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LES FEMMES QUI PARTENT
Jérôme Sauvion
Des mots d’amour trop souvent retenus par les hommes,
trop souvent espérés en vain par les femmes.
du 10 au 15 mai 2017
à 20h30 : mercredi 10, jeudi 11, vendredi 12, samedi 13
à 17h : dimanche 14
à 19h : lundi 15
Tarifs : 15, tarif réduit 12 , tarif unique le jeudi 12 , tarif très réduit 8
Pass’Culture Ville de Lyon, Carte M’ra, Chèque Vacances, Chèque Culture acceptés
Théâtre des Marronniers, 7 rue des Marronniers, LYON 2e - - Métro Bellecour
Réservations 04 78 37 98 17 ou sur www. theatre-des-marronniers.com
licences de spectacle : 1-114205 /2-139372
Le Théâtre des Marronniers bénéficie de la participation de la Ville de Lyon et de la Région Auvergne Rhône-Alpes ainsi que du
concours du Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Auvergne Rhône-Alpes). Il est également subventionné par la
Métropole de Lyon.
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Et si les hommes oubliaient un tant soit peu leur pudeur ?....
L’idée de ce spectacle est né autour d’un café, à la table d’une terrasse un jour de printemps. Il y a toujours
eu, chez les hommes, cette pudeur à parler entre eux des sentiments qui peuvent les animer lorsqu’ils
évoquent leurs rapports aux femmes. Sans systématiquement tourner à la conversation libidineuse, il convient
d’admettre que la retenue est souvent de mise. Ce fameux jour de printemps, sans trop savoir pourquoi, peut-
être parce que les femmes sont toujours plus belles au retour des beaux jours, les langues se sont
soudainement libérées. Et un ami de longues dates qui ne s’était jusqu’ici jamais réellement laissé aller à la
confidence, s’est soudainement livré dans ses sentiments vis à vis de celle qu’il aimait, libérant du même
coup, ma propre parole. Et des mots que je ne pensais jamais pouvoir entendre ou prononcer moi-même sont
arrivés là, entre un rayon de soleil et deux tasses de café vides.
Depuis, l’idée a fait un chemin étonnant.
Plutôt que de parler d’un d’amour vivant et présent, mon choix s’est porté sur la rupture sentimentale, sur le
départ d’une femme qu’on aime, comme si la fin d’une histoire d’amour pouvait être libératrice de la parole ; et
que les mots d’amour trop souvent retenus par les hommes, trop souvent espérées en vain par les femmes,
se livraient enfin dans un élan désespéré et pourtant jubilatoire.
Jérôme Sauvion
L’histoire… Simple… Banale ?...
Tout commence par Orly de Jacques Brel, chanté par le comédien et accompagné au piano.
Dans un hall d’aérogare, le témoin honteux d’un départ, de la séparation d’une femme et d’un homme. Un
couple qui se déchire dans l’insupportable des adieux.
A partir de cet instant, le narrateur devient le témoin de cette séparation, mais la situation s’inverse : c’est la
femme qui est partie et c’est donc l’homme que nous allons suivre à travers sa déambulation sur le chemin
d’une nouvelle vie, à réinventer en solitaire.
Et c’est l’histoire de cet homme, désormais seul dans sa vie, que nous allons suivre en musique, littérature et
chansons…
Mais l’écriture peu à peu se transforme, et le « il » du narrateur peut devenir le « je » de celui qui passe d’une
position de témoin à celle d’acteur de sa propre existence et finit par confondre le spectateur dans la
possibilité d’une histoire vécue.
Une fiction.
Avec LES FEMMES QUI PARTENT, nous marchons sur les pas d’un homme qui ne cherche même plus à
accepter l’inacceptable : l’amour de sa vie à jamais perdu.
Il s’agit ici de l’histoire d’un homme, mais ce récit pourrait être celui d’une femme, le thème est universel et le
domaine celui de la souffrance…
Mais malgré la douleur commune à tous ceux qui connaissent la fin d’une histoire d’amour, on trouve dans ce
voyage à la fois intérieur et mobile entrepris par cet homme, une forme d’espoir qui s’inscrit tout d’abord dans
le mouvement. Il va, dans un voyage qui nous mène aux quatre coins du monde, nous plonger dans la
redécouverte de ses lectures
Comme un hommage à la littérature, il signe ainsi un testament d’amour qui trouvera sa fin dans ce qu’il
appellera ‘le sanctuaire de Gala’, ce lieu unique et symbolique imaginé par l’artiste Dali pour sa muse dans sa
maison de Port Lligat.
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Quelques mots sur… ELLE.
La création du personnage féminin est née d’un détail d’une toile de Klimt ‘Femmes poisson.’ Ayant toujours
été touché par la palette du peintre, ce détail a été le point de départ d’un désir de donner vie et existence à
un personnage figé dans le temps dans une œuvre majeure. S’il est peu fait référence à son histoire de
femme, ELLE, à qui il n’est jamais donné de prénom « puisqu’elle porte désormais tous les noms des femmes
qui partent », demeure le centre névralgique de ce récit. Cette femme désormais perdue devient la muse d’un
fantôme en errance, faisant écho aux derniers vers du poème de Desnos.
J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
!
J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
!
Couché avec ton fantôme
!
Qu'il ne me reste plus peut-être,
!
Et pourtant, qu'a être fantôme
!
Parmi les fantômes et plus ombre
!
Cent fois que l'ombre qui se promène
!
Et se promènera allègrement
!
Sur le cadran solaire de ta vie.
L’univers musical et littéraire
Le spectacle est aussi ponctué au piano par des œuvres purement musicales telles que Satie et sa
Gymnopédie numéro Une, ou Philippe Glass et son Mad Rush ; mais aussi par des airs chantés : Orly de
Jacques Brel, Guernesey de William Sheller ou Happe et Aucun express d’Alain Bashung…
D’un point de vue littéraire, on pourra entendre les citations d’un ouvrage ou l’autre qui trouveront un écho
dans le récit présent, puis la seule évocation d’un titre comme un point d’appuis pour donner une suite au
voyage, ou encore une simple phrase tirée du résumé ou de l’ouvrage lui-même comme pour retrouver dans
l’écriture d’un autre les mots qui peuvent parfois vous manquer, comme si vous les aviez écrits vous-même
tant ils vous touchent profondément.
Quelques exemples ‘empruntés’…
‘Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie ne soit
une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux. Je n'ai reçu en héritage ni dieu, ni point fixe
sur la terre d'où je puisse attirer l'attention d'un dieu : on ne m'a pas non plus légué la fureur bien déguisée du
sceptique, les ruses de Sioux du rationaliste ou la candeur ardente de l'athée. Je n'ose donc jeter la pierre ni à
celle qui croit en des choses qui ne m'inspirent que le doute, ni à celui qui cultive son doute comme si celui-ci
n'était pas, lui aussi, entouré de ténèbres. Cette pierre m'atteindrait moi-même car je suis bien certain d'une
chose : le besoin de consolation que connaît l'être humain est impossible à rassasier.’
Stig Dagerman ‘Notre Besoin de consolation est impossible a rassasier.’
‘L’odeur de la réalité, cette vieille pute.’
Romain Gary ‘Les clowns lyriques’
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‘Un livre ouvert c’est toujours la présence assurée d’un lâche -les yeux cloués sur ces lignes pour ne pas se
laisser voler le regard par la brûlure du monde- les mots qui l’un après l’autre poussent le fracas du monde
vers un sourd entonnoir par où il s’écoulera dans ces petites formes de verre qu’on appelle des livres- le
moyen le plus raffiné de battre en retraite, voilà la vérité.’
Barricco ‘Château de la colère’
Quelques lignes écrites…
‘Je ne sais pas à partir de quand il faut commencer à s’inquiéter : quand on ne supporte plus le soir qui tombe
ou quand on se met à haïr le jour qui vient ?’
Jérôme Sauvion ‘Les femmes qui partent’
‘Tomber amoureux d’elle, c’était s’avouer vaincu
Vaincu par le monde et la raison
Vaincu par l’inutilité du combat
Vaincu par cette soudaine fragilité qu’impose une défaite
Parce que rien ni personne, jamais, ne comblerait l’abîme de l’évidence de son absence à venir
Comme s’il était écrit qu’une femme comme elle se devrait de partir un jour
Dans cette autre évidence que les femmes qu’on aime trop partent toujours…
Et pourtant, il l’aima…’
Jérôme Sauvion ‘Les femmes qui partent’
‘Je ne sais pas à partir de quand il faut commencer à s’inquiéter : quand on ne supporte plus les jours de
grand soleil ou quand on se met à haïr la pluie ?’
Jérôme Sauvion ‘Les femmes qui partent’.
LA DISTRIBUTION
Jérôme Sauvion
Jérôme Sauvion aime les mots, ces mots de tous les jours qui font les histoires extraordinaires des gens ordinaires. Ce sont ces mots
qui l’ont poussé sur les plateaux de théâtre et l’ont amené à multiplier et à diversifier ses domaines d’expression : Jeu et mise en
scène, scénographie, graphisme et langue des signes, vidéo, sont autant de croisements des arts et d’univers qu’il explore
Il sort primé en comédie classique et moderne du Conservatoire d’Art Dramatique de Lyon.
Il collabore avec différents metteurs en scène, dont (entre autres...) Philippe Clément, Franck Taponard, Bernard Rozet, André Fornier,
Olivier Maurin... Il joue en alternant textes classiques et modernes: Les fourberies de Scapin de Molière, Le legs de Marivaux ; Havre,
La vie de Molière de Taponard, Le conte d’hiver de Shakespeare, Cyrano de Bergerac de Rostand, La Dame de chez Maxim’
Feydeau, Les Milles et une nuit et L’Odyssée...
Il joue dans de nombreux téléfilms et films pour le cinéma dans Les louves, La passe-montagne et Margot des Clairies. On note aussi
la réplique donnée à Michel Piccoli dans Mon chien, à François Cluzet dans 11.6, à Line Renaud dans Une femme tranquille, à Anne
Parillaud dans La Marquise des Ombres et à François Xavier Demaison dans Disparue.
En 2003, il créé LA FACE NORD CIE et met en scène ses propres écrits, Le voyage de Monsieur D ( Théâtre, graphisme, musique
classique et langue des signes). Il adapte aussi des pièces et des romans comme La chute de Saïgon de Philippe Besson ou La Fièvre
de Wallace Shawn, Les petits enfants du siècle de Christiane Rochefort, Le Malade Imaginaire de Molière, Cyrano de Bergerac de
Rostand qui deviendra le Cyrano Project.
Au Québec, il met en scène le Théâtre du Faux Coffre dans une pièce de Martin Guigère Barrabas dans la passion et collabore à
l’adaptation du Capitaine Fracasse de Théophile Gautier avec la troupe québécoise Les Têtes Heureuses.
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