Au fi l de la Seine n°54
FLEUVES DU MONDE
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C’est ici quest née
la civilisation
Le Tigre et
l�Euphrate
Les fr
è
res jumeaux de la M
é
sopotamie
et des Mille et une nuits
Tout le monde connait la plaisanterie enfantine : « Pourquoi
les poules ne pondent-elles jamais en Irak ? » Réponse : « Parce
qu’elles voient le Tigre et... l’Euphrate ». Mais au-delà de cette
blague un peu facile, on a souvent oublié que c’est par ici que
se serait trouvé le Paradis terrestre de la Genèse, par ici que
se serait échouée l’Arche de Noé après le Déluge, par ici aussi
que se serait élevée la Tour de Babel et qu’en tous les cas c’est
bel et bien ici que les plus grands royaumes d’avant notre ère
ont inventé –excusez du peu- l’écriture, les mathématiques,
le droit, sans parler de la noria et des systèmes d’irrigation.
Tout cela il y a trois, quatre ou cinq mille ans, alors que, «
chez nous », nous étions encore habillés de peaux de bête.
Les noms qu’on entend font d’ailleurs rêver : Sumer, Babylone,
Ninive, Bagdad, Kerbela, Nadjaf, Bassora, sans parler d’Ham-
mourabi ou de Nabuchodonosor. En descendant les deux
fleuves jumeaux, le Tigre et l’Euphrate, on perçoit en-
core le fracas des cavaliers de Cyrus, le roi des Perses,
d’Alexandre le Macédonien, en route vers l’Inde,
ou de Tamerlan construisant l’un des plus grands
empires de l’Histoire.
On est en plein désert, parfois en pleine guer-
re, tout semble aride, cruel, désespéré et
pourtant c’est ici aussi le pays des Mille et
une nuits, des poètes raffinés, des fontaines
aux eaux jaillissantes dans les cours des pa-
lais de marbre.
En fait, le Tigre (1.900 km) et l’Euphrate
(2.780 km) commencent par être turcs avant de
devenir syriens puis irakiens. Et c’est d’ailleurs un
vrai problème puisqu’Ankara, pour irriguer ses step-
pes désertiques et produire de l’électricité, a construit
sept barrages (dont le barrage Atatürk, le quatrme plus
grand barrage du monde) sur « son » Euphrate et sept
autres sur « son » Tigre.
On comprend d’emblée les crises diplomatiques innom-
brables, voire même militaires qui peuvent opposer la Tur-
quie, la Syrie (qui, elle aussi, a construit des barrages et
notamment le grand barrage de Tabarka) et l’Irak, au-delà
des querelles idéologiques. Peu de fleuves
de par le monde ont provoqué autant de
querelles, et le mot est bien faible, entre ri-
verains voisins.
Il est vrai aussi que ces deux fleuves
qui furent le berceau de la
civilisation semblent pren-
dre un malin plaisir à par-
courir des régions dont les peu-
ples se sont toujours opposés les
uns aux autres au fil des siècles
et mêmes de millénaires.
Aquarelles : Tom Joseph 2013
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Pour être très précis, les deux fleuves jumeaux
prennent naissance dans l’Arménie historique,
ces hauts plateaux de l’extrême est de l’Ana-
tolie par lesquels passaient jadis toutes les ca-
ravanes pour aller de la Mer Noire à l’Iran
ou de la Méditerranée à l’Asie centrale
puis à la Chine et que se disputèrent pen-
dant des siècles les Romains, les Perses, les
Byzantins, les Sassanides, les Omeyades,
les Mongols et les Ottomans.
Aujourd’hui, la région, toute turque
qu’elle soit et toute arménienne qu’elle
ait été, est bien souvent peuplée de Kur-
des, à croire que ces deux fleuves qui
ne sont alors encore que des torrents
de montagnes arides sont, dès leur
naissance, marqués par tous les chaos
qui firent l’histoire de cette partie du
monde.
La grande ville de la région est Erzurum.
Ancienne étape commerciale essentielle et
site stratégique important pour tous les em-
pires qui se succédèrent ici, elle semble avoir
été un peu oubliée par les temps modernes et
rien n’a subsisté de sa grandeur passée... à part le
froid glacial d’hiver.
On peut d’ailleurs dire la même chose de l’autre
grande ville du coin, Van qui ne doit (et ne mérite)
sa relative célébrité qu’à son lac mort « qui élimine la
vie en ses eaux » et à son immense marcde contre-
bande l’on trouve tous les produits ayant franchi
clandestinement la frontière avec l’Iran ou s’y apprê-
tant.
Mais les paysages de ces montagnes qui semblent
s’écarter pour laisser passer les deux fleuves qui
prennent alors leur élan sont somptueux. Et dès que
les torrents deviennent fleuves, ils ouvrent un livre
d’histoire.
Ici, on aperçoit un pan de mur, là, on voit un mor-
ceau de pont en ruines. On apprend qu’ils ont deux
ou trois mille ans. Ils datent des Romains ou même
d’Alexandre-le-Grand. On ne sait pas très bien. Mais
on comprend que ces villages pouilleux et quasiment
abandonnés furent, il y a bien longtemps, des étapes
importantes pour tous les conquérants.
Pour construire le barrage Atatürk, avec son lac de re-
tenu, les Turcs ont noyé la vallée sur quelques dizaines
de kilomètres. Les historiens ont voulu voir s’il n’y
avait rien de précieux dans ces terres qui allaient être
submergées. Une équipe d’archéologues, français et
turcs, a, dans la précipitation, fouillé deux villages
oubliés des bords de l’Euphrate, Appamée et Seleu-
cle-Zeugma. Ce fut l’émerveillement. Sous les ma-
sures abandonnées, ils découvrirent les restes d’une
immense ville gréco-romaine d’avant notre ère, avec
les souvenirs de villas somptueuses aux sols de mo-
saïques, les traces de forums, de temples un immense
système
d’irrigation, de
canalisation et
même un égout.
Quelques mosaïques furent transportées vers les
petits musées des environs et le reste fut nosous
les eaux.
Sur les bords du Tigre ou de l’Euphrate, dès que vous
creusez un peu, plusieurs millénaires d’histoire vous
jaillissent au visage.
On ne peut naviguer sur l’Euphrate qu’à partir de
Birecik, bourgade assez charmante mais qui serait
sans grand intérêt sans les ruines de sa forteresse
construite en 1090 par les Croisés de Baudouin de
Boulogne (car les Croisés aussi vinrent jusqu’ici) et
sans, surtout, bien sûr, l’Euphrate qui commence à
devenir majestueux. En fait, Birecik n’est séduisante
que quand elle se reflète dans les eaux du fleuve.
Le Paradis terrestre et l�arche de No
é
Si l’on préfère commencer par le Tigre, c’est à
Diyarbakir qu’il faut aller embarquer. On vous ra-
contera que c’est ici que se trouvait « jadis, il y a très,
très longtemps »... le Paradis terrestre (on vous l’af-
firmera d’ailleurs à plusieurs reprises tout au cours
de votre voyage). Mais même si Adam et Eve n’ont
jamais mis les pieds ici, la ville est stupéfiante et mé-
riterait, bien évidemment, d’être mieux connue.
Au milieu de nulle part, c’est-à-dire d’un désert
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et des Mille et une nuits
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montagneux, aride, hostile, fait de pics, de ravins et coupé en deux par le
fleuve, on voit soudain surgir une cité à la fois médiévale et byzantine en-
tourée d’une gigantesque muraille noire d’énormes pierres de basalte. On
hésite. S’agit-il d’un rêve ou d’un cauchemar ? Les Romains et les Perses
furent les premiers à s’entretuer pour contrôler l’endroit et c’est l’em-
pereur Constance qui, en 349, fit élever ces incroyables murailles.
Entretenues et restaurées par tous les maitres de la ville qui se
succédèrent au cours des siècles, elles sont encore en parfait
état et la promenade (5 km) tout autour de la ville, du haut de
ces fortifications, est assez inoubliable.
D’autant plus que la ville elle-même a un charme fou, avec sa
vieille citadelle, sa grande mosquée, sa médersa transformée en
musée, son caravansérail et surtout, surtout, son immense mar-
ché où, dans les odeurs d’épices et le vacarme joyeux des mar-
chandages, se croisent tous les peuples de la région, Armé-
niens, Kurdes, Syriaques et Turcs.
Cela dit –et même si cela ne se dit pas à Ankara- nous
sommes en plein Kurdistan. Les (très) rares touris-
tes prennent en photos les hommes avec leurs mous-
taches, leurs turbans, leurs pantalons bouffants mais les soldats d’Ankara, bien
nombreux, préfèrent visiblement que les objectifs se tournent vers les paysages.
Cizre est la dernière ville turque sur les bords du Tigre. Ville est d’ailleurs un
grand mot. « Bourgade » serait suffisant. Mais certains historiens sont formels.
C’est sur la petite colline qu’on aperçoit à l’est, le Jabal Judi, que l’arche de
Noé s’est échouée après le déluge. Une petite mosquée construite là-haut «
l’atteste » encore. Certains fidèles viennent y prier pour qu’il se mette... à pleu-
voir. Il est vrai qu’il ne pleuvait pas lors de notre passage.
Et les jumeaux vont quitter la Turquie pour entrer en Syrie et devenir arabes.
Pendant longtemps, on a considéré tort- que la Mésopotamie (ce qui veut
dire en grec « le pays entre les fleuves ») se limitait à l’Irak. Depuis quelques
temps, on s’est souvenu que les deux fleuves traversaient, avant, la Syrie. Mieux
encore, des fouilles récentes ont permis de découvrir que d’importantes civilisa-
tions s’étaient développées sur les rives « syriennes » de l’Euphrate. Ajoutons qu’un
certain nombre de barrages sur l’Euphrate et le Tigre ont transforce désert
oriental syrien, la Djézireh, en champs de coton et en grenier à blé, comme au
temps de l’âge d’or de la Mésopotamie. Sans parler, bien sûr, des puits de pétrole
qui ont, eux aussi transforla région. Le fameux et un peu mythique « Croissant fertile »
passe de nouveau par ici où les derricks y poussent comme des champignons.
Après n’avoir regardé pendant bien longtemps que la Méditerranée, la Syrie, dès qu’elle sera sortie
des drames qu’elle connait aujourd’hui, se mettra sans doute à regarder de nouveau vers les rives
de l’Euphrate qu’elle avait abandonnées aux Kurdes et aux Syriaques.
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A Mari, tout devient
fabuleux, incroyable
L’Euphrate traverse le lac Assad
(qui changera peut-être un jour
de nom), puis, de plus en plus lar-
ge, arrive à Raqqa et à Deir-ez-
Zor. La première fut fondée par
Alexandre-le-Grand en personne,
mais elle semble l’avoir complète-
ment oublié ; la seconde qu’on sur-
nommait jadis « La perle de l’Euphrate »
est devenue l’une des capitales du pétrole
syrien. Ca se voit et surtout ça se sent. Mais
malgla décrépitude de Raqqa (considérable-
ment aggravée ces derniers mois par les combats
entre les forces fidèles à Assad et les rebelles) et les
magasins surprenants de (semi) luxe de Deir-ez-Zor,
il y a le charme du grand fleuve. Il attire encore les
nomades bédouins qui continuent, comme autrefois,
à venir troquer ici le lait de leurs chamelles et la laine
de leurs moutons contre des bimbeloteries venues
d’on ne sait où mais souvent de Chine.
On continue, on passe devant Meyadin et on ar-
rive à Doura-Europos. Les guides racontent qu’au
début de notre ère, Doura fut l’une des plus belles
et des plus grandes cités gréco-romaines de l’Asie
Mineure. On veut bien les croire en découvrant l’im-
mensité des champs de ruines, mais on est tout de
même un peu déçu. Ce ne sont vraiment, et à peine,
que des ruines.
A Mari, l’escale suivante, ce ne sont aussi que des
ruines. Mais elles parlent et ce qu’elles racontent
est fascinant, incroyable. Des archéologues français
fouillent Mari depuis des années 30 et ce qu’ils dé-
couvrent chaque année dépasse l’entendement.
Ici, au troisième millénaire avant notre ère, il y a
donc cinq mille ans, des hommes créèrent un royau-
me, construisirent une immense ville entourée d’un
énorme rempart, avec des palais gigantesques, des
temples, des places, des rues, des avenues. Ils domes-
tiquèrent l’Euphrate en creusent un canal de plus de
120 km de long et des digues pour éviter les inon-
dations et ils purent ainsi transformer leur désert en
potagers, en aménageant d’innombrables réseaux
d’irrigation. Mieux, non seulement ils savaient écri-
re mais, grâce à une administration qui ressemblait
presque à la notre –avec Premier ministre, ministre
des Finances et préfets de région- ils inventèrent les
impôts et mêmes les droits de douane. On a décou-
vert des tablettes couvertes d’écritures cunéiformes
et, en les déchiffrant, on a appris que les douaniers
du souverain de Mari taxaient de 20% de leur valeur
toutes les marchandises qui traversaient le royaume
en descendant l’Euphrate.
Bien sûr, il ne reste pas grand-chose de Mari. Au cours
des millénaires la ville a été prise et reprise, détruite
et reconstruite à maintes reprises par des royaumes
rivaux de la région, avant d’être définitivement ra-
sée par Hammourabi (que nous retrouverons plus
loin à Babylone, sur le Tigre et en Irak) et finalement
oubliée au début de notre ère.
Mais il suffit d’un peu d’imagination, en voyant le
peu qui reste du grand palais royal avec ses 550 piè-
ces et sa salle du trône, longue de 25 mètres et haute
sans doute de 12 mètres, pour entrapercevoir ce
que fut cette oasis d’opulence et de culture perdue
dans le désert et la nuit des temps. Mari, c’est la pre-
mière rencontre que fait le touriste, en descendant
l’Euphrate, avec la Mésopotamie légendaire et ses
empires fabuleux d’avant notre ère. Il faut qu’il s’ha-
bitue à rêver devant les ruines car bientôt, tout au
long des deux fleuves jumeaux, elles vont se succéder
au rythme fou des millénaires.
Deux champs de p
é
�trole, trois peuples,
deux fleuves
Le Tigre et l’Euphrate entrent enfin, chacun de leur
côté, en Irak. On connait le mot de Churchill :
« L’Irak, cette folie des Britanniques qui, pour réunir deux
champs de pétrole, Kirkouk et Bassora, ont réuni trois peu-
ples que tout opposait, les Kurdes, les Sunnites et les Chiites
» La cruelle actualité d’aujourd’hui lui donne raison.
Si ce n’est que Sir Winston oubliait qu’il y avait aussi
deux fleuves qui, au fil de l’Histoire, avaient bien
souvent su réunir ces peuples.
Si en Turquie et en Syrie, l’Euphrate attire davantage
les regards des touristes, en Irak c’est le Tigre qui a
la part... du lion.
Le Tigre et
l�Euphrate Les fr
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res jumeaux de la M
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sopotamie
et des Mille et une nuits
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D’abord, parce qu’il passe par Mossoul, la grande
ville du nord, l’une des trois capitales du Kurdistan
irakien avec Erbil et Kirkouk. Mossoul est sur la rive
droite du Tigre. En face, sur la rive gauche, c’était Ni-
nive, la capitale d’Assourbanipal.
Disons-le tout de suite, avant d’aller plus loin, on va
bien vite s’y perdre complètement entre tous ces
royaumes éphémères, ces rois aux noms compli-
qués, ces civilisations perdues dans les millénaires
d’autrefois que les historiens nous disent si différen-
tes les unes des autres et que notre ignorance nous
fait confondre allégrement.
A moins d’être un spécialiste, il faut bien avouer
qu’on se noie rapidement entre les Sumériens, les
Elamites, les Amorrites, les Hittites, les Araméens,
les Assyriens, les Mèdes, les Achéménides, les Sé-
leucides, les Parthes et quelques autres qui, bien
avant notre ère, créèrent, en partant des rives
des deux fleuves d’immenses empires allant
parfois de « la mer du soleil levant » (le Golfe
persique), aux « montagnes d’argent » (les contre-
forts de l’Anatolie) et aux « forêts de cèdres » (les
bords de la Méditerranée). On mélange Sorgon,
Hammourabi, Assourbanipal et Nabuchodonosor.
On a, peut-être, des excuses et d’autant plus qu’il
faut constater que Ninive, Assour, Samarra, Baby-
lone ou Our ne sont plus guère, comme Mari, que des
champs de ruines, recouverts d’herbes folles. Même si, ici ou
là, et à Ninive notamment, la mégalomanie de Saddam Hussein
a fait reconstruire plus ou moins à l’identique quelques pans de
muraille ou une porte de la cité ce qui donne un côté kitch sur-
prenant à ces ruines qui se mettent soudain à évoquer davantage
Disney land que la civilisation sumérienne. En fait, si l’on veut
voir les plus grands chefs de ces civilisations d’autrefois, il vaut
bien aller... au Louvre ou au British muséum.
Ninive fut l’une des grandes capitales de l‘empire assyrien. C’est
ici qu’Assourbanipal rassembla, sept siècles avant notre ère, la
plus gigantesque bibliothèque de l’antiquité qui renfermait « tous
les savoirs » de l’époque, avec notamment plus de 20.000 tablet-
tes d’écriture cunéiforme... qui sont aujourd’hui au British Mu-
séum.
Certains préféreront donc l’Irak d’aujourd’hui et surtout d’hier
à la Mésopotamie d’avant-hier. Mossoul, la deuxième métropole
d’Irak, après Bagdad mais avant Bassora, a tous les charmes d’une
vieille ville arabe, et en plus –car nous sommes ici à la frontière
du monde arabe- ceux de l’Iran et presque de l’Asie centrale,
avec sa vieille forteresse, ses minarets de guingois et surtout ses
souks qui sentent bon les épices et l’on entend se chamailler
toutes les langues de la région, le kurde, bien sûr, mais aussi
l’arabe, le persan, le syriaque, voire parfois même l’araméen.
Rien n’a beaucoup changer depuis l’âge d’or de Mossoul
quand ses caravansérails étaient encore une étape essentielle en-
tre l’Occident et l’Orient et que ses tisserands avaient inventé
la « mousseline », en lui donnant
le nom de leur ville.
Samarra � vaut le voyage
Il faut dire aussi que si la Syrie connait depuis des
mois une guerre civile particulièrement atroce,
l’Irak, lui, vient, après des années d’une dictature
impitoyable, de connaitre, coup sur coup, une inter-
minable guerre avec l’Iran et deux guerres avec l’Oc-
cident, la première en riposte à l’invasion du Koweït,
la seconde pour abattre Saddam Hussein. Les ruines
d’aujourd’hui se mêlent aux ruines antiques. Mais les
Kurdes, si longtemps persécutés par tous les régimes
de Bagdad, en ont profité pour acquérir une réelle
autonomie pour ne pas dire une véritable indépen-
dance.
Quittant Mossoul, on passe très vite devant Ni-
mroud, l’ancienne Kalah autre capitale de l’empire
assyrien. Parmi les archéologues qui fouillèrent le
site, il y avait un britannique du nom de Max Mallo-
wan qui ne voyageait qu’accompagné de sa femme,
une certaine Agatha Christie. C’est sur le champ de
fouilles de Nimroud que la reine des romans policiers
situa « Meurtre en sopotamie ». Nimroud est entré dans
la littérature policière avant de trouver sa place dans
les livres d’histoire ancienne.
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