Allocation Doctorale Cirad - UMR PVBMT - 2016 2
RESUME DU TRAVAIL PROPOSE
Les recherches actuelles suggèrent que les principaux facteurs épidémiologiques associés à
l’émergence de ces maladies à géminivirus en Afrique et dans les îles du sud-ouest de l’océan Indien
(SOOI) sont (i) les invasions biologiques avec l’introduction de plantes exotiques, sensibles aux
géminivirus, dans l’aire d’origine des agents pathogènes (saut d’hôte) (Rey et al., 2012) et (ii) de
populations d’insectes vecteurs avec une gamme de plantes hôtes plus large capable d'étendre la
niche originelle des espèces virales (Thierry et al., 2011). Les travaux récents de caractérisation
moléculaire des mastrévirus des poacées cultivées et non cultivées en Afrique et dans les îles SOOI,
menés par les différentes équipes partenaires de ce projet, suggèrent l’existence à la fois d’une
importante diversité virale encore mal décrite et d’une large gamme de plantes hôtes réservoirs ou
alternatives.
Dans le cadre de ce projet de thèse, nous allons étudier la diversité, la structure et les degrés de
spécialisation des communautés de mastrévirus présent dans les écosystèmes cultivés et naturels et au
niveau des interfaces agro-écologiques, ainsi que les flux d’information génétique entre ces différents
compartiments. Cette activitée sera basée sur trois approches complémentaires. (1) Une approche de
métagénomique ciblée basée sur une nouvelle stratégie d’amplification des acides nucléiques
viraux, de marquage et de séquençage à haut débit (RCA-RA-SGS), complétée par une stratégie
classique de clonage et de séquençage Sanger des génomes complets des principaux représentants des
différentes espèces virales. (2) Une approche expérimentale basée sur la construction de clones
agroinfectieux qui permettront d’étudier leurs principaux traits biologiques (gamme d’hôte,
virulence, taux de transmission, abondance intra-plante), et d’évaluer leur potentiel évolutif en
conditions contrôlées. Enfin, (3) une approche inférentielle qui permettra d’étudier la
phylogéographie des mastrévirus africains, d’inférer leurs principales routes de dissémination et
d’analyser la nature et la dynamique des réseaux d’interactions virus-virus et virus-plante.
LISTE DES PUBLICATIONS SIGNIFICATIVES DE L’EQUIPE D’ACCUEIL
Lefeuvre P and E. Moriones (2015) Recombination as a motor of host switches and virus emergence: geminiviruses as
case studies. Current Opinion in Virology,10:14-9. [IF : 6,06]
Becker N., Rimbaud L., Chiroleu F., Reynaud B., Thébaud G. and J.-M. Lett. Rapid accumulation and low degradation:
key parameters of Tomato yellow leaf curl virus persistence in its insect vector Bemisia tabaci. Scientific Reports of
Nature, 5, 17696. [IF : 5,58]
Péréfarres F., Thébaud G., Lefeuvre P., Chiroleu F., Rimbaud L., Hoareau, M., Reynaud, B. and J.-M. Lett (2014).
Frequency-dependent assistance as a way out of competitive exclusion between two strains of an emerging virus.
Proceedings of the Royal Society B, 281, 20133374. [IF : 5,68]
De Bruyn A., Villemot J., Lefeuvre P., Villar E., Hoareau M., Harimalala M., Abdoul-Karime A., Abdou-Chakour C.,
Reynaud B., Harkins G.W., Varsani A., Martin D.P. and J.-M. Lett (2012). East African cassava mosaic-like viruses from
Africa to Indian Ocean Islands: molecular diversity, evolutionary history and geographical dissemination of a bipartite
begomovirus. BMC Evolutionary Biology 12:228. [IF : 3,29]
Martin D.P., P. Lefeuvre, M. Hoareau, J.Y. Semegnia, B. Dijoux, C. Vincent, B. Reynaud, A. Varsani, and J.M. Lett
(2011). Complex recombination patterns arising during geminivirus coinfections both preserve and demarcate
biologically important intra-genome interaction networks. PLoS Pathogens 7(9): e1002203.
doi:10.1371/journal.ppat.1002203. [IF : 8,14]
Lefeuvre P., Martin D.P., Harkins G., Lemey P., Gray A.J.A., Meredith S., Lakay F., Monjane A., Lett J.-M., Varsani A.
and J. Heydarnejad (2010). The spread of Tomato yellow leaf curl virus from the Middle East to the world, PLoS
Pathogens 6(10), e1001164. [IF : 8,14]
ECOLE DOCTORALE D’INSCRIPTION
Ecole Doctorale Sciences, Technologies et Santé de l’Université de La Réunion (edts@univ-
reunion.fr)