Fiche 29 : Le Système endocrinien

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Chapitre 29
LE SYSTEME ENDOCRINIEN
Le système endocrinien est un appareillage de glandes, les glandes
endocrines, que certains dénomment également les glandes à sécrétion
interne. Il a comme le système nerveux une fonction de coordination et de
réaction et, comme lui, la tâche de transmettre des messages partout. Ces
deux systèmes se complètent, encore que le système nerveux ait l’apanage de
l’autorité.
S’ils poursuivent les mêmes buts, ces deux systèmes diffèrent par la
nature de leurs messages. Les messages du système nerveux sont des
impulsions électriques, ceux du système endocrinien sont des molécules, les
hormones. Les influx nerveux vont droit au but, ils suivent des itinéraires
fléchés et rapides, ceux que tracent les prolongements neuroniques, alors que
les hormones se dispersent dans tout le système circulatoire, elles n’atteignent
leur but qu’après un délai de quelques heures, mais ont un effet de plus longue
durée.
Les glandes
Les glandes sont des organes dont les cellules synthétisent un produit de
sécrétion qui est exporté et mis ainsi à la disposition des autres cellules. Il y a
deux types de glandes, les glandes exocrines et les glandes endocrines.
Les glandes exocrines libèrent leurs produits de sécrétion à la surface de
la peau ou dans des cavités internes qui communiquent avec l’extérieur.
Les glandes exocrines de la peau sont entre autres les glandes
lacrymales, sudoripares, sébacées … et les glandes mammaires. Celles qui
débouchent dans le système respiratoire sont des tapis de cellules
muqueuses, celles qui sont liées au tube digestif sont bien sûr le foie et le
pancréas.
Les glandes endocrines confient leurs hormones, au liquide
intercellulaire, ou interstitiel, qui baigne les cellules, lequel les fait accéder au
sang qui les transporte. Elles sont donc richement vascularisées.
Les glandes endocrines
Les glandes endocrines sont l’hypophyse, ou glande pituitaire, la
thyroïde, les parathyroïdes, les glandes surrénales et l’épiphyse, ou glande
pinéale. Plusieurs organes abritent également du tissu endocrinien dont
l’individualité anatomique est moins affirmée, ce sont l’hypothalamus, le
pancréas, les ovaires, les testicules, les reins, l’estomac, l’intestin grêle et
le placenta.
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Ces glandes travaillent en obéissant au mécanisme de la régulation
rétroactive, qui est comparable à celui d’un servofrein. Consacrons un peu de
temps à observer ce mécanisme qui appartient au monde de la cybernétique.
La quantité d’hormone mise en circulation par une glande endocrine est
fixée par le besoin que l’organisme en a, et cela à un moment donné.
L’hormone est libérée en brèves bouffées, séparées par des temps morts. Si la
glande endocrine y est invitée avec justesse, les bouffées deviennent plus
fréquentes et la concentration de l’hormone dans le sang augmente. Si au
contraire la glande endocrine est inhibée, la concentration de l’hormone dans le
sang diminue. Rien que de très logique !
Mais comment une glande endocrine s’ajuste-t-elle aux attentes de
l’organisme ? Trois procédures sont possibles.
Dans une première procédure, l’ajustement ne dépend que des cellules de
la glande, qui sont capables de percevoir le résultat de leur travail, de
l’apprécier, de le freiner, de l’interrompre ou de le cravacher.
Dans une deuxième procédure, l’émission de l’hormone est commandée
directement par des influx du système nerveux viscéral, c’est donc lui qui
détient le pouvoir de juger du moment opportun à l’intervention hormonale.
Dans une troisième procédure, le système nerveux intervient
indirectement grâce à la médiation d’hormones de régulation. Celles-ci sont
produites par l’hypothalamus, il en est de stimulantes, il en est d’inhibitrices,
elles illustrent clairement l’idée, si chère à la vie, d’instaurer son équilibre par
l’affrontement intelligent de partenaires qui ne sont qu’apparemment des
ennemis.
Les hormones
Messagères chimiques, les hormones sont de trois catégories de
molécules, les amines, les protéines et les stéroïdes. Les amines sont de
petites molécules dont de bons exemples sont l’hormone thyroïdienne et
l’adrénaline de la glande surrénale. Les hormones protéiques sont celles de
l’hypothalamus, de l’hypophyse, du pancréas et des parathyroïdes. Les
hormones stéroïdes sont mises en circulation par la glande surrénale, le
testicule et l’ovaire.
De la terminologie et des sigles
Il y a en endocrinologie une pléthore de termes scientifiques, les quels
sont de plus souvent exprimés par des sigles, d’où un côté mystérieux, qui est
rebutant pour l’esprit vierge, mais serait peut-être cultivé par certains
scientifiques … Je ferai de ce vocabulaire l’usage le plus sobre.
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Et à cela s’ajoute qu’aux yeux de beaucoup, les hormones apparaissent
comme des petites bêtes sournoises qui courent partout … Mais rassurez-vous,
elles ne méritent pas ce regard.
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