PAYS :France RUBRIQUE :Admission post-bac PAGE(S) :8,9 DIFFUSION :275310 SURFACE :13 % JOURNALISTE :Séverin Graveleau PERIODICITE :Quotidien 12 janvier 2017 - Universites et Grandes Ecoles U N IVERSITÉS & GRAN DES ÉC OLES | Admission L’algorithme post-bac et ses critères Entre les élèveset la machine, qui décide de quoi ? dmission post-bac permet, depuis 2008, à quelque 800 000 élèves d’effectuer leur demande d’inscription dans les filières de l’enseignement supérieur. Près de 12000 formations y sont proposées : de quoi donner l’illusion d’un nombre de choix quasi infini. Mais APB n’a été créée que pour faire coïncider de manière optimale la «demande » des élèves (exprimée sous forme de vœux) avec « l’offre » de formation. L’algorithme utilisé par le programme vise à satisfaire le maximum de premiers vœux d’élèves, en fonction du nombre de places disponibles dans les formations, et des critères de priorité utilisés pour les départager. Il est ainsi A censé apporter plus de transparence, en sortant les élèves des décisions arbitraires et de la règle du « premier arrivé, premier servi » qui régnait par le passé. Entre stratégie et envie Mais tout cela fonctionne si ces critères sont clairs. Ils le sont dans le cadre des filières sélectives (prépas, IUT ou encore écoles de commerce) : niveau scolaire, concours, etc. Ils le sont aussi dans le cadre des filières non sélectives de l’université : obtention du bac.Mais un peu moins à l’entrée des filières universitaires en tension (droit, santé, sport…) où le nombre de places est contingenté. C’esten tout cas ce qu’estimait, en 2016, une association de lycéens qui a demandé la publica- tion de l’algorithme et de sescritères.Le ministère a fini par publier des éléments confirmant que sont prioritaires dans ces filières les candidats de l’académie ayant placé la formation en premier vœu. Et qu’un tirage au sort est réalisé par l’algorithme, en dernier recours ,pour les départager. C’estle seul cas où la «machine décide toute seule ». Pour le reste, les candidats doivent trouver le juste milieu entre stratégie et envie dans l’ordonnancement de leurs vœux. En se rappelant bien qu’un vœu accepté annule tous les suivants. Et, ainsi, qu’une filière sélective, ou «contingentée » à l’université, a plus de chance d’être décrochée si elle est placée en haut de la liste. p séverin graveleau Tous droits de reproduction réservés