La qualité des soins, aussi l’affaire du patient - 14/02/2017
Gosselies -
La Clinique Notre-Dame de Grâce organise une «Semaine de
la qualité» et de la sécurité des soins de santé. Les patients en
sont partenaires.
La Clinique Notre-Dame de Grâce, à Gosselies, a fait de la recherche de la qualité et de la sécurité des soins de
santé un leitmotiv. En décembre dernier, à Paris, l’institution hospitalière a obtenu le prix spécial du jury aux
Journées internationales de la qualité hospitalière et en santé. «Le jury a apprécié le poster que nous avons
présenté pour notre gestion intégrée des risques
», explique Valérie Dujeu, coordinatrice de la qualité et de la
sécurité des soins. Des risques relatifs aux soins, mais aussi liés aux infrastructures, à l’informatique, au
personnel, aux finances, et qu’il importe évidemment de prévenir sur le terrain.
Patient partenaire
Par ailleurs, et depuis 2007 déjà, la clinique participe au contrat qualité et sécurité du Service public fédéral
Santé. «Cela ne nous oblige pas à organiser une semaine santé, mais nous avons décidé de le faire cette
année», poursuit la coordinatrice. Ce qui change considérablement la donne: dans ce cas, le patient, mais aussi
ses proches sont intégrés au processus, ce n’est plus seulement l’affaire des professionnels de la clinique.
«C’est la notion de patient partenaire, qui existe au Canada depuis plusieurs années, mais qui, en Belgique, ne
se rencontre que depuis deux ans», explique Dimitri Basecq, directeur du département infirmier.
Il s’agit donc d’encourager les patients et leurs proches à prendre une part active dans la qualité et la sécurité
soins dont ils bénéficient. Car, c’est prouvé, cette implication aide à prévenir les erreurs et à réduire les risques.
Une démarche participative qui s’est traduite par la consultation de ces partenaires sur différentes thématiques
où chacun a pu apporter son aide pour éviter les risques, et ce pour chaque service.
Rappel à l’ordre
Des brochures sont ainsi disponibles. Et depuis hier, neuf posters sont exposés dans le hall d’entrée de
l’hôpital. Ils concernent aussi bien l’hygiène des mains, la prévention des infections et des escarres ou encore
l’hémovigilance que l’identito-vigilance, la prévention des chutes et le consentement éclairé que l’on signe
avant une opération par exemple. «Dans la démarche, il est tout à fait normal que le patient ou ses proches
professionnel qu’il n’a pas respecté les recommandations», explique encore Dimitri
Basecq. Patient partenaire, donc, qui sera aussi le thème de la soirée scientifique destinée au corps médical.
Des petits films sont aussi projetés en boucle pour informer le patient sur ce qui se passe ailleurs en la matière.
Et des professionnels de la santé seront présents ce mardi et mercredi pour commenter les posters et interagir
avec les visiteurs. De quoi soutenir le changement de culture ainsi initié.
Benoît WATTIER (L'Avenir)