Liste des établissements rattachés à cette démarche Type de structure FINESS Nom de l'établissement Adresse Entité juridique 750712184 ASSISTANCE PUBLIQUEHOPITAUX DE PARIS 3 avenue victoria 75004 Paris Etablissement de santé 640790150 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) Route la corniche Bp 40139 64701 Hendaye Activités Type de prise en charge SSR Activités SSR Nombre de lits d'hospitalisation 320 S e c t e u r f a i s a n t l ' o b j e t d ' u n e - Labellisation Centre de Maladies Rares (Centre de référence maladies reconnaissance externe de la qualité rares neuromusculaires) - DGOS -2004 - Labellisation Centre de Maladies Rares (Centre de référence nationale pour le Syndrome de Prader Willi) Coordonnateur : CHU Toulouse - 2004 Réorganisation de l'offre de soins 6 Coopération avec d'autres établissements - Externalisation de la stérilisation avec le Centre Hospitalier de la Côte Basque - Externalisation des analyses de biologie médicale par l'intermédiaire d'un marché public. Le titulaire du marché public depuis le 1er août 2015 est SEALAB - Convention de coopération concernant la prise en charge de patients atteints du Syndrome de Prader-Willi entre l’AP-HP (Hôpital Marin de Hendaye) et le CHU de Toulouse - Convention entre l’Hôpital Marin de Hendaye (AP-HP) Regroupement / Fusion / HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 Arrêt et fermeture d'activité / Création d'activités nouvelles ou reconversions / HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 7 DECISION DE LA HAUTE AUTORITE DE SANTE 1. Décision de certification Au vu des éléments mentionnés dans le présent rapport, issus de la visite sur site, la Haute Autorité de santé décide la certification de l'établissement avec recommandation d'amélioration (B). 2. Avis prononcés sur les thématiques Recommandations d'amélioration Droits des patients Management de la prise en charge médicamenteuse du patient 3. Bilan des contrôles de sécurité sanitaire Les données relatives aux contrôles et inspections réalisés au sein de l'établissement ont été transmises par l'établissement et sont publiées au sein du présent rapport. Elles ont été visées par l'Agence Régionale de Santé. La Commission de sécurité a émis en février 2014 un avis favorable pour l'ensemble des bâtiments à l'exception d'une unité (Unité Trousseau). Un plan de maîtrise du risque a été mis en œuvre (formation, procédure d'intervention, exercice) en attente du transfert de cette unité qui est planifié en juin 2017. Les dispositions nécessaires ont été prises pour élever le niveau de sécurité en attendant le transfert des patients dans le nouveau bâtiment Colbert. Validation de l’ensemble des axes d’améliorations mis en place par l’établissement. Seules deux prescriptions ne pourront être levées (installation d’un SSI de catégorie A avec détection généralisée, installation d’un système de désenfumage mécanique de la circulation horizontale). L’unité Trousseau concernée a vocation à ne plus accueillir de patient à compter de juin 2017 dans le cadre d’une opération « Troisième tranche d’humanisation des 120 lits » dite « Projet Colbert ». Les mesures transitoires mises en place sont les suivantes : - Amélioration de la procédure d’appel des sapeurs-pompiers : article MS47 du règlement de sécurité - Installation de systèmes d’ouvertures (Carrés pompiers) sur les grilles de façades - Formation trimestrielle de l’ensemble du personnel - Suppression de l’ensemble des dispositifs de blocage des portes des locaux à risques - Pose de matériaux classés coupe-feu (murs et faux plafonds) Mise en place d’alarmes sonores supplémentaires - En collaboration avec le centre de secours de Hendaye : visite du bâtiment et remise à jour des plans, marquage au sol de l’emplacement du véhicule support de l’Echelle Pivotante Semi-Automatique - Doublement des moyens d’extinction (extincteurs à eau pulvérisée) - Mise en place du plan d’intervention - Mise en place d’une signalétique adaptée pour l’unité Trousseau - Mise en place d’un système radio (postes travailleurs isolés) 4. Participation au recueil des indicateurs généralisés par la Haute Autorité de santé La participation de l'établissement au recueil des indicateurs de la Haute Autorité de santé est effective. 5. Suivi de la décision La Haute Autorité de santé appréciera au travers de la transmission du prochain compte qualité la démarche de management de la qualité et des risques de l'établissement. Le prochain compte qualité sera transmis à la Haute Autorité de santé 24 mois après le précédent compte qualité. 8 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 PROGRAMME DE VISITE La Haute Autorité de santé a défini des objectifs de visite, établis sous forme d'une liste de thématiques à auditer et de patients-traceur à réaliser. Seuls les audits de processus inscrits dans les objectifs de visite font l'objet du présent rapport. Dans le cas où un dysfonctionnement est observé en cours de visite sur une thématique non inscrite au programme de visite, les experts-visiteurs peuvent conduire des investigations supplémentaires et ajouter cette thématique au programme. 1. Liste des thématiques investiguées MANAGEMENT Management de la qualité et des risques PRISE EN CHARGE Droits des patients Parcours du patient Dossier patient Management de la prise en charge médicamenteuse du patient FONCTIONS SUPPORTS 2. Liste des évaluations réalisées par la méthode du patient-traceur PT Population 1 H ou F 2 H ou F 3 4 Secteurs d'activité / services "Pôle 2 : Maladies Rares et Troubles Envahissants "Pôle 1 : SSR Handicaps lourds & Maladies rares ne "H ou F "Pôle 2 : Maladies Personne âgée si Rares et Troubles possible" Envahissants H ou F Type de parcours Pathologie Mode d'entrée Troubles autistiques et TED Hospitalisation programmée 1 patient(e) pec pour des troubles envahissants du SSR Polyhandicap Adultes Hospitalisation programmée 1 patient(e) pec pour handicap lourd SSR syndrome de prader-willi et maladies rares apparen "Pôle 1 : SSR Handicaps lourds Handicaps lourds et maladies rares & Maladies rares neurologiques ne PEC Hospitalisation 1 patient(e) pec programmée pour un syndrome de prader-willi SSR 1 patient(e) pec pour une maladie rare neurologiqu SSR Hospitalisation programmée HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 9 PRÉSENTATION DES RÉSULTATS PAR THÉMATIQUE 10 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 MANAGEMENT DE LA QUALITÉ ET DES RISQUES 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à s'assurer que l'établissement a mis en place une démarche globale, collective, organisée et suivie de gestion de la qualité et des risques. L'établissement doit montrer que sa démarche n'est pas liée uniquement à des actions immédiates et correctives liées à des événements indésirables, une situation de crise ou à l'actualité, mais fondée sur une approche systémique de la qualité et des risques et intégrée au projet managérial. De plus, cette démarche globale doit intégrer la préparation aux situations sanitaires exceptionnelles dans le cadre du plan blanc. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la stratégie Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources Description de la mise en œuvre effective C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 11 b. Synthèse générale P / PRÉVOIR DÉFINITION DE LA STRATÉGIE Au regard des éléments stratégiques présentés par le siège de l'AP-HP, le management de la qualité et de la gestion des risques intégré dans les différents volets du projet d’établissement est structuré en 4 axes principaux : - Axe 1 : Mettre en œuvre un management de la qualité et sécurité des soins - Axe 2 : Renforcer la sécurité des pratiques de soins - Axe 3 : Primauté de l’expérience vécue par le patient - Axe 4 : Pour une organisation performante, au service de la qualité-sécurité du soin. Cette stratégie a été élaborée avec le concours de la Cellule qualité et sécurité des soins et des conditions d’accueil de prise en charge des usagers de la CME et de la Commission centrale de concertation avec les usagers. Le projet d’établissement 2015-2019 de l’Hôpital Marin de Hendaye décline le projet général de l’AP-HP dont il emprunte les axes prioritaires correspondant à son activité de Soins de Suite et de Réadaptation. Sur la base du projet médical, le projet d’établissement de l'Hôpital Marin intègre les priorités contenues dans le projet de soins, le projet social et professionnel, le projet qualité et le projet de prise en charge : Dialogue, accueil et hospitalité. Ce projet a été validé par les instances (Comité Technique Local d’établissement, Commission de surveillance, Comité Consultatif Médical, Commission des Relations avec les Usagers et de la qualité de Prise en Charge et Commission Locale Soins Infirmiers, Rééducation Médico-Technique) en mars 2015. Le volet qualité/gestion des risques est structuré à partir de la démarche qualité/gestion des risques de l'AP-HP. « La Priorité à la qualité du parcours patient » représente le premier axe de ce projet et installe ainsi la qualité et la sécurité des soins comme une priorité de l’établissement, l'inscription de « l’esprit qualité » devant être une préoccupation permanente et continue de ses personnels. Le projet qualité 2015-2019 de l'Hôpital Marin de Hendaye est fondé sur la réglementation, les résultats de la certification HAS précédente, une analyse des risques a priori élaborée de façon multiprofessionnelle et selon une méthodologie définie, d'une analyse des risques a posterirori ainsi que des plaintes et réclamations. Il définit 5 axes prioritaires : - La qualité comme levier de transformation - Le renforcement de la gestion des événements indésirables - Le renforcement de la prise en charge médicamenteuse du patient - Le renforcement de la politique d’évaluation des pratiques professionnelles - L'impulsion de l’éducation thérapeutique. Les objectifs sont précisément définis, associés à un pilote et à des indicateurs de suivi, et priorités. Le Compte qualité reprend les objectifs prioritaires et précise l'échéancier. Ces documents sont validés par les instances. Un plan de prévention des risques professionnels (PAPRIPACT) est en cours de déploiement. ORGANISATION INTERNE La coordination entre les instances locales et les instances centrales du siège est organisée : des représentants de chaque instance locale impliquée dans la thématique qualité et gestion des risques (CME, COMEDIMS, COVIRIS, CLUD, CLIN, Coordination des vigilances, CRU) participent aux instances institutionnelles correspondantes. Les pilotes et l'ensemble des instances et groupes concernés par la qualité et la gestion des risques au niveau de l'Hôpital Marin bénéficient de l'appui et du partage d'expérience avec leurs correspondants nationaux dans le cadre d'interfaces organisées. L'organisation du management de la Qualité et des Risques est définie dans le Manuel Qualité mis à jour en juillet 2015. Cette thématique est placée sous la responsabilité d'un Comité de pilotage présidé par le Directeur et comprend le directeur qualité, le directeur des soins, le responsable des ressources humaines et de la formation, le cadre expert qualité/gestion des risques, les présidents de chaque instance, les pilotes de chaque thématique, les cadres médicaux et paramédicaux des pôles et des représentants des usagers. Un directeur de la qualité-gestion des risques, secondé par un cadre de santé expert qualité/gestion des risques est chargé du déploiement de la stratégie au sein des différents secteurs de l'établissement. Il s'appuie sur un Bureau Qualitégestion des risques auquel appartient notamment le vice-président du Comité Consultatif médical. Le coordonnateur de la gestion des risques associés aux soins désigné par le Directeur est le médecin président du Comité Consultatif Médical. Les responsables des vigilances sanitaires sont désignés et leur coordination est organisée. Les ressources humaines nécessaires à l'atteinte des objectifs sont prévues : en particulier, deux cadres de santé sont missionnés sur cette thématique : un cadre expert qualité/gestion des risques placé sous l'autorité du directeur Qualité et un cadre expert en soins sous l'autorité de la coordinatrice générale des soins. Les missions de ces personnels sont définies dans leurs fiches de poste. Les formations nécessaires sont identifiées et figurent dans les plans de formation et d'actions. Le dispositif de gestion des événements indésirables est défini dans le manuel Qualité-gestion des Risques, une procédure Gestion des Risques datée de décembre 2013 et une procédure Conduite à tenir lors d'un événement indésirable grave lié aux soins (2011). Des gestionnaires d'événements indésirables sont identifiés pour chaque type d'EI. Les outils 12 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 nécessaires à la déclaration des événements indésirables (intranet) et à la diffusion des documents et des procédures relatives à la qualité et la sécurité des soins (intranet, supports papier) sont prévus. Il existe une procédure d'élaboration et de diffusion des procédures, complétée par un guide et un logigramme, et récemment en décembre 2015 par un document général de présentation de l'organisation de la gestion documentaire. Une informatisation de la gestion documentaire est prévue. Les besoins en locaux nécessaires pour atteindre les objectifs de qualité et de sécurité des soins sont identifiés. Leur mise en conformité et leur adaptation à l'évolution de la patientèle font l'objet de projets structurés. Les plans de gestion de crise sont établis : le plan blanc est en cours de révision suite à l'intégration de l'Hôpital Marin dans le SROS Aquitaine, le plan canicule comporte un volet pour les patients et un volet pour les professionnels. Les besoins en équipements, notamment en équipements spécifiques appropriés aux patients pris en charge sont prévus. Les interfaces entre les ressources internes locales en qualité-gestion des risques et les ressources centrales au niveau du siège sont organisées. Il en est de même entre les ressources locales et les divers secteurs d'activité. Les interfaces avec la CRUQPC sont organisées. Les interfaces avec les prestataires externes, en particulier pour les matériels biomédicaux, sont organisées. D / METTRE EN OEUVRE MOBILISATION DES ÉQUIPES POUR LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE Les objectifs de l'établissement en matière de qualité et de sécurité des soins sont repris dans le contrat de chacun des deux pôles en date de décembre 2015. Les spécificités relatives au déploiement de nouvelles activités (Projet Marfan-Bretonneau - extension des séjours temporaires) ou modalités d'organisation (Harmonisation des rythmes de travail pour les soignants) sont l'objet de lettres de cadrage déclinées dans chaque secteur concerné. La Coordinatrice générale des soins réunit de façon bimestrielle l'ensemble des cadres soignants autour de sujets relatifs à l'organisation des soins, à la qualité et la sécurité. La Coordinatrice générale des soins et la cadre expert qualité-sécurité des soins participent périodiquement à des relèves dans chaque service. L'équipe de direction a engagé une série de réunions dans les unités pour échanger avec chacune des équipes sur la thématique : à cette occasion, un vade-mecum Qualité de la prise en charge et sécurité des soins a été remis à chaque professionnel en 2015. Une sensibilisation des professionnels à la déclaration des EI et à l'absence de sanction subséquente pour le déclarant a été délivrée à plusieurs reprises en 2015 lors des réunions du CLHST. Les usagers sont également invités à déclarer directement des événements indésirables. L'encadrement de proximité assure la sensibilisation des professionnels et évalue régulièrement les pratiques. Les déclarants d'EI sont informés des suites, l'ensemble des professionnels est informé par l’encadrement des résultats des évaluations. Les professionnels des secteurs sont associés à la définition des mesures d'amélioration. DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES Les membres du Bureau Qualité et gestion des risques sont formés dans le domaine de la qualité et de la gestion des risques. Le Bureau qualité guide et accompagne les professionnels des secteurs dans le déploiement des actions telles l'identification et la caractérisation des risques a priori, leur hiérarchisation, le suivi et les évaluations. Des cadres sont formés aux audits. Les professionnels ont été formés à l'utilisation du logiciel de déclaration des EI. Les gestionnaires d'événements sont opérationnels. Les effectifs et compétences nécessaires pour les travaux et la maintenance sont en place. Les formations prévues dans le domaine de la sécurité et de la qualité sont effectives. En particulier, les formations incendie et aux gestes d'urgence sont assurées en conformité avec la réglementation. Les effectifs médicaux et soignants sont appropriés pour assurer la sécurité des soins. La formation à l'utilisation des respirateurs est assurée par le prestataire, une IDE référente étant identifiée pour relayer les consignes en direction des AS. Les matériels et équipements sont gérés. La maintenance des matériels biomédicaux est coordonnée par la cadre de santé et assurée par les prestataires externes. Toutefois, l'information et la formation structurée des nouveaux arrivants n'est pas mise en œuvre selon les modalités définies depuis 2012. Un groupe de travail est constitué pour réviser le dispositif. Le nouvel arrivant est cependant tutoré et évalué par l'encadrement de proximité avant de se voir confier une autonomie dans sa vacation. Les documents nécessaires aux professionnels se trouvent actuellement dans des classeurs disponibles dans les unités et sur l'intranet. La gestion documentaire en place ne garantit pas toujours la validité et un accès aisé pour l'ensemble des documents : certains supports de traçabilité ne sont pas au format qualité (absence de date, de version...) et il ne s'agit pas d'un système de gestion documentaire informatisé permettant un accès aisé au document recherché. DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE Les pratiques générales relatives à la sécurité et à la qualité des soins (identification, médicament...) définies au sein de l'Hôpital Marin sont mises en œuvre par chacune des équipes soignantes. En sus du fonctionnement effectif des instances (CLUD, COMEDIMS, CLIN...), des groupes de travail sont constitués pour améliorer tel ou tel aspect de la vie du patient et de la qualité et sécurité des soins : information, éthique, mesures de sécurité pour prévenir les chutes... Au sein de chaque secteur, la collaboration HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 13 interprofessionnelle pour garantir la qualité et la sécurité des soins délivrés à chaque patient est quotidienne, le repérage et la gestion de la douleur, l'attention portée au confort et au bien-être et à la bientraitance du patient ont été remarqués lors de toutes les investigations de terrain et pour chaque patient traceur. L'utilisation de l'outil de déclaration informatique des événements indésirables est connue de tous les professionnels rencontrés. La déclaration des EI est effective avec une augmentation significative depuis 2013, confirmée en 2015, dans les différents registres de la vie hospitalière et des soins, dont le circuit du médicament. Le dispositif de gestion des EI est opérationnel : suivi par la cadre expert qualité-gestion des risques, information par celle-ci des cadres des secteurs et du gestionnaire d'EI concernés, accompagnement des enquêtes et analyses des causes, rapport d'analyse. L'interface avec la DOMU (Direction de l'organisation médicale et des relations avec les universités ) pour les EIG est effective. Les vigilances sont opérationnelles. Les plaintes et réclamations sont traitées avec les professionnels concernés. Les représentants des usagers sont informés de la survenue des EIG et de la réception des plaintes et réclamations, et associés à la réflexion sur les mesures d'amélioration. Plusieurs démarches d'EPP ont été réalisées au cours des dernières années, sur différents thèmes (soins, hygiène, douleur, chutes, nutrition, pertinence des prises en charge, des prescriptions...), deux démarches ont été engagées en 2015 sur l'hygiène des mains et la mise en sécurité des patients et des personnels. Des audits ponctuels sont mis en oeuvre, ainsi que des enquêtes de satisfaction ciblées. C / EVALUER EVALUATION DU FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS L'évaluation du processus "MQR" est assurée de façon régulière sur la base du suivi des indicateurs nationaux et des indicateurs de pratiques issus des EPP, du suivi des EPP, des plaintes et réclamations, des enquêtes de satisfaction des patients, du suivi du fonctionnement des instances. L'état d'avancement des actions d'amélioration est suivi sur un tableau de bord. Le cadre expert qualité produit un rapport d'activité qualité-gestion des risques annuel qui comprend le bilan des actions de sensibilisation, d'information et de formation, un état des lieux de l'actualisation des procédures, et le bilan des déclarations d'EI avec ne analyse chronologique et par type. Ces évaluations sont exploitées pour l'identification des actions correctives. A / AGIR MISE EN PLACE DES ACTIONS D'AMÉLIORATION ET COMMUNICATION SUR LES RÉSULTATS Le dispositif d'amélioration continue est opérationnel. Le bureau joue un rôle pivot dans l'analyse du fonctionnement du dispositif, l'identification des actions d'amélioration, leur articulation avec le PAQ et l'actualisation du compte qualité. La communication sur les résultats des évaluations et des actions d'amélioration est effectif en direction des professionnels (intranet, journal interne Marloia, réunions) et des usagers (IQSS) ou de leurs représentants (EI, plaintes et réclamations...). 14 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 DROITS DES PATIENTS 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à s'assurer que l'établissement a mis en place une démarche globale visant à garantir le respect des droits des patients, dimension essentielle de la qualité. La certification constitue ainsi l'un des leviers de la mise en œuvre de la loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé qui réaffirme un certain nombre de droits fondamentaux de la personne malade, notamment des droits relatifs au respect de l'intégrité et de la dignité de la personne et de la confidentialité des informations la concernant. Elle souligne l'obligation de respect des libertés individuelles. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la stratégie Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources Description de la mise en œuvre effective C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 15 b. Synthèse générale P / PRÉVOIR DÉFINITION DE LA STRATÉGIE La stratégie en matière de droits des patients est définie dans divers volets du plan stratégique 2015-2019 de l’APHP et du programme de la CME centrale : - Projet de prise en charge des patients : dialogue, accueil, hospitalité. - Projet de soins : promotion de la bientraitance et de lutte contre la maltraitance. - Qualité et gestion des risques : humanisation, signalements, dynamique d'amélioration continue, transparence envers les usagers. - Logistique : restauration. Il existe un plan d'actions central spécialement dédié à la promotion et à la diffusion des droits des patients et à l’amélioration de la qualité de leur prise en charge, notamment non médicale. La stratégie institutionnelle a été déclinée localement dans le projet d'établissement 2015/2019 de l'Hôpital Marin. Un volet est consacré à ce thème dans le projet qualité sécurité des risques, dans le projet de soins infirmiers (axe fort sur la promotion de la bientraitance, basé sur le savoir être des professionnels et le développement des actions de formation sur ce thème ), ainsi que dans les contrats des deux pôles d'activité. La stratégie concernant les droits des patients a été élaborée sur la base d'une identification des risques et des missions de l'hôpital. L'identification des risques a été réalisée sur la base des IQSS, des EPP, des enquêtes de satisfaction, des résultats de la certification V2010 et des événements indésirables. La hiérarchisation et la priorisation des risques ont été réalisées selon la grille de la HAS. Le plan d'actions est présenté régulièrement à la CRUQPC. Le Compte qualité représente la stratégie opérationnelle. Des objectifs d'amélioration et un plan d'actions sont formalisés. Les professionnels et les représentants des usagers ont été associés à l'analyse des besoins et des risques ainsi qu'au plan d'actions. La stratégie et le plan d'actions ont été validés par les différentes instances concernées de l'Hôpital Marin. ORGANISATION INTERNE La Direction des patients, des usagers et des associations (DPUA) établie au niveau central coordonne le pilotage de la stratégie institutionnelle relative aux droits des patients auquel contribuent les directions de l’organisation médicale et des relations avec les universités (DOMU), des soins et des activités paramédicales (DSAP) et des affaires juridiques (DAJ). Les missions de ces structures sont définies. La DPUA comprend un Département des relations avec les usagers (respect et promotion des droits, suivi des CRUQPC, gestion des réclamations et médiation...), un Département Qualité de vie à l’Hôpital (pilotage de la démarche Qualité-hospitalité, études, audits ponctuels, recueil de la satisfaction, enquête e-satis, démarche d’innovation en matière de services aux patients et de bien-être) et une Mission Vulnérabilités (coordination des services sociaux hospitaliers, accès aux soins et aux droits des publics vulnérables, développement de l’interprétariat professionnel et de la médiation culturelle, protection de l’enfance et des majeurs vulnérables, ...). Elle est chargée de déployer des outils de communication et d’information, des actions de formation des professionnels et d'offrir aux hôpitaux un aide pour le traitement des réclamations. La DAJ, qui exerce la fonction d'assureur, est chargée de traiter les réclamations indemnitaires audelà d'un seuil défini. La DSAP centrale est chargée d’accompagner les hôpitaux dans le déploiement d’une culture de prévention de la maltraitance et de promotion de la bientraitance en structurant la démarche de mobilisation de l’ensemble des managers et en assurant une mission de conseil. Ces missions s'appuient sur la production et la diffusion de documents techniques et de formations. Des procédures institutionnelles organisent divers aspects spécifiques de la thématique, tel le signalement par les professionnels et par les usagers et le traitement des suspicions de maltraitance. Plusieurs groupes de travail et réseaux sont constitués afin d'assurer les échanges et relais nécessaires entre le niveau central et les hôpitaux : comité du management de la qualité, club des chargés des relations avec les usagers et les associations, groupe de travail avec les représentants des usagers, réseaux des médiateurs médicaux et non médicaux, des services sociaux, des mandataires judiciaires , des référents des cultes). L'Hôpital Marin a mise en place une organisation pour piloter la thématique Droit des patients. Un pilote a été identifié : le directeur qualité. Son rôle et ses responsabilités sont définies dans une lettre de mission. Le COPIL Qualité où siègent des représentants des usagers est associé au pilotage. Les besoins en formations des professionnels ont été identifiés : bientraitance, analyse des pratiques professionnelles, dignité, intimité, libertés individuelles... Les rôles et responsabilités des professionnels en charge de la mise en œuvre de la politique Droits du patient sont définis et précisés dans les fiches de postes. Les ressources nécessaires en effectifs et compétences sont identifiés en fonction des besoins, des risques, de la réglementation et des profils des patients. En particulier, l'établissement a positionné un mandataire judiciaire à temps plein pour assurer la tutelle des majeurs protégés sous le contrôle du juge, et une aide soignante dédiée et formée aux soins esthétiques. Les modalités de recrutement et 16 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 d'intégration des nouveaux arrivants sont définies. La direction des ressources humaines, en lien avec la direction des soins et les pôles d'activité, est chargée d'assurer les recrutements en fonction des besoins et des activités des secteurs. Les modalités d'accueil et d'accompagnement de l'entourage sont identifiées et formalisées, une, le logement des familles sur place est organisé. Une organisation relative à l'information donnée au patient, le recueil du consentement éclairé, du refus de soins, l'information du patient en cas de dommage lié aux soins, et de l’accès du patient à son dossier, est définie. Les modalités de recueil de la volonté du patient et, le cas échéant, des directives anticipées sont définies. Des moyens d'évaluation de la douleur pour les patients non communicants sont prévus, des professionnels, des échelles spécifiques ont été élaborées. Les modalités de signalement en cas de maltraitance sont formalisées. Les professionnels et les représentants des usagers participent à l’élaboration des divers documents relatifs aux droits des patients. La diffusion de ces documents est organisée (version papier, intranet). Le livret d'accueil comporte un chapitre sur les droits des patients, il présente la CRUQPC et indique la façon de procéder pour contacter les représentants des usagers. Des documents d'information spécifiques pour certaines pathologies ont été élaborés. L'Hôpital Marin a adapté ses locaux, son équipement et sa signalisation pour répondre aux besoins et attentes des usagers. Plusieurs opérations d'amélioration de rénovation ou de reconstruction des locaux sont aboutis ou en cours de réalisation depuis la précédente certification : projet Colbert, bâtiments Bretonneau et Marfan. Un projet spécifique visant à améliorer les conditions d'accueil et de prise en charge pour ces patients est validé et en instance de financement. Un espace multi sensoriel a été ouvert. Il existe une maison des usagers, un kit de présentation de cette maison aux familles a été élaboré. Des moyens spécifiques sont prévus au sein de l'établissement pour des activités d'extérieur physiques, ludiques et de confort : plage adaptée (Handi-plage) avec des tire-à-l'eau (fauteuil roulant conçu être immergé), équitation. Les interfaces entre l'ensemble des professionnels, des processus et des secteurs concernés sont organisées. D / METTRE EN OEUVRE MOBILISATION DES ÉQUIPES POUR LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE La mobilisation et la coordination de toutes les compétences utiles autour de la mise œuvre du programme d'amélioration de la bientraitance et de la promotion des droits des patients est assurée. Dans le cadre de chaque pôle, dont le contrat reprend les objectifs institutionnels, la mise en œuvre du respect des libertés individuelles fait l'objet d'une réflexion pluriprofessionnelle. Les situations nécessitant une restriction de liberté et en particulier de la liberté d'aller et venir sont identifiées. Une EPP sur les bonnes pratiques de mise en sécurité est en cours depuis 2015. La Direction des soins, et les cadres médicaux et paramédicaux de pôle communiquent auprès des équipes sur la politique de bientraitance, la mise en œuvre des droits des patients, le programme d'action du processus droit des patients, lors des réunions inter-équipe ou lors des rencontres dites 14/15 tous les deux mois. Les cadres de santé s'assurent de la conformité des pratiques régulièrement par le biais d'observations, d'audits de pratique (respect des protocoles de contention, traçabilité de l'information donné au patient, l'accueil des proches...). En cas de besoin des actions correctives sont mises en place. Les équipes s'impliquent dans les actions d'amélioration définies au sein de leur secteur. Les professionnels constituent une force de proposition reconnue au regard de leur expérience et de leur connaissance de longue date de nombreux patients hospitalisés. DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES L'encadrement s'assure au quotidien que les ressources et les compétences sont adaptées aux risques et aux besoins en lien avec l'activité des unités de soins. Les ressources en compétences spécifiques sont mobilisables afin de répondre aux besoins des patients : assistante sociale, diététicienne, psychologue, aide soignante esthéticienne, mandataire de justice... Les professionnels en poste sont sensibilisés et formés au respect de la confidentialité des informations relatives au patient, au respect des libertés individuelles. Ils sont informés des dispositifs légaux concernant les patients en fin de vie, en 2015, une journée a été consacrée sur la loi Léonetti. Des actions sur la bientraitance et la prévention de la maltraitance sont mises en œuvre régulièrement. Dans les secteurs, les procédures sont disponibles, accessibles et à jour. Le livret d'accueil et les supports d'information spécifiques destinés aux patients et à leurs proches sont disponibles. Les conditions matérielles prévues pour l'accueil des proches sont réalisées : lieu de convivialité, maison des parents. Les outils d'évaluation de la douleur pour les patients non communicants sont disponibles et connus. Les conditions d’hébergement sont pour la plupart appropriées au respect de la dignité et de l’intimité des patients. Au moment de la visite, les conditions d'hébergement de certains patients ne permettent pas toujours le respect de la dignité et de l'intimité des patients (dortoirs à 4, 8, 9 et 12 lits avec des sanitaires communs, vétustes) malgré les efforts et la vigilance des professionnels. Un projet de restructuration de ces locaux a été validé par l'AP-HP en Avril 2014 et il est prévu d'arrêter son financement lors de la prochaine conférence budgétaire du 25 mars 2016. HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 17 DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE Les dispositions prévues pour assurer au mieux le respect les droits des patients sont mises en œuvre au quotidien par les professionnels dont l'investissement est permanent pour placer la vie du patient dans sa globalité au centre de tout soin et de tout échange. Les soins, en particulier les soins d'hygiène, font l'objet d'une attention particulière, pour pallier au mieux quand cela est nécessaire les contraintes architecturales (chambres communes). Une EPP sur ce sujet est en cours. Des mesures visant la promotion de la bientraitance sont mises en œuvre : ainsi les fauteuils des patients sont moulés, adaptés à leur morphologie et à leur handicap afin d'avoir le plus de confort possible. Les professionnels sont formés à l'aromathérapie, ils peuvent ainsi effectuer des massages apaisant avec des solutions à base d'huiles essentiels. L'espace multi sensoriel est disponible pour 'éveil et le confort s patients. L’organisation des repas est pensée pour aider les personnes en difficulté : installation individualisée, ergonomie des couverts, assistance chaque fois que nécessaire. Chaque patient est pris en charge de manière individuelle et le soin repas est adapté. La réflexion bénéfice-risque est intégrée dans le projet de soins. La participation du patient et, s’il y a lieu, de son entourage dans la construction et la mise en œuvre du projet personnalisé de soins est favorisée par les équipes paramédicales et médicales. Dans le cas de refus de soins, des interventions visant la recherche d’adhésion du patient sont mises en œuvre. Les restrictions de liberté font l'objet d'une prescription médicale écrite et réévaluée à périodicité définie. Au sein des secteurs d'activité, les équipes mettent en place l'éducation thérapeutique à la prise en charge de la douleur en fonction de l'état cognitif du patient. Les activités Handi-plage représentent un atout pour le confort des patients pendant la période estivale. Des combinaisons spécifiques ont été crées pour certains patients qui se dévêtaient régulièrement. L'équithérapie est proposé aux patients en fonction de la météo. L’organisation et les pratiques de l’établissement permettent généralement le respect de la confidentialité des informations relatives au patient : le partage des informations entre les professionnels respecte cette confidentialité, les salles de soins sont fermées systématiquement, le transport des dossiers en-dehors des unités se fait à l'aide de pochettes de transport anonymisées. Cependant, la confidentialité des dossiers médicaux rangés au sein des unités dans les chariots de transport n'est pas toujours assurée dans toutes les unités visitées. L’accès aux secteurs d’hospitalisation est facilité pour l’entourage. L’entourage des patients bénéficie d’un accueil personnalisé et de soutien dans les situations qui le nécessitent, le personnel reste à l'écoute en permanence. Les patients sont informés de la possibilité de désigner une personne de confiance par le biais du livret d'accueil. En cas de dommage lié aux soins, les médecins, les infirmières, les cadres de santé informent le patient et/ou ses proches et tracent cette information dans le dossier en application de la procédure en place. La traçabilité des évaluations de la douleur dans le dossier du patient est effective. Les professionnels de santé s’assurent du soulagement de la douleur tout au long de la journée. Le livret d'accueil du patient et les divers documents d'information spécifiques sont remis au patient et/ou ses proches, et commentés par les professionnels. Les représentants des usagers ont accès à l'ensemble des lettres d'éloge, des plaintes et des réclamations. Le fonctionnement des interfaces entre les structures et instances centrales et locales est effectif. Au niveau de l'Hôpital Marin, le fonctionnement du pilotage de la thématique et de la CRUQPC est conforme aux dispositions prévues. C / EVALUER EVALUATION DU FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS La qualité et l’efficacité du processus « Bientraitance et promotion/mise en œuvre des droits des patients » sont conduites sous l'autorité du pilote du processus et suivies suivies en COPIL Qualité. Plusieurs indicateurs sont en place sur cette thématique, les IQSS, le nombre de plaintes et d'éloges, audits... Plusieurs indicateurs sont disponibles (enquête de satisfaction, suivi des plaintes et réclamations, EPP...) afin d'évaluer le processus, mais cette évaluation est réalisée actuellement au cas par cas. Le dispositif d'évaluation de l'ensemble du processus n'est pas complètement structuré, la périodicité de l'évaluation n'est pas en place et il n'existe pas de bilan global. A / AGIR MISE EN PLACE DES ACTIONS D'AMÉLIORATION ET COMMUNICATION SUR LES RÉSULTATS L'établissement met en œuvre un dispositif d'amélioration continue de l'ensemble du processus "Droits des patients" avec l'identification d'actions d'amélioration en lien avec les résultats des évaluations, par exemple la confection de combinaisons individualisées pour certains patients. Ces actions sont définies et intégrées dans le PAQSS. La communication sur les actions d'amélioration et leurs résultats est réalisée lors des réunions d'équipe et mise sur le site intranet de l'hôpital. La communication envers les usagers est effective dans le cadre de la CRUQPC et du COPIL Qualité. 18 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 19 PARCOURS DU PATIENT 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à promouvoir et organiser les parcours du patient en établissement de santé en ce qu'ils contribuent à améliorer la qualité de la prise en charge des patients et à améliorer l'efficience des soins. Le parcours de soins concerne le management de l'établissement et des secteurs d'activités qui, en étroite collaboration : - organise et prend en compte les besoins de la population aux différentes étapes (accueil, prise en charge diagnostique et thérapeutique, sortie ou transfert) de la prise en charge des maladies aiguës, des maladies chroniques, des populations spécifiques ; - structure et formalise les liens avec les acteurs extérieurs à l'établissement en développant les interfaces avec les professionnels de ville, les autres établissements de santé et les établissements médico-sociaux ; - évalue ces prises en charge. Les professionnels des secteurs d'activités grâce à un travail en équipe pluri professionnel et interdisciplinaire mettent en place une démarche d'amélioration continue des prises en charge centrée sur le patient et son entourage. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la stratégie Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources Description de la mise en œuvre effective C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir 20 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 21 b. Synthèse générale P / PRÉVOIR DÉFINITION DE LA STRATÉGIE L’AP-HP a défini une stratégie générale pour le parcours patient intitulée « Penser le parcours patient de demain », elle constitue l'une des 4 thématiques prioritaires du projet de l’établissement. Cette thématique est structurée en 3 axes : les points transversaux des différents types de parcours du patient, l’approche du parcours du patient par groupe de population et l’approche par maladie chronique. La notion de parcours patient est intégrée dans l'identité de l'Hôpital Marin. Celui-ci a engagé depuis plusieurs années une recomposition de son offre de soins en cohérence et en déclinaison de la stratégie générale de l'établissement AP-HP, au regard notamment des thématiques prioritaires générales pour lesquelles l'Hôpital Marin est particulièrement concerné : éducation thérapeutique du patient, gestion des séjours, repérage et prise en charge des besoins nutritionnels, prise en charge sanitaire des personnes placées sous main de justice, d’optimisation du parcours des personnes présentant une obésité sévère. L'analyse des besoins a pris en compte les liaisons fonctionnelles internes à l'AP-HP (besoins de lits d'aval des établissements franciliens pour certaines pathologies), et les besoins nationaux pour certaines pathologies graves dans lesquelles l'Hôpital Marin apporte une offre de soins spécialisés très spécifique : syndrome de Prader-Willi, syndromes neuromusculaires graves, maladies de Huntington, de Charcot, traumatismes médullaires hauts, locking syndromes, notamment. Le rattachement récent à l'ARS Aquitaine s'est concrétisée par l'autorisation pour ses deux pôles : Pôle 1 SSR Spécialisé "Maladies rares neurologiques - Handicaps Lourds" et SSR Polyvalent "Polyhandicaps" et Pôle 2 SSR Spécialisé "Maladies rares endocriniennes" et SSR Polyvalent "Troubles Envahissants du Développement". Le projet d'établissement et le projet médical 2015-2019 formalisent cette stratégie. La place du patient et de ses proches ainsi que des représentants des usagers est privilégiée. L'établissement a identifié les risques a priori susceptibles d'obérer la qualité des prises en charge tant en amont qu'en aval du séjour et au décours de celui-ci. Il s'est appuyé sur le recueil de bonnes pratiques professionnelles de la HAS et la réalisation de chemins cliniques avec une attention particulière sur les interfaces. Les risques ont été identifiés et hiérarchisés par les cadres de santé, les soignants, la direction qualité et la direction de soins. Ils concernent la pré-admission, l'admission, la prise en charge sociale, l'accueil de l'entourage, suivi médical et paramédical, troubles nutritionnels, l'éducation thérapeutique, prise en charge socio-éducative et la rééducation. Un programme d'actions structuré (risque concerné, responsable, objectif, définition de l'action, calendrier), formalisé et priorisé, a été élaboré et validé par les instances appropriées. Ce programme d'actions est en cohérence avec le Compte qualité. Un projet d'éducation thérapeutique pour les patients atteints de troubles respiratoires a été élaboré et soumis à l'ARS Aquitaine. Le PAQSS figure dans le Compte qualité. ORGANISATION INTERNE La stratégie est pilotée au niveau de l'établissement par le Comité de direction du directeur général (CODIR DG) en lien avec la CME et les directions fonctionnelles en charge des projets (Direction de l’organisation médicale et des relations avec les universités - DOMU, Direction des soins et des activités paramédicales - DSAP, Secrétariat général, Direction du pilotage de la transformation - DPT…). Des groupes de travail transversaux associant directeurs et médecins en assurent le déploiement. Les travaux ont associé les collégiales de spécialités et les associations d’usagers. L'articulation entre les instances et directions centrales d'une part, et les pilotes de la thématique et instances concernées au niveau de l'Hôpital Marin d'autre part, sont organisées et les rôles respectifs établis. Le pilotage de la thématique parcours du patient est confié à l'Hôpital Marin au Directeur le la Qualité et à la Directrice des Soins. Leurs rôles sont formalisés par une lettre de mission. Des groupes de travail pluridisciplinaires spécifiques (éducation thérapeutique, patients cérébrolésés, patients polyhandicapés paucirelationnels, cérébrolésés, atteints de syndrome de Prader Willi...) sont constitués afin de proposer des améliorations pour les prises en charge correspondantes. Les ressources humaines en effectifs et compétences nécessaires pour l'atteinte des objectifs sont prévues, tant en personnel médical que paramédical (soignants, kinésithérapeutes), techniciens (psychologue, psychomotricien, ergothérapeute, orthophoniste, diététicien…), éducatif, social, technique et administratif. Le recours à des compétences spécialisées est organisé soit sur place(vacations de soins dentaires...) soit par convention avec des structures extérieures (radiologie, convention avec le Centre hospitalier de la Côte Basque...). Les formations nécessaires pour l'entretien des compétences des professionnels en poste et l'intégration des nouveaux arrivants sont prévues. Les procédures nécessaires à l'atteinte des objectifs, dans les différents registres de la programmation, de l'accueil, des prises en charge médicale, soignante, éducative et sociale sont identifiées et formalisées. Des fiches complémentaires visant à faciliter les interfaces ont été élaborées : fiche et procédure de pré-admission sociale, activités paramédicales, rééducation, prise en charge socio-éducative, en psychomotricité, en ergothérapie, séjour temporaire…). Les matériels nécessaires (chariots d'urgence, équipements de posture…) sont prévus, leur entretien est organisé. Les interfaces sont organisées en 22 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 interne, entre les différents secteurs médicaux, médico-techniques et administratif, et en externe avec les structures sanitaires extérieures (autres services de l'AP-HP, réseaux de santé, autres établissements hospitaliers) et les prestataires (imagerie, biologie…). La participation des usagers à l'amélioration de la qualité du Parcours du patient est organisée. D / METTRE EN OEUVRE MOBILISATION DES ÉQUIPES POUR LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE La stratégie est déclinée par secteur pour les différents volets de la thématique. Les contrats de pôle définissent en sus les objectifs opérationnels spécifiques à leur patiente. Lors des réunions de service et de pôle les professionnels sont sensibilisés aux divers aspects de la thématique par l'encadrement médical et/ou paramédical. Des réunions ciblées sont également organisées par la Direction des Soins et la Direction Qualité (préparation de l’entrée en coordination avec les structures d'amont d’un patient cérébrolésé ou atteint de syndrome de Prader Willi, transfert d'un patient dans un centre hospitalier de proximité pour complication ou pathologie intercurrente...). Les groupes de travail spécifiques représentent un élément important pour la sensibilisation et l'implication des professionnels des unités. Certains volets de la thématique sont régulièrement évalués (alimentation, nutrition, escarres...). Les actions d'évaluation en cours sont évaluées par l'encadrement et la RAQ. Les professionnels sont informés des résultats et associés à la définition des actions d'amélioration. DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES Les effectifs et compétences nécessaires pour assurer la prise en charge et la permanence des soins appropriés aux différentes étapes du parcours patient y compris la nuit et à l'activité. Les tableaux de gardes et astreintes permettent d'assurer la permanence des soins. Un travail sur la charte des plannings avec l'élaboration des grilles de suppléance est en cours. Les formations prévues sont mises en œuvre et tracées : accueil, approche socioéducative, éducation thérapeutique, urgence vitale, prise en charge des troubles nutritionnels, approche comportementale … Les ressources documentaires (procédures, mémentos, formulaires d'interface, documents d'information des patients et de leurs proches) sont actualisées et disponibles. Les locaux sont adaptés aux prises en charge et aux différentes étapes du parcours patient (salon d'accueil du patient et de ses accompagnants, maison d'accueil des familles sur le site, cabinets médicaux et zones de soins, plateaux d'activité éducative et de rééducation en intérieur et en extérieur). Les équipements sont appropriés à la typologie des patients : mobilier, rails de transfert… Les chariots d'urgence sont en place dans les unités. La disponibilité des équipements médicaux nécessaires à la sécurité et au confort est effective, ces derniers sont ajustés ou confectionnés si nécessaire pour chaque patient (fauteuils électriques, coques de mousse pour le coucher, lits adaptés). DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE Les modalités prévues de pré-admission sont mises en œuvre : suite à la réception d'une demande, les renseignements communiqués par le correspondant sont complétés par un recueil systématique de données médicales, soignantes et sociales permettant une évaluation précise. Les admissions sont souvent facilitées par les relations professionnelles établies par les médecins de l'Hôpital Marin avec les services et centre de référence d'amont franciliens de l'AP-HP et d'autres centres hospitaliers (blessés médullaires, syndrome de Prader-Willi, sclérose latérale amyotrophique, locked-in syndrom…). Des commissions d'admission se tiennent périodiquement dans chaque secteur, chaque semaine pour les séjours de courte durée. Les décisions s'appuient sur des critères validés, elles s'attachent à planifier au mieux les admissions en fonction des caractéristiques du patient, de son souhait et des capacités d'accueil de l'hôpital. Les décisions sont tracées, notamment dans le logiciel ViaTrajectoire. Le patient et ses accompagnants peuvent être accueillis à la maison des familles la veille de l'admission. La famille peut rester dans cette maison les quelques jours nécessaires à l'intégration du patient, ou y être accueillir pour venir le visiter pour les longs séjours. L'arrivée programmée du patient est préparée sur la base du dossier de préadmission : hébergement, équipements, traitement. L'accueil en unité de soins est réalisé par le médecin et l'IDE référente qui renseignent le dossier et établissent prescriptions et plan de soins. Le projet thérapeutique est établi et validé en équipe multidisciplinaire, présenté et soumis au patient qui est alors invité à l'approuver lorsque ses capacités cognitives le permettent. La continuité de la prise en charge médicale et paramédicale est effective. La procédure de la conduite à tenir en cas d'urgence vitale est affichée dans les unités et connue des professionnels. Les chariots d'urgence sont en place et vérifiés par le personnel infirmier sous le contrôle de la pharmacie. Tous les patients pris en charge à l'Hôpital Marin sont vulnérables, pour des raisons médicales (polyhandicap, addiction alimentaire) et/ou sociales (incapables mineurs ou majeurs). L'ensemble des prises en charge, par tous les professionnels, sont appropriées à ces vulnérabilités. Les troubles de l'état nutritionnel sont identifiés soit dès la pré-admission soit lors du bilan d'entrée, soit dans le cours des longs séjours, quand ils ne sont pas consubstantiels avec la pathologie (syndrome de Prader-Willi). Dans ces cas, les apports sont ajustés par les diététiciennes et régulièrement tracés. Le recours à un endocrinologue correspondant est effectif en cas de besoin. La complémentarité et l'intégration des différentes prises en charge médico-soignantes, de rééducation HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 23 et socio-éducatives (artistiques, sorties, équithérapie, activités balnéaires) au service du patient est effective. Les dispositifs d'éducation thérapeutique élaborés dans certaines filières spécifiques (Prader Willi, troubles neuromusculaires, grands blessés médullaires…) sont mis en œuvre. Cette éducation couvre les divers aspects du traitement, de la qualité de vie (autonomie, utilisation des fauteuils et respirateurs) et des comportements (alimentation, vie sociale). L'entourage du patient est impliqué dans cette éducation aussi souvent que possible. Des recommandations sont si besoin adressées aux structures d'aval. La sortie du patient est anticipée chaque fois que cela est possible, organisée par l'équipe médico-soignante et sociale, en accord avec le patient et en relation avec son entourage et les structures d'aval. Les professionnels connaissent et utilisent l’outil informatique de signalement institution des évènements indésirables. L'ensemble de ces constats est issu des investigations terrain et par les patients traceurs. Le fonctionnement des structures et groupes de travail concernés par la thématique est effectif et tracé. Le recours de l'Hôpital Marin aux compétences centrales de l'institution pour expertiser un risque identifié est opérationnel et effectif. C / EVALUER EVALUATION DU FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS Des évaluations sont réalisées pour certains volets de la thématique, dans le cadre du suivi des indicateurs nationaux (IQSS nutrition, escarres, dossier, sortie) ou spécifiques (événements indésirables, délais, éducation thérapeutique, suivi des prescriptions des actes de kinésithérapie, traçabilité des actions socio-éducatives, des critères d'autonomie dans le recueil des données actualisé, sortie des séjours temporaires…). L'impact des actions d'amélioration est évalué. Cependant, la structuration du dipositif ne permet pas une évaluation exhaustive de l'ensemble des volets de la thématique ni la production d'un bilan périodique. A / AGIR MISE EN PLACE DES ACTIONS D'AMÉLIORATION ET COMMUNICATION SUR LES RÉSULTATS Des actions d'amélioration sont identifiées et définies sur la base des résultats d'évaluations. Ces actions sont articulées et intégrées dans le PAQSS. Les résultats des évaluations et les actions d'amélioration sont communiquées aux professionnels de l'Hôpital Marin par des articles dans le journal interne Marloia et par l'encadrement lors des réunions de service. L'ensemble des usagers sont informés par la publication des IQSS en conformité avec la règlementation en vigueur. Les représentants des usagers sont informés par une présentation en CRUQPC des résultats et de la mise en oeuvre des actions d'amélioration. 24 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 DOSSIER PATIENT 1. Caractérisation générale L'investigation de la thématique « Dossier patient » vise à évaluer que l'établissement a défini une organisation qui garantit que le dossier, outil central de partage des informations, assure la coordination des soins. Compte tenu de la multiplicité des intervenants autour du dossier du patient et de la complexité qui en résulte, une identification des risques inhérents à son utilisation doit contribuer à lui assurer sa fonction d’élément clé de la qualité et de la sécurité des soins dans le cadre de prises en charge pluri professionnelles et pluridisciplinaires. Ces approches se doivent d'intégrer l'accessibilité du patient à son dossier en référence à la réglementation en vigueur. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la stratégie Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources Description de la mise en œuvre effective C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 25 b. Synthèse générale P / PRÉVOIR DÉFINITION DE LA STRATÉGIE La stratégie institutionnelle de déploiement du système d'information au service du patient figure dans le plan stratégique 2015-2019 de l'AP-HP. Il a été validé par la CME et comporte notamment une informatisation du dossier du patient sur la base d'uns solution logicielle commune pour tous les établissements. Un nouveau schéma directeur général est en cours d'élaboration au moment de la visite. Il a pour objectif la mise en place d'un dossier patient unique et partagé en privilégiant une approche cohérente par hôpital/groupe hospitalier. L'Hôpital Marin a inscrit cette informatisation dans son projet d'établissement. Il a élaboré, en cohérence avec la stratégie institutionnelle et en accord avec la réglementation, un plan d'actions structuré en trois thématiques :assurer l'homogénéité du contenu et du recueil des informations, renforcer la lisibilité, garantir l'exhaustivité de la traçabilité des antécédents et des actions. L'identification de ces thématiques prioritaires s'appuie sur les résultats des IQSS, sur le contrôle interne de dossiers réalisé en novembre 2014 et sur l'identification et la hiérarchisation des risques. Ce travail a été produit par un groupe pluridisciplinaire médical, soignant et qualiticien. Les actions de déploiement du dossier informatisé sont en cours de préparation avec les services centraux. Ce plan d'actions est intégré dans le Compte Qualité. ORGANISATION INTERNE L'informatisation du dossier du patient est placée au niveau institutionnel sous la responsabilité de la Direction de l'informatique et des systèmes d'information (DISIC), laquelle est en relation pour le déploiement local avec la DSI de l'Hôpital Marin. Le pilotage à l'Hôpital Marin a été défini en comité médical. Il est confié à un groupe processus animé par le DIM et une CS, avec l’appui méthodologique de la RAQ. Des IDE référentes et le gestionnaire des archives font partie de ce groupe. Des référents médecins, cadres de santé et infirmières sont identifiés dans les secteurs. Le dossier du patient est sur un support papier pour la prise en charge par les divers acteurs du soin (médecins, paramédicaux, autres intervenants), et informatique pour la partie administrative et la prise en charge médicamenteuse. La composition des différents volets est conçue pour recevoir les informations issues des divers acteurs concernés. Elle est organisée et son évolution est encadrée. Les besoins en ressources matérielles pour l'utilisation du dossier papier sont identifiés (supports, classeurs...). La constitution du dossier papier est organisée et commune pour l'ensemble des unités de soins. L'organisation pour la gestion, la tenue, le transport, l'archivage et la communication du dossier du patient a été identifiée et formalisée sous la forme de mémentos et de procédures incluses dans la gestion documentaire. Les circuits du dossier patient sont identifiés, de l’entrée au transfert interne et à la sortie. Une procédure de détention du dossier actif et du dossier archivé est établie. Les interfaces internes entre les secteurs administratifs, techniques et de soins sont organisées. Les interfaces externes, avec les services centraux de l'AP-HP et avec les établissements hospitaliers correspondants sont organisées. D / METTRE EN OEUVRE MOBILISATION DES ÉQUIPES POUR LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE Les objectifs du plan d'actions pour le dossier patient sont déclinés par service. Une expérimentation de dossier commun médical et soignant est en cours. Les cadres et référents de service, avec l'appui du DIM, des chefs de service et des directions des soins et de la qualité sensibilisent les professionnels à ces objectifs et animent des groupes de travail sur l'amélioration des dossiers. La tenue du dossier patient est régulièrement évaluée. En sus du recueil relatif à l'IQSS, les dossiers sont évalués sur des échantillons aléatoires trimestriels. Les professionnels sont informés des résultats par l'encadrement et les référents, et participent à l'identification des actions d'amélioration, en particulier dans le cadre de l'expérimentation en cours. DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES Les ressources en effectifs et compétences nécessaires à la gestion du dossier du patient sont en place, tant sur le plan administratif que soignant et technique. Les cadres et référents des services concernés sont formés aux exigences de tenue et de gestion du dossier patient. Les supports (papier et informatique) prévus sont en place, les matériels de rangement des dossiers dans les unités et les lieux de stockage sont disponibles. Cependant, les procédures de tenue du dossier patient et d'archivage n'ont pas été actualisées depuis 2011. En particulier, la mise en place d'un nouveau support pour le dossier de soins infirmiers dans deux secteurs ne s'est pas accompagnée concomitamment de la mise à disposition d'une procédure actualisée. Les locaux d'archivage sont appropriés. Les procédures existantes de gestion et tenue du dossier sont à la disposition des professionnels concernés. 26 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE L'organisation et les règles de gestion et tenue du dossier du patient définies au niveau de l'Hôpital Marin sont connues des professionnels concernés et mises en œuvre. Les dossiers des patients présents dans les unités sont constitués d'un dossier médical et d'un dossier paramédical constitués en classeurs, contenant les diverses fiches et documents relatifs aux interventions de chaque acteur de la prise en charge et tracés en temps utile (renseignements administratifs, bilans à l'admission et réévaluations, réunions de synthèse pluridisciplinaire, résultats biologiques, échanges avec la famille et les correspondants, transmissions ciblées, diagramme de soins). Des résumés périodiques sont élaborés pour les patients en long séjour. Un manque d'exhaustivité ou une hétérogénéité de la traçabilité de toutes les actions contribuant à la prise en charge a cependant été constaté lors des investigations de terrain et par patients traceurs. Ce risque a été identifié par l'Hôpital Marin et fait l'objet d'actions de remédiation. Les classeurs et chaque élément les composant sont identifiés, et rangés dans des chariots pouvant être fermés. Le dossier de chaque patient hospitalisé est accessible en permanence aux professionnels contribuant à sa prise en charge pluridisciplinaire. Les dossiers archivés sont rangés dans une pochette cartonnée réunissant l'ensemble des éléments du dossier de chaque patient. Des chemises de transport permettent la confidentialité requise par la réglementation. L'utilisation des outils informatiques pour la prise en charge médicamenteuse est conforme à l'organisation prévue. Des éditions sont insérées dans le dossier papier du patient. L'organisation de l'accès du patient à son dossier est opérationnelle, connue des professionnels et communiquée au patient ou à son représentant. La seule demande en 2014 a fait l'objet d'un suivi dans le respect de la réglementation. La collaboration entre l'Hôpital Marin et les services centraux pour le déploiement du dossier informatisé institutionnel est effective. C / EVALUER EVALUATION DU FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS Le groupe processus met en œuvre de façon périodique une évaluation de la tenue du dossier patient grâce à des audits permettant notamment le suivi d'indicateurs nationaux (IQSS) et particuliers (audits trimestriels hors protocole par tirage au sort de dossiers par service, statistiques administratives...). Un tableau de bord est renseigné. Les résultats sont régulièrement restitués en commission qualité. A / AGIR MISE EN PLACE DES ACTIONS D'AMÉLIORATION ET COMMUNICATION SUR LES RÉSULTATS Des actions d’amélioration sont identifiées par le groupe processus sur la base des résultats des évaluations et du suivi des indicateurs. Ces actions sont intégrées dans le PAQSS et le compte qualité. La communication des résultats des évaluations et des plans d'actions est assurée auprès des professionnels par l'encadrement et les référents des unités. L'ensemble des usagers sont informés par la publication des IQSS en conformité avec la règlementation en vigueur. Les représentants des usagers sont informés par une présentation en CRUQPC des résultats et de la mise en œuvre des actions d'amélioration. HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 27 MANAGEMENT DE LA PRISE EN CHARGE MÉDICAMENTEUSE DU PATIENT 1. Caractérisation générale L'évaluation de cette thématique vise à s'assurer de la mise en place et du suivi par l'établissement d'une politique / programme d'amélioration de la sécurtié et de la qualité de la prise en charge médicamenteuse visant la lutte contre la iatrogénie médicamenteuse, la pertinence et la continuité des traitements médicamenteux, par une approche concertée et pluridisciplinaire. 2. Résultats de l'établissement a. Représentation graphique P Définition de la stratégie Prévoir Organisation interne D Mobilisation des équipes pour la mise en œuvre opérationnelle Mettre en oeuvre Disponibilité des ressources Description de la mise en œuvre effective C Evaluation du fonctionnement du processus Evaluer A Mise en place des actions d'amélioration et communication sur les résultats Agir Non défini Fonctionnement de base Défini Maitrisé Optimisé 28 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 b. Synthèse générale P / PRÉVOIR DÉFINITION DE LA STRATÉGIE Le management de la PECM constitue un axe majeur du programme qualité sécurité des soins dans le projet d'établissement 2015-2019 de l'AP-HP. Il répond à l'identification des besoins de l'établissement regard de ses missions, des orientations régionales et nationales et de ses spécificités. La stratégie de la structure transversale (Agence Générale des Équipements et Produits de Santé - AGEPS) est basée notamment sur une analyse des risques et leur hiérarchisation selon une méthodologie définie, et déclinée dans un programme d'actions. Il existe un CBUS central. A l'Hôpital Marin de Hendaye, le management de la prise en charge médicamenteuse constitue un axe majeur du programme qualité sécurité des soins dans le projet d'établissement 2015-2016. L'hôpital a identifié ses besoins et analysé ses risques en concertation avec les professionnels, lors des réunions de la COMEDIMS et de la rencontre des acteurs au sein d'un groupe de travail "médicament". L'identification et l'analyse des besoins ont été réalisées en fonction des recommandations de la précédente itération de la certification, du bilan des F.EI, à partir d'un état des lieux étudiant toutes les étapes du circuit du médicament réalisé au regard du guide de la DGOS "Qualité de la prise en charge médicamenteuse". Les IQSSS, les audits internes, les travaux du groupe de travail "médicament" et les données du CBUS ont également été pris en compte. Les risques ont été hiérarchisés et priorisés selon la grille HAS. Ils sont en cohérence avec le Compte Qualité (CQ) de l'Hôpital Marin. Le CQ représente à ce jour la stratégie de prise en charge médicamenteuse. La mise en œuvre de cette stratégie est déclinée dans un programme d'amélioration qui précise pour chaque action les modalités, les responsables, le suivi et le calendrier de réalisation. Ce programme d'amélioration a été validé par la COMEDIMS et les instances concernées : CCM, CSIRMT, CEL et CHSCT. ORGANISATION INTERNE L'AP-HP a mis en place au niveau central l'organisation définie par l'arrêté du 06/04/2011. Il existe une COMEDIMS et un RSMQPECM centraux en lien avec la cellule Qualité Sécurité des Soins et Commission d'Accueil Prise en Charge des Usagers (QSS-CAPCU) mise en place par la CME et qui assure la coordination de tous les acteurs impliqués dans la PECM. Le RSMQPECM et la COMEDIMS centraux portent les axes d'amélioration généraux (informatisation, juste prescription : axe BUM et Antibiotiques, et organisent un accompagnement des sites GH/H/HAD, en particulier : - Gestion des risques : évaluations ARCHIMED, appui CREX/RMM, adaptation de la FEI générique OSIRIS, articulation EI médicament et vigilances… - Formations au CREX des RSMQPECM, modules (nouveaux arrivants, internes, paramédicaux, préparateurs…), supports, journée annuelle des professionnels - Communication : site internet et lettre COMEDIMS… - Gestion documentaire : guides, livrets - Continuité médicamenteuse, notamment lors des transitions ville-hôpital. Le pôle Pharmacie hospitalière de l'AGEPS, qui a le statut de PUI, assure une partie centralisée et transversale du circuit du médicament pour chaque site hospitalier de l'AP-HP, dont l'hôpital Marin (achats de médicaments et dispositifs médicaux, approvisionnement, distribution, études médico-économiques, essais hospitaliers, notamment). Cette organisation est formalisée. L'Hôpital Marin de Hendaye a mis en place l'organisation définie par l'arrêté du 06/04/2011. Le président de la COMEDIMS assure le rôle de pilote du processus de la PECM, en lien avec le RSMQPECM. Son rôle et ses responsabilités ont été définis dans une lettre de mission. Le président de la COMEDIMS de l'Hôpital Marin est membre de la COMEDIMS centrale. Une rencontre avec le RSMQPECM central est organisée 3 fois par an afin d'assurer une déclinaison descendante des axes d'amélioration généraux (informatisation, juste prescription...) et de permettre un partage d'expérience et une remontée d'information. Les correspondants de matériovigilance et de pharmacovigilance sont identifiés. Les ressources humaines nécessaires à la mise en œuvre de la stratégie de PECM sont définies. Des cadres de santé participent à la COMEDIMS, ils sont les référents pour la PECM dans les secteurs de soins. La permanence pharmaceutique n'est pas formellement organisée en dehors des jours ouvrables et lors des absences de la pharmacienne. La pharmacienne accepte d'être jointe à son domicile les week-ends et jours fériés et de ses congés pour répondre à un besoin. Cette situation est rare (une fois en 2015). Cette organisation est informelle et lacunaire (éloignement de la pharmacienne pendant son congé) et ne répond pas à la nécessité d'une organisation de la permanence pharmaceutique prévue par l'arrêté du 30 avril 2003. Les besoins en formation sont identifiés par la pharmacie et les cadres de santé. Plusieurs documents nécessaires pour le processus de la PECM existent, ils sont actualisées et leur diffusion auprès des professionnels est organisée : gestion documentaire intranet et classeur au sein des unités de soins. Des outils d'aide à la prescription sont élaborés, le livret thérapeutique est sur le site intranet spécifique au circuit du médicament. Cependant, l’Hôpital Marin n'a pas encore finalisé son manuel qualité de la PECM. Le siège de l'APHP a proposé une trame de manuel qualité de la prise charge médicamenteuse à l'établissement. Ce manuel qualité est en cours de déclinaison dans un document formalisé spécifique à l'Hôpital Marin. Actuellement, tout le circuit de la prise en charge médicamenteuse, l'organisation, le HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 29 fonctionnement du circuit, bien que connu et mise en œuvre par les professionnels, reste informelle. Des supports d'information des patients sont identifiés pour certaines situations (AVK, diabète...). La déclaration et l'analyse des événements indésirables, au sein de l'Hôpital Marin ainsi qu'entre l'Hôpital Marin et la PUI centrale, sont organisés. Les ressources matérielles nécessaires sont identifiées. L'achat de postes informatiques supplémentaires pour les IDE devant faciliter la traçabilité de l'administration des médicaments en temps réel est programmé. L'approvisionnement de la PUI de l'Hôpital Marin par l'intermédiaire de l'AGEPS est organisé, sur la base d'une livraison hebdomadaire et d'une livraison mensuelle, selon le type de produits. Les secteurs d'activité sont en dotation globale, sauf un secteur qui est en dispensation nominative hebdomadaire. Le circuit du médicament est entièrement informatisé, depuis la prescription jusqu'à la distribution auprès du patient. L'intervention du service informatique en cas de dysfonctionnement ou de panne informatique est organisée. La disponibilité et l'entretien du matériel nécessaire à la PECM (chariot de distribution, armoire à pharmacie, chariot d'urgence...) sont organisés. Les interfaces entre la PUI centrale et la PUI du site, et entre la PUI du site et les secteurs de soins est organisée. D / METTRE EN OEUVRE MOBILISATION DES ÉQUIPES POUR LA MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE Les cadres de santé organisent régulièrement des réunions d'équipes dans les secteurs afin de mobiliser les professionnels sur le programme qualité de la PECM, sur les résultats des analyses des erreurs concernant le circuit du médicament. La Direction des soins met en place tous les deux mois des réunions "14/15h" pour tout le personnel et sensibilise les soignants sur les risques, les EPP, les audits menés sur le circuit du médicament, notamment. L'affiche des "5 B" est apposée dans tous les secteurs de soins. Des démarches d'EPP sont mises en œuvre : administration médicamenteuse (2013), stockage des médicaments dans les unités de soins (2015). Le management favorise la participation des professionnels aux actions d'amélioration. La pharmacienne et les cadres des secteurs organisent autant que de besoin des séances de formation/sensibilisation aux procédures de prise en charge, à l'utilisation du logiciel de prescription/administration et à la déclaration des erreurs médicamenteuses. DISPONIBILITÉ DES RESSOURCES Les effectifs et les compétences des professionnels répondent aux besoins, ils sont présents dans les secteurs de soins et à la pharmacie. En particulier, suite aux recommandations issues de la précédente certification, le personnel infirmier de nuit a été renforcé : une IDE est positionnée sur chaque pole d'activité afin de sécuriser l'administration des médicaments. Les professionnels en poste sont formés régulièrement à la prise en charge médicamenteuse et à la prévention des erreurs. Tout nouvel arrivant reçoit une sensibilisation/formation aux procédures de prise en charge, à l'utilisation du logiciel de prescription/administration et à la déclaration des erreurs médicamenteuses. Les professionnels ont accès aux documents utiles à leur fonction dans la PECM (procédures d’administration des médicaments, de gestion des stupéfiants, de gestion du traitement personnel du patient, livret thérapeutique...). Les comptes-rendus des réunions des instances sont à la disposition des professionnels sur l'intranet de l'hôpital. Les documents d'information pour les patients sont disponibles dans les secteurs de soins. Le matériel nécessaire à la prise en charge médicamenteuse est disponible pour la réalisation de cette activité : chariot de distribution des médicaments, chariot d'urgence, armoire à pharmacie, poste informatique... DESCRIPTION DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE Dans les secteurs des soins et la pharmacie, les professionnels connaissent et mettent en œuvre les organisations prévues. Les règles, les protocoles et les procédures du circuit du médicament de la prescription jusqu'à l'administration sont respectés par les professionnels. Toutes les prescriptions sont informatisées. La réévaluation de l'antibiothérapie est réalisée systématiquement, la pharmacienne envoyant une alerte par voie informatique pour attirer l'attention des prescripteurs. La pharmacienne réalise l'analyse pharmaceutique du traitement complet du patient y compris le traitement personnel du patient (593 analyses en 2014). La traçabilité de l'administration des médicaments est effective. Elle n'est cependant pas réalisée en temps réel dans le dossier informatisé du patient, cette mention étant portée a posteriori sur le poste informatique fixe qui est positionné dans le "PC soins". La continuité du traitement médicamenteux depuis l'admission jusqu'à la sortie est effective pour chaque patient. La distribution des médicaments est conforme aux bonnes pratiques : les médicaments per os solides sont utilisés en conditionnement unitaire, les solutés buvables sont apportés au chevet du patient dans un flacon dûment étiqueté. Les règles de gestion, de stockage, de rangement, de transport des médicaments sont connues et mises en œuvre par les professionnels. Les armoires à pharmacie des unités sont toutes fermées à clef, chaque IDE possédant une clef. Les péremptions sont recherchées chaque mois et tracées sur une fiche prévue à cet effet. Les circuits définis pour la gestion des produits de santé sont respectés. Le transport des médicaments depuis la PUI vers les unités est réalisé dans des coffres fermés et scellés. Les interfaces entre les secteurs et la pharmacie sont opérationnelles. Il en est de même pour l'interface entre la PUI de l'Hôpital 30 HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 Marin et la PUI centrale. Les règles d’administration des médicaments, sauf pour la traçabilité en temps réel, sont mise en œuvre. En effet, la traçabilité de l'administration des médicaments n'est pas réalisée en temps réel. Les IDE ne disposent pas encore d'ordinateur portable pour se rendre auprès de chaque patient. Lors de l'entretien avec l'équipe pour le PT n°2, en SSR pôle 1, il a été précisé que la traçabilité de l’administration des médicaments est réalisée en différée de la prise par le patient. L'IDE, administre le médicament au patient en fonction de l'ordonnancier (rangés dans un classeur et regroupant les ordonnances de chaque patient). Elle a en charge 40 patients, quand l' IDE a fini son tour pour l'administration, elle retourne dans le PC soins faire la traçabilité dans un logiciel spécifique P.H.E.D.R.A, une demiheure voire plus après avoir réalisé l'administration. L'IDE, retourne le pilulier quand elle a donné le médicament au patient, c'est la preuve que le médicament a été administré. Si refus ou problème lors du passage de l' IDE, celle-ci note sur sa feuille de transmission et le relève ensuite dans le dossier soins. Dans le dossier du patient traceur n°3 (Syndrome de Prader Willi), la traçabilité de l'administration est réalisée sur le dossier informatisé de façon différée sauf pour le traitement injectable par insuline qui est d'abord tracé en temps réel sur une fiche papier du dossier de soins infirmiers. Un plan d’équipement, pour la mise en ouvre d'ordinateur portable, est planifié dans l'établissement pour l'année 2016. Lorsque les capacités cognitives du patient le permettent, le patient est informé par les professionnels du secteur sur le bon usage de ses médicaments, au fil de l'eau et tout au long de son séjour. Le recueil des évènements indésirables, dont les erreurs médicamenteuses, est réalisé sur un logiciel spécifique, connu des professionnels. Les efforts déployés au cours des dernières années ont augmenté substantiellement le nombre de ces déclarations. L'analyse de ces événements est réalisée dans le cadre de la COMEDIMS, réunie si besoin en session extraordinaire. Les EI graves sont gérés et analysés lien avec la COMEDIMS centrale. Les dysfonctionnements relatifs à l'interface entre la PUI de l'Hôpital Marin et la PUI centrale sont signalés par messagerie électronique, gérés et analysés par la PUI centrale. Le fonctionnement de la COMEDIMS est effectif, les réunions font l'objet de comptes-rendus. C / EVALUER EVALUATION DU FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS Un dispositif structuré est en place afin d'évaluer le processus du management de la prise en charge médicamenteuse à l'hôpital Marin. Le pilote du processus et la COMEDIMS qu'il préside mettent en œuvre ce dispositif. Plusieurs indicateurs sont recueillis de façon périodique et suivis sur des tableaux de bord : erreurs médicamenteuses, consommations et dépenses pharmaceutiques, nombre d'analyses pharmaceutiques, traçabilité des antibiotiques... Le suivi du programme d'amélioration de la qualité et de traitement des risques est réalisé par l'extraction des risques et des actions du Compte Qualité. Le suivi du PAQSS est réalisé régulièrement par la COMEDIMS et le groupe médicament, avec une attention particulière sur le suivi des points critiques. Un audit sur la traçabilité de l'administration des médicaments est réalisé tous les mois par la pharmacienne en lien avec la DSIRMT. Un bilan annuel est produit. A / AGIR MISE EN PLACE DES ACTIONS D'AMÉLIORATION ET COMMUNICATION SUR LES RÉSULTATS L'établissement met en œuvre un dispositif d’amélioration continue du processus management de la prise en charge médicamenteuse. Les actions d'amélioration sont en lien avec les évaluations et cohérentes avec le dispositif institutionnel général de l'AP-HP. Ainsi, suite à l'audit sur la traçabilité de l'administration des médicaments, des actions de resensibilisation des équipes soignantes ont été décidées et leur mise en œuvre a été suivie. Les professionnels sont associés et participent à l'élaboration et à la révision du plan d'action. Ils sont informés des résultats et actions d'amélioration générales de l'AP-HP par le bulletin de la COMEDIMS centrale et le site internet dédié, et des résultats et actions propres à l'Hôpital Marin lors des réunions réalisées par l'encadrement. HOPITAL MARIN D'HENDAYE (AP-HP) / 640790150 / juillet 2016 31