Ces glandes travaillent en obéissant au mécanisme de la régulation
rétroactive, qui est comparable à celui d’un servofrein. Consacrons un peu de
temps à observer ce mécanisme qui appartient au monde de la cybernétique.
La quantité d’hormone mise en circulation par une glande endocrine est
fixée par le besoin que l’organisme en a, et cela à un moment donné.
L’hormone est libérée en brèves bouffées, séparées par des temps morts. Si la
glande endocrine y est invitée avec justesse, les bouffées deviennent plus
fréquentes et la concentration de l’hormone dans le sang augmente. Si au
contraire la glande endocrine est inhibée, la concentration de l’hormone dans le
sang diminue. Rien que de très logique !
Mais comment une glande endocrine s’ajuste-t-elle aux attentes de
l’organisme ? Trois procédures sont possibles.
Dans une première procédure, l’ajustement ne dépend que des cellules de
la glande, qui sont capables de percevoir le résultat de leur travail, de
l’apprécier, de le freiner, de l’interrompre ou de le cravacher.
Dans une deuxième procédure, l’émission de l’hormone est commandée
directement par des influx du système nerveux viscéral, c’est donc lui qui
détient le pouvoir de juger du moment opportun à l’intervention hormonale.
Dans une troisième procédure, le système nerveux intervient
indirectement grâce à la médiation d’hormones de régulation. Celles-ci sont
produites par l’hypothalamus, il en est de stimulantes, il en est d’inhibitrices,
elles illustrent clairement l’idée, si chère à la vie, d’instaurer son équilibre par
l’affrontement intelligent de partenaires qui ne sont qu’apparemment des
ennemis.
Les hormones
Messagères chimiques, les hormones sont de trois catégories de
molécules, les amines, les protéines et les stéroïdes. Les amines sont de
petites molécules dont de bons exemples sont l’hormone thyroïdienne et
l’adrénaline de la glande surrénale. Les hormones protéiques sont celles de
l’hypothalamus, de l’hypophyse, du pancréas et des parathyroïdes. Les
hormones stéroïdes sont mises en circulation par la glande surrénale, le
testicule et l’ovaire.
De la terminologie et des sigles
Il y a en endocrinologie une pléthore de termes scientifiques, les quels
sont de plus souvent exprimés par des sigles, d’où un côté mystérieux, qui est
rebutant pour l’esprit vierge, mais serait peut-être cultivé par certains
scientifiques … Je ferai de ce vocabulaire l’usage le plus sobre.