En l`absence d`un secteur industriel productif et concurrentiel Le

En l’absence d’un secteur industriel
productif et concurrentiel
Le commerce rafle la mise
Par Samira Imadalou
Dans les différents bilans de l‟Office national des statistiques (ONS) sur la
production industrielle en Algérie, il est à chaque fois relevé l‟absence
d‟innovation dans ce secteur que les pouvoirs publics cherchent à développer. Et
ce à travers la multiplication des plans de redressement à l‟égard des
entreprises publiques en difficulté. Des plans qui ont été élargis aux entreprises
privées, lesquelles ont bénéficié du rééchelonnement de leurs dettes
conformément aux mesures arrêtées dans la tripartite de mai 2011, la
première, faut-il le rappeler, à être consacrée à l‟économie. Cependant, les
résultats restent les mêmes. De trimestre en trimestre, les mêmes problèmes
sont évoqués principalement l‟absence de performances humaines et
matérielles. Ce qui bloque l‟innovation tant souhaitée dans le système productif
et par ricochet l‟essor de l‟économie nationale. Une économie qui continue à
être dominée par le commerce. Que ce soit au plan interne qu‟au plan externe,
le commerce accapare la part du lion par rapport à toute autre activité.Tout
d‟abord au niveau national, l‟engouement des jeunes promoteurs, soutenus
dans le cadre des dispositifs à l‟emploi de jeunes, pour le commerce le montre
clairement. La majorité des projets initiés verse dans ce sens. Dans les services,
la préférence va au transport et à la restauration. Donc point de place pour la
fabrication. Rares sont les jeunes qui prennent «le risque de lancer des petites
unités de production connaissant les entraves à l‟investissement
particulièrement au plan local où les difficultés s‟amoncellent à commencer par
le foncier. Ce ne sont pourtant pas les idées qui manquent mais ce sont les
blocages des intiatives qui pullulent. Ce qui fait que le commerce prend le
dessus. Le recensement économique, lancé en décembre 201,1 le confirme dans
ses résultats rendus publics la semaine dernière. Globalement, les premiers
résultats de cette opération n‟ont rien apporté de nouveau. Ils ont juste
confirmé ce qui était déjà connu. Le secteur commercial domine largement
l‟activité économique en Algérie, loin devant les services et l‟industrie. Ainsi
selon ces résultats, le secteur commercial vient en première position avec
528.328 entités (sur un chiffre global de 1.020.058 entités) soit 55,1% de
l‟ensemble des entités ayant fait l‟objet de ce recensement. Ainsi, plus de 84%
de l‟activité dans ce secteur se concentre sur le commerce de détail, alors que le
reste va du commerce de gros au commerce d‟automobiles et de motocycles.
Les chiffres de l‟ONS ne dévoilent pas en parallèle l‟ampleur de l‟informel
puisque le recensement n‟a touché que les entités légales.Pour le secteur
industriel, l‟opération vèle 97.202 entités industrielles, dont 23,4% dans les
industries agro-alimentaires, et 8.746 entités dans le secteur de la construction.
Un chiffre minime devant celui du commerce. Ce qui suscité encore une fois des
interrogations sur la place de la production dans l‟économie nationale, laquelle
reste également fortement dépendante des importations. Car, même à l‟export,
hormis les hydrocarbures, les produits locaux se vendent faiblement à
l‟étranger. Autre constat, la présence étrangère en Algérie se traduit également
par des relations purement commerciales. Autrement dit, les partenaires
étrangers de l‟Algérie sont beaucoup plus des partenaires commerciaux qui
cherchent uniquement à avoir des représentations en Algérie pour pouvoir
vendre plus facilement. Les appels des officiels algériens à mettre en place des
partenariats gagnants n‟ont pas encore donné de résultat. La dernière visite de
l‟envoyé spécial de Nicolas Sarkozy, Jean Pierre Raffarin, en Algérie a été encore
une fois l‟occasion de réitérer l‟appel. Le vis-à-vis de Raffarin, Mohamed
Benmeradi a, en effet, é clair à ce sujet affichant la volonté de l‟Algérie de
construire avec la France» des relations économiques basées sur
l‟investissement productif»«L‟Algérie veut que ses relations commerciales et
économiques avec ses partenaires, comme la France, ne soient plus des
relations basées essentiellement sur les importations et les exportations mais
aussi sur l‟investissement productif sur son sol», avait claré à Benmeradi à
l‟occasion de cette visite. Un appel qui en dit long sur le caractère des relations
économiques de l‟Algérie avec ses partenaires.
L'activité économique dominée par le commerce
Le secteur commercial domine largement l'activité économique en Algérie, loin
devant les services et l'industrie, selon les résultats préliminaires du
recensement économique national effectué en 2011, rendus publics jeudi par
l'Office national des statistiques (ONS)
PUBLIE LE : 04-02-2012 | 0:00
Le secteur commercial domine largement l'activité économique en Algérie, loin
devant les services et l'industrie, selon les résultats préliminaires du
recensement économique national effectué en 2011, rendus publics jeudi par
l'Office national des statistiques (ONS). Selon ces résultats, le secteur
commercial, talonné par celui des services, vient en première position avec 528
328 entités, soit 55,1% de l‟ensemble des entités ayant fait l'objet de ce
recensement. Ainsi, plus de 84% de l‟activité dans ce secteur se concentre sur
le commerce de détail, alors que le reste va du commerce de gros au commerce
d‟automobiles et de motocycles. Le secteur des services vient par ailleurs en
seconde position comme une des principales activités économiques en Algérie,
avec 325 442 entités. «La panoplie des activités relevant des services est très
large», selon l'Office. Globalement, le transport regroupe 26% des entités,
18,7% sont dans la restauration, 15,2% dans les autres services personnels,
10,2% dans les télécommunications (y compris les taxiphones), 5,4% dans les
activités juridiques et comptables, et 5,3% dans les activités pour la santé
humaine (médecins privés, chirurgiens privés, dentistes)», note encore un
document de l'ONS. Le nombre d‟entités économiques activant dans le secteur
tertiaire est de 853 770, soit 89% de l‟ensemble des entités économiques, «ce
qui dénote clairement le caractère tertiaire de l‟économie nationale», estime
l'ONS. Pour le secteur industriel, le recensement économique effectué par l'ONS
révèle 97 202 entités industrielles, dont 23,4% dans les industries agroali-
mentaires, et 8 746 entités dans le secteur de la cons-truction, alors que l'Office
a recensé à l'échelle nationale 1 020 058 entités, dont 959 718 entités
économiques (94%) et 60 340 entités administratives. Sur les 959 718 entités
recensées (hors secteur industriel), 83,5% sont implantées en milieu urbain et
16,5% en milieu rural.
D'autre part, le tissu économique est fortement dominé par le secteur privé qui
compte 920 307 entités (96%), alors que le secteur public se situe à 2,4%. Les
entreprises mixtes et étrangères représentent 1,7% du total, selon l'ONS.
Recensement économique : 1 020 058 entreprises dénombrées en
Algérie
Le nombre d'entreprises recensées sur le territoire national a dépassé le million
pour atteindre plus exactement 1 020 058 entités à décembre 2011, selon les
résultats préliminaires du premier recensement économique (RE) effectué en
Algérie l'année dernière.
PUBLIE LE : 04-02-2012 | 0:00
Le nombre d'entreprises recensées sur le territoire national a dépassé le million
pour atteindre plus exactement 1 020 058 entités à décembre 2011, selon les
résultats préliminaires du premier recensement économique (RE) effectué en
Algérie l'année dernière. Sur ce total, on dénombre 959 718 entités
économiques (94%) et 60 340 entités administratives, selon des résultats
rendus publics par l'Office national des statistiques (ONS) sur son site Internet.
Cette opération d'envergure pilotée par l'ONS de mars à décembre 2011, a
révélé que le tissu économique national était dominé par les personnes
physiques à 90,6% contre 9,4 % pour les personnes morales (entreprises), et
qu'il reposait donc essentiellement sur des micro-entités. La capitale totalise
plus du tiers des entités morales parties à travers le pays avec 33,8 %, suivie
de loin par les wilayas de Tizi-Ouzou (7,2%) et jaïa (6,7%), relève l'enquête
qui a ciblé tous les établissements économiques, hors agriculture, relevant des
secteurs privé et public et qui a également concerné tous les établissements
administratifs. D'autre part, le nombre d'entités industrielles recensées est de
97 202, dont 23,4% opèrent dans les industries agroalimentaires, 22,7% dans
la fabrication de produits métalliques et 10,5% dans l'habillement. Pour ce qui
est du secteur de la construction, les très petites entreprises (TPE) constituées
essentiellement des métiers de plomberie, bâtiment et peinture, ne disposent
pas d'un local fixe et visible et sont donc difficiles à repérer sur le terrain. En
outre, sur les 959 718 entités économiques, 83,5% sont implantées dans le
milieu urbain et 16,5% en milieu rural. En terme d'activité, 68% des industries
extractives sont implantées dans le milieu rural, tandis que les industries
manufacturières représentent 19%, selon les résultats préliminaires du
recensement.
Par ailleurs, les activités immobilières et financières restent très faibles dans le
milieu rural, représentant respectivement 1,8% et 3,5%. Lancé en mars 2011,
le RE a pour principal objectif d'améliorer la gouvernance de l'économie au
niveau national et au niveau local, par une prise de décisions plus pertinente,
grâce à une meilleure connaissance du tissu économique. Il constitue, pour les
pouvoirs publics, une occasion exceptionnelle d'être à l'écoute des
préoccupations des entrepreneurs et d'appréhender de manière objective les
véritables contraintes et problèmes rencontrés par l'entreprise.
Recensement économique : L’ONS livre les
premiers résultats
le 06.02.12 | 01h00
Lancé en mars 2011 par l’Office national des statistiques (ONS), le
premier recensement économique algérien (hors agriculture) confirme,
chiffres à l’appui, un état des lieux de l’entrepreneuriat public et privé
ainsi que celui des entités administratives, qui n’est, en réalité, pas
surprenant.
Il a, en effet, d‟emblée montré qu‟en Algérie, le secteur du commerce,
essentiellement aux mains de très petites entreprises familiales, est roi. Avec
ses 853 800 entités, le secteur tertiaire représente en effet pas moins 90% des
entreprises en activité dans le pays. Les commerces de détail et de gros, au
nombre de 528 328, sont les créneaux de prédilection de l‟écrasante majorité
d‟entre elles.Le secteur des services vient en seconde position avec 325 442
entités. La panoplie des activités relevant des services est très large. Dans la
large panoplie d‟activités intégrées dans le secteur des services, l‟investigation
de l‟ONS relève une nette prédominance des sociétés de transport qui occupent
environ 26% du total des entités exerçant dans ce secteur. Loin derrière,
arrivent les entités activant dans la restauration (18,7 %), dans les services
personnels (15,2%), les télécommunications (10,2%), les activités juridiques et
comptables (5,4%), les activités de santé (5,3%) pour ne citer que ces
quelques activités de service parmi de nombreuses autres.
Ce recensement économique attendu depuis longtemps pour servir de base à
l‟action gouvernementale (élaborations de plans de développement, politique
économique et autres prévisions) et mettre fin à la controverse sur les chiffres
qui compromet la crédibilité des statistiques ministérielles, apporte également la
preuve, s‟il en fallait une, de la modicité aggravée par un certain déclin du
secteur industriel algérien. Le nombre d‟entités industrielles recensées n‟est, en
effet, que de seulement 97.202 unités. Les résultats du recensement font par
ailleurs montre d‟un secteur dominé par des entités activant dans la branche de
l‟industrie agroalimentaire (23,4%), la fabrication de produits métalliques
(22,7%), l‟habillement (10,5%), le travail de bois (2,1%), le textile et cuir
(1,3%), les machines et équipement (1,6%), pour ne citer que les activités qui
survivent au marasme qui affecte l‟industrie algérienne.
Peu d’entreprises du BTPH pour un pays en chantier
Le plus étonnant des chiffres révélés par les auteurs de l‟enquête est, sans
conteste, la faiblesse numérique des entités relevant du secteur de la
construction, dont on n‟a recensé que 8746 unités, soit à peine 0,9% de
l‟ensemble des entités économiques recensées. Un chiffre en total déphasage
avec les besoins énormes du pays en entreprises de BTPH, pour mettre en
chantier des milliers de logements, des routes et autres équipements collectifs.
On comprend alors pourquoi l‟Algérie peine à réaliser ses programmes de
construction dont les délais d‟exécution traînent en longueur. Le recensement
de l‟ONS vèle, par ailleurs, chiffres à l‟appui que l‟économie algérienne est
fortement dominée par le secteur privé qui compte pas moins 920 307 entités,
représentant environ 96% du total du tissu des entreprises en activité.
La part du secteur public ne se situe qu‟à hauteur de 2,4%, et celle entreprises
étrangères à, à peine, 1,7%. L‟écrasante majorité des entités privées recensées
sont de très petites entreprises (TPE) détenues à 91% par des personnes
physiques. Elles sont essentiellement localisées dans les grandes villes comme
Alger, Oran et Sétif, notamment. Les entités détenues par des personnes
morales sont, quant à elles, essentiellement concentrées dans les régions du
nord du pays, notamment Alger, Tizi Ouzou et Béjaïa qui totalisent à elles
seules environ 48% de ce type de sociétés. Compte tenu du mauvais climat des
affaires et de l‟omnipotence de l‟administration qui sévissent en Algérie, bon
nombre de ces entités ont une très faible espérance de vie. Plus de la moitié
d‟entre elles disparaît au bout d„une année d‟existence.
Cette enquête économique, à laquelle avaient participé pas moins de 6000
agents, a mis en évidence l‟existence de 959.718 entités économiques et
60.340 entités administratives, soit un total de 1.020.058 unités activant sous
diverses enseignes sur l‟ensemble du territoire national.Les détails de cet
important recensement économiques seront communiqués au fur et à mesure
du traitement et de la consolidation des informations recueillies qui pourraient
prendre encore plusieurs mois, selon un cadre du ministère de la Prospective et
des Statistiques que nous avons interrogé sur la question.
Nordine Grim
Principales préoccupations et contraintes des
opérateurs économiques
Haro sur l’administration !
le 06.02.12 | 01h00
L’enquête de l’ONS a fait ressortir l’exécrabilité du climat des affaires
en Algérie. La récurrente question liée au foncier et au crédit, les
lenteurs administratives et la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée
ont étés les principales préoccupations des opérateurs économiques.
En effet, l‟ONS a indiqué que l‟exploitation des questionnaires en sa possession
montre que sur un total de 959.718 entités économiques, 682.019 ont
renseigné le questionnaire, soit un taux de 71%.
Facteurs importants dans la décision initiale d’investir :
- 42,5% des chefs d‟entreprises considèrent que les délais de création d‟une
entreprise sont longs, alors que 45,1% estiment que les délais ne sont pas
longs.Par secteur juridique, 42,8% des entreprises privées considèrent les délais
longs, tandis que seules 32,7% des entreprises publiques considèrent les délais
longs. A noter que la proportion des entreprises privées et publiques estimant
1 / 18 100%

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