LA METHODE GEOPHILE MICROBIENNE Le principe est de requalifier les sols en agissant de façon très ciblée sur les fermentations des matières organiques : compostage en tas, fermentation en surface des engrais verts et résidus de culture, humification des matières organiques incorporées et existantes. Ce travail permet une bonne alimentation des cultures en créant un environnement microbien digesteur autour des racines des plantes cultivées. Il agit aussi sur leur résistance naturelle et sur leur qualité. Elle n’exclut pas l’utilisation, si nécessaire, d’amendements ou d’anti-carentiels biologiques. Notre guide est l’observation des cultures et l’analyse de sol. COMMENT LES PLANTES S’ALIMENTENT EN AGROBIOLOGIE Une plante cultivée envoie dans le sol des exsudats racinaires (sucres et polysaccharides) issus de la photosynthèse. Ces exsudats représentent une très grosse part de ce que fournit la fonction chlorophyllienne (20 à 30 %), soit par an plusieurs tonnes à l’ha ! Ils nourrissent une flore microbienne très intense contenant entre autres des bactéries et algues fixatrices d’azote atmosphérique, des bactéries et champignons libérant le phosphore bloqué dans le sol, et d’autres espèces freinant le développement des champignons pathogènes. Cette flore microbienne crée aussi de l’humus, composant majeur du sol et indispensable pour maintenir sa porosité, sa capacité de rétention en eau, sa faculté de retenir les éléments fertilisants, de détoxifier les polluants, etc.… . Lorsqu’elle est complète, la transformation des matières organiques est très efficace et le sol s’enrichit en humus même avec de faibles apports de composts comme, par exemple, 5 tonnes/ha/an. La culture pousse alors de façon très équilibrée, avec un minimum d’apports d’engrais ou de traitements biologiques, voire leur absence totale. Saint Denis - 71160 SAINT AGNAN - Tél: 03 85 53 82 88 - Fax : 03 85 53 81 19 [email protected] N°SIRET : 502 206 014 00016 - Code NAF : 7490B Banque : Crédit Mutuel Digoin-Gueugnon - F-71160 DIGOIN. Les problèmes pouvant menacer cet équilibre au sol sont les pollutions chimiques antérieures à la reconversion, l’asphyxie du sol, son acidité excessive, les carences en éléments importants, tels Calcium ou Magnésium, la présence d’éléments fertilisants solubles (même avec certains engrais biologiques !). Les matières organiques utilisées, surtout si elles ne sont pas d’origine biologique, sont aussi susceptibles de pollution chimique par les pailles non bio, contiennent de l’ammoniac ou des substances putréfiantes. Nous avons aussi souvent des excès de bactéries dans les composts trop souvent retournés, limitant le développement des champignons. Les composts peuvent aussi être épandus à une époque inadéquate (froid, pluie excessive, sécheresse, etc.…) qui annule leur efficacité. LES ETAPES A RETENIR POUR REGENERER VOTRE SOL Etape 1 : La gestion de la microbiologie et l’amélioration de la fertilité des sols, Nous réalisons 1 à 2 analyses de sol par an en changeant de parcelle chaque année. Nous savons ainsi quelles corrections minérales (Calcium, Magnésium, Oligoéléments) sont à faire. La plupart des microorganismes bénéfiques du sol ne se développent bien qu’à un pH supérieur à 6. Le recours à des amendements calcaires se justifie pour des sols plus acides, ou très déstructurés (battance importante par exemple). Ne jamais forcer les doses. 200 ou 300 kg/ha de Lithothamne sont souvent suffisantes avec la méthode que nous proposons. Nous conseillons aussi la poudre de lave volcanique, très riche en oligoéléments variés, ainsi qu’en Calcium et Magnésium. C’est aussi un puissant activateur microbien ; cette faculté semble liée à ses propriétés magnétiques. Les acides humiques, non encore classé bio en France, ont pour objectif d’améliorer la structure colloïdale du sol par la réagrégation des argiles, l’augmentation de la fertilité par la stimulation des micro-organismes et la chélation des cations présents dans la solution du sol. Diminution de la pollution du cuivre par la formation d’humate de cuivre. Dose entre 10 et 15 l/ha selon les problématiques de déficit radiculaire, de court noué physiologique ou de chloroses particulières. Etape 2 : Travail du sol et engrais verts, Pour bien fonctionner, un sol ne doit jamais être tassé. Nous recommandons un déchaumage avec des outils à dents (cultivateur, Actisol, etc.…) et ensuite un labour léger (15-20 cm maximum) ou un travail sans labour avec un chisel ou (mieux) un outil à dents hélicoïdales. Il faut éviter les retournements profonds du sol. Travailler en conditions favorables : pas d’excès d’humidité ni de sécheresse. Tenir compte de la nature du sol, argileux ou limoneux. Les limons battants doivent être travaillés très précautionneusement, pas trop longtemps avant de semer. Nous recommandons dans de tels sols des semis à 24 à 36 cm pour les céréales d’automne. Saint Denis - 71160 SAINT AGNAN - Tél: 03 85 53 82 88 - Fax : 03 85 53 81 19 [email protected] N°SIRET : 502 206 014 00016 - Code NAF : 7490B Banque : Crédit Mutuel Digoin-Gueugnon - F-71160 DIGOIN. Chaque fois que c’est possible, semez des engrais verts : effet structurant sur le sol, important entre autres dans les sols battants, attaque des semelles imperméables, permettant à tous les autres organismes d’y pénétrer. Le résultat est la formation d’un sol grumeleux, sain et fertile qui est la base de la nutrition de nos cultures biologiques. Nous conseillons souvent le mélange Seigle-Vesce : Convient en semis d’automne (150 kg/ha) dans la plupart des situations, et s’adapte à toutes les rotations. Le Seigle pousse même par temps froid (donc semis tardifs possibles) et la levée est facile. D’autres plantes présentent un intérêt certain, telles que Trèfles, Moutarde, Phacélie, etc.… . Etape 3 : Assainissement et dépollution des matières organiques, Cette phase est impérative dans tous les cas de reconversion biologique (résidus chimiques dans les sols et les fumiers), ainsi que pour les matières organiques achetées, même à des exploitants biologiques. Elle est aussi nécessaire si les sols sont asphyxiés ou si les fumiers ou les fientes sentent mauvais (signe de putréfactions). En application dans les étables ou les bâtiments d’élevage, elle permettra un assainissement remarquable des locaux et une forte diminution des mouches. Nous utilisons un activateur de fermentations à base d’argile à grande surface interne (type Montmorillonite) et de préparations végétales fermentées contenant des ferments naturels capables de se développer en milieu anaérobie. Il s’utilise sur les litières des animaux pour réduire les odeurs nuisibles, gêner le développement des bactéries dangereuses (particulièrement abondantes dans les fumiers) et permettre un excellent compostage des fumiers avec peu de pertes en masse. Mais son action sur litière est suffisamment lente pour ne pas dégrader trop vite les pailles (litière suffisamment portante pour les animaux). Les fumiers et lisiers ainsi traités et compostés sont particulièrement bénéfiques pour les plantes et le sol et n’entravent pas le travail des microorganismes utiles (Mycorhizes, Azotobacters, etc.…) contrairement aux mêmes matières mal compostées ou non compostées. Etape 4 : L’intérêt des micro-organismes dans une approche globale, les TISANES DE COMPOST, Nous pouvons ensemencer les composts, les engrais verts et la matière organique non humifiée des sols avec des bactéries et champignons aérobies qui sont les piliers de l’écosystème microbien du sol. Il se présente sous forme d’un assortiment de 4 spécialités organiques : un compost de broussailles et un compost de marc de raisin de fabrication spéciale, un activateur à base de lombricompost et un fertilisant organique. Ces spécialités vont être mises à fermenter pendant 24 heures dans un brasseur en mettant en service les venturis pour permettre l’aération permanente. L’utilisation des tisanes de COMPOST ainsi produit se fait sur le sol, dans le compost, sur les lisiers épandus, et sur engrais verts ou déchaumage. Saint Denis - 71160 SAINT AGNAN - Tél: 03 85 53 82 88 - Fax : 03 85 53 81 19 [email protected] N°SIRET : 502 206 014 00016 - Code NAF : 7490B Banque : Crédit Mutuel Digoin-Gueugnon - F-71160 DIGOIN. Etape 5 : Les Mycorhizes, Ce sont des champignons vivant au contact des racines des plantes. Elles sont en contact intime avec les cellules corticales des racines et se développent dans le sol à des distances de plusieurs dizaines de centimètres, voire plusieurs mètres. Leur capacité d’extraction des éléments fertilisants est très supérieure à celle des racines ! Elles peuvent prélever des éléments non disponibles (entre autres phosphore, zinc, calcium, magnésium cuivre, manganèse, etc.) et non signalés dans les analyses de sol habituelles. Il faut savoir qu’un sol contient en général 20 à 50 fois plus de P et de K totaux que de P et de K « assimilables ». Le réservoir de la fertilité est donc immense ! Par ailleurs, elles multiplient par au moins 10 le volume de terre exploité par la plante. Elles permettent une meilleure résistance à la sécheresse. Enfin, elles fabriquent une substance colloïdale dénommée « Glomaline » qui a plus d’effets sur la structure du sol et son pouvoir de rétention que l’humus lui-même ! Les Mycorhizes ont souvent disparu des sols agricoles en France à cause des pratiques « conventionnelles ». Les souches éventuellement subsistantes ont beaucoup moins d’intérêt agronomique que celles d’autrefois, d’où l’intérêt de l’ensemencement. Etape 6 : Les bactéries AZOTOBACTERS et les PHOSPHOBACTERIES, les RHODOPSEUDOMONAS, RODOSPIRILLUM, Ce sont des activateurs ayant la capacité de fixer l’azote de l’air (par le même mécanisme que les rhizobiums des légumineuses) et de libèrer le phosphore bloqué. On les utilise donc de préférence en apport au sol plutôt pour terminer l’évolution des composts (une fois introduits) vers la création d’une flore d’assimilation, mais elles peuvent aussi être incorporées dans les composts très évolués. Ce sont des microorganismes de fin de compostage. Ils sont très gourmands en oxygène et ne supportent donc pas l’asphyxie. L’enrichissement en azote des matières organiques lié à l’action spécifique des bactéries est important (nous l’estimons à 30 à 50 % des besoins de la plante), et sous des formes non lessivables, puisque organiques, donc très efficaces. Il nous permet donc de « boucler » notre bilan azoté sans avoir à recourir à des achats extérieurs d’engrais azotés biologiques. Cette forme d’azote nourrit la plante sans effet pathogène contrairement, par exemple, à l’azote nitrique. Ces bactéries s’apportent en pulvérisation directe au sol après incorporation superficielle des matières organiques ou en traitement de semences. Etape 7 : Les champignons lignolytiques type TRICHODERMAS et GLIOCLADIUM, La souche de Trichoderma atroviride a été sélectionnée pour ses propriétés d’antagonisme puissant vis-à-vis d’autres micro-organismes pathogènes présents dans le sol. Grâce à sa croissance rapide et sa grande souplesse d’adaptation, Trichoderma Saint Denis - 71160 SAINT AGNAN - Tél: 03 85 53 82 88 - Fax : 03 85 53 81 19 [email protected] N°SIRET : 502 206 014 00016 - Code NAF : 7490B Banque : Crédit Mutuel Digoin-Gueugnon - F-71160 DIGOIN. conserve ses propriétés étonnantes même hors de son biotope d’origine rivalisant ainsi d’efficacité avec les fongicides. L’espèce Trichoderma atroviride est particulièrement remarquable par ses capacités de mycoparasitisme des champignons pathogènes grâce à sa production d’enzymes capables de dégrader les composés des parois cellulaires (chitinases, glucanases et protéases). D’autres modes d’action sont également efficaces chez cette espèce : production de composés antibiotiques, compétition pour les nutriments du sol, induction d’une résistance systémique chez la plante hôte. Trichoderma possède entre autres des propriétés d’antagonisme vis-à-vis des organismes phytopathogènes. Ce champignon produit des substances qui empêchent le développement d'autres champignons pathogènes. C'est pourquoi il commence à être utilisé en agriculture comme produit phytosanitaire d'origine biologique. Gliocladium catenulatum est un champignon qui pousse sur la matière organique morte se trouvant dans le sol partout sur la Terre. À l'origine, G. catenulatum souche a été isolé à titre d'agent microbien de lutte antiparasitaire en raison de sa capacité à réprimer des maladies fongiques transmises aux plantes par le sol. LA RECHERCHE D’ALTERNATIVE AU CUIVRE ET AU SOUFRE EN MATIERE DE CONDUITE SANITAIRE. L’objectif est de respecter au mieux l’écosystème global. Tous les organismes vivants, végétaux ou animaux doivent pouvoir évoluer dans leurs milieux naturels. Le cuivre est un métal lourd très stable et peu lessivable. C’est aussi un fongicide puissant ainsi qu’un bon bactériostatique. Il est indispensable de veiller à ne pas l’accumuler dans nos sols afin de ne pas les stériliser ou les bloquer. Le soufre dans une bien moindre mesure doit aussi trouver ses alternatives pour mieux stimuler les défenses naturels des végétaux. La gestion du zinc du fait de fortes accumulations de cuivre dans le cadre de l’agriculture biologique. Carences, symptômes et solutions proposées. Descriptif des substances utilisables et positionnement en couverture foliaire pendant le cycle végétatif de la culture. Les démarches OFAG, FIBL et Bio-Suisse 2010. Les perspectives et projets 2011. Saint Denis - 71160 SAINT AGNAN - Tél: 03 85 53 82 88 - Fax : 03 85 53 81 19 [email protected] N°SIRET : 502 206 014 00016 - Code NAF : 7490B Banque : Crédit Mutuel Digoin-Gueugnon - F-71160 DIGOIN.