Velloziaceae Xerophyta equisetoides, avec ses troncs en forme de chandelier, noircis par le
feu, marque une variante riche en affleurements rocheux;
-plus bas sur la pente, sur sol plus profond riche en colluvions de malachite: savane
steppique riche en graminées (Loudetia simplex) et Cryptosepalum maraviense;
- au pied de la colline, l'auréole de contamination ou "dembo d'empoisonnement" porte
une savane steppique dense, à base d'Andropogon shirensis, Triumfetta welwitschii, ...
-enfin, la transition vers la forêt claire est souvent marquée par une lisière à Uapaca
robynsii et Olax obtusifolia.
Duvigneaud & Denaeyer-De Smet (1963) répartissent la flore en un système de groupes
écologiques, chacun constitué d'espèces ayant approximativement la même amplitude le long
de cette toposéquence: "polycuprophytes" (exclusivement sur sol très riche en cuivre),
"oligocuprophytes" (seulement sur sol modérément enrichis en cuivre), "cuprovagues" (sans
préférence affirmée), "cuprofuges" (jamais sur sol contaminé).
4. Nouvelles approches: l'écologie fonctionnelle des communautés végétales
4.1. Les limites de l'approche géobotanique classique
L'approche géobotanique classique se heurte à un certain nombre de difficultés.
Résumons-les comme suit:
-elle n'est pas basée sur l'analyse statistique d'un jeu de données collectées selon un plan
d'échantillonnage standardisé; elle repose sur la délimitation, forcément subjective, d'unités
physionomiques définies sur base des plantes dominantes;
-l'approche, centrée sur les espèces, occulte un important polymorphisme; différents
morphotypes ne sont pourtant manifestement pas équivalents du point de vue écologique;
-la concentration en cuivre n'est certainement pas le seul facteur écologique qui explique
les variations spatiales de la végétation.