Introduction
"Res ardua vetustis novitatem dare"
PLINE
On ne s'en doute généralement pas, mais il y eut
dans l'Antiquité des femmes philosophes. Comme dans les
contes de fées, elles furent toutes d'une grande beauté.
Comme le voulaient à l'époque les conditions socio-
économiques, elles étaient le plus souvent issues de familles
riches et célèbres, susceptibles non seulement de leur
donner éducation et instruction, mais aussi de leur pennettre
de fréquenter les milieux où s'élaboraient les savoirs
scientifique, rhétorique et philosophique. La tradition veut
qu'elles soient toutes d'une intelligence hors du commun,
mise au service, souvent d'une ambition, toujours d'une
volonté de se faire reconnaître comme philosophes à part
entière. Aussi certaines n'hésitèrent pas à s'habiller en
hommes afin, sous ce déguisement, de pouvoir suivre les
enseignements dont elles étaient conventionnellement
exclues.La plupart d'entre elles ont occupé les postes les
plus éminents, telle la chaire de philosophie (ou ce qui en
était l'équivalent) à Rome (Julia Damna), ou à Alexandrie
(Hypatie). D'autres ont pris, à la mort du maître, sa
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