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Chapitre 4 — Transplantation cardiaque
4 Transplantation cardiaque
La transplantation cardiaque est le dernier traitement auquel ont recours les patients atteints
d’une insuffisance cardiaque. Elle occupe maintenant le troisième rang des transplantations
d’organes les plus courantes au Canada, après les transplantations rénales et hépatiques.
Cette section présente les tendances en matière de transplantation cardiaque et les résultats
au Canada de 2004 à 2013.
En 2013, 167 personnes étaient en attente d’une transplantation cardiaque. De 2004 à 2013,
1 675 transplantations cardiaques ont été consignées dans le RCITO, y compris
59 retransplantations. Le nombre de transplantations réalisées chaque année a fluctué, passant
de 143 à 192 au cours de la même période. Aussi, 19 % (299) de toutes les transplantations de
premiers greffons cardiaques ont été effectuées sur des enfants. Comme le montre le
tableau 41, le plus grand nombre de premières transplantations cardiaques a été effectué sur
des personnes âgées de 35 à 59 ans (807), suivies des personnes de 60 ans et plus (337). Le
taux brut de transplantations cardiaques par million d’habitants variait de 4,6 à 6,8 partout au
Canada (figure 14).
Les personnes inscrites sur la liste d’attente en vue d’une transplantation cardiaque sont
classées selon leur état médical au moment de la transplantation. Les patients dont l’état est
de niveau 1 ou 2, qui peuvent se trouver à la maison ou à l’hôpital, sont considérés comme
des cas non urgents. Les patients dont l’état est de niveau 3, 3B ou 4 sont considérés comme
les cas les plus urgents. Ceux de niveau 3A ou 3B peuvent se trouver à l’unité de soins
intensifs (USI) ou nécessiter des médicaments inotropes visant à accroître la puissance de la
contraction du muscle cardiaque, alors que ceux de niveau 4 ont déjà été admis dans une USI
et reçoivent un soutien ventilatoire. Au cours des 10 dernières années, à l’exception de 2008,
plus de la moitié des receveurs ont été considérés comme des cas urgents (figure 15).
Les taux de survie (figure 16) montrent généralement une amélioration pour une grande partie
de la période visée. En 2010, 82 % des receveurs survivaient les 3 premières années, le taux
de survie à 5 ans s’améliorant aussi entre 2004 et 2008, passant de 75 % à 90 %.
En 2013, 2 611 Canadiens vivaient avec une greffe cardiaque.