
Utilité de ces outils : la recommandation d'espèces de
Utilité de ces outils : la recommandation d'espèces de Utilité de ces outils : la recommandation d'espèces de
Utilité de ces outils : la recommandation d'espèces de
substitution
substitutionsubstitution
substitution
A la suite des premières réunions du groupe de travail,
un document de sensibilisation fut édité en 2003 [1]
(www.ame-lr.org/plantes-envahissantes). En 2004, un
nouveau projet fut mis en place, toujours avec les pro-
fessionnels de l'horticulture et du paysage, mettant en
avant les plantes de substitution.
Le concept de plantes de substitution ou alternatives a
été développé dans plusieurs pays (Canada, Afrique du
Sud, Nouvelle Zélande, Etats-Unis). Que ce soit en
Afrique du Sud, en Nouvelle Zélande où un guide est
proposé pour remplacer les pestes les plus communes
dans les plantations [11], ou encore aux Etats-Unis où un
plan national a été mis en place assorti d'initiatives ré-
gionales, les plantes de substitution sont un concept
utilisé et reconnu [2].
Le CBNMP a intégré les remarques formulées par le
groupe de travail afin d'adopter une définition des
espè-
ces de substitution
. Ces remarques sont les suivantes :
(i) Les plantes présentées doivent avoir une attitude
similaire à la plante envahissante considérée, c'est-à-dire
une dimension, une forme, une couleur, un feuillage,
une oraison, une fonction concordant le plus possible à
celle-ci. (ii) Elles doivent répondre à la nécessité d'éviter
d'introduire de nouvelles espèces, et de préférer la flore
indigène ou des espèces introduites depuis suffisamment
longtemps pour être maîtrisées. Est alors considérée
comme
espèce de substitution, la plante qui ressemble
morphologiquement à la plante envahissante, qui croît à
peu près dans les mêmes conditions agronomiques et
que l'on peut utiliser pour les mêmes fins. Ces plantes
de substitution sont indigènes ou exotiques non enva-
hissantes. Elles sont dans la mesure du possible déjà
commercialisées ou alors leur cycle de production est
connu
. Les plantes sauvages autochtones sont une alter-
native particulièrement intéressante car elles sont les
mieux adaptées au climat méditerranéen.
La biologie et l'écologie des espèces recommandées
font l'objet de recherches bibliographiques afin de s'as-
surer qu'il ne s'agit pas d'espèces envahissantes ailleurs
dans le monde.
Pour l'instant, il s'agit d'un s
creening-system
qui
consiste à vérifier que ces plantes ne possèdent pas de
caractéristiques évidentes d'invasives. Néanmoins, il
apparaît qu'un WRA serait utile pour identifier les es-
pèces potentiellement invasives absentes du territoire,
et pour justifier la recommandation d'espèces de substi-
tution. Des plantes de substitution ont été proposées
pour une quarantaine de plantes invasives en Méditerra-
née et confirmées par les professionnels de l'horti-
culture et du paysage afin qu'elles soient en accord avec
la réalité du marché horticole.
Conclusion
ConclusionConclusion
Conclusion
Les consommateurs manifestent une double attente
pour des produits végétaux respectueux des règles éthi-
ques et écologiques. En parallèle, les pourvoyeurs de
plantes innovantes émettent la demande d'outils per-
mettant d'identifier les espèces envahissantes.
L'application des modèles de type WRA est une al-
ternative intéressante : elle permet d'éviter des espèces
qui ont suscité des dégâts importants sous des climats
similaires et de recommander à l'inverse des espèces
qui ont moins de risque de devenir envahissantes.
La proposition d'espèces de substitution permet éga-
lement d'aborder le concept des plantes envahissantes
d'origine horticole, de façon positive et donc plus se-
reine, en évitant de diaboliser les personnes impliquées.
Elle permet de définir de façon claire l'emploi des plan-
tes incriminées, et de trouver des solutions pouvant
être équivalentes sur le plan esthétique, mais d'un plus
grand intérêt sur le plan de la conservation des milieux
[4].
Bibliographie
BibliographieBibliographie
Bibliographie
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