études d'intervention.
Dans l'enquête européenne EPIC portant sur deux millions de personnes/année, il
existe une relation inverse entre le cancer colique et la consommation de fibres et un
doublement des apports en fibres pourrait réduire le cancer du côlon de quarante pour
cent.
Aux Etats-Unis, les plus forts consommateurs de fibres ont une prévalence des
adénomes coliques réduite de vingt cinq pour cent.
L'a
djonction de fibres réduit la fréquence des adénomes coliques, améliore le transit et
contribue à diluer les cancérogènes contenus dans la lumière colique. Elles réduisent
donc le temps de contact avec la paroi colique.
Aux Etats-Unis, les plus forts consommateurs de fibres ont une prévalence des
adénomes coliques réduite de vingt cinq pour cent.
Effets anti carcinogènes > Les fruits et légumes
Le rôle protecteur des fruits et légumes est en revanche mieux établi. Toutes les études
épidémiologiques concordent et certaines suggèrent même que certains légumes ou
fruits seraient particulièrement protecteurs de certains cancers d'organe.
Ainsi les tomates ont la réputation de protéger du cancer de la prostate en raison de
leur haute teneur en un micro constituant, le lycopène.
En fait nombreux sont les micro constituants des fruits et légumes susceptibles d'être
protecteurs sans que l'on puisse en fournir la preuve : resvératrol, glucosinolates,
sulphoraphanes, allyl-sulfides, héspéridine, etc. La plupart de ces micro constituants
sont des polyphénols dont le pouvoir anti oxydant est remarquable.
Effets anti carcinogènes > Les vertus anti oxydantes
Les vertus anti-oxydantes des aliments sont intéressantes dans la mesure où le stress
oxydant peut être un élément de l'initiation et de la promotion des cancers.
C'est dans cette mesure qu'a été préconisée la consommation de micronutriments
antioxydants tels que la vitamine E ou tocophérol, les caroténoïdes, la vitamine C et le
sélénium par ailleurs contenus en quantité significative dans les fruits et légumes.
Malheureusement les études d'intervention testant l'intérêt de l'administration de ces
vitamines à doses pharmacologiques n'ont montré aucun effet bénéfique.
Bien au contraire, dans certains essais la mortalité par cancer a été augmentée.
L'étude d'intervention SU.VI.MAX réalisée en France sur une cohorte de treize mille
volontaires a utilisé les doses nutritionnelles de vitamine C, de vitamine E, de béta-
carotène, de zinc et de sélénium.
Après huit ans on observe une diminution d'un tiers des cancers chez les hommes avec
une mortalité réduite de trente sept pour cent.