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Rapport
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Solutions en tension continue : option sous-marine
Le passage d’une ligne d’interconnexion à très haute tension par la mer peut, en principe, se faire
suivant deux différentes techniques :
• en câble sous-marin en tension alternative ;
• en câble sous-marin en tension continue ;
Les techniques en tension alternative qui utilisent des câbles doivent faire face au problème des
pertes capacitives : des dispositifs de compensations son en effet nécessaires quand la longueur
de câble dépasse quelque dizaines de kilomètres. Dans le cas des connexions sous-marines, pour
lesquelles aucune compensation n’est possible le long du tracé du câble, les pertes capacitives
deviennent en fait une limitation sur la longueur maximale possible de la connexion. Les valeurs
des données caractéristiques des câbles sous-marins modernes portent au calcul de la longueur
maximale de connexion en courant alternatif en environ 50km. L’analyse des cartes
géographiques de la région concernée par le projet révèle qu’en aucun cas pratique la longueur du
câble sous-marin pourrait être inférieure à 50km. Ceci nous porte à exclure la solution en câble
sous-marin en tension alternative et à ne retenir, pour la solution sous-marine, que la technologie
en tension continue.
Le transport d’énergie en tension continue est utilisé dans les cas suivants :
• quand les distances à parcourir sont très élevées : en effet les lignes en tension continue
sont plus simples et moins coûteuses de celles en tension alternatives et, sur des
longueurs importantes on peut envisager de récupérer le coût de la création des stations
de conversion ;
• quand les parcours sous-marins ont une longueur importante (qui dépasse les limites
techniques des câbles à tension alternative sans compensation : c’est-à-dire > 50km) ;
• quand il faut connecter entre eux deux réseaux électriques n’ayant pas la même fréquence
ou qui travaillent en mode asynchrone ;
• quand il faut connecter entre eux deux réseaux qui ne peuvent fonctionner en connexion
directe à cause de problèmes de stabilité.
Histoire
La technologie en courant continu (HVDC) s’est développée au début des années 1950 en utilisant
les ponts de conversion à valves redresseuse à vapeurs de mercure. Dans le cours des années
1970 grâce au développement de l’électronique de puissance (en particulier dans le domaines des
semi-conducteurs) on a commencé à employer des ponts de conversion avec des valves à
thyristors.