L`Allemagne du Moyen-Âge - Leaparis10

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Chapitre III : L'Allemagne du Moyen-Âge
Christophe Cellarius (17e siècle) a crée une tripartition de l'histoire européenne : Antike, Mittelalter, Neuzeit.
Le MÂ est une époque médiane entre 2 périodes. Ça a longtemps été perçu comme le moment de la
régression, d'où une certaine péjorativité. Les limites chronologiques vont de 476 (fin de l'Empire romain) à
1453 (prise de Constantinople par les Turcs) ou 1492 (découverte de l'Amérique par Christophe Colomb). Les
historiens s'accordent sur le fait que le fait fondateur soit le christiannisme : les croyances religieuses
imprégnent la vie toute entière. La fin du MÂ correspond au début de la Renaissance = rupture totale,
renouvellement complet par rapport à la pensée du MÂ + un questionnement sur la place de l'homme dans
l'univers. Les rythmes de transformations sont différents : + rapide en italie (vers 1400) et assez tardif en
Allemagne (1517). Le MÂ lui-même est traditionnellement découpé en 3 parties :
•
das Frühmittelalter (MÂ précoce) : 6e – 9e siècle ; période de transition
•
das Hochmittelalter (ou Hohe Mittelalter) : 10e – 13e siècle ; changements massifs (institutions,
agriculture, croissance démographique, accroissement du commerce...)
•
das Spätmittelalter : mi 13e – 15e siècle : des signes précurseurs dans certains pays peuvent
annoncer la Renaissance. Période marquée par l'internationalisation.
I. RAPPEL DES SUCCESSIONS DYNASTIQUES
A) Les Ottoniens / la maison de Saxe et la renaissance de l'Empire
car les Ottoniens sont originaires de Saxe. Période qui va de 924 à 1024, dont les grandes idées sont
une renaissance de l'empire et une consolidation territoriale.
1) Renaissance de l'Empire
La dignité impériale mobilise une double référence à l'Empire : une référence carolingienne et une
référence à l'Empire romain. Otton I est le 1er empereur du St Empire. Après la mort de son père
Henri l'Oiseleur, il se fait couronner et sacrer roi de Germanie à Aix-la-Chapelle en 936. En 962, il
est sacré empereur romain à Rome par le pape Jean XII. C'est le début du St Empire romain
germanique. Il adopte une stratégie de mariage pour accroître le prestige du St Empire : il marrie son
fils Otton II le Roux avec une princesse byzantine , Théophono (appaisa le conflit avec Byzance que
constituait son couronnement à Rome). Or, comme son petit-fils Otton III ne voulait pas laisser à
Byzance le monopole de Rome. Il a donc fait de Rome sa capitale. Il s'est marié avec une princesse
germanique et a même voulu réunir les 2 couronnes sur sa tête, mais, mort à 23 ans, son projet n'a
pu aboutir.
2) Consolidation territoriale
C'est une question importante à l'époque. Plusieurs rois ou empereurs ont eu des victoires sur les
Hongrois : Henri I l'Oiseleur (victoire sur les Hongrois, la Unstrut, 933), Otton I (sur le Lechfeld en
955)... Ces victoires militaires affermissent la position du roi en tant que chef militaire. Page 2 :
extension du royaume déjà sous Henri I : il gagne la haute et basse Loraine, gain important car dans
ce territoire se situe Aix-la-Chapelle, donc important pour la référence à l'empire carolingien. Sous
Otton I, l'extension du royaume est liée à la diffusion du christiannisme (Odra, Elbe). Madgebourg va
devenir une base de diffusion du christiannisme en territoire slave. Sous Otton I et ses successeurs,
diversification des assises territoriales. Ils vont se lier à des territoires non germains : le Royaume
d'Italie (Italie du Nord), la Germanie et la Bourgogne vont être les 3 éléments constitutifs de l'assise.
Le côté « supra-national » va perdurer, il donne un caractère d'universalité.
B) Les Saliens et la querelle des Investitures
Période qui va de 1024 à 1125. Les Saliens sont originaires de Franconie. Leur règne est caractérisé par
la « querelle des investitures ». Développement d'un système féodal (ils administrent leurs domaines en
s'appuyant sur des bas nobles. La querelle des investitures est une question religieuse : conflit avec la
papauté. Elle dura pendant plusieurs règnes d'empereurs saliens. Le 1er empereur salien est Conrad II,
fondateur de cathédrales. Son fils Henri III avait une foi très ardebte, il soutenait le mouvement de la
Réforme de l'Eglise qui touchait l'Europe et qui émanait de l'abbaye de Cluny, en France (fondée en 940
ap JC). C'était une abbaye indépendante. Le mouvement de réforme constituait à un retour de l'Eglise à
l'âge spirituel, refus de la vénalité des changes (payer des fonctions sans tenir compte des qualités de la
personne) et lutte pour la liberté de l'Eglise. Ce mouvement tendait à monarchiser l'Eglise. Henri III
prend connaissance du mouvement par le biais de sa femme Agnès de Poitiers, mais ne pourra pas s'y
intégrer (meurt en 1056). Paradoxalement, c'est sous son règne que va être parachevé le système
d'Eglise d'Empire (cf Charlemagne qui voulait des ducs et des évêques). L'abbaye de Cluny voulait
séparer l'investiture des évêques du pouvoir de l'empereur. Ce mouvement de réforme apparaît comme
une des causes du conflit qui va apparaître déjà sous le fils d'Henri III, Henri IV. Ce conflit est une
véritable épreuve pour l'Empereur et l'Eglise. Pour l'Empereur car le principal vecteur de culture est
l'Eglise (langue = latin, oeuvres d'art...), mais aussi parce que c'est le Pape qui sacre l'Empereur (dignité
impériale. Le conflit va conduire à de profondes perturbations. Cette lutte a pris plusieurs noms : la
querelle des investitures (investit les Evêques, le Pape ou l'Empereur, les confirme dans leur pouvoir) ; le
Combat des 2 Glaives et le Conflit entre le Sacerdoce et l'Empire. La crise a affecté la symbiose
intérieure entre la politique et la religion : 1ère tentative de séparation. La 1ère querelle des investitures
a eu lieu sous le règne d'Henri IV (1056-1106, règne mouvementé, plusieurs rois s'opposent à lui, des
papes, des princes allemands et ses propres fils). A la source du conflit, le décret du Pape Nicolas II en
1059, qui stipule que seuls les cardinaux sont habilités à élire le pape + les évêques doivent être
investis par des ecclésiastiques et non pas par un laïc donc pas un roi => Eglise libre. Au moment où le
décret passe, Henri IV est encore jeune. En 1065, il commence à régner de manière majeure. Il tente de
récupérer le système de pontification (élections). Il va rendre laïques les désignations episcopales. Le
Pape Grégoire VII va s'opposer au fait qu'en 1075 l'empereur veuille élire l'évêque de Milan. Le pape
considère que c'est un abus de pouvoir et l'empereur considère que c'est son droit. S'ensuit alors une
personne d'excommuniation/déposition : Henri IV dépose le pape, qui en retour excommunie
l'empereur. Cela entraîne des révoltes, le pouvoir de l'empereur est convoité par les grands du
Royaume. Certains se rallient au pape. Un ultimatum est lancé à l'empereur : il sera déposé aussi s'il
reste excommunié + d'1 an : son pouvoir d'empereur est en jeu. Cet ultimatum va décider Henri IV. En
février 1077, on lui demande de plaider sa cause. On lui propose donc une rencontre avec le pape à
Ausbourg 1 an + tard. Mais Henri IV va chercher à racourcir le délai et va devancer le pape : il va luimême à la rencontre du pape en Italie, fin janvier 1077, 1 mois avant la date prévue. Il se présente au
château de Canossa où séjournait le pape, qui avait déjà entamé son chemin pour le rencontrer le mois
suivant. La légende raconte que 3 jours durant, il se présente à genoux devant le château pour supplier
le pape. Le pardon lui est accordé le 27 janvier mais les ennuis entre la papauté et l'empereur ne sont
pas terminés pour autant. S'ensuit une période d'anti-rois et d'anti-papes. Henri IV sera de nouveau
excommunié et sera en lutte avec ses fils en +. Qui de l'empereur ou du pape peut avoir l'investiture? La
question ne sera réglée qu'en 1122, avec le Concordat de Worms, entre leurs successeurs Henri V et
Gallixte II. Il a été décidé que les élections épiscopales seraient libres (internes à l'Eglise). On accordait
au Roi/Empereur le droit d'y assister. On réservait au pape la remise des symboles spirituels (anneau +
crosse) et à l'empereur la remise du scêptre. L'évêque continue encore de prêter serment au Roi/à
l'Empereur (c'est important en Allemane, toutes les papautés ecclésiastiques vont perdurer)=>
investiture temporelle. En 1803 avec Napoléon, il y a eu une simplification de la carte allemande et une
suppression des nouveaux territoires ecclésiastiques. On a donc accordé à l'Allemagne par le Concordat
de Worms la possibilité d'avoir l'investiture temporelle en 1er alors qu'ailleurs, c'est d'abord l'investiture
par le pape (ou autres évêques) => L'Eglise d'Empire n'est pas anéantie. Aujourd'hui, l'expression « aller
à Canossa » (« nach Canossa gehen/der Gang nach Canossa ») fait référence à une démarche humiliante
mais nécessaire. C'est sans doute le pape qui sort victorieux de ce conflit (liberté dans les élections).
L'empereur sort affaibli car il accepte le pape comme juge et les princes allemands lui imposent de + en
+ l'autorité. Il y a une féodalisation qui affaiblit l'empereur.
C) Les Hohenstaufen : l'apogée de l'empire médiéval
Période qui va de 1138 à 1254 et qui correspond à l'apogée de l'empire médiéval. Les Hohenstaufen
sont une dynastie d'empereurs prestigieux. Conrad III arrive au pouvoir en 1138, c'est le premier
empereur sur le trône germanique. Le dernier de cette dynastie sera Frédéric II en 1250. C'est une
nouvelle dynastie, originaire de Souabe (Schwaben) dont les caractéristiques sont :
•
le règne d'une politique italienne
•
le principe électif qui reprend toute sa force
•
féodalisation croissante du pouvoir. Le pape et les princes veulent empêcher le développement
central puissant de l'Empire.
•
Conflit avec la famille des Welf (die Welfen) : querelles de pouvoir à l'intérieur même du St
Empire.
Le conflit entre les Welf et les Hohenstaufen va perdurer sous plusieurs empereurs : Conrad III
(Hohenstaufen) s'opposa à Henri le Fier (Welf) et le priva de ses 2 duchés de Saxe et de Bavière. Mais
son fils Henri le Lion récupère ces duchés et s'oppose au successeur de Conrad III, Frédéric I
Barberousse. (lui et Frédéric II sont des figure marquante de l'Allemagne).
Frédéric I a un règne très long (1152 – 1190). L'un des points les plus marquants de sa vie est sa mort
par noyade accidentelle au moment où il allait se battre, c'est à l'origine de son image de Chevalier
héroïque. Mais il va aussi tenter de restaurer l'autorité impériale tant en Allemagne qu'en Italie). 2
symboles de ces efforts :
•
c'est sous son règne que Charlemagne va être canonisé
•
c'est sous son règne que va apparaître la qualification de l'Empire en tant que « Saint » (heilig) :
en 962 sous les Ottoniens, la qualification était de « Roi des Allemands » puis « Römische Reich » avec
les Romains.
¤ Il va essayer de créer une classe aristocratique de pères d'Empire (der Reichfürstenstand) pour
renforcer la cohésion des différentes couches sociales à l'intérieur de l'empire. Mais c'est un échec, la
féodalisation va s'imposer.
¤ conflit avec Henri le Lion (part en Angleterre) : il repert ses terres. C'est à cette époque que la famille
Wittelbach acquiert la Bavière).
¤ il mène une habile politique étrangère qui réforme la politique impériale. Il s'allie avec les Normands
(règne sur la Sicile) mais il marrie aussi son fils Henri VI à une princesse normande => il gagne la Sicile
(1189). Cette acquisition va entraîner des conflits qui vont éclater sous le règne de son petit-fils
Frédéric II.
Frédéric II (1211-1250) [Attention, pas le même que Frédéric II de Hohenzollen, roi prussien ami de
Voltaire]. Henri VI est mort prématurément => crise au sein du pouvoir donc Frédéric II accède
théoriquement au trône mais il y a d'abord une période de régence, durant laquelle le conflit avec les
Welt continue. Il a eu une enfance très difficile. Brillant (en latin qualifié comme « stupor mundi »,
stupeur du monde), din lettré, ouvert, cultivé. Encore des vestiges en Italie du Sud. Il va aussi chercher à
concrétiser la dignité impériale , il exalte lui-même l'idée d'empire en se considérant comme lieutenant
de Dieu sur terre. Il est profondément lié à l'Italie et va tenter de déplacer le centre de gravité dans le
sud. En 1215, un conflit avec la paputé éclate parce que Frédéric II décide de son propre chef de
prendre la direction d'une croisade : il va partir en lieu saint et va se couronner lui-même Roi de
Jérusalem, ce qui accroit considérablement son prestige. Il meurt en 1250, et avec sa mort c'est la fin
d'une période qui est marquée. S'ensuit une période de transition avec des crises et des troubles +
effondrement de l'autorité politique (l'Interrègne).
La légende populaire raconte que l'Etna se trouvait dans le Kyffhäuser et on dit qu'il repose dans cette
montagne et qu'il reviendra à la fin des temps. Mais il est confondu avec son grand-père Frédéric I. Le
peuple nourrit un espoir messianique de fin des temps. Cette légende est mobilisée de nouveau à la fin
du XIXe siècle au moment du Kaiserreich : pour le légitimiser, on fait référence à une période du Saint
Empire : Guillaume II est fait un nouveau Barbarossa en référence à Frédéric I.
II. LA HANSE
A) Définition
Les origines de la Hanse remontent à la période anarchique de l'Interrègne (de 1250 (mort de Frédéric) à
1275). La Hanse (die Hanse) apparaît au 12ème siècle. Elle désigne d'abord une association de
marchands qui se liguent pour défendre leurs intérêts économiques. Mais il y avait déjà des hanses
avant l'apparition du mot (11ème siècle). Ce terme n'est pas réservé à l'Allemagne : on trouvait des
hanses en France du Nord, à Cologne... Mais maintenant, on pense d'abord à la Hanse allemande tel
qu'elle s'est développée par la suite. Elle se distingue car elle a connu une prospérité sans bornes et
surtout durable. A l'époque, on trouve divers qualifiants (ex : Hansa teutonicorum). Elle est liée à l'essor
des villes nouvellement créées au MÂ, notamment au bord de la mer baltique ... comme Wismar,
Dantzig...
B) Les jalons principaux
La Hanse allemande est créée elle-même en 1261. C'est encore une association de marchands, mais elle
va se transformer en 1356 en une ligue urbaine (donc association de villes) : le fait d'adhérer à la ligue
prodiguait certains privilèges comme l'exemption des droits de douane, la liberté de navigation... Poly
chap II page 3 : extension de la Hanse. Dès la fin du 14ème et 15ème siècle s'annonce le déclin de la
Hanse, pour 4 raisons :
1- c'était une grande puissance économique mais sans existence politique
2- concurrence des marchands anglais et des ville du sud de l'Allemagne (routes terrestres)
3- 1525 : fin de l'Etat teutonique (= der deutsche Orden/die Ordensritter) : ordre religieux et guerrier
crée pendant les croisades en Palestine (environ en 1190) chargé de la christiannisation de la Prusse à
partir du 13ème siècle. Ils vont régner sur ces régions jusqu'en 1525. Lorsqu'il disparaît, des villes qui
étaient impliquées dans le commerce de la Hanse disparaissent aussi.
4- La Poméranie antérieure (Vorpommern) a été acquise par la Suède à la fin de la guerre de 30 ans
(1618-1648) : toutes les villes qui en faisaient partie passent sous le contrôle suédois.
Au milieu du 17°, le mot « hanse » continue d'exister mais à l'époque il n'a plus aucun rayonnement
politique ou économique. Mais ce passé prestigieux de la Hanse a conduit des villes à l'est et à l'ouest à
remobiliser l'héritage :
•
à l'est : plaques minéralogiques commencent par H, communautés d'intérêt économique
•
à l'ouest : depuis la chute du mur, le passé de certaines villes de la Hanse représentent une
capitale
C) Réalité économique – extension géographique
La Hanse n'existait que par les marchandises achetées ou vendues par l'Allemagne :
•
vendues : minerais (plomb, argent, fer) produits sans les mines, notamment les mines du Harz ;
des céréales (orge, avoine, loess...) dans la région de Basse-Saxe ; des textiles (notamment la laine de
mouton) ; du sel ; un peu de vin et de bière
•
achetées : harangs de Norvège ; produits de la plaine et de la forêt russe (miel, cire, fourures
diverses) ; textiles en Flandre et en Angleterre ; vins de Bordeaux
De ces produits résultent une expansion géographique. L'ile centrale est celle de Lunebourg (avec
Wisby), car elle est proche de Stockholm et des autres villes. Au fil du temps, c'est Lubeck qui va
prendre le relais. On distinguait 3 zones : à l'est (Courlande, Wisby), à l'ouest (Cologne) et la région de
Lubeck en Basse-Saxe. Une des raisons du succès de la Hanse est que les associations ont bénéficié des
derniers progrès techniques dans les transports maritimes (embarcation dès le 13° = die Kogge). Ça a
contribué à la prospérité écononomique de la Hanse.
D) Les traces architecturales de ce passé religieux
Les traces de la Hanse sont inséparables d'une technique partivulière, la brique (der Backstein, die
Backsteingothik). Ce sont des bâtiments gothiques, typiques.
III. L'ARCHITECTURE MEDIEVALE
Elle est traditionnellement découpée en 3 périodes : l'Antiquité tardive et haut MÂ (4°-10°), l'époque romane
(11°-12°) et l'époque gothique (12°-15°)
A) La genèse de l'art médiéval (4°-10° siècle)
La civilisation chrétienne imprègne la société de MÂ : l'architecture va être nourrie d'art chrétien. On
oberve déjà l'émergence d'un occident chrétien en 313 ap JC : le christiannisme devient religion
officielle de l'Empire. Avant cette date, les groupes chrétiens qui existaient étaient clandestins. On
construit des édifices :
•
des basiliques : ce sont des églises qui détiennent des reliques, elles honorent las mémoire des
martyrs. Leur construction est encoe marquée par les Romains (construites en briques, bcp de
mosaïquesn chapiteaux en marbre + éléments chrétiens qui apparaissent : elles sont contruites en
forme de croix :
les voûtes sont en bois. En général, la basilique est précédée d'une entrée ouverte parce que l'Eglise
au départ n'était pas accessible aux catéchumènes (pas encore baptisés). Le paysage urbain se
transforme : les cimetières vont être rappatriés dans les cités, voire dans les villes.
•
des cathédrales : siège de l'évêque.
Après, il y a un renouvellement qui s'opère pendant l'époque carolingienne (mi 8° - fin 9°) : période où
l'on construit des églises. C'est à cette période que l'orientation de l'Eglise vers l'est s'impose
(résurrection + d'autres croyances). On construit les églises toujours en briques, mais avec une tour
massive, des charpentes en bois. C'est à cette époque aussi que le monachisme apparaît (création
d'ordres religieux nés en Orient à partir du 3° siècle, en Occident à partir du 4°). Ce schéma va avoir une
influence capitale sur l'architecture : le quartier des cathédrales reprend un peu le schéma des
monastères + cryptes (destinées à abriter les reliques). Cet élan bâtisseur va constituer un tournant.
B) La maturité romane (11°-12° siècle)
L'art roman apparaît au début du 19ème chez des érudits qui considèrent que l'art roman provient e
l'art romain. Le contexte dans lequel se développe l'art roman conjugue plusieurs aspects :
•
la féodalité se développe / affaiblissement du pouvoir royal
•
les échanges et les contacts augmentent (croisades, pélerinages...)
•
il y a un essor des constructions + influences réciproques
A l'arrière-plan de ce renouvellement, il y a un renouvellement de la culture monastique : retour à l'idéal
de pauvreté, création de nouveaux ordres (notamment dans le dernier tiers du 11ème siècle). Pour le
développement de l'art roman, l'abbaye de Citeaux va jouer un rôle essentiel. Elle est créee en 1098, St
Bernard (1090-1158) va contribuer à développer le mouvement des Cisterciens (souvent confondus
avec l'art roman). De nombreuses constructions romanes vont bénéficier de progrès économiques grâce
à la croissance éco, le défrichement, le développement des villes et de l'esthétique : l'architecture
romane est essentiellement religieuse. Enrichissement des plans (plan dans le sens de perspective). Le
chevet des églises romanes se développent. A l'intérieur, construction de déambulatoires, de chapelles
rayonnantes, de voûtes en pierre, importance donnée à la façade de l'édifice : on accorede +
d'importance à l'accueil des fidèles. Fresques de couleur, décoration des châpiteaux. Il y a une grande
extension de l'art roman dans l'Europe, mais une grande diversité dans le temps et l'espace : vers l'an
1000, première expérience de l'art roman en Normandie, au nord de l'Italie, en Espagne : Speyes (Spire),
Maria Lach... On a moins d'exemples d'art roman en Allemagne, ils empruntent surtout à l'art
carolingien. La rupture avec l'art gothique représente une véritable révolution, un profond
renouvellement des formes qui vient d'Ile-de-France, à partir de 1140. L'abbé Suger a joué un grand
rôle (a établi l'abbaye de St-Denis).
C) La révolution gothique (mi 12° - fin 15°)
Contexte général qui voit l'épanouissement de l'art gothique :
•
affirmation des grandes royautés et par la même, du pouvoir central (en France, dynastie
capétienne, 12-13° siècle)
•
accroissement des libertés communales des citadins => essor architectural
•
pensée scolastique (St Thomas d'Aquin), à la fois complexe et théologique : grande recherche de
clarté, d'argumentation du discours, de perfection. Nouveaux ordres au 13° (dominicains, franciscains)
=> dvpt d'une nouvelle spiritualité
•
fin 13° : épidémies de famine, de peste, guerre de 100 ans (1337-1453)
Point de vue stylistique : croisée d'ogive, arc-boutants (pour soutenir l'édificie, car tendance à
l'élévation des parois), voûtes brisées, contreforts. Il y a une conception novatrice de l'espace liée à
l'idée de décloisonnement : + d'importance donnée à la lumière. Avec l'architecture gothique, on va
ouvrir les espaces les uns sur les autres (correspond à la théologie d'une époque qui considère que la
lumière est signe de manifestation divine) : la hauteur des vitres et des vitraux augmente. La pierre est
armée de métal pour permettre cette élévation. Exubérance décorative. La façade va être toujours aussi
importante, voire + qu'à l'époque romane. Apparition de statues en colonnes. Grande extension de l'art
gothique (Köln, Naumbourg).
Après 1250, on a un effacement relatif de l'Empire sur le plan des réalités politiques. L'idéal impérial conserve
tout de même toute sa force. Durant le grand interrègne, il n'y a pas de vacance de pouvoir, mais une
pléthore de pouvoir : sucession de rois et d'anti-rois => période anarchique. Le principe électif est poussé à
son comble. Le rôle des villes s'accroît et de nombreuses villes s'émancipent de la tutelle du seigneur.
D'autres villes s'organisent en ligues urbaines. Il y a un déclin relatif de l'empire sur le plan politique qui
acclimate l'idée d'une nécessaire révolution (on retrouve cet aspect avec Luther). Après 1257, une coutume se
met en place : l'empereur est élu par 7 électeurs (= die Kurfürsten : les princes électeurs). Il faudra attendre 1
siècle pour que cette coutume soit fixée dans un texte, « la Bulle d'Or ». Electeurs = Comte Palatin du Rhin –
Mayence – Cologne, Duc de Saxe, Margraviat de Brandebourg, roi de Bohême. Cette règle fixée par la Bulle
d'Or est un facteur de nationalisation de l'Empire. 1er Habsbourg en 1272 puis de 1438 à 1806.
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