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S’adapter ou disparaître, tel est le lot des espèces confrontées aux change-
ments climatiques qui affectent leur milieu trop soudainement ou trop
vigoureusement. La nôtre a ceci de particulier qu’elle est la seule capable
de saisir les mécanismes et les causes de ces changements. Elle est même en
mesure de prédire ce qu’en seront les conséquences. Mais aura-t-elle la
sagesse de remettre en cause ses comportements préjudiciables à sa propre
survie ? Aura-t-elle le courage de transformer radicalement ses façons de
penser et d’agir ?
FEUILLET 4
SOLUTIONS
LURGENCE DAGIR
Depuis environ 12 000 ans, les quelque 350 générations d’êtres
humains qui se sont succédé sur Terre ont bénéficié de condi-
tions climatiques constantes. Cette stabilité relative du climat, en
laissant à chaque génération le temps d’assimiler l’héritage trans-
mis, de s’adapter à son milieu et de transmettre à la suivante les
nouvelles connaissances acquises, a été une condition essentielle
du développement des sociétés. Le XXIesiècle risque cependant de
perturber considérablement cette belle continuité. Les connais-
sances scientifiques actuelles sur le climat nous permettent d’af-
firmer, sans l’ombre d’un doute, que nous aurons à subir, dans
les décennies à venir, des changements climatiques plus importants
que ce que l’humanité a connu depuis la fin de la dernière ère
glaciaire. Ce qui inquiète particulièrement est la vitesse à laquelle
ces changements se réaliseront. En ce sens, il y a une réelle
urgence d’agir. Qu’adviendrait-il si les connaissances découlant
des lentes et subtiles adaptations réalisées au fil des générations
perdaient toute valeur en raison d’un changement climatique trop
brusque ? Dans les circonstances, il est impératif de tout mettre en
œuvre pour que ces changements se déroulent le plus lentement
possible. Les êtres vivants, y compris l’être humain, ont besoin
de ce temps pour s’adapter aux nouvelles conditions climatiques.
Le monde, tel que nous le connaissons, ne survivra que dans la
mesure où notre génération aura la sagesse de léguer à celle qui lui
succédera les marges de manœuvre et le temps nécessaire lui
permettant de s’adapter aux changements climatiques. Il faudra
bien plus que les solutions d’atténuation et d’adaptation que nous
proposent actuellement nos gouvernements pour relever le défi
climatique. C’est la façon dont nous parviendrons à transformer nos
comportements à l’égard de l’environnement et de nos congénères
qui déterminera notre survie en tant qu’espèce.
L’artiste peintre Francine Noël, à travers cette quatrième toile, nous
invite à prendre notre destinée en main. Nous devons d’abord
cesser de nous considérer comme des victimes et réaliser que
nous sommes des acteurs du changement : il s’agit de PRENDRE
PART. Nous sommes responsables de notre monde et il est essen-
tiel d’être un peu jardinier, d’encourager la vie : il s’agit de PRENDRE
SOIN. Ces attitudes et ces valeurs conduisent à reconnaître la
beauté du monde et à PRENDRE PLAISIR au fait de créer des liens
avec les autres et avec la nature et de sentir que nos actions con-
tribuent à améliorer le monde.
SOMMAIRE
Faire face aux changements climatiques, c’est bien plus que d’ap-
pliquer des solutions ponctuelles à un problème global. Ce qua-
trième feuillet nous invite à remettre fondamentalement en ques-
tion nos certitudes et nos comportements, à être les acteurs
d’une nouvelle révolution.
La première fiche invite à faire preuve de prudence et à porter un
regard critique sur le monde actuel.
La seconde fiche démontre l’importance de reconnaître que la
Terre et ses ressources constituent un héritage commun dont
l’avenir repose sur le développement d’une vision commune.
La fiche 4.3 propose de réduire le poids de notre empreinte
écologique sur la planète et de réintroduire les rejets et surplus de
notre consommation dans les grands cycles naturels.
La fiche 4.4 insiste sur l’importance de reconnaître nos respon-
sabilités tant dans la prévention des problèmes climatiques que
dans la réhabilitation des dommages causés.
La fiche suivante démontre l’importance des rapports solidaires
et équitables dans un monde où ce ne sont pas ceux qui sont
responsables des changements climatiques qui en assument les
conséquences.
La fiche 4.6 propose de réfléchir à l’apport de la science aux
problèmes climatiques. Elle insiste sur la nécessité d’orienter
celle-ci en priorité vers la satisfaction des besoins humains du
plus grand nombre.
Enfin, la fiche 4.7 insiste sur le nécessaire examen de conscience
qui doit précéder toute action et sur l’importance d’exprimer haut
et fort sa volonté d’accéder à un avenir viable.
Fiches d’information
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