rentabilités et des profits récurrents. Ceci peut aider à développer davantage un ensemble de
secteurs, y compris par exemple les économies du savoir et des technologies nécessaires à la
valorisation d'un capital humain qualifié et disponible.
Une réelle constatation, c'est que cette dynamique ne fait que consolider et accélérer le
rythme de la croissance de l'économie productive. Pour ce faire, des produits islamiques, en plus
des comptes de dépôts, existent et peuvent s'adapter aux besoins des investisseurs compte tenu des
évolutions de l'ingénierie financière des produits comme : Ijara (Crédit-bail), Wakala (Agence),
Salam (Forward), Istisna’a (Contrat de traitance), les comptes d'investissement, les sukuk
(obligations) où le sous-jacent est représenté par les premiers produits tels que: Murabaha
(intermédiation) ou financement commercial avec marge bénéficiaire, Moudharaba (commandite)
ou partenaire passif, Musharaka (association) ou partenaire actif, les fonds actions et immobiliers et
la private equity.
S'ajoute à cela toute la gamme de produits existants, respectant, sous certaines conditions,
les préceptes de la Chariàa.
Côté développement, et si l’on se focalise par exemple sur les fonds d'investissements, la
finance islamique trouvera un terrain favorable pour adapter sa technique du fait que le principe du
partage des pertes et des profits est clairement identifié. Les actifs sont tangibles et la logique du
marché est clairement appréhendée pour ajuster directement l'économie réelle, où il est interdit
d'exiger des garanties supplémentaires en dehors du projet et des apports du promoteur. Dans ces
conditions, les pourvoyeurs de fonds deviennent des véritables partenaires de l'entrepreneur-
emprunteur, afin de le soutenir dans son entreprise et assurer ainsi une activité économique saine et
profitable aux deux protagonistes, sans oublier les encouragements et les avantages fiscaux non
négligeables.
Quant à l’investissement direct en actions (cotées ou non), il est soumis à la logique du
marché. En cela, les titres ainsi détenus sont un bien comme un autre. Pour autant, l’achat et la
revente d’actions, pour être validés par la finance islamique, doivent satisfaire à des conditions.
La première en est que l’activité principale de la société doit être «licite». Une autre
condition qui s’impose, c’est de conserver ses actions pour bénéficier des revenus annuels attachés
légitimement et distribués sous forme de bénéfice. Il est du principe de la morale de ne pas vendre
l’action avant cette échéance, quand bien même sa cotation est volatile à la hausse ou à la baisse.
Cette alternative, à potentiel très important, demeure plausible dans le cas des offres publiques de
souscription, lors d'une augmentation de capital (OPS), opérations de portage sans rémunération
préalablement fixée, ainsi que toute opération indispensable pour lever des capitaux en fonds
propres nécessaires au développement durable, sans oublier l’émission des certificats
d’investissement, des ADP, des titres participatifs…
Parallèlement , la finance islamique représente un marché important pour la gestion privé
collective, ce qui serait d'un bénéfice formidable pour l'économie qui pourrait profiter d'une source
alternative de financement à moyen et long terme, compte tenu des principes analysés plus loin. La
création des fonds souverains peut s'envisager avec l’objectif de drainer des capitaux plus
importants.
Pour ce qui concerne les placements collectifs, et quant à ceux qui voudront se tourner vers
les fonds OPCVM (sicav et fonds communs de placement) pour faire fructifier leur épargne, ils vont
se préoccuper en permanence de la composition de leurs actifs. Bien entendu, les placements dans
les OPCVM obligataires, tout autant que ceux diversifiés (basés sur des actions et des obligations)
sont abordables. Ce dernier type de fonds doit intégrer au minimum 60% d’actions, le reste pouvant
être constitué d’obligations. Ainsi, les OPCVM profilés dégagent des revenus (et non pas des
intérêts), générés par la politique de gestion, et qui sont distribués en totalité entre les porteurs de
parts.
De plus, les gestionnaires sont tenus de communiquer la liste des titres constituant leurs