5
èmes
journées scientifiques du Cancéropôle
Deauville, les 10 et 11 mai 2012 2
SOMMAIRE
Introduction des journées 2
Démarche d'animation des essais cliniques 3
Introduction sur les programmes 2011-2014 5
Séquençage des Récepteurs Tyrosine Kinases (RTK) dans des Tumeurs Primitives et
Métastases de Cancers Colorectaux (METACOLO) 5
Etude de l'hypoxie en imagerie fonctionnelle. Intérêt pour la radiothérapie 8
Cancer et fonctions cognitives 10
Présentation du programme MATWIN 13
SESSION THEMATISEE :
SHS, EPIDEMIOLOGIE ET SANTE PUBLIQUE 14
Introduction 14
Enjeux des situations post-accidentelles nucléaires : les leçons de Fukushima 14
Garder son travail ou se réinsérer professionnellement face à un cancer 16
Etude d'intervention en population générale visant à réduire les inégalités sociales de
participation au dépistage. 17
Les approches communautaires de réduction des inégalités sociales de santé :
soutenir l'innovation par la recherche 19
Identification de l'hétérogénéité génétique des lymphomes diffus à grandes cellules B
à l'ère du rituximab 22
Apports des techniques à haut débit dans le diagnostic et le pronostic des leucémies
aiguës myéloïdes 24
Déterminisme génétique du cancer du côlon et du cancer du sein 26
Anna Karenina and the genetics of complex desease 28
Remise des prix jeunes chercheurs 32
CONCLUSION 32
5
èmes
journées scientifiques du Cancéropôle
Deauville, les 10 et 11 mai 2012 2
INTRODUCTION DES JOURNEES
Pierre FORMSTECHER
Véronique ATGER
En préambule, Pierre FORMSTECHER présente la nouvelle directrice du CNO, Floriane
BOUGEARD qui a succédé à Jean-Michel HONORE à la fin de l'année 2011.
Il annonce que le cancéropôle se trouve à mi-parcours du programme PROCAN II et
que ces Journées seront l'occasion d’effectuer un suivi des différents programmes.
Véronique PANCRE, qui est la directrice scientifique du CNO, interviendra ultérieurement
sur ces sujets.
Pierre FORMSTECHER se réjouit que le cancéropôle soit extrêmement actif, comme
en témoignent les manifestations organisées dans différents domaines, notamment dans
le domaine de la génétique. Cette dernière sera à l'honneur avec la conférence de
prestige de Mary-Claire KING prévue le lendemain. En outre, chacun des axes a organisé
ses manifestations. En particulier, il convient de noter l'organisation du congrès ICCTF en
vue duquel l'équipe d'animation a effectué un travail formidable.
Ces 5èmes Journées seront également l'occasion de s'intéresser à la thématique des
sciences humaines et sociales sous le parrainage de l'ARC. En parallèle, une partie
importante sera consacrée aux jeunes chercheurs avec des posters et des
communications orales. En effet, associer ainsi les jeunes chercheurs constitue une
priorité pour le cancéropôle.
Enfin, Pierre FORMSTECHER remercie les sponsors, notamment l'ARC qui soutient
pour la première fois la manifestation.
Véronique ATGER souligne en préambule la quali des actions accomplies au sein
des cancéropôles.
Elle explique que l'INCa mène trois grandes actions dans le domaine de la recherche :
l'investissement dans des projets, l'investissement dans les actions de structuration ainsi
qu'une action de valorisation. Cette dernière revêt à la fois une dimension scientifique et
économique. La valorisation scientifique vise à promouvoir la recherche française.
S'agissant de la seconde de ces dimensions, l'objectif de l'INCa est de promouvoir le
potentiel de valorisation économique des projets. Dans cette perspective, l'INCa mène un
travail de détection des projets à fort potentiel de valorisation et assure une promotion
de ces projets auprès des industriels.
En matière de valorisation scientifique, deux actions ont été principalement menées.
D'une part, il a été procédé à l'analyse biblio métrique des publications et des brevets
dans le domaine de la cancérologie. D'autre part, l’INCa est partie prenante réseau ICRP
qui constitue un réseau international de coordination de la recherche sur le cancer.
Sur le plan de la valorisation économique, l'action de l'INCa s'inscrit dans le cadre du
Plan Cancer et entend accompagner les porteurs de projet et développer des interactions
avec les structures de valorisation. Dans ce cadre, une expérience pilote a été conduite
avec Inserm Transfert. Cette collaboration avec Inserm Transfert cherche à mettre en
évidence les zones de recouvrement entre la demande industrielle et l'offre académique.
Pour y parvenir, l'INCa initie deux démarches : d'une part, une détection prospective qui
vise à détecter au sein des différents axes les projets à potentiel et, d'autre part, une
détection spécifique qui a pour objectif d'orienter les projets afin qu'ils répondent aux
sollicitations des industriels.
Au-delà du financement des projets, de la structuration et de la valorisation, deux
nouveaux mots clefs apparaîtront prochainement dans les actions de l'INCa. En premier
5
èmes
journées scientifiques du Cancéropôle
Deauville, les 10 et 11 mai 2012 3
lieu, la Direction de la Recherche deviendra la Direction de la Recherche et de
l'Innovation. En second lieu, une mission émergera au sein de l'INCa, qui se consacrera à
l'évaluation, notamment l'évaluation des projets, à la structuration, à la capaci de
valorisation et bien entendu, à l'évaluation des cancéropôles. A travers cette démarche,
l'INCa ne cherche pas à définir unilatéralement des critères d'évaluation mais à travailler
conjointement avec les cancéropôles.
DEMARCHE D'ANIMATION DES ESSAIS CLINIQUES
Jean-Claude BARBARE
Jean-Claude BARBARE explique que cette démarche concerne la recherche appliquée,
qui s'inscrit « en bout de chaîne », au niveau de l'évaluation des traitements.
S'agissant du contexte, une évaluation conjointe du Cancéropôle par l'AERES et par
l'INCa a eu lieu en février 2011. A cette occasion, la démarche d'animation avait été
présentée, en particulier l'ambition d’un développement de la recherche dans les
établissements non-universitaires. En outre, Jean-Claude BARBARE mentionne la
circulaire du 29 juillet 2011 qui définit une nouvelle organisation et « flèche » le
financement de la recherche clinique en France. Cette circulaire précise notamment que
la recherche clinique peut désormais s'établir dans tout type d'établissement de soins. En
parallèle, il existe à l'INCa un groupe de travail national sur la recherche clinique.
Le bilan national des activités de recherche clinique laisse apparaître une
augmentation du nombre de malades inclus dans les essais au fil des années. Entre 2008
et 2010, cette augmentation est d'environ 60 %. Toutefois, la chute intervenue en 2007
est difficile à interpréter, ce qui pose le problème du caractère déclaratif de l'activité de
recherche clinique ainsi que de la saisie des données.
Les actions entreprises ont porté en particulier sur des échanges et la communication
dans les instances du Cancéropôle ou au sein de diverses réunions nationales. En outre,
parmi les actions figure l'expérience de la Picardie. Dans cette région, le CHU a créé des
instances légères de coordination, a conduit des actions de terrain et a établi un
partenariat avec les établissements qui le souhaitaient. Cette dynamique a permis de
faire émerger un réseau qui associe formellement six CH et une clinique dans le cadre de
conventions. L'activité des inclusions a plus que doubentre 2009 et 2010, ce qui laisse
supposer qu'il existe une synergie entre les équipes mobiles et l'ARC local.
Par ailleurs, un comité de cliniciens a été créé après un vaste appel à candidatures.
Ce comité a donné lieu à de nombreux échanges et réunions. Par la suite, un certain
nombre d'actions ont été proposées : par exemple, il a été suggéré de conduire de
nouveaux essais simples. De plus, des systèmes d'information adaptés sont en
préparation pour permettre un véritable suivi de l’activité. Une partie Cancer d’un logiciel
a été veloppée par convention avec l'INCa et permettra de centraliser l'information
tout en évitant les doubles saisies. De la même façon, l'utilisation d'un outil de pré
screening permettrait de gagner du temps.
Enfin, un essai randomisé permettra de formaliser et évaluer l'intervention du CNO
qui concernera les établissements de soins non universitaires de l'ensemble de l'inter
région. Cet essai a été développé par le Cancéropôle avec l'aide du Professeur Guy
LAUNOY (CHU de Caen, INSERM). Les essais cliniques sont bénéfiques pour la santé mais
également pour les patients. Ces derniers sont mieux suivis et mieux informés de leurs
soins. Or il existe clairement une discordance entre l'offre de soins et l'offre de
recherche. L’essai visera à la fois à mesurer l'augmentation des inclusions dans les essais
5
èmes
journées scientifiques du Cancéropôle
Deauville, les 10 et 11 mai 2012 4
non universitaires et à évaluer la réduction des inégalités associée à cette intervention.
Pour ce deuxième point, la méthodologie consiste à recueillir le domicile des patients et à
effectuer un géocodage des caractéristiques de chaque patient, puis à en suivre
l'évolution comparativement à celle d'un CHU. L'intervention consiste en une première
phase de repérage et de préparation sous forme d'un courrier adressé à tous les centres.
Par la suite, il s'agit d'obtenir un consensus local. Dès lors qu'un centre s'inscrit dans la
démarche, les actions visent à aider à la structuration locale, à proposer un logiciel de
suivi, à accompagner la stratégie ou les démarches et à fournir un portefeuille d'essais
simples.
En ce qui concerne la recherche de financements, la première tentative s'est révélée
être un échec puisque le projet n'a pas été retenu par l'INCa. En effet, celui-ci a jugé que
le projet était insuffisamment positionné sur les inégalités sociales. Depuis, le projet a
été soumis sous une forme différente au PREPS de la DGOS avec un complément de
financement demandé à la Ligue. L'objectif est de faire de ce projet un complément des
actions prévues au sein du GIRCI vers les hôpitaux non universitaires.
Pour conclure, Jean-Claude BARBARE fait remarquer que la recherche s’apparente à
un mille-feuille complexe dont les différents acteurs sont plutôt motivés. Pour
progresser, il estime nécessaire de maintenir le décloisonnement et d'établir des
synergies. De son côté, le CNO est pleinement mobilisé pour la recherche clinique.
Un participant demande si cette organisation a été mise en place en lien avec le
réseau régional de cancérologie.
Jean-Claude BARBARE le confirme. Il ajoute qu'il est extrêmement important que les
deux organismes coordonnateurs s'accordent pour permettre un bon fonctionnement du
projet sur le terrain.
Un participant demande des précisions sur les différences qui existent entre un projet
institutionnel et un projet privé.
Jean-Claude BARBARE explique que la finalité principale d'un essai institutionnel
porte sur l'avancée scientifique. De son côté, un essai industriel ne sera pas initié sans la
perspective d'un développement commercial. En outre, les essais industriels sont
souvent très lourds et recouvrent des procédures très complexes.
Véronique ATGER estime que l'essai qui a été mis en place, notamment s’agissant de
l'optimisation de l'offre et de la demande en termes d'essais cliniques, rejoint totalement
les objectifs du groupe de travail national mis en place par Guy-Robert AULELEY,
Directeur de la recherche clinique à l’INCa.
Jean-Claude BARBARE annonce que l'idée même d'essais randomisés a été initiée par
Guy-Robert AULELEY lui-même.
Pierre FORMSTECHER observe que du point de vue des cancéropôles, l'intérêt pour la
recherche clinique n'était pas nécessairement évident à développer. En la matière, le
CNO fait figure de pionnier. Toutefois, il attend que cette étude puisse avancer et obtenir
des résultats avant la fin du PROCAN en cours.
Jean-Claude BARBARE précise que le comité de cliniciens a commencé à travailler en
ce sens. Il estime que même en l'absence de réponse positive, il sera nécessaire d'initier
le projet.
1 / 33 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !