A
ÉDITORIAL
LE COLLÈGE, Vol. XLVII, no1 Hiver 2007 5
VEC L’ÉVOLUTION rapide de la
techno logie et de la pharmacologie, la croissance
du phénomène des médecines alternatives et
complémentaires et des produits de santé naturels
et avec l’abondance également de l’information
accessible dans Internet, bien malin serait le
médecin qui oserait prétendre que ses connaissances
sont à jour s’il ne participe à aucune activité de
développement professionnel continu (DPC).
Le plan d’autogestion du DPC que le Collège
des médecins s’apprête à proposer aborde une
formation continue taillée sur mesure en fonction
des besoins identifiés par chacun. Afin d’en savoir
davantage, les médecins pourront se référer au
site Web du Collège (collegedesmédecins.qc.ca,
section Amélio ration de l’exercice), où ils trouveront
de nombreux outils qui les guideront dans leur
cheminement.
Le plan d’autogestion de DPC sera tout particu -
lièrement utile aux spécialistes qui ne participent
pas au programme du maintien du certificat offert
par le Collège royal des médecins et chirur giens du
Canada et aux médecins de famille qui ne sont pas
inscrits à celui du Collège des médecins de famille
du Canada. Rien n’empêche toutefois un médecin
inscrit à l’un de ces programmes d’augmenter le
nombre de ses crédits en participant également au
plan d’autogestion du DPC préparé par le Collège.
Le Collège à élaboré ce plan de façon qu’il soit
le plus polyvalent possible tout en étant conforme
au Code de déontologie des médecins. Au-delà de la
réflexion que doit faire chaque médecin quant
à sa propre pratique, les médecins doivent collec-
tivement se soutenir mutuellement dans cette
démarche. En effet, si un médecin reconnaît qu’il
doit corriger certaines lacunes de sa pratique, il
doit pouvoir compter sur l’aide des collègues pour
le faire, que ce soit de façon formelle ou informelle.
À cet égard, le Code précise que « le
médecin doit favoriser les mesures
d’éducation et d’information dans
le domaine où il exerce » (art. 14).
Mais aussi qu’il « […] doit, dans la
mesure de ses possibilités, aider
au dévelop pement de la profession
par le partage de ses connaissances
et de son expérience, notamment
avec ses confrères, les résidents et
les étudiants en médecine, ainsi
que par sa participation aux acti -
vités, cours et stages de formation
continue et d’évaluation » (art. 15).
Tous les médecins sont appelés à
considérer ces aspects comme primor-
diaux et à en faire non seulement une
question personnelle, mais aussi une
question d’entraide. De fait, ces articles
montrent clairement l’obligation, person -
nelle et collec tive, qu’ont les médecins
envers le développement professionnel
continu. La médecine ne s’en portera
que mieux.
Le président-directeur général,
Yves Lamontagne, M.D.
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© Paul Labelle Photographe
« Le médecin doit favoriser
les mesures d’éducation
et d’information dans
le domaine où il exerce. »
Le développement professionnel continu
Une question personnelle
et une question d’entraide