UNOG Unis dans l’effort, pour un avenir meilleur - 2008 5
durée, et 70 000 autres représentants (de gouvernements
et d’ONG, sans badge d’accès permanent) sont inscrits
chaque année comme participants aux conférences. Plus
de 200 correspondants sont accrédités auprès de l’Office
des Nations Unies à Genève et travaillent au Palais. Chaque
année, 100 000 personnes environ visitent le Palais.
Un patrimoine en péril
L’utilisation intensive et diverse qui est faite du Palais et le
grand âge des bâtiments imposent à l’ONUG de procéder
d’urgence à des travaux d’entretien pour la maintenance
de l’édifice. Si à première vue le bâtiment principal et ses
annexes semblent avoir une structure saine, ils perdent
lentement mais sûrement de leur fonctionnalité. La
détérioration en est à un stade où elle ne peut que croître
et risque d’entraîner des dégâts irréversibles si rien n’est
fait. Le bâtiment lui-même et le patrimoine unique qu’il
représente sont en danger.
La majeure partie des installations électriques, des câbles,
de la tuyauterie, du réseau d’assainissement et des
fenêtres de l’ancien bâtiment ont excédé leur durée de
vie. Quantité de matériaux utilisés ne sont pas faits pour
durer et sont en train de se désagréger. À court terme − ou
à moyen terme tout au plus −, cela peut poser des risques
pour la sûreté et la sécurité, entraîner une consommation
excessive de combustible et d’électricité ayant de graves
incidences sur la situation financière et l’environnement,
et engendrer une détérioration des conditions de travail
qui se répercutera sur l’efficacité des services fournis.
Câbles et installations électriques. -
Dans l’ancien
bâtiment, 100 kilomètres environ de câbles électriques
doivent être remplacés pour être mis en conformité avec
les normes actuelles. Il faut installer des commutateurs
automatiques pour réduire la consommation électrique.
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Canalisations et assainissement. -
200 kilomètres de
tuyaux courent à travers les bâtiments. Au moins 40
kilomètres de conduites d’eau sont attaquées par la rouille
et doivent être remplacées. La rouille accroît le risque de
fuite et, partant, d’inondation. La Bibliothèque de l’ONUG,
inondée à plusieurs reprises, a vu ses archives, ses
ouvrages et autres matériels endommagés et la mémoire
institutionnelle irremplaçable qu’elle abrite mise en péril.
La rouille et les tuyaux abîmés ont également favorisé
l’humidité et l’apparition de moisissures, qui viennent
encore dégrader la structure de l’édifice.
Ascenseurs. -
21 ascenseurs ont plus de trente ans et
tombent fréquemment en panne.
Fenêtres. -
L’ancien bâtiment est mal isolé et les
fenêtres sont source de gaspillage d’énergie, ce qui cause
une déperdition importante de chaleur en hiver et une
surchauffe des locaux en été. Ce sont au total 1 680
fenêtres qu’il faut remplacer (dans l’ancien bâtiment
seul).
Dégâts structurels. -
Le béton présente de multiples
craquelures, y compris sur la façade du bâtiment. La
toiture est en très mauvais état. Les sols et les murs sont
aussi abîmés en plusieurs endroits du fait que la structure
travaille.
Vétusté des salles de réunion. -
Un grand nombre de
salles de réunion sont vétustes et fonctionnent avec un
équipement technique dépassé et insuffisant qui nuit à
l’efficacité des réunions. De même, les câbles et le mobilier
anciens entravent le bon fonctionnement des services
et, par endroits, présentent un risque pour la sûreté des
locaux.
Espace de stockage insuffisant et inadapté. -
Les
conditions de stockage de la Bibliothèque et des
archives de l’ONUG ne sont pas conformes aux normes
internationales. La Bibliothèque, dépositaire de la mémoire
Photo de droite : Journaliste de la Radio des Nations Unies, au début des années 50. Le Comité des dix-huit puissances sur le désarmement, l’un des prédécesseurs de la
Conférence du désarmement, réuni en séance le 18 mai 1967.