RESUME
Ce travail traite d’un problème de pollution liée à la présence de métaux de base dans
des passifs environnementaux issus d’un traitement métallurgique des minerais sulfureux
cuivre – zinc provenant de la mine de Kipushi en République Démocratique du Congo.
L’objectif principal de ce travail a été d’arriver à proposer des scénarios de gestion
durable au passif environnemental de la filière présentant les risques environnementaux les
plus élevés. Pour cela, on a d’abord procédé à une identification des différents problèmes
environnementaux tout au long de la filière de traitement sur les quatre sites d’exploitation.
Ensuite on a prélevé des échantillons puis procéder par des tests de disponibilité à la
lixiviation à l’eau déminéralisée pour évaluer les fractions solubles des métaux de base
présents et aussi par des tests de conformité de mise en décharge afin de classer ces rejets
conformément à la directive européenne 2003/33/CE. Ainsi, les rejets Ex – UZK ont été
identifiés comme les plus dangereux de la filière au regard de cette directive, car les quantités
lixiviées de cuivre et de zinc dans ces rejets ont dépassé largement les limites fournies par la
directive, et donc ils ne peuvent même pas être mis en décharge de classe I sans traitement
métallurgique préalable pouvant permettre leur dépollution. Par contre, les autres rejets de la
filière, en l’occurrence les rejets de flottation de Kipushi et les scories de fusion pour matte de
cuivre, peuvent eux être acceptés en décharge de classe I, sans traitement préalable au regard
des limites fournies par la même directive.
Les procédés de lixiviation acide chaude et de digestion ont été proposés et retenus
comme scénarios de gestion durable à appliquer à ces rejets Ex – UZK, car ils se réalisent
tous deux en milieu acide sulfurique d’une part et d’autre part leur application et surtout leur
faisabilité en République Démocratique du Congo reste possible ; en outre ils aboutissent à
des nouveaux rejets contenant le fer sous forme d’hématite, pouvant être stocké aisément et
durablement dans la nature, ce qui est conforme au principe du développement durable.
Nous avons tenté de modéliser ces deux scénarios en discutant et comparant la
circulation des flux de matière dans les deux procédés, d’abord autour de chaque opération
métallurgique unitaire, et ensuite sur l’ensemble du procédé. Ainsi nous avons pu chiffrer tous
les flux entrant et sortant dans le système étudié, en considérant 1000 kg de rejets Ex –UZK