Une survivante du cancer du sein
Une survivante du cancer du seinUne survivante du cancer du sein
Une survivante du cancer du sein
Bonjour, mon nom est Caroline Majeau et j’ai reçu un diagnostic de cancer du
sein en 2008 à l’âge de 37 ans. À ce moment, j’étais loin de me douter que
j’allais devoir me battre contre cet ennemi insidieux, tout comme mon père
l’avait fait quatre ans plus tôt lorsqu’il est décédé d’un cancer du poumon. En
fait, je me pensais bien à l’abri d’un cancer du sein : encore trop jeune pour
penser à cela, aucun antécédent de cancer du sein dans ma famille et une
bonne hygiène de vie me semblait une combinaison gagnante.
Malheureusement, ce fût autrement.
C’est par hasard, que j’ai moi-même détecté une petite masse d’à peine un
centimètre de diamètre dans mon sein. J’avais à ce moment une légère
sensation de brûlure, sans plus. Un mois est passé avant que je puisse en
parler à mon médecin de famille. Elle ne s’est pas inquiétée, mais par souci
médical, m’a fait passer les examens d’usage. C’est à ce moment, à vrai dire,
que j’ai commencé à vivre dans l’attente. Et quand on redoute le pire, l’attente
d’un diagnostic devient quelquefois insoutenable.
J’ai m’en remettre entièrement aux médecins et à la science. Je me suis
laissé injecter dans les veines un poison qui devait me sauver. J’ai vécu la
pire peur de toute ma vie. J’ai eu mal, mal partout, mal tout le temps. J’étais
devenue à fleur de peau, mes nerfs ne suivaient plus, tout comme mon corps.
Je me suis battue. À coup d’heures, de minutes, de secondes volées à la
mort. Une année de suivis, d’examens, de douleur et d’angoisse que
j’aimerais tant oublier. Pendant six mois, ma vie s’est déroulée comme suit :
une semaine de chimiothérapie, la suivante alitée et la troisième, les sorties,
les rendez-vous, la vie qui reprenait. Puis le cycle recommençait, une
semaine de chimio, la suivante alitée et ainsi de suite. Mes objectifs au
quotidien se résumaient à accueillir ma famille avec un bon repas chaud,
repas qui me prenait toute la journée à préparer, une carotte à la fois.
Pour me dépasser, pas besoin de grimper des montagnes ou d’accomplir des
exploits de toutes sortes. Mon plus grand défi, je l’ai vécu en compagnie de
mon conjoint et de mes deux filles alors âgées de deux et quatre ans. Ce sont
elles qui, au fond, m’ont sauvé la vie. Comment faire de ces deux merveilles
des orphelines si jeunes?
Mes enfants n’ont jamais décelé de découragement dans mon regard, parce
que j’avais toute une équipe médicale autour de moi. Des gens de cœur et de
savoir qui ont su attaquer de toutes parts l’ennemi caché dans mon corps.
Cependant, ces gens si dévoués soient-ils, ne peuvent accomplir de miracles,
surtout s’ils doivent travailler avec des outils quelquefois un peu vétuste.
C’est pourquoi votre fondation pour la santé s’unit au Centre de Santé et de
Services sociaux du Nord de Lanaudière (CSSSNL) pour amasser des fonds.
Ces fonds serviront à l’achat d’un appareil de mammographie numérique de
plusieurs milliers de dollars. Conformément aux dires du radiologiste, cet
appareil est indispensable aux examens de dépistage du cancer du sein. Sa
précision, son efficacité et sa facilité de manipulation augmente non
seulement le nombre de patients pouvant être traités, mais il diminue
également de façon significative le risque d’erreur.
Présentement, le volume de femmes pouvant être accueillies au CHRDL pour
une mammographie est d’environ 4000 par année. D’après les spécialistes et
la direction du CSSSNL, le nouvel appareil de dépistage numérique permettra
aux équipes médicales déjà en place d’accueillir jusqu’à 75 % plus de
patientes.
Depuis plusieurs années, le nombre de cancers du sein est en constante
progression. Même si plusieurs méthodes de détection se sont perfectionnées
au fil du temps, il n’en demeure pas moins que selon les statistiques
disponibles présentement, près de 22000 nouveaux cas de cancer du sein
seront déclarés au Canada cette année, dont environ 6000 seulement au
Québec.
Je crois qu’il est possible pour chacun de nous de faire une différence dans la
qualité de vie de tous ces gens sur qui ce fléau s’acharne et ce, en faisant une
contribution à la campagne dédiée à la lutte contre le cancer du sein, dont
l’objectif est de faire l’acquisition de cet appareil à la fine pointe de la
technologie. Cet avancement technologique permettra à tous de vivre moins
dans l’attente et plus dans l’espoir. Ensemble, nous pouvons diminuer les
risques de décès liés à cette maladie.
C’est si simple de donner! Il vous suffit de remplir le formulaire au bas de cette
page et de nous le retourner ou de visiter notre site internet au
www.votrefondation.org. C’est bien d’investir dans la santé et encore mieux
lorsqu’il s’agit d’investir dans sa santé et celle de sa région.
Merci de donner généreusement.
P.S. Dernièrement, j’ai parlé à mon médecin. Une nouvelle douleur était
apparue, ce qui me faisait craindre le pire. Trente jours se sont écoulés avant
qu’elle puisse m’annoncer que ma dernière mammographie était négative. Le
nouvel appareil numérique que la fondation compte acquérir grâce à vous
aurait sûrement diminué cette longue attente par laquelle j’ai repassé pour la
deuxième fois déjà.
Caroline Majeau
Coordonnatrice aux événements
Fondation pour la Santé du Nord de Lanaudière
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