Rapport final pour ElecLink, 29 avril 2013 iii
Question 1 : les contraintes de stabilité.
L'impact de la nouvelle interconnexion sur les contraintes de stabilité sera probablement
minime. La principale justification de cette conclusion est que le flux de 1 000 MW entrant ou
sortant que la nouvelle interconnexion constitue est très inférieur en volume à celui d'autre
système de production ou charges connectées au réseau français. Comme le GRT doit déjà
tenir compte de la perte potentielle des centrales ou de flux continus bien plus importants,
dans la pratique, il n'est pas susceptible d'avoir besoin de prendre des mesures supplémen-
taires pour la gestion de la perte potentielle liée aux 1 000 MW de capacité que la nouvelle
interconnexion représente.
Une question connexe est de savoir si le voisinage du nouveau point de raccordement pourrait
souffrir de répercussions potentielles dues à une défaillance technique de l'interconnexion
dont le GRT devra prendre en compte. Nous considérons que la technologie actuelle des
stations de conversion et les paramètres de protection associés impliquent que cela, dans la
pratique, ne sera pas un problème susceptible d'entraîner des coûts supplémentaires qui se-
raient engagés par le GRT.
Question 2 : les contraintes thermiques.
Nous avons modélisé le fonctionnement technique du réseau français selon un éventail de
scénarios possibles pour évaluer la mesure dans laquelle la nouvelle interconnexion entrainera
des contraintes thermiques sur le réseau français.
Dans ce contexte, il est intéressant de noter que le point de raccordement de la nouvelle inter-
connexion sera situé près de deux très importantes sources de production et de charge exis-
tantes. Plus précisément, il s'agit de la centrale nucléaire de Gravelines disposant d'une capa-
cité de production installée de 5 700 MW et de l'interconnexion existante entre la France et
l'Angleterre (IFA), disposant d'une capacité installée de 2 000 MW. Du fait de cette concen-
tration de sources d'alimentation totalisant 7 700 MW, le réseau de transport dans la région est
déjà très dense et il existe un volume important de capacités de transport dans la région. Par
exemple, la centrale de Gravelines est connectée à la sous-station de Warande où les lignes de
transport d'une capacité d'environ 12 000 MW fusionnent.
Nous avons modélisé l'impact de la nouvelle interconnexion de sorte que, au lieu de considé-
rer une alimentation totale maximale de 7 700 MW comme c'est le cas à l'heure actuelle,