
K. Faitah and A. Achachi, Phys. Chem. News 10 (2003) 39-45
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2. L’onduleur : La conversion courant
continu/alternatif
2.1 Le circuit de puissance [1]
Pour obtenir une tension alternative à partir
d’une batterie de 12V, il suffit d’utiliser un
transformateur doté d’un primaire à prise centrale
et piloter deux Hexfets (VMOS de puissance) par
deux signaux MLI déphasés de 180 degrés.
D’après la figure 2, les filtres L/C placés entre les
sorties des deux Hexfets et le primaire du
transformateur, servent à transformer toutes les
impulsions présentes dans le signal carré en une
tension sinusoïdale.
K'1
K1
D'1
D1
+
-
n2
n1/2
n1/2
ik'1
ik1
i
I'
U'
~
Vk'1
Vk1
V'1
V1
E
Batterie
K1, K'1 : Interrupteurs statiques
Filtre L-C
Figure 2 : Montage du convertisseur continu/alternatif.
2.2. Circuit de commande
2.2.1 Le choix du microcontrôleur [2]
Pour le choix du microcontrôleur, nous avons
opté pour celui qui exploite le plus, les ressources
matérielles et logicielles. Notre solution est basée
sur les variantes suivantes :
• la réduction de l’encombrement matériel et du
circuit imprimé ;
• la richesse du jeu d’instructions du
programme ;
• la vitesse d’exécution du programme ;
• la facilité de la programmation du
microcontrôleur par un PC en utilisant un logiciel
d’assemblage et de transfert ;
• et enfin la quantité mémoire RAM et
EEPROM du microcontrôleur.
Une étude comparative entre ces différentes
techniques nous a mené à choisir le 68HC11F1
dont nous avons réalisé son programmateur,
illustré par la figure 3.
2.2.2 Modulation MLI [4]
Comme nous l’avons déjà avancé, les signaux
de commande des bras de l’onduleur (les Hexfets
de puissance), doivent être modulés en largeurs
d’impulsions. Toutefois dans ce travail, il est
inutile d’utiliser un bloc d’isolation entre le circuit
de commande et le circuit de puissance, étant
donné que la protection entre ces deux circuits est
assurée par les VMOS dotés des grilles isolées.
Dans la figure 4a, le circuit numérique à base de
portes logiques protège la batterie
d’accumulateurs de 12V contre tout court-circuit
par :
- l’établissement d’un déphasage de 180°
entre les deux signaux MLI ;
- le décalage horaire entre l’instant de fermeture
d’un Hexfet et l’instant d’ouverture de l’autre et
inversement [5].
Pour avoir à la sortie de l’alimentation un signal
sinusoïdal, les impulsions MLI doivent être
générées avec un rapport cyclique bien précis,
variant de 1% à 99%, puis de 99% à 1% tout les
10 ms (demi-cycle), nous avons pour cela élaboré
un programme écrit en assembleur dont
l’organigramme est représenté par la figure 4b et
exécuté par le microcontrôleur.
2.2.3. Contrôle de l’amplitude du signal de sortie de
l’onduleur
Si la tension de sortie doit subitement
augmenter ou diminuer sous l’effet de la décharge
de la batterie lors de la coupure du secteur, l’étage
de contrôle illustré par la figure 5 prélève une
fraction de la tension de sortie, la compare à une
référence «image de la tension à réguler (soit
220V)», puis agit sur le programme de génération
de la MLI par l’intermédiaire d’une ligne
d’interruption du timer programmable du
microcontrôleur [6].
Microcontrôleur
Oscillateur 2MHz
MAX 232 Ordinateur
Port D
Port Série
Figure 3 : Programmateur du microcontrôleur [3].