Les “traditionnels casaniers” représentent 16 %
de la population et leurs principales activités en
dehors du travail se passent à leur domicile. Ils
regardent beaucoup la télévision et consom-
ment peu de fruits et de légumes.
Les “amateurs pressés” représentent 24 % de la
population, se caractérisent par une hyperactivité
et sont des consommateurs de fruits et légumes,
surtout sous forme de crudités, compte tenu de
leur manque de temps.
Les “indifférents culturels” représentent 19 % de
la population ; ils se caractérisent par leurs activi-
tés culturelles intellectuelles et sont indifférents à
l’alimentation, a fortiori aux fruits et légumes.
Les “cyber-gloutons sportifs” représentent 24 %
de la population et se caractérisent par leur intérêt
pour les sports sans pour cela les pratiquer. Ils ne
font pas attention à la qualité de leur alimenta-
tion, ont des activités virtuelles sur le Net et font
très peu attention à leur hygiène de vie en général.
Habitudes et état de santé
Le Haut comité de santé publique (HCSP) a établi
un rapport concernant les liens entre les habitudes
nutritionnelles des Français et leur état de santé. Si
grâce, entre autres, à l’alimentation, l’espérance de
vie et la mortalité infantile se sont améliorées, il
n’en demeure pas moins que la mortalité cardio-
vasculaire et la mortalité due au cancer ralentissent
le processus. La montée de l’obésité et la préva-
lence en hausse du diabète suscitent également
des inquiétudes. Le HCSP a identifié de nombreux
facteurs nutritionnels qui constituent des fac-
teurs de risque dans le déterminisme des maladies
chroniques tels que la consommation accrue de
sel, de lipides saturés, de viandes ou d’alcool.
Parallèlement, s’il y a peu de certitudes établies, il
semble que la combinaison équilibrée de plusieurs
antioxydants tels qu’ils sont à l’état naturel orien-
tent vers une protection significative grâce à la
consommation de fruits et légumes.
L.G.
Conférence Médec
40
LIBÉRALE
Q
uels sont les déficits de l’alimentation mo-
derne ? Ce sont essentiellement les déficits
en fibres, vitamines E, C, B9, bêtacarotène, caro-
ténoïdes, polyphénols, oméga 3, phytostérols,
etc. Les fruits et légumes jouent un rôle essen-
tiel à cet égard. Leur consommation est un élé-
ment formellement établi, notamment dans la
prévention des maladies cardiovasculaires ou
les cancers. Pour ces derniers, il est établi que
les facteurs environnementaux sont aussi im-
portants que les facteurs génétiques car, à côté
de l’exposition à des produits toxiques, figure
l’alimentation.
Quelles sont les qualités spécifiques des fruits et
légumes ? Ils représentent un faible apport
énergétique, soit 10 % environ des calories
ingérées avec 800 g par jour. Ils apportent en
outre des micronutriments protecteurs comme
les vitamines, les polyphénols, les minéraux, les
fibres... Ceux qui figurent justement dans la
liste des déficiences. Cependant, la diversité
dans le choix des végétaux a son importance,
chaque fruit et chaque légume présentant des
caractéristiques spécifiques, toutes complémen-
taires, la variété de leurs composants assurant
leur synergie d’action dans l’organisme.
Changer les habitudes
Il n’est pas simple de changer les habitudes.
Pourtant, dans un entretien nutritionniste, elles
sont les premières à considérer. Et il ne suffit
pas de savoir qu’il faut en changer, encore faut-
il savoir pourquoi et comment le faire. L’Agence
pour la recherche et l’information en fruits et
légumes frais (Aprifel) a mené une enquête sur
deux ans et demi en étudiant une population de
3500 personnes. Une typologie fondée sur des
caractéristiques surtout culturelles s’est déga-
gée, classée en cinq groupes.
Les “gourmets sains équilibrés” représentent
16 % de la population ; ils se caractérisent par
leur goût pour la nature et sont de grands
consommateurs de fruits et légumes.
On sait aujourd’hui que les facteurs nutritionnels jouent un
rôle fondamental à côté de la prédisposition génétique à cer-
taines maladies. Dans les pays industrialisés, la consommation
excessive et néfaste des acides gras saturés accompagne des
déficits clairement identifiés.
Fruits et légumes
A consommer sans modération
Professions Santé Infirmier Infirmière - No36 - avril 2002
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