− Bon, d’accord, soupira Neferti, tu dois comprendre que c’est pour la
reine que nous faisons ça, d’accord? Alors, elle a la certitude qu’un
complot se trame dans son dos et elle croit que des espions Hyksos se
terrent dans les villes. Elle a donc demandé à Aneksi de lui trouver ces
espions, et celle-ci a accepté. Elle a alors besoin de toi pour trouver les
espions, et puis, ensuite, elle les coincera avant les meurtres et elle
aura une promotion, tu me suis? •
− Ah! O.K. d’accord, oui, je vois, bredouilla l’homme. Si c’est pour la
reine, je suis prêt à me sacrifier! C’est d’accord! Je vais vous trouver
ces espions, par Horus, je vous le promets!
Et il partit hors de la maison. Après son départ, la maison s’écroula. Puis,
nous commençâmes à chercher en attendant son retour. Nous essayâmes
de trouver d’autres personnes-ressources et nous pensâmes même nous
faire passer pour des Hyksos. Mais j’écartai cette idée dès qu’elle sortit
de ma bouche. C’était bien trop risqué. Je proposai alors à Neferti d’aller
pêcher, parce que je commençais à avoir faim.
− Il y a un lac, près d’ici, je crois, pourquoi est-ce qu’on n'irait pas?
proposai-je.
− Pourquoi pas dans le Nil?
− Mais, t’es folle! Rappelle-toi, le Nil est infesté de crocodiles!
m’écriais-je.
− Ah oui! c’est vrai. C’est dommage! soupira-t-elle.
Nous allâmes donc pêcher, en attendant le retour de Djar. Il arriva au
crépuscule, avec des bonnes nouvelles.
− J’ai trouvé! cria-t-il en courant vers nous. Regardez, j’ai écrit leurs
noms et les endroits où on pourrait les trouver! Voilà!
Il me passa le parchemin et je lus les hiéroglyphes qui y étaient inscrits.
Soudain, FLASH! J’étais dans une pièce avec un objet en pointe qui
pouvait écrire. J’avais une sorte de papyrus blanc ligné, avec des
gribouillis dessus. Sur le papyrus, il était écrit, I LOVE???. Bizarrement,
des souvenirs me vinrent en tête. Je me souvenais d’une vie dans une
grande ville. Comment s’appelait-elle déjà? Magog? Oui, c’est cela,
Magog. J’allais à l’école. Dans cet autre monde, ceux qui enseignaient
étaient des professeurs. Oui, tout me revenait maintenant. J’habitais au-
dessus d’un bureau du Végétarien. Je sortais de ma maison en courant,
traversais la rue et... plus rien.