Solution: Les indices indiquent que les orbitales πsont des combinaisons linéaires
des orbitales picorrespondantes.
A.I.2.c.iv. Donner le nom des orbitales atomiques utilisées dans la construction des orbitales
moléculaires 5σ, 1πx, et 1πy.
Solution: 5σ:2pzde C et O essentiellement, (elles ont aussi un poids sur les
orbitales 2s de ces atomes et un poids encore plus faible sur les 1s)
1πx: les orbitales pxdes deux éléments.
1πy: les orbitales pydes deux éléments.
A.I.2.c.v. Écrire l’expression de l’orbitale moléculaire 1πxen fonction des deux orbitales ato-
miques qui la constituent (on introduira des coefficients c1et c2tels que 0 <c1<c2).
Solution: Le poids le plus important est sur l’oxygène car l’orbitale πxest plus
proche de l’orbitales px(O):
πx=c1×2px(C)+c2×2px(O)(8)
A.I.2.c.vi. Donner une représentation schématique de 1πx.
Solution:
A.I.2.c.vii. Justifier le caractère de ligand du monoxyde de carbone.
Solution: L’orbitale 5σest haute en énergie (pratiquement non liante) et dispo-
nible pour faire une interaction acide-base de Lewis avec un métal.
A.I.2.c.viii. Citer d’autres exemples de complexation par le monoxyde de carbone.
Solution: Le monoxyde de carbone peut se complexer sur l’hémoglobine dans le
sang.
A.I.2.d. Justifier, par un décompte électronique, la stabilité du complexe nickelcarbonyle. Pro-
poser des formules pour les complexes fercarbonyle et chromecarbonyle. Donner, en les
justifiant, les structures spatiales de ces molécules.
Solution: Pour le complexe nickelcarbonyle, il y a 10 +4×2=18 électrons πet le
ligand est π-accepteur. Pour le fer, il y a seulement 8 électrons d, pour aller à 18 élec-
trons, il faut donc 5 ligands carbonyle [Fe (CO)5]en géométrie bipyramide trigonale.
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Pour le chrome, il n’y a que 6 électrons d, pour aller à 18 électrons, il faut 6 ligands
carbonyle [Fe (CO)6], géométrie octaédrique. (théorie VSEPR pour les structures)
En spectroscopie infra-rouge, la bande d’absorption de CO dans le nickel carbonyle est située
à 2040 cm1alors qu’elle est à 2150 cm1dans le monoxyde de carbone.
A.I.2.e. Relier qualitativement ces données à la force de la liaison C-O. Dans quel composé la
liaison C-O est-elle la plus forte ?
Solution: La liaison CO est affaiblie lors de la complexation car il y a donation de
l’orbitale 5σvers le métal et rétrodonation du métal vers le ligand dans l’orbitale 2π
qui est antiliante.
On utilise la loi de Hooke qui fait le lien entre kla constante de raideur d’un oscillateur
et la fréquence de vibration.
ν=1
2π
k
µ(9)
où kest la constante de raideur et µla masse réduite. De plus, on estime que kest
directement lié à la force de la liaison.
A.I.3 Étude thermodynamique de la réaction (1)
A.I.3.a. À l’aide des données thermodynamiques fournies, établir, en fonction de la tempéra-
ture absolue T, les expressions de l’enthalpie libre standard de la réaction (1), ΔrG, dans
les domaines de température 0–43 °C et 43–200 °C.
Solution:
Ni(s)+4 CO(g)�Ni(CO)4,(g) ou (l) (10)
Il faut calculer l’enthalpie de de formation du nickelcarbonyle gazeux ainsi que l’en-
tropie associée.
ΔfH(Ni (CO)4(g))=ΔfH(Ni (CO)4(l))+Δvap H=632 +30 =602 kJ.mol1
(11)
La variation d’entropie lors de l’ébullition vaut :
ΔS(Ni (CO)4(g))=ΔvapH
Téb =30.103
316 =95 J.K1.mol1(12)
On en déduit :
S(Ni (CO)4(g))=415 J.K1.mol1(13)
Pour T<43 °C :
ΔrH
1=ΔfH(Ni (CO)4(l))4×ΔfH(CO(g))(14)
=632 +4×111 =188 kJ.mol1(15)
ΔrS
1=S(Ni (CO)4(l))S(Ni(s))4×S(CO(g))(16)
=320 30 4×198 =502 J.K1.mol1(17)
ΔrG
1=ΔrH
1TΔrS
1=188.103+502T(18)
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