Carte Coupole - agence consulaire de france à corfou

La nécropole nationale de Gastouri à Corfou (Grèce) abrite les dépouilles de soldats
morts pour la France, de 1916 à 1919, dans l’hôpital militaire installé dans lAchilleon,
ancien palais de limratrice Elisabeth d’Autriche. D’une superficie de 951 m2, le cimetière
accueille 209 corps.
uLa rade de Corfou, le 12 mars 1916.
vLe 15 mars 1916, le 6ebataillon de chasseurs alpins au camp
de Gorino (Corfou).
wLe croiseur cuirassé Waldeck Rousseau dans la rade de
Corfou, le 13 mars 1916.
xDans la rade de Gorino, le 25 avril 1916, le 35erégiment de la
division Morava embarque sur le Miquelon, bâtiment français.
yA Corfou, la division d'artillerie de montagne serbe Timok
embarque le 1er mai 1916.
zUne unité de la division Timok dans le port de Corfou, le 1ermai
1916.
w
v
xy
Danube
Vardar
BULGARIE
ROUMANIE
SERBIE
GRECE
EMPIRE
OTTOMAN
ALBANIE
ITALIE
Corfou
MONTÉNÉGRO
AUTRICHE
-HONGRIE
Thessalonique
Sofia
Bitola
Korça
Skopje
Belgrade
Scutari
Durazzo
Bucarest
Stroumitza
Valona
Athènes
Istanbul
Sarajevo
Mer
Noire
Mer Egée
400 km
N
Corfou, 1916-1918
En décembre 1915 et en janvier 1916, la retraite de
200 000 soldats et civils serbes, après les défaites
face à l’Allemagne, lAutriche-Hongrie et la
Bulgarie, se fait à travers lAlbanie jusqu’à Durazzo
et Scutari. De , la majorité des survivants embar-
quent pour l’île grecque de Corfou ; d’autres rejoi-
gnent Brindisi (Italie) et Bizerte (Tunisie).
A Corfou, où les troupes françaises ont débarqué
en janvier, les Serbes sont dirigés vers Govino et
Ipsos, au nord de la capitale de l’île. Les blessés
et les malades (le typhus a touché les troupes
serbes sur le front) sont rassemblés dans la baie
de la capitale, sur le petit îlot de Vido, bientôt
surnommé « l’île de la mort », compte tenu de
l’important taux de mortalité. Dans l’urgence,
les Poilus du 6egroupement de chasseurs
improvisent les premiers camps, construisent
des baraques, soignent et nourrissent des
dizaines de milliers de réfugiés. Rééquipés et
armés par les Français, 125 000 Serbes rejoin-
dront Salonique pour participer aux offensives
qui mèneront à la victoire alliée en octobre et
novembre 1918.
Les Balkans en 1914
Danube
SERBIE
Mer
Adriatique
Mer Egée
200 km
GRÈCE
BULGARIE
ROUMANIE
AUTRICHE-
HONGRIE
ITALIE
Corfou
Thessalonique
Sofia
Monastir
Monast
M ast
Monast r
M
M
Sarajevo
Belgrade
Novi-Pazar
Cettigné
Durazzo
Bitola
Scutari
Skopje
Prichtina
ALBANIE
MONTÉNÉGRO
N
Armées germano-austro-bulgares Armées alliées
Offensives alliées
Armée
d’Orient
Légion
macédonienne
IIe Armée
bulgare
IIe Armée
IIIe Armée
XIe Armée
allemande
Armée de
Belgrade
IIIe armée
mont.
IIe armée
mont.
Ier armée
mont.
Ier Armée
Armée
du Timok Ier Armée
bulgare
Le cimetière militaire
français de Corfou
u
Carte de la retraite serbe en 1915-1916.
endant la Première Guerre mondiale, le front occidental est le
principal front. Les Balkans (Serbie, Monténégro, Grèce, Albanie,
Roumanie, Bulgarie, Empire ottoman) constituent un théâtre d’opé-
rations périphériques dont l’importance, souvent minimisée, n’en a
pas moins été réelle.
Fin 1914, la situation militaire est bloqe. En avril 1915, à la recherche
d’une manœuvre de diversion, les Alliés barquent dans le détroit
des Dardanelles pour isoler l’Empire ottoman, allié de lAllemagne, et
tendre la main aux Russes. Une partie des troupes est envoyée à
Thessalonique (anciennement Salonique), en Grèce, malgré l’hostili
du roi Constantin, beau-frère de Guillaume II, pour secourir l’armée
serbe qui, depuis l’offensive austro-germano-bulgare d’octobre 1915,
retraite à travers le Monténégro et lAlbanie jusqu’à lAdriatique elle
embarque pour Corfou. Ne pouvant empêcher la progression bulgare,
les Franco-britanniques se replient sur Thessalonique où un camp
retranché est construit puis renforcé par des unis serbes, italiennes
et russes. Les Alliés esrent contrôler la Grèce et prêter main forte à
la Roumanie, entrée en guerre en août 1916.
A l’automne, les Français, les Russes et les Serbes prennent Bitola
(anciennement Monastir) et libèrent Korça en Albanie. Après la
défaite roumaine, en décembre, le front d’Orient est réduit à lancer
des offensives limitées. En juillet 1917, l’entrée en guerre de la Grèce
aux côtés des Alliés, après l’abdication du roi Constantin, permet
d’envisager de faire de Thessalonique la base de départ d’opérations
plus ambitieuses.
Le 15 septembre 1918, l’armée d’Orient, forte de 210 000 Français,
157 000 Grecs, 138 000 Anglais, 120 000 Serbes et 44 000 Italiens,
passe à l’attaque en direction de Belgrade, par Skopje (ancienne-
ment Uskub) et, à l’est, vers la Bulgarie. Le front bulgare est brisé et
un armistice (le premier de la guerre) est signé avec la Bulgarie le 29
septembre. Poursuivant vers le nord, l’armée d’Orient entre à Sofia,
libère Belgrade, marche sur Bucarest et ouvre la route de Vienne.
L’Empire ottoman (30 octobre), lAutriche (3 novembre) et la Hongrie
(13 novembre) capitulent. Larmistice signé à Rethondes le 11
novembre met fin aux combats de la Première Guerre mondiale.
300 000 soldats français ont combattu sur le front d’Orient. Plus de
50 000 y sont morts pour la France. Ceux que Clemenceau a appes
« les jardiniers de Salonique », les accusant d’inaction, vont poursuivre
les combats en Roumanie et en Crimée contre les bolcheviques,
jusqu’en mars 1919.
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Le front d'Orient, 1915-1919
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Affiche Corfou_Mise en page 1 06/05/14 11:46 Page1
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