Les principaux indicateurs économiques du secteur - Isra-Bame

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Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB)
UFR de Sciences Economiques et de Gestion
Les principaux indicateurs économiques
du secteur agricole en 2006
Revue bibliographique
Par Fatou Kiné NDIAYE
Etudiante en maîtrise de Sciences économique et de Gestion
Rapport de stage effectué du 2 octobre au 2 novembre 2006
au sein du Bureau d’Analyses Macro-éonomiques
de l’Institut Sénégalais de recherches Agricoles
Maître de stage : Guillaume DUTEURTRE
Directeur de mémoire : Sala Dior DIENG
ISRA-BAME
Novembre 2006
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Introduction
Ce stage s’est déroulé à la direction générale de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
(ISRA) plus précisément au Bureau d’Analyses Macro-Economiques (BAME).
Il s’est appuyé sur une revue bibliographique ainsi que sur la consultation de documents issus
de la Direction de la Prévision et des Statistiques (DPS) du Ministère de l’Economie et des
Finances et du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) ainsi que la consultation de
sites webs.
Le rapport est organisé en 5 parties : la première présente la contribution du secteur agricole
dans l’économie du Sénégal ; la seconde partie présente les principales productions agricoles ;
la troisième partie expose les niveaux des prix des produits agricoles ; la quatrième partie
présente les principales exportations agricoles ; et enfin, la cinquième partie présente les
indicateurs des importations.
1. Contribution du secteur agricole dans l’économie sénégalaise
En moyenne sur les 7 dernières années, le secteur primaire a compté pour 14,9 % du PIB total
du Sénégal (Tableaux 1 et 2).
Tableau 1 : PIB du Sénégal par branches d’activités (en milliards de Fcfa)
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Moyenne 2000-2006
Secteur primaire 561.8 584.4 506.3 614.3 589.5 652.2 702.4 601,6
Dont agriculture 318.1 334.2 252.8 345.7 316.0 365.3 407.4 334,2
Elevage 152.1 164.7 156.5 162.4 163.4 170.1 175.1 163,5
Sylviculture 24.8 25.2 27.0 30.3 32.7 33.1 33.8 29,6
Pêche 66.8 60.3 69.9 76.0 77.4 83.8 86.1 74,3
Secteur secondaire 681.8 774.1 830.4 850.0 926.6 986.1 1021.8 867,3
Secteur tertiaire 1458.8 1565.1 1670.1 1742.6 1866.5 2009.1 2169.9 1 783,2
Admin. Publique 629.4 651.8 710.8 754.0 815.9 887.1 959.9 772,7
Total PIB 3331.8 3575.5 3717.6 3960.8 4198.5 4534.5 4854 4 025,5
Source : DPS, 2006b
Tableau 2 : PIB du Sénégal par branches d’activités (en % du PIB Total)
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006Moyenne 2000-2006
Secteur primaire 16,9 16,3 13,6 15,5 14,0 14,4 14,5 14,9
Dont agriculture 9,5 9,3 6,8 8,7 7,5 8,1 8,4 8,3
Elevage 4,6 4,6 4,2 4,1 3,9 3,8 3,6 4,1
Sylviculture 0,7 0,7 0,7 0,8 0,8 0,7 0,7 0,7
Pêche 2,0 1,7 1,9 1,9 1,8 1,8 1,8 1,8
Secteur secondaire 20,5 21,7 22,3 21,5 22,1 21,7 21,0 21,5
Secteur tertiaire 43,8 43,8 44,9 44,0 44,5 44,3 44,7 44,3
Admin, Publique 18,9 18,2 19,1 19,0 19,4 19,6 19,8 19,2
Total PIB 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0100,0 100,0
Source : DPS, 2006b
Le PIB du secteur primaire s’est élevé en 2006 à 702,4 milliards de Fcfa. L’agriculture
contribue pour 407,4 milliards (58 % du PIB du secteur primaire), l’élevage pour 175,1
milliards (24,9 %), la sylviculture pour 33.8 milliards (4,8 %) et la pêche pour 86,1 milliards
(12,3 %).
En 2005, l’agriculture a eu un rôle moteur sur la croissance du PIB. Selon la DPS (2006a,
p.3) : « La situation économique du Sénégal est marquée en 2005 par la persistance de la
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flambée des prix du baril de pétrole qui ont atteint et dépassé la barre des 60 dollars en
septembre, compensée par une bonne campagne agricole consécutive à une pluviométrie
abondante et à une situation phytosanitaire satisfaisante. La croissance réelle du PIB est
estimée à 6.1%, contre 5.6% en 2004 selon les comptes nationaux révisés. Le secteur
primaire enregistrait une croissance de 12.2% en 2005 contre 2.7% en 2004, essentiellement
tirée par le sous secteur agricole. En effet, la croissance du sous secteur agricole est estimée
à 18.3% contre 4.0% en 2004 traduisant les résultats satisfaisants de la campagne agricole
2005/2006. »
Cette croissance importante du secteur agricole contraste avec la situation de la récolte
2004/2005 qui avait été particulièrement mauvaise en raison d’une invasion acridienne.
Toujours selon la DPS (2006a, p. 7), la dernière campagne agricole « a été caractérisée par
un démarrage précoce des pluies sur l’étendue du territoire, avec un décalage variant entre
15 jours au sud et 30 jours au nord. La saison a été particulièrement longue avec une durée
de 90 à 130 jours au nord et plus de 150 jours au sud. ».
Le PIB agricole est composé des produits de l’agriculture vivrière et des produits agricoles
destinés à l’industrie. D’après la DPS (2006c) :
Le PIB de l’agriculture vivrière est de 243,5 milliards de FCFA en 2005 et est
composé des céréales (128,8 milliards), des tubercules (8,6 milliards), et des légumes,
plantes et fleurs, et fruits (105,9 milliards). Le PIB prévisionnel de l’agriculture
vivrière en 2006 s’élève à 269,6 milliards de FCFA, dont 135,9 milliards pour les
céréales, 9,2 milliards pour les tubercules et 124,6 milliards pour les légumes, plantes
fleurs et fruits.
Le PIB de l’agriculture industrielle s’élève à 162,4 milliards de FCFA en 2005. Les
produits agricoles destinés à l’industrie sont : les plantes oléagineuses (sauf graines de
coton) qui contribuent à hauteur de 120,6 milliards de FCFA, le coton graine qui
contribue pour 10,3 milliards de FCFA et les autres produits agricoles destinés à
l’industrie qui contribuent pour 31,5 milliards de FCFA. En 2006, le PIB de
l’agriculture industrielle est estimé à 178,3 milliards de FCFA.
Ces données montrent l’importance de l’agriculture vivrière dans l’économie sénégalaise.
Cette agriculture vivrière est une agriculture partiellement autoconsommée. L’agriculture
industrielle est pratiquement destinée à l’exportation.
L’agriculture sénégalaise a connu de profondes mutations en passant de l’agriculture familiale
de subsistance à une agriculture destinée au commerce de produits locaux et à l’exportation.
2. Les principales productions
L’agriculture sénégalaise est très diversifiée, en particulier en raison des disparités agro-
climatiques. Les principales productions sont l’arachide (pour la consommation locale et les
marchés d’exportations), les cultures résistantes à la sécheresse telles le sorgho, le mil, le
manioc, et les autres céréales, comme le riz et le maïs. On trouve aussi des cultures
industrielles sélectionnées notamment la canne à sucre (pour le marché local) et le coton (pour
l’exportation) et une diversité des fruits et légumes destinés principalement au marché local
mais également aux exportations en petites quantités.
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2.1. Les productions céréalières
L’agriculture sénégalaise est essentiellement basée sur la production céréalière, ce qui
explique l’importance de la production en 2003/2004 (1,47 millions de t) et en 2004/2005
(1,08 millions de t) (tableau 3).
Tableau 3 : Productions céréalières nationales (en tonnes)
Céréales 1994/95 1995/96 1996/97 1997/98 1998/99 1999/00 2000/01 2001/02 2002/03 2003/04 2004/2005
Mil 547 751 666 805 601 359 426 481 427 844 675 000 600 221 470 105 414 687 628 426 323 752
Sorgho 119 574 147 444 143 750 140 297 114 174 189 787 126 492
Maïs 108 233 106 509 88 634 60 281 44 339 66 132 78 593 106 444 78 194 421 954 400 555
Riz 162 228 155 152 148 780 173 702 123 519 239 786 202 293 243 907 176 672 231 805 232 692
Fonio 2 066 3 579 4 297 2 456 1 485 3 053 1 064 809 880 966 1 040
Total 820 278 932 045 843 070 662 920 716 761 1 131 415 1 025 921 961 562 784 607 1 472 938 1 084 531
Source : Ministère de l’Agriculture (DAPS)
On constate de fortes disparités dans les rendements céréaliers. Alors que les rendements sont
relativement élevés pour les cultures du maïs (1291 kg/ha) et du riz (2468 kg/ha), ils sont plus
modestes pour les production de Sorgho (517 kg/ha) du fonio (525 kg/ha) et du mil (612
kg/ha) (voir tableau 4).
Tableau 4 : Rendements moyens des différentes productions céréalières (1995-2005)
Céréales Rendements moyens 95-2005
(en kg / ha)
Mil 612
Sorgho 517
Maïs 1 291
Riz 2 468
Fonio 525
2.2 Les cultures industrielles
Les cultures dites industrielles constituent le second pilier de l’agriculture sénégalaise avec
une production d’arachide oscillant selon les années entre 0,5 et 1 millions de tonnes, et une
culture de coton variant entre 10 et 60 milles tonnes. Toutefois, la production d’arachide est
en baisse depuis 2001. Au contraire, la production de coton est en hausse depuis 1999/2000
(Tableau 5).
Tableau 5 : Productions agricoles industrielles (en tonnes)
Cultures
industrielles 1994/95 1995/96 1996/97 1997/98 1998/99 1999/2000 2000/01 2001/02 2002/03 2003/04 2004/2005
Total Arachide 714 540 837 235 625 837 544 825 584 927 820 434 1 061 540 952 356 501 298 - -
Dont arachide
huilerie 678 040 790 617 588 181 505 894 540 773 764 077 1 003 506 887 356 260 723 440 709 602 621
Et arachide de
bouche 36 500 46 618 37 656 38 931 44 154 56 357 58 034 56 481 4 623 - -
Coton 28 664 31 363 38 399 40 279 11 622 14 000 20 378 34 237 33 913 54 964 40 271
Source : Ministère de l’Agriculture (DAPS)
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2.3 Les autres cultures
Pour les autres cultures on dispose des données uniquement sur le niébé et le manioc. C’est
ainsi qu’en 2004/2005 la production de niébé est de 11,9 mille t alors que celle de 2003/2004
est de 34 mille tonnes. La production de manioc est passée de182 mille tonnes en 2003/2004 à
401 mille tonnes en 2004/2005.
Tubercules
1994/95 1995/96 1996/97 1997/98 1998/99 1999/00 2000/01
2001/02
2002/03 2003/04 2004/2005
Production totale
de niébé (en tonne) 28 980 41 911 20 626 19 335 40 620 55 805 47 290 31 720 12 805 34 705 11 984
Production totale de
manioc (en tonne) 76 915 55 515 36 985 46 564 65 608 42 117 132 859 138 188 106 960 181 721 401 448
2.1. Les productions animales
Effectif national des différentes espèces élevées au Sénégal
(en nombre de têtes)
2004
volailles traditionnelles 20 980 960
volailles industrielles 5 290 285
total de volailles industrielles et traditionnelles 26 271 245
ovins 4 743 739
caprins 4 029 025
bovins 3 042 039
equins 504 504
asins 412 412
porcins 300 300
camelins 4 004
Source : DIREL, 2005
3. Les prix des produits agricoles
Les prix au producteur des produits agricoles évoluent faiblement. Entre 2002 et 2003 seuls
les prix du sorgho, du maïs, et du niébé ont connu des changements en passant respectivement
de 116 FCFA à 89FCFA, de121 FCFA à 92FCFA et de 442 FCFA à 311 FCFA. Ce qui
dénote une baisse considérable des prix au producteur (Tableau 6).
Tableau 6 : Evolution des prix au producteur de 1994 à 2005
(en Fcfa courant par kg)
1994/95 1995/96 1996/97 1997/98 1998/99 1999/00 2000/01 2001/02 2002/03 2003/04 2004/2005
arachide producteur 120 125 131 150 160 145 145 150 150
coton 150 170 170 185 185 185 185 185 185
riz 100 115 90 102 96 101 100 100 100
sorgho 64 106 119 112 131 83 116 89
maïs 83 120 141 128 132 94 121 92
niébé 68 98 442 311
manioc 40 40 40 ,,, ,,,
Source :DAPS
On trouvera en annexes (Tableaux 7 et 8) les détails des prix mensuels des céréales (mil,
sorgho, maïs) et de l’arachide au producteur et au détail de 2003 à 2006. Ces prix montrent de
fortes variations saisonnières, notamment pour le mil et l’arachide.
1 / 12 100%

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