Innervation des muscles interosseux palmaires et dorsaux

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UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2010-2011
UNIVERSITE DE NANTES
Innervation des muscles interosseux palmaires et dorsaux
Par
Brouessard Céline
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. R. ROBERT
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
Enseignants :
•
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Laboratoire :
Pr. O. ARMSTRONG
Pr. O. BARON
Pr. G. BERRUT
Pr. C. BEAUVILLAIN
Pr. D. CROCHET
Dr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Dr O. HAMEL
Pr. Y. HELOURY
Pr A. KERSAINT-GILLY
Pr. J. LE BORGNE
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. O. RODAT
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
UNIVERSITE DE NANTES
FACULTE DE MEDECINE
MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES
UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL
MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE,
d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE
2010-2011
UNIVERSITE DE NANTES
Innervation des muscles interosseux palmaires et dorsaux
Par
Brouessard Céline
LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES
Président du jury :
Pr. R. ROBERT
Vice-Président :
Pr. J.M. ROGEZ
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Pr. O. ARMSTRONG
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Dr. H. DESAL
Pr. B. DUPAS
Dr E. FRAMPAS
Dr A. HAMEL
Dr O. HAMEL
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Pr A. KERSAINT-GILLY
Pr. J. LE BORGNE
Dr M.D. LECLAIR
Pr. P.A. LEHUR
Pr. O. RODAT
S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique
REMERCIEMENTS
Au docteur HAMEL Antoine, pour m’avoir proposé ce sujet et guidé dans mes
travaux.
A tous les autres professeurs et médecins responsables du master d’anatomie,
qui nous permettent d’approfondir cette matière passionnante.
A Yvan BLIN et Stéphane LAGIER, pour leur aide, leur gentillesse et leur bonne
humeur à toutes épreuves !
SOMMAIRE
I.
Introduction
II.
Rappels anatomiques
1. Ostéologie/Arthrologie
2. Myologie
3. Vascularisation
4. Innervation
III.
Matériels et Méthodes
1. Matériels
2. Méthodes
IV.
Résultats
1. Les muscles interosseux
2. Le nerf ulnaire
V.
Discussions
1. Les limites de l’étude
2. Confrontation avec les données bibliographiques
3. Application au traitement de la main spastique
VI.
Conclusion
VII. Références
I.
Introduction
Les muscles interosseux sont des petits muscles qui occupent la loge palmaire profonde
de la main en comblant les espaces intermétacarpiens. Suivant leur situation, on distingue
les muscles interosseux palmaires et les muscles interosseux dorsaux. Chaque espace
intermétacarpien est occupé par un ou deux muscles interosseux. Ils sont au nombre de sept
ou huit selon la littérature : trois ou quatre palmaires et quatre dorsaux.
L’innervation de la main est assurée par les nerfs médian, radial et ulnaire. Ces trois nerfs
interviennent à la fois dans l’innervation sensitive et dans l’innervation motrice. Concernant
la motricité de la main, le nerf médian assure essentiellement la flexion et la pronation de la
main ainsi que la pince pollicidigitale, le nerf radiale est le nerf de l’extension et le nerf
ulnaire est le nerf du mouvement des doigts (préhension et mouvements latéraux).
Tous les muscles interosseux sont pris en charge par la branche profonde du nerf ulnaire
et nous nous attacherons à décrire le plus précisément possible cette innervation.
II.
Rappels anatomiques
1. Ostéologie
La main comprend vingt-sept os disposés en trois segments qui sont de l’avant-bras
vers l’extrémité des doigts : le carpe, le métacarpe et les phalanges.
Vue antérieure
Radius
Ulna
L’articulation de poignet ou articulation
radio-carpienne est une diarthrose du groupe
des condyliennes, elle unit la main et l’avantbras, elle met en présence la première rangée
des os du carpe avec l’extrémité inférieure du
radius complétée en dedans par le ligament
triangulaire.
Carpe
Métacarpe
Le carpe forme le squelette du poignet, il
unit le métacarpe au squelette de l’avant-bras. Il
est constitué par un assemblage de huit petits os
disposés en deux rangées, l’une en contact avec
l’articulation du poignet (de dehors en dedans :
le scaphoïde, le semi-lunaire, le triquetrum avec
le pisiforme à la face palmaire), l’une en contact
avec le métacarpe (de dehors et dedans : le
trapèze, le trapézoïde, le capitatum et
l’hamatum)
Dans l’ensemble, les os du carpe sont
disposés en une gouttière ouverte en avant dans
laquelle glissent les tendons des muscles
fléchisseurs des doigts : le canal carpien.
Les os métacarpiens sont au nombre de cinq, le premier étant celui de l’hallux, ils
forment le squelette de la main. Ces os allongés forment le métacarpe et entre chaque
métacarpien un espace est délimité : l’espace métacarpien, occupé par les muscles
interosseux.
Les phalanges sont des pièces osseuses qui forment le squelette des doigts. On en
compte trois par doigt sauf pour l’hallux qui n’en possède que deux. On les distingue de la
racine du doigt à son extrémité en première (proximale), deuxième (intermédiaire) et
troisième (distale) phalanges.
Phalanges
2. Myologie
Dans la main, on sépare plusieurs groupes musculaires : ceux de la loge thénar, ceux
de la loge hypothénar, les fléchisseurs des doigts et les lombricaux, et les muscles
interosseux qui sont les plus profonds.
Les muscles de l’éminence thénar sont au nombre de quatre :
-
L’adducteur du pouce est composé de deux chefs, un chef
transverse qui s’insère sur le bord palmaire du troisième
métacarpien et un chef oblique qui s’insère sur l’os
capitatum et la base des deuxième et troisième
métacarpiens. Les deux chefs se termine ensemble sur la
base de la phalange proximale du pouce via le sésamoïde
médial. Il est adducteur de l’articulation carpométacarpienne du pouce et fléchisseur de l’articulation
métacarpo-phalangienne du pouce.
-
Le court abducteur du pouce qui s’insère sur l’os scaphoïde,
le trapèze et sur le rétinaculum des fléchisseurs. Il se termine
sur la base de la phalange proximale du pouce via l’os
sésamoïde latéral. Il est abducteur de l’articulation carpométacarpienne du pouce.
Vues antérieures
-
Le court fléchisseur du pouce qui est composé de deux
chefs. Le chef superficiel s’insère sur le rétinaculum des
fléchisseurs, le chef profond sur les os capitatum et
trapèze. Les deux chefs se terminent ensemble sur la base
de la phalange proximale du pouce via le sésamoïde latéral.
Il est fléchisseur et adducteur de l’articulation carpométacarpienne du pouce et fléchisseur de l’articulation
métacarpo-phalangienne du pouce.
-
L’opposant du pouce s’insère sur l’os trapèze et se termine
sur le bord radial du premier métacarpien. Il est permet
l’opposition du pouce par rapport aux autres doigts.
Les muscles de la loge hypothénar sont au nombre de trois :
-
Vue antérieure
Le court fléchisseur du petit doigt s’insère sur le crochet
(hamulus) de l’os hamatum et sur le rétinaculum des
fléchisseurs et se termine sur la base de la phalange proximale
du petit doigt. Il est fléchisseur de l’articulation métacarpophalangienne du cinquième doigt.
Vue antérieure
L’abducteur du petit doigt s’insère sur l’os pisiforme
et se termine sur la base de la phalange proximale du cinquième
doigt. Il est fléchisseur et abducteur de l’articulation métacarpophalangienne du cinquième doigt et extenseur des articulations
inter-phalangiennes proximale et distale du cinquième doigt.
L’opposant du cinquième doigt s’insère sur le
crochet (hamulus) de l’hamatum et sur le rétinaculum des
fléchisseurs. Il se termine sur la face ulnaire du cinquième
métacarpien. Le cinquième doigt ne possède pas de mouvement
d’opposition à proprement parler, le muscle attire le cinquième
métacarpien en position palmaire.
Vue antérieure
Les muscles lombricaux sont annexés aux tendons du muscle
fléchisseur commun profond des doigts. Ils sont au nombre de quatre. Ils
s’étendent depuis l’articulation carpo-métacarpienne jusqu’à la première
phalange des quatre derniers doigts où ils se terminent. Ils ne présentent
aucune insertion osseuse. Les deux premiers sont de type uniforme, les
deux derniers sont du type penniforme. Ces muscles sont des auxiliaires
des muscles interosseux, ils sont fléchisseurs de la première phalange sur
la paume de la main et extenseurs des deux dernières.
Les muscles interosseux sont séparés en palmaires et dorsaux.
- Les interosseux palmaires sont au nombre de trois et
sont unipennés.
Vue antérieure
o Le premier s’insère sur la face ulnaire du
deuxième métacarpien et se termine sur
l’aponévrose digitale dorsale et sur la face
ulnaire de la base de la phalange proximale du
deuxième doigt.
o Le deuxième s’insère sur la face radiale du
quatrième métacarpien et se termine sur
l’aponévrose digitale et sur la face radiale de la
base de la phalange proximale du quatrième
doigt.
o Le troisième s’insère sur la face radiale du cinquième métacarpien et se
termine sur l’aponévrose digitale et sur la face radiale de la base de la
phalange proximale du cinquième doigt.
Ils sont adducteurs vers le troisième doigt des articulations métacarpo-phalangiennes et sont
extenseurs des articulations inter-phalangiennes proximales et distales des deuxième,
troisième et quatrième doigts.
-
Les interosseux dorsaux sont au nombre de quatre et sont bipennés.
o Le premier s’insère sur les faces adjacentes du
premier et du deuxième métacarpiens et se
termine sur l’aponévrose digitale et sur la face
radiale de la base de la phalange proximale du
deuxième doigt.
Vue antérieure
o Le deuxième s’insère sur les faces adjacentes du
deuxième et du troisième métacarpiens et se
termine sur l’aponévrose digitale et sur la face
radiale de la base de la phalange proximale du
troisième doigt. Le troisième s’insère sur les faces
adjacentes du troisième et du quatrième
métacarpiens et se termine sur l’aponévrose
digitale et sur la face ulnaire de la base de la
phalange proximale du troisième doigt.
o Le quatrième s’insère sur les faces adjacentes du quatrième et du
cinquième métacarpiens et se termine sur l’aponévrose digitale et sur la
base de la phalange proximale du quatrième doigt sur sa face ulnaire.
Ils sont abducteurs par rapport au troisième doigt et sont extenseurs des articulations interphalangiennes proximales et distales des deuxième, troisième et quatrième doigts.
3. Vascularisation
a. Artérielle
Les arcades palmaires sont formées par les anastomoses qui unissent à la paume de
la main les artères radiale et ulnaire.
-
L’arcade palmaire superficielle résulte de l’anastomose de l’artère ulnaire avec le
rameau carpien palmaire superficiel de l’artère radiale. Située à la face antérieure
des tendons fléchisseurs des doigts, elle donne naissance par sa convexité à quatre
collatérales appelées artères digitales, destinées aux quatre derniers doigts.
-
L’arcade palmaire profonde est formée par l’anastomose de l’artère radiale au
rameau palmaire profond de l’artère ulnaire. Elle est située en arrière des tendons
fléchisseurs des doigts. Elle donne des branches ascendantes ou articulaires, des
branches postérieures ou perforantes et des branches descendantes métacarpiennes
Artère radiale
Artère ulnaire
Arcade
palmaire
superficielle
Arcade
palmaire
profonde
Vue antérieure
b. Veineuse
Aux doigts et à la main, les veines superficielles sont très développées sur la face dorsale,
elles sont au contraire représentées sur la face palmaire par un réseau de petites veinules.
- Les veines de la face dorsale des doigts commencent au réseau veineux sousunguéal. On a la constitution d’un réseau dorsal qui aboutit à une arcade digitale
située sur la phalange proximale. Les arcades veineuses digitales se réunissent les
unes aux autres dans les espaces qui séparent les têtes métacarpiennes pour donner
une veine métacarpienne. Les veines métacarpiennes montent sur la face dorsale de
la main et s’anastomosent en formant une arcade veineuse dorsale. Aux extrémités
de cette arcade se jettent aussi laveine céphalique du pouce et la veine salvatelle du
petit doigt.
Arcade
dorsale du
carpe
Veine
salvatelle
Veines
métacarpiennes
Veine
céphalique
du pouce
Arcade
digitale
dorsale
Vue dorsale
-
Le réseau veineux palmaire est composé de veines fines qui se drainent dans les
veines superficielles de l’avant-bras.
Veine
céphalique
Les réseaux veineux de la main donnent naissance à trois
troncs principaux qui deviennent les troncs collecteurs de l’avantbras : la veine céphalique (médiane), la veine basilique (latérale)
et la veine médiane du coude.
Veine
basilique
Veine
médiane
Vue antérieure, pli du coude
4. Innervation
Le membre supérieur est entièrement innervé par les branches du plexus brachial. Ce
plexus est formé par les anastomoses des branches antérieures des quatre derniers nerfs
cervicaux (C5, C6, C7, C8) et du premier nerf thoracique (Th1).
C5
Structure du plexus brachial
C6
C7
1
C8
Nerf axillaire
Th1
Nerfmusculocutané
2
Artère
axillaire
Nerf radial
Nerf ulnaire
Nerf médian
1 : Tronc supérieur (C5-C6)
Tronc moyen (C7)
Tronc inférieur (C8-Th1)
2 : Faisceau latéral
Faisceau postérieur
Faisceau médial
Au niveau de la main, on retrouve trois branches terminales du plexus brachial : le nerf
médian, le nerf ulnaire et le nerf radial.
- Le nerf médian est constitué par deux racines : une racine latérale (C6-C7) issue de la
bifurcation du faisceau latéral et une racine médiale
Nerf
(C8-Th1) issue du faisceau médial. Au niveau du
ulnaire
poignet, le nerf médian s’engage dans le canal du
carpe. A sa sortie, le nerf médian se divise en deux
Nerf
troncs qui donnent les cinq branches terminales du
médian
nerf médian
-
Le nerf ulnaire se détache du faisceau médial du
plexus brachial et est formé par les fibres C8 et Th1.
Au niveau du poignet, le nerf est placé en dedans de
l’artère ulnaire, passe avec celle-ci dans un canal
ostéo-fibreux : le canal de Guyon. En sortant de ce
canal, le nerf ulnaire se divise en ses deux branches
terminales : une superficielle et une profonde.
Vue antérieure
-
Le nerf radial (C6-C7-C8-Th1) fait suite, après le départ
du nerf axillaire, au faisceau postérieur du plexus brachial. Il possède deux branches
terminales qui intéressent la main : superficielle et profonde. Ses branches
intéressent essentiellement la partie postérieure de l’avant-bras (muscles
extenseurs) et le dos de la main.
III. Matériels et Méthodes
1. Matériels
a. Les sujets
Les dissections ont été faites sur des sujets humains ayant fait don de leur corps à la
science.
Les prélèvements ont été réalisés au milieu de l’avant-bras et les études ont été faites
sur :
-
La main droite d’une femme de 94 ans et un mois. Cette pièce a permis de faire les
premiers repérages anatomiques notamment musculaires.
-
La main gauche d’un homme de 79 ans et neuf mois. Cette pièce a été injectée pour
mettre en évidence la vascularisation de la main et les rapports avec les branches
nerveuses. L’innervation des muscles interosseux palmaires et dorsaux a été mise en
évidence.
-
La main droite d’un homme de 80 ans et onze mois. Cette pièce montre l’existence
d’une certaine variabilité quant à la terminaison du nerf ulnaire dans les muscles
interosseux palmaires et dorsaux.
Les prélèvements ont été réalisés sur pièces fraîches, la conservation s’est faite grâce à
une solution de formol diluée avec de l’eau.
b. Les instruments
Pour les dissections, divers instruments ont été utiles,
o un porte-lame numéro 4 avec lames de 23
o Ciseaux à bouts mousses et à bouts pointus
o
Pinces à disséquer à bouts mousses
Pour les injections,
o Latex néoprène 671 coloré en rouge
o Acide acétique
o Lunette de protection
o Cathéter et seringue
1. Méthodes
Lors des dissections, tous les plans ont été abordés un par un.
Cranial
Dedans
La peau a été réséquée
par une incision verticale
médiane
s’étendant
d’une
incision horizontale à la base du
poignet jusqu’à une autre
incision horizontale à la base des
doigts. La peau du pouce à
également été réclinée.
Cranial
Dedans
Après avoir récliné la peau
et enlevé la graisse palmaire,
apparaît le muscle court palmaire
et l’aponévrose palmaire.
Le muscle court palmaire
s’insère sur le bord ulnaire de
l’aponévrose palmaire et se
termine sur la peau de
l’éminence hypothénar. Il permet
de tendre l’aponévrose palmaire
et
possède
une
fonction
protectrice.
L’aponévrose palmaire,
très adhérente aux structures
avoisinantes,
est
réséquée
prudemment afin de ne pas léser
ces structures.
Cranial
Dedans
Apparait alors l’arcade palmaire
superficielle
constituée
de
l’anastomose entre le rameau
palmaire de l’artère radiale et
l’artère ulnaire. Cette arcade est
accompagnée des divisions des
nerfs médian et ulnaire. Le nerf
médian donne des branches pour
le premier, deuxième, troisième
et pour la moitié radiale du
quatrième doigt, tandis que le
nerf ulnaire s’occupe de la partie
ulnaire du quatrième doigt et du
cinquième doigt dans son
ensemble.
Les muscles des éminences
thénar et hypothénar sont
visibles.
Cranial
Dedans
Sous l’arcade palmaire
superficielle et les ramifications
des nerfs médian et ulnaire, on
retrouve les tendons du muscle
fléchisseur commun superficiel
qui passent sous le rétinaculum
des fléchisseurs et viennent
s’insérer sur les phalanges
intermédiaires des deuxième,
troisième,
quatrième
et
cinquième doigts.
Cranial
Dedans
Cranial
Dedans
Le
fléchisseur
commun
superficiel des doigts est récliné
et laisse apparaitre les tendons
du muscle fléchisseur commun
profond des doigts. Les tendons
passent sous le rétinaculum des
fléchisseurs et se terminent sur la
base à la face palmaire des
phalanges distales des deuxième,
troisième,
quatrième
et
cinquième doigts.
Au fléchisseur commun profond
des doigts sont annexés les
quatre muscles lombricaux.
Les muscles des éminences
thénar et hypothénar sont
réséqués hormis le muscle
adducteur du pouce qui est
conservé puisque le nerf ulnaire
passe se termine en partie dans
l’épaisseur de ce muscle.
On récline les tendons du muscle
fléchisseur commun profond des
doigts pour arriver au plan des
muscles interosseux palmaires et
dorsaux, ces derniers étant en
partie cachés par les muscles
interosseux palmaires.
Le nerf ulnaire et l’artère ulnaire
sont suivis avec minutie, on met
alors en évidence l’arcade
palmaire profonde et les
ramifications du nerf ulnaire pour
les muscles interosseux.
On enlève ensuite les muscles
interosseux
palmaires
pour
mieux mettre en évidence les
muscles interosseux dorsaux.
IV. Résultats
Le but de ces dissections était de mettre en évidence l’innervation des muscles
interosseux palmaires et dorsaux.Dans un premier temps, nous nous attarderons sur la
description des muscles interosseux puis nous nous intéresserons au nerf ulnaire et à sa
distribution.
1. Les muscles interosseux
Les muscles interosseux sont séparés en muscles interosseux palmaires et en muscles
interosseux dorsaux.
Les muscles interosseux palmaires sont au nombre de trois :
- Le premier muscle interosseux palmaire se fixe sur la face ulnaire du deuxième
métacarpien. Il se termine sur la face ulnaire de la phalange proximale du deuxième
doigt.
-
Le deuxième muscle interosseux palmaire se fixe sur la face radiale du quatrième
métacarpien. Il se termine sur la face radiale de la phalange proximale du quatrième
doigt.
-
Le troisième interosseux palmaire se fixe sur la face radiale du cinquième
métacarpien. Il se termine sur la face radiale de la phalange proximale du cinquième
doigt.
Vue palmaire.
Muscles interosseux palmaires.
1
2
3
1, Premier interosseux palmaire
2, Deuxième interosseux palmaire
3, Troisième interosseux palmaire
Cranial
Dedans
Un certain nombre d’auteurs décrivent quatre muscles interosseux palmaires.
N’ayant au cours de mes dissections réussi à l’isoler du muscle adducteur du pouce, je
n’en décris que trois.
Les muscles interosseux dorsaux sont au nombre de quatre :
- Le premier muscle interosseux dorsal s’insère sur la face ulnaire du premier
métacarpien et sur la face radiale du deuxième métacarpien. Il se termine sur la face
radiale de la phalange proximale du deuxième doigt.
-
Le deuxième muscle interosseux dorsal s’insère sur la face ulnaire du deuxième
métacarpien et sur la face radiale du troisième métacarpien. Il se termine sur la face
radiale de la phalange proximale du troisième doigt.
-
Le troisième muscle interosseux dorsal s’insère sur la face ulnaire du troisième
métacarpien et sur la face radiale du quatrième métacarpien. Il se termine à la face
ulnaire de la phalange proximale du troisième doigt.
-
Le quatrième muscle interosseux dorsal s’insère sur la face ulnaire du quatrième
métacarpien et sur la face radiale du cinquième métacarpien. Il se termine sur la face
ulnaire de la phalange proximale du quatrième doigt.
Cranial
Dedans
1
2
3
4
Vue palmaire. Muscles interosseux dorsaux.
1, Premier interosseux dorsal
2, Deuxième interosseux dorsal
3, Troisième interosseux dorsal
4, Quatrième interosseux dorsal
2. Le nerf ulnaire
a. Description générale
Les muscles interosseux palmaires et dorsaux sont innervés par le nerf ulnaire.
Celui-ci nait du plexus brachial. Les fibres du nerf ulnaire émanent du huitième nerf cervical
(C8) et du premier nerf thoracique (Th1).
A la partie distale de l’avant-bras, le nerf ulnaire est en dedans de l’artère ulnaire et
chemine sous le muscle fléchisseur ulnaire du carpe. Il passe ensuite en dehors du tendon de
ce même muscle qui s’insère sur le pisiforme. Il passe alors, toujours accompagné de l’artère
ulnaire, dans la loge du Guyon (canal ulnaire) formé en arrière par le rétinaculum des
fléchisseurs, en dedans par l’os pisiforme et en avant par des expansions du muscle
fléchisseur ulnaire du carpe.
A la sortie de ce canal, le nerf ulnaire se divise en deux branches terminales : une
superficielle et une profonde.
- La branche superficielle descend entre l’aponévrose palmaire et l’éminence
hypothénar. Elle donne un filet qui traverse le fascia et se distribue au muscle court
palmaire. Elle se divise ensuite en deux branches qui assurent l’innervation sensitive
du bord ulnaire de la main :
o Le nerf digital propre médial du cinquième doigt.
Cranial
o Le quatrième nerf digital palmaire commun qui donne les nerfs digitaux
palmaires propres latéral du cinquième doigt et médial du quatrième doigt.
Vue palmaire.
Branche superficielle du nerf
ulnaire
Dehors
Nerf digital
propre
médial du V
Nerf digital
propre
latéral du V
Nerf digital
palmaire
commun du
quatrième
Nerf digital
propre
médial du
IV
-
La branche profonde accompagne l’artère ulno-transverse (branche de l’artère
ulnaire qui va s’anastomoser avec l’artère radiale pour former l’arcade palmaire
profonde) et passe avec elle sous l’arcade des muscles de l’éminence hypothénar.
Elle se dirige ensuite transversalement en dehors jusqu’au muscle adducteur du
pouce en croisant de haut en bas et de dedans en dehors l’arcade palmaire profonde
et en passant en arrière des tendons fléchisseurs des doigts.
Cranial
Dehors
1
2
3
Vue palmaire. Branche profonde du nerf ulnaire.
1, Branche profonde du nerf ulnaire
2, Artère ulno-transverse
3, Muscle adducteur du pouce
Au cours de son trajet, la branche profonde du nerf ulnaire innerve le muscle abducteur
du petit doigt, le muscle court fléchisseur et le muscle opposant du petit doigt.
Parvenue en avant des muscles interosseux, elle abandonne au niveau de chaque espace
un rameau nerveux qui se rend aux muscles interosseux de l’espace correspondant.
b. Innervation des muscles interosseux
Nous nous intéressons à la branche profonde du nerf ulnaire.
Cette branche accompagne l’arcade palmaire profonde qu’elle croise soit en avant, soit,
de manière plus fréquente, en arrière, très obliquement de haut en bas et de dedans en
dehors.
La branche profonde de l’artère ulnaire a un trajet transversal et donne de nombreux
rameaux, notamment musculaires, destinés aux muscles interosseux palmaires et dorsaux.
Cranial
1
3 2
Dedans
4
7 6
8
5
Vue d’ensemble. Innervation des interosseux palmaires et dorsaux par le nerf ulnaire.
De dedans en dehors, elle abandonne :
-
1, Un rameaudestiné au troisième muscle interosseux palmaire. Ce même rameau
donne un filet nerveux pour le quatrième muscle lombrical et un rameau articulaire
pour la base de la phalange proximale du cinquième doigt.
-
2, Un rameaupour le quatrième muscle interosseux dorsal.
-
3, Deux rameaux perforants accompagnant les artères perforantes supérieures à
travers l’espace intermétacarpien.
-
4, En continuant son trajet transversal, elle abandonne un filet nerveuxarticulaire qui
se dirige vers la base de la phalange proximale de quatrième doigt. Ce filet donne un
rameau qui pénètre dans le deuxième muscle interosseux palmaire. Ce même filet
nerveux donne également un rameau pour le troisième muscle lombrical.
Le nerf ulnaire se termine en trois rameaux : l’un d’eux se jette dans l’épaisseur du
muscle adducteur du pouce, un autre innerve le faisceau profond du court fléchisseur du
pouce et le dernier rameau continue son trajet horizontal sous le plan du muscle adducteur
et donne :
-
5, Un rameau destiné au troisième muscle interosseux dorsal.
-
6, Un rameau qui se divise en deux pour pénétrer dans le deuxième muscle
interosseux dorsal.De ce rameau nait un filet nerveux articulaire qui se dirige vers la
base de la phalange proximale du troisième doigt.
-
7, Un rameau qui donne deux ramifications qui pénètrent dans le premier muscle
interosseux palmaire.
-
8, Un rameau pour le premier muscle interosseux dorsal. De ce rameau nait aussi un
filet nerveux articulaire qui se dirige vers la base de la phalange proximale du
deuxième doigt.
Pour plus de clarté dans la présentation, nous étudions séparément l’innervation des
muscles interosseux palmaires et celle des muscles interosseux dorsaux.
L’innervation des muscles interosseux palmaires
Le premier muscle interosseux palmaire est innervé par un rameau ulnaire qui passe audessus de la première artère métacarpienne et pénètre dans le muscle par une double
ramification en dehors de cette même artère.
Vue palmaire. Innervation
du premier interosseux
palmaire
Rapport avec artère
métacarpienne
1, Rameau ulnaire destiné au
premier interosseux palmaire
2
1
2, Première artère
métacarpienne
Cranial
Dehors
Cranial
Dehors
1
Vue palmaire. Innervation du premier interosseux palmaire.
1, Innervation du premier interosseux palmaire
Le deuxième muscle interosseux palmaire est innervé par un rameau nerveux qui nait
d’un filet nerveux qui se dirige vers la base de la phalange proximale du quatrième doigt. Ce
rameau a un parcourt en dehors de la troisième artère métacarpienne.
Cranial
Cranial
Dehors
Rameau
destiné au
troisième
lombrical
Dedans
Rameau
destiné au
deuxième
interosseux
palmaire
Troisième
artère
métacarpienne
Rameau
articulaire
Vue palmaire. Innervation deuxième
interosseux palmaire.
Vue palmaire. Innervation deuxième
interosseux palmaire. Rapport avec
l’artère métacarpienne.
Le troisième muscle interosseux palmaire est innervé par le rameau le plus interne de
l’arcade nerveuse ulnaire profonde. Elle chemine en dedans de la troisième artère
métacarpienne et pénètre dans le muscle en donnant de nombreux filets nerveux.
Cranial
Dedans
2
1
3
Vue palmaire. Innervation troisième interosseux palmaire.
1, Rameau destiné au troisième interosseux palmaire
2, Rameau destiné au quatrième muscle lombrical
3, Rameau articulaire
L’innervation des muscles interosseux dorsaux
Cranial
Dedans
Vue d’ensemble. Innervation des muscles interosseux dorsaux par le nerf ulnaire.
Le premier muscle interosseux dorsal est innervé par un des rameaux terminaux du
nerf ulnaire. Il se divise en deux ou trois ramifications avant de pénétrer dans le muscle puis
il continue sa division dans l’épaisseur du muscle. Ce rameau passe en dehors de l’artère
radiale de l’index.
Cranial
Cranial
Dedans
Dehors
Rameau
destiné au
1er
interosseux
dorsal
Artère
radiale de
l’index
Vue palmaire. Innervation premier
interosseux dorsal.
Vue palmaire. Innervation premier
interosseux dorsal. Rapport avec
l’artère radiale de l’index
Le deuxième muscle interosseux dorsal est innervé par une double ou triple
ramification d’un rameau ulnaire qui reste en dedans de la première artère métacarpienne
et pénètre dans l’épaisseur du muscle.
Cranial
Cranial
Dedans
Dehors
Rameau
destiné au
2ème
interosseux
dorsal
Première artère
métacarpienne
Vue palmaire. Innervation deuxième
interosseux dorsal.
Vue palmaire. Innervation deuxième
interosseux dorsal. Rapport avec
l’artère métacarpienne.
Le troisième muscle interosseux dorsal est innervé par un rameau du nerf ulnaire qui
nait en arrière de la naissance de la deuxième artère métacarpienne palmaire.
Cranial
Dedans
1
Vue palmaire. Innervation troisième interosseux dorsal.
1, Rameau destiné au troisième interosseux dorsal
2, deuxième artère métacarpienne
Cranial
Dehors
1
2
Vue palmaire. Innervation du troisième interosseux dorsal. Rapport avec l’artère métacarpienne.
Le quatrième muscle interosseux dorsal est innervé par un rameau du nerf ulnaire qui
est lâché très rapidement après la traversée du nerf ulnaire dans les muscles de la loge
hypothénar. Ce rameau se glisse sous le troisième muscle interosseux palmaire et pénètre
dans le quatrième muscle interosseux dorsal où il se divise en de nombreuses ramifications.
Cranial
Dehors
Vue palmaire. Innervation quatrième interosseux dorsal.
Cranial
Dedans
Vue palmaire. Innervation quatrième interosseux dorsal.
Rameau
destiné au
quatrième
interosseux
dorsal
V.
Discussions
1. Les limites de cette étude
Du fait du nombre limité de dissections effectuées au cours de l’année, nous ne
pouvons généraliser les informations recueillies aux cours de ces travaux.
Cependant, celles-ci peuvent servir de base à des études plus approfondies. En effet,
la documentation concernant l’innervation des muscles interosseux palmaires et dorsaux
étant très vague elle nécessite des travaux de recherches.
Il paraît exister une certaine constance dans la distribution des filets nerveux aux
muscles à partir de l’arcade nerveuse formée par la branche profonde du nerf ulnaire. Tout
fois, le point d’entrée du nerf dans le muscle ainsi que sa distribution au sein même du
muscle semble être individu-dépendant. Afin d’apporter des données plus précises, des
études complémentaires devront être effectuées.
2. Confrontation avec les données bibliographiques
a. Anastomose avec le nerf médian
Des anastomoses entre le nerf ulnaire et le nerf médian sont décrites, notamment au
niveau de la paume de la main.
L’une est superficielle, établie entre le nerf digital commun du quatrième espace issu
de la branche superficielle du nerf ulnaire et le nerf digital du troisième espace issu du nerf
médian, cette anastomose est le plus souvent oblique en bas et en dedans et siège tantôt
au-dessus, tantôt au-dessous de l’arcade palmaire superficielle. Les nerfs impliqués dans
cette anastomose ont un rôle dans l’innervation sensitive de la main.
L’autre, profonde, est située dans le court fléchisseur du pouce (anastomose de Riche
et Cannieu).(4)
Ces anastomoses n’ont pas été mises en évidence au cours de mes dissections.
Pour l’anastomose de Riche et Cannieu, cela est dû au fait que je n’ai pas étudié le
passage du nerf ulnaire dans le court fléchisseur du pouce. En effet, je me suis
essentiellement concentrée sur la distribution de la branche profonde du nerf ulnaire dans
les muscles interosseux.
Pour l’anastomose superficielle, le fait de n’avoir pas l’avoir mis en évidence peut
être expliqué d’une part par le fait que je ne me suis pas attardée sur l’innervation sensitive
de la main et d’autre part du fait qu’il existe 20% de cas où l’anastomose entre les deux nerfs
n’existe pas.
Par ailleurs, aucune anastomose entre la branche profonde motrice du nerf ulnaire
d’une part et le nerf médian d’autre part n’a été mis en évidence.
b. Double innervation du premier interosseuxdorsal.
Les muscles interosseux peuvent être totalement ou partiellement innervés par le
nerf médian. Le plus souvent, on retrouve à la fois le nerf ulnaire et le nerf médian dans
l’innervation du premier muscle interosseux dorsal. Cette double innervation, décrite par le
professeur Rowntree, n’a pas été retrouvée au cours des dissections effectuées. Cela est
surement dû à la rareté de cette double distribution.(6)
3. Application au traitement de la main spastique
La spasticité est une exagération du réflexe myotatique et donc une augmentation de
la réponse musculaire à un étirement, elle est la conséquence d’une lésion du faisceau
pyramidal ou des zones motrices corticales.
Lorsque le médecin manipule rapidement les membres de son patient au repos, il
perçoit une résistance initiale, qui cède secondairement. C’est cette séquence résisterrelâcher qui définit la spasticité. La spasticité prédomine sur les muscles fléchisseurs aux
membres supérieurs et sur les extenseurs aux membres inférieurs.(7)
Le traitement de cette spasticité consiste en l’injection de toxine botulique A dans le
muscle afin de bloquer la libération d’acétylcholine (neurotransmetteur indispensable à la
contraction) au niveau de la jonction neuromusculaire. Cela provoque une parésie ou une
paralysie d’intensité maximale dans les dix à quinze jours qui suivent l’injection et ce, pour
une durée de trois à six mois.
Afin d’améliorer la qualité et l’efficacité de ce traitement, l’étude de l’anatomie est
indispensable. Il est nécessaire de faire l’injection de toxine botulique au plus près de la
plaque motrice, c'est-à-dire la zone où l’axone d’un nerf forme une synapse avec une fibre
musculaire, afin d’améliorer l’efficacité de la toxine. En effet, la paralysie provoquée par la
toxine botulique est en relation directe avec la distance par rapport à la plaque motrice et un
écart de quelques millimètres peut entraîner une différence d’effets de cinquante
pourcents.(9)
De plus, cibler les zones riches en plaques motrices et viser le centre de la plaque
ralentiraient l’apparition de résistances au traitement par la toxine botulique et
permettraient donc de prolonger le traitement par injection et de retarder une éventuelle
prise en charge chirurgicale.
VI. Conclusion
La branche profonde du nerf ulnaire innerve les muscles interosseux palmaires et
dorsaux. Dans son trajet entre les tendons des muscles fléchisseurs communs des doigts en
avant et la base des métacarpiens en arrière, elle abandonne un rameau nerveux pour
chacun de muscles interosseux.
Des recherches approfondies sur cette innervation sont encore nécessaires. Les données
anatomiques concernant ce sujet sont peu nombreuses et sont dans la plupart des cas non
détaillées. Pourtant, connaître l’innervation de cette région représente un atout majeur
dans le traitement de la main spastique afin d’améliorer la fonctionnalité du membre et le
confort du patient. La poursuite des études semble indispensable.
VII. Références
(1) M SCHENKE, E.SCHULT, U.SCHUMACHERE, Atlas d’anatomie, Paris, MALOINE, 2010.
(2) V. DELMAS H.ROUVIERE, Anatomie humaine-Descriptive, topographique et fonctionnelleTome 3-Membres, 15ème édition révisée par A. DELMAS, MASSON, 2002
(3) P. KAMINA, Anatomie clinique-Tome-Anatomie générale-Membres, 4ème édition, MALOINE,
2009
(4) G. PATURET, Traité d’anatomie humaine. Tome II Membres supérieur et inférieur, Paris,
MASSON, 1951
(5) Frank H. NETTER M.D, Atlas d’anatomie humaine, 3ème édition MASSON, 2004
(6) A. BONOLA, A. CAROLI, L. CELLI, La main, PICCIN, 1998,
(7) A. MUKHERJEE, A. CHAKRAVARTY, Spasticity mechanisms-for the clinician, Frontiers in
Neurology 17;1: 149, edited by U.K MISRA, Sanjay Gandhi Post Graduate Institute of Medical
Sciences, India, 2010
(8) (10) John W Dunn, Norbert Heye, Sandra L Dunn, Treatment of chronic limb spasticity with
botulinum toxin A, ,Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry 1995; 58 : 232-235 A.
(9) R. BENYAHYA, www.medecinephysique.net, 2008
Innervation des muscles interosseux palmaires et dorsaux
Céline BROUESSARD, Antoine HAMEL, Oliver HAMEL, Stéphane PLOTEAU, Yvan
BLIN, Stéphane LAGIER, Roger ROBERT, Jean-Michel ROGEZ.
Laboratoire d’anatomie-Faculté de Médecine de Nantes
BUT
L’innervation des muscles interosseux dorsaux et palmaires est connue dans ses grandes
généralités. Or, une connaissance plus précise de celle-ci peut avoir des conséquences
thérapeutiques intéressantes notamment de la cadre du traitement de la spasticité de la main.
Le but de cette étude est d’apporter des précisions sur l’innervation des muscles interosseux
palmaires et dorsaux.
MATERIELS ET METHODES
Trois pièces anatomiques ont été étudiées pendant ces travaux. La première a permis de
repérer les structures anatomiques, notamment musculaires. La deuxième a été injectée et a
permis de mettre en évidence les arcades vasculaires palmaires. La troisième pièce apporte
des informations complémentaires concernant les trajets et les terminaisons des rameaux
nerveux issus du nerf ulnaire et innervant les muscles interosseux.
RESULTATS
Les dissections mettent en évidence les rameaux nerveux innervant les muscles interosseux.
Les rapports avec les artères de la main ont également pu être étudiés. Les rameaux nerveux
naissent de la branche profonde du nerf ulnaire et se jettent dans le muscle correspondant à sa
face palmaire.
CONCLUSION
La branche profonde du nerf ulnaire abandonne des rameaux pour chacun des muscles
interosseux palmaires et dorsaux au cours de son trajet le long de l’arcade palmaire profonde.
Cependant le nombre de dissections est trop faible pour généraliser les résultats obtenus. Des
études plus approfondies doivent être poursuivies.
Mots clés : muscles interosseux, nerf ulnaire.
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