Étude préparée pour
ElecLink Limited
UK Terminal, Ashford Road, Folkestone CT18 8XX
Rapport final
29 avril 2013
Annexe H - Impact de ElecLink, nouvelle
liaison de 1000 MW CC entre la France et la
Grande-Bretagne, sur le système de transport
européen continental
Consentec GmbH
Grüner Weg 1
D-52070 Aachen
Tel. +49. 241. 93836-0
Fax +49. 241. 93836-15
www.consentec.de
Rapport final pour ElecLink, 29 avril 2013 i
Table des matières
Résumé ii
1 Introduction 6
2 Présentation de Consentec 7
3 Notre approche 8
3.1 Les contraintes de stabilité 8
3.2 Les contraintes thermiques 8
3.3 Les contraintes de tension 12
4 Résultats 13
4.1 Les contraintes de stabilité 13
4.2 Les contraintes thermiques 14
4.2.1 Vue d'ensemble des paramètres du réseau et du système de production dans la
région concernée 14
4.2.2 Scénarios envisagés 16
4.2.3 Analyse des contingences 17
4.2.4 Facilité d'utilisation du système d'importation et d'exportation entre la France
et la Grande-Bretagne 22
4.3 Les contraintes de tension 23
5 Conclusions 26
B.1 2016 Scénario 5 (exportation de France vers la Grande-Bretagne)Error! Bookmark not defined.
B.2 2016 Scénario 1 (importation de la France à partir de la Grande-Bretagne)Error! Bookmark not de
La version française du présent document est une traduction d’un original en version anglaise. Compte tenu du caractère
technique du présent document et de la complexité des questions qu’il aborde, il est possible que cette version française
recèle des imprécisions nuisant à sa bonne compréhension. Dans cette hypothèse, il appartient alors de se référer à la version
anglaise ou de demander à la société ElecLink, auteur de ce document, des précisions quant à sa portée exacte.
ii Rapport final pour ElecLink, 29 avril 2013
Résumé
STAR Capital Partners (STAR Capital) et groupe Eurotunnel prévoient la construction d'une
interconnexion en courant continu (CC) entre la France et la Grande-Bretagne (ElecLink).
Dans ce but, ElecLink a déposé une demande de dérogation à l'application de certains articles
pertinents de la réglementation en Europe afin qu'elle puisse construire une interconnexion
marchande de 1 000 MW entre les réseaux d'électricité de la France et de la Grande-Bretagne.
Dans le cadre de ce processus, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a demandé
qu'ElecLink fournisse plus d'informations concernant l'impact sur le réseau de transport fran-
çais du raccordement de la nouvelle interconnexion.
La CRE a demandé que l'analyse technique porte sur trois aspects, à savoir :
Question 1 : les contraintes de stabilité. La CRE souhaite comprendre l'impact sur la
stabilité dynamique du système de transport à proximité du point de raccordement en cas
de défaillance de la nouvelle interconnexion.
Question 2 : les contraintes thermiques. La CRE souhaite comprendre la mesure dans
laquelle la nouvelle interconnexion est susceptible d'entraîner des congestions sur le ré-
seau de transport d'électricité français. Ces évènements sont en effet susceptibles d'entraî-
ner des coûts supplémentaires qui seraient engagés par le Gestionnaire du réseau de trans-
port (GRT) français, car il lui faudra soit :
o S'engager dans des investissements de transport supplémentaires pour soulager le gou-
lot d'étranglement, ou
o Supporter des coûts de redistribution via lesquels il ajuste la production prévue des
centrales françaises afin d'atténuer ces congestions et, ce faisant, il subit un coût.
Question 3 : les contraintes de tension. Enfin, la CRE souhaite comprendre la mesure
dans laquelle la nouvelle interconnexion aura un impact sur les contraintes de tension du
réseau. En règle générale, les questions de tension sont atténuées par les services de la
puissance réactive qui sont achetés par le GRT.
ElecLink a missionné Consentec pour examiner les questions soulevées par la CRE. Nous
exposons brièvement les principales conclusions relatives à chaque question.
Rapport final pour ElecLink, 29 avril 2013 iii
Question 1 : les contraintes de stabilité.
L'impact de la nouvelle interconnexion sur les contraintes de stabilité sera probablement
minime. La principale justification de cette conclusion est que le flux de 1 000 MW entrant ou
sortant que la nouvelle interconnexion constitue est très inférieur en volume à celui d'autre
système de production ou charges connectées au réseau français. Comme le GRT doit déjà
tenir compte de la perte potentielle des centrales ou de flux continus bien plus importants,
dans la pratique, il n'est pas susceptible d'avoir besoin de prendre des mesures supplémen-
taires pour la gestion de la perte potentielle liée aux 1 000 MW de capacité que la nouvelle
interconnexion représente.
Une question connexe est de savoir si le voisinage du nouveau point de raccordement pourrait
souffrir de répercussions potentielles dues à une défaillance technique de l'interconnexion
dont le GRT devra prendre en compte. Nous considérons que la technologie actuelle des
stations de conversion et les paramètres de protection associés impliquent que cela, dans la
pratique, ne sera pas un problème susceptible d'entraîner des coûts supplémentaires qui se-
raient engagés par le GRT.
Question 2 : les contraintes thermiques.
Nous avons modélisé le fonctionnement technique du réseau français selon un éventail de
scénarios possibles pour évaluer la mesure dans laquelle la nouvelle interconnexion entrainera
des contraintes thermiques sur le réseau français.
Dans ce contexte, il est intéressant de noter que le point de raccordement de la nouvelle inter-
connexion sera situé près de deux très importantes sources de production et de charge exis-
tantes. Plus précisément, il s'agit de la centrale nucléaire de Gravelines disposant d'une capa-
cité de production installée de 5 700 MW et de l'interconnexion existante entre la France et
l'Angleterre (IFA), disposant d'une capacité installée de 2 000 MW. Du fait de cette concen-
tration de sources d'alimentation totalisant 7 700 MW, le réseau de transport dans la région est
déjà très dense et il existe un volume important de capacités de transport dans la région. Par
exemple, la centrale de Gravelines est connectée à la sous-station de Warande où les lignes de
transport d'une capacité d'environ 12 000 MW fusionnent.
Nous avons modélisé l'impact de la nouvelle interconnexion de sorte que, au lieu de considé-
rer une alimentation totale maximale de 7 700 MW comme c'est le cas à l'heure actuelle,
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