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èmes
journées scientifiques du Cancéropôle
Deauville, les 10 et 11 mai 2012 3
lieu, la Direction de la Recherche deviendra la Direction de la Recherche et de
l'Innovation. En second lieu, une mission émergera au sein de l'INCa, qui se consacrera à
l'évaluation, notamment l'évaluation des projets, à la structuration, à la capacité de
valorisation et bien entendu, à l'évaluation des cancéropôles. A travers cette démarche,
l'INCa ne cherche pas à définir unilatéralement des critères d'évaluation mais à travailler
conjointement avec les cancéropôles.
DEMARCHE D'ANIMATION DES ESSAIS CLINIQUES
Jean-Claude BARBARE
Jean-Claude BARBARE explique que cette démarche concerne la recherche appliquée,
qui s'inscrit « en bout de chaîne », au niveau de l'évaluation des traitements.
S'agissant du contexte, une évaluation conjointe du Cancéropôle par l'AERES et par
l'INCa a eu lieu en février 2011. A cette occasion, la démarche d'animation avait été
présentée, en particulier l'ambition d’un développement de la recherche dans les
établissements non-universitaires. En outre, Jean-Claude BARBARE mentionne la
circulaire du 29 juillet 2011 qui définit une nouvelle organisation et « flèche » le
financement de la recherche clinique en France. Cette circulaire précise notamment que
la recherche clinique peut désormais s'établir dans tout type d'établissement de soins. En
parallèle, il existe à l'INCa un groupe de travail national sur la recherche clinique.
Le bilan national des activités de recherche clinique laisse apparaître une
augmentation du nombre de malades inclus dans les essais au fil des années. Entre 2008
et 2010, cette augmentation est d'environ 60 %. Toutefois, la chute intervenue en 2007
est difficile à interpréter, ce qui pose le problème du caractère déclaratif de l'activité de
recherche clinique ainsi que de la saisie des données.
Les actions entreprises ont porté en particulier sur des échanges et la communication
dans les instances du Cancéropôle ou au sein de diverses réunions nationales. En outre,
parmi les actions figure l'expérience de la Picardie. Dans cette région, le CHU a créé des
instances légères de coordination, a conduit des actions de terrain et a établi un
partenariat avec les établissements qui le souhaitaient. Cette dynamique a permis de
faire émerger un réseau qui associe formellement six CH et une clinique dans le cadre de
conventions. L'activité des inclusions a plus que doublé entre 2009 et 2010, ce qui laisse
supposer qu'il existe une synergie entre les équipes mobiles et l'ARC local.
Par ailleurs, un comité de cliniciens a été créé après un vaste appel à candidatures.
Ce comité a donné lieu à de nombreux échanges et réunions. Par la suite, un certain
nombre d'actions ont été proposées : par exemple, il a été suggéré de conduire de
nouveaux essais simples. De plus, des systèmes d'information adaptés sont en
préparation pour permettre un véritable suivi de l’activité. Une partie Cancer d’un logiciel
a été développée par convention avec l'INCa et permettra de centraliser l'information
tout en évitant les doubles saisies. De la même façon, l'utilisation d'un outil de pré
screening permettrait de gagner du temps.
Enfin, un essai randomisé permettra de formaliser et évaluer l'intervention du CNO
qui concernera les établissements de soins non universitaires de l'ensemble de l'inter
région. Cet essai a été développé par le Cancéropôle avec l'aide du Professeur Guy
LAUNOY (CHU de Caen, INSERM). Les essais cliniques sont bénéfiques pour la santé mais
également pour les patients. Ces derniers sont mieux suivis et mieux informés de leurs
soins. Or il existe clairement une discordance entre l'offre de soins et l'offre de
recherche. L’essai visera à la fois à mesurer l'augmentation des inclusions dans les essais