ical, érale PANEL D’OBSERVATION 50% « TOUT À FAIT D’ACCORD » 45% DES PRATIQUES 50 % DES INFIRMIERS SONT « TOUT À FAIT D’ACCORD » AVEC LA PROPOSITION : « MON TRAVAIL EST APPRÉCIÉ À SA JUSTE VALEUR PAR LES PATIENTS ET LEUR FAMILLE », ET 45 % « D’ACCORD ». « D’ACCORD » 46% ACCUEILLENT DES ÉLÈVES 46% DES INFIRMIERS LIBÉRAUX DES PAYS DE LA LOIRE ONT ACCUEILLI EN STAGE DES ÉLÈVES INFIRMIERS EN 2014. ET DES CONDITIONS D’EXERCICE DES INFIRMIERS LIBÉRAUX DES PAYS DE LA LOIRE 55% PRÈS DE LEUR FAMILLE 37 % MENAÇÉS 13 % VIOLENTÉS SOURCES DE DONNÉES Les données utilisées dans ce document ont été recueillies par téléphone entre le 26 février et le 27 avril 2015 auprès de 253 infirmiers libéraux exerçant dans les Pays de la Loire. Cet échantillon constitué lors de la première enquête du Panel en 2013 est représentatif de l’ensemble des infirmiers libéraux de la région en exercice en mai 2012, et toujours en activité en janvier 2015. FINANCEMENT Le Panel d’observation des pratiques et des conditions d’exercice des infirmiers libéraux des Pays de la Loire est financé par l’Agence régionale de santé. AUTEURS La conception du questionnaire d’enquête, l’exploitation et l’analyse des données ont été réalisées par Marie-Christine Bournot, Clara Galland, Marie‑Cécile Goupil, Anne Tallec et François Tuffreau (ORS) en étroite collaboration avec l’URPS infirmiers libéraux des Pays de la Loire. MERCI À tous les infirmiers libéraux ayant participé à cette enquête et aux membres de l’URPS pour leurs relectures, critiques et suggestions. 55% DES INFIRMIERS ONT CHOISI LEUR LIEU D’INSTALLATION EN CABINET LIBÉRAL POUR SA PROXIMITÉ GÉOGRAPHIQUE PAR RAPPORT À DES ATTACHES FAMILIALES OU AU LIEU DE LEURS ÉTUDES. Après une première enquête effectuée en 2013, les infirmiers libéraux des Pays de la Loire ont été interrogés une seconde fois, début 2015, à propos de leurs conditions d’exercice, par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) - infirmiers libéraux des Pays de la Loire, avec le soutien méthodologique et technique de l’Observatoire Régional de la Santé (ORS). Cette deuxième enquête traite principalement de la prise en charge de patients en post-opératoire et de patients atteints de pathologies psychiatriques d’une part, et de la participation à des réunions de coordination d’autre part. 37 % DES INFIRMIERS DÉCLARENT AVOIR REÇU DES MENACES OU DES INJURES EN 2013 OU 2014 DANS LE CADRE DE LEUR ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE, ET 13 % AVOIR SUBI TOUTE FORME DE VIOLENCE PHYSIQUE (GIFLE, COUP…). CITATION SUGGÉRÉE ORS Pays de la Loire, URPS infirmiers libéraux Pays de la Loire. (2015). Conditions d’exercice et activité des infirmiers libéraux des Pays de la Loire. Enquête 2015. Premiers résultats. Panel d’observation des pratiques et des conditions d’exercice des infirmiers libéraux des Pays de la Loire. 4 p. POUR EN SAVOIR PLUS Les résultats détaillés, les références bibliographiques et les éléments de méthodologie seront présentés dans le rapport complet, disponible fin 2015 sur www.santepaysdelaloire.com et www.urps-infirmiers-paysdelaloire.fr. Sont également disponibles sur www.santepaysdelaloire. com les résultats des quatre autres Panels d’observation des pratiques et des conditions d’exercice en Pays de la Loire : médecins généralistes, chirurgiens-dentistes, masseurskinésithérapeutes, pharmaciens. ISBN : Crédit photo : Création et maquette : Fabrice Touba • ENQUÊTE 2015 - PREMIERS RÉSULTATS • PRISE EN CHARGE DE PATIENTS POUR DES SOINS POST-OPÉRATOIRES 99 infirmiers libéraux %des déclarent avoir vu au moins un patient pour des soins post-opératoires au cours de leur dernière semaine de travail, et 27% plus de dix. Ces indicateurs témoignent de la fréquence de ces actes dans la pratique courante des infirmiers. Pour apprécier la manière dont s’organisent la prise en charge et la coordination entre les professionnels de santé autour de ces patients, les infirmiers ont été interrogés sur le dernier patient auprès duquel ils ont effectué des soins post-opératoires. De manière générale, l’ordonnance est le seul document dont dispose l’infirmier pour la prise en charge du patient. Les infirmiers prennent connaissance du motif de l’intervention chirurgicale à l’origine des soins post-opératoires prescrits, le plus souvent (dans huit cas sur dix) en dialoguant avec le patient. Dans seulement 14% des cas, ils en sont informés par un professionnel de santé (Fig1). Les échanges avec l’établissement de santé pour préparer le retour à domicile sont, d’ailleurs, peu fréquents : 10% des infirmiers déclarent avoir eu un échange de ce type, avec, dans un cas sur deux, transmission d’une fiche de liaison en soins infirmiers hôpital-ville. Par contre, pour plus d’un patient sur dix, l’infirmier a été amené à contacter le chirurgien ou son service pour un retard de cicatrisation, des complications ou un risque d’infection. Fig1 : Moyen par lequel l’infirmier a connaissance du motif de l’intervention chirurgicale à l’origine des soins post-opératoires1 PAR UN PROFESSIONNEL DE SANTÉ 14% Courrier du chirurgien 11% Contact avec le chirurgien ou le médecin généraliste 3% PAR UN AUTRE MOYEN 14% Dialogue avec le patient 81% Dialogue avec la famille 4% Source : Panel infirmiers libéraux Pays de la Loire - 2015 Champ : infirmiers déclarant avoir pris en charge au moins un patient pour des soins post-opératoires au cours de la dernière semaine travaillée. 1. Lorsque l’infirmier a mentionné plusieurs origines, celles-ci ont été classées puis retenues selon l’ordre suivant : courrier du prescripteur, contact avec le prescripteur ou avec le médecin généraliste, par l’intermédiaire du patient ou de sa famille, puis par déduction par rapport aux soins prescrits. PRISE EN CHARGE DE PATIENTS POUR DES SOINS POST-OPÉRATOIRES P lus de 70% des infirmiers déclarent avoir vu au moins un patient pour le suivi d’une pathologie psychiatrique au cours de leur dernière semaine de travail, et un tiers au moins trois. La fréquence de prise en charge est moins élevée pour les infirmiers exerçant dans les grands pôles urbains et leurs zones d’attraction (67% vs 82% dans les autres communes). Ces écarts peuvent être rapprochés des caractéristiques de l’offre de soins spécialisés en psychiatrie : les hôpitaux de jour, les centres d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP), les centres médico-psychologiques (CMP) et les cabinets de psychiatres libéraux sont essentiellement installés dans les centres urbains. Comme pour les soins post-opératoires, les infirmiers ont été interrogés sur le dernier patient de moins de 75 ans vu pour le suivi d’une pathologie psychiatrique, hors Alzheimer ou autres démences. Les soins infirmiers ont été prescrits par un psychiatre exerçant dans un établissement public (hôpital ou CMP) pour un patient sur deux, par un médecin généraliste pour 35% des patients, et plus rarement par un psychiatre libéral (7%). Les patients ayant une prescription d’un psychiatre du secteur public sont plus jeunes que ceux ayant une prescription d’un médecin généraliste (76% ont moins de 60 ans vs 53%). La grande majorité de ces patients sont suivis sur le long terme et de façon régulière. 73% d’entre eux bénéficiant d’une prise en charge infirmière depuis plus d’un an et deux PARTICIPATION À DES RÉUNIONS DE COORDINATION patients sur trois bénéficient de visites quotidiennes, y compris le week-end. La fréquence et la diversité des actes pratiqués auprès de ces patients témoignent de l’importance du soutien et de la globalité de la prise en charge apportés par les infirmiers (Fig 2). Le actes les plus souvent assurés concernent la surveillance des changements de comportement, mais aussi la préparation du traitement médicamenteux, et l’administration et le suivi de l’observance de ce traitement (plus de 80% des patients concernés). Les infirmiers ne sont pas informés de la nature et des éventuelles conséquences des troubles psychiatriques du patient par l’ordonnance qui ne mentionne que les soins prescrits. 54% des infirmiers déclarent prendre connaissance du problème de santé grâce aux informations transmises par un professionnel de santé, notamment à l’occasion d’un échange téléphonique. 16% des infirmiers en sont informés en dialoguant avec le patient ou sa famille et 7% uniquement par déduction, à partir des médicaments prescrits. Près de 15% des infirmiers déclarent ne pas connaître la nature des troubles dont souffre le patient. Dans un certain nombre de cas, l’infirmier a des échanges avec le médecin prescripteur, notamment lorsque celui-ci est un généraliste. 78% des infirmiers déclarent avoir eu au moins un contact, au cours des 12 derniers mois, avec le médecin généraliste pour la prise en charge du patient. Cette fréquence doit toutefois être mise en regard du suivi prolongé et quasi quotidien de la majorité des patients. Fig 2 : Actes assurés auprès du dernier patient de moins de 75 vu dans le cadre du suivi d’une pathologie psychiatrique, hors Alzheimer et autres démences Surveillance à tout changement de comportement avec information du médecin prescripteur 85% Préparation du traitement médicamenteux 82% 80% Administration et suivi de l’observance du traitement médicamenteux Prises de contacts avec le(les) médecin(s) pour les renouvellements de traitement 63% Conservation des médicaments dans un lieu ou espace sécurisé 63% 43% Retrait des médicaments à la pharmacie Surveillance de problèmes liés à l’hygiène corporelle Surveillance de problèmes liés à l’hygiène du lieu de vie Surveillance de problèmes d’ordre alimentaire 40% D e manière générale, les réunions de coordination entre professionnels de santé autour d’un même patient sont relativement peu fréquentes en regard de la taille de la file active d’un infirmier, composée de plusieurs centaines de patients. Un tiers des infirmiers déclarent n’avoir participé à aucune d’entre elles en 2014. Parmi ceux qui ont participé à au moins une réunion, de tels échanges se sont tenus, en moyenne, quatre fois dans l’année. La configuration de ces rencontres est variable. La dernière réunion à laquelle les infirmiers ont participé rassemble généralement deux ou trois professions (dans 67% des cas). Il s’agit de médecins généralistes et d’infirmiers dans 14% des cas, auxquels se joignent des auxiliaires de vie, aides à domicile ou aides-soignants dans 11% des cas. Des assistantes sociales et des médecins spécialistes y participent parfois également. Une fois sur dix ces réunions ne regroupent que des infirmiers. Ces réunions sont initiées, le plus souvent (quatre fois sur dix), par l’Hospitalisation à domicile (HAD), ou, dans près d’un cas sur cinq, par l’une des structures suivantes : un Service de soins infirmiers à domicile (SSIAD), un Centre local d’information et de coordination (CLIC) ou une Maison pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer (Maia). L’initiative peut également venir des cabinets infirmiers eux-mêmes (18% cas). Un tiers des infirmiers ayant participé à une réunion de coordination déclarent avoir été rémunérés pour le faire (53% des infirmiers lorsque l’HAD est à l’initiative de la réunion) (Fig 3). Cette formalisation des échanges entre professionnels de santé est notamment organisée au bénéfice de patients chroniques. Ainsi, selon l’enquête réalisée en 2013, 19% des infirmiers ont déclaré avoir participé à une réunion pour le dernier patient âgé dépendant qu’ils ont vu. Fig2 : Actes assurés auprès du dernier patient de moins de 75 vu dans le cadre du suivi d’une pathologie psychiatrique, hors Alzheimer et autres démences 63% HAD 18% Cabinet infirmier 11% CLIC ou un Maiya Ssiad 8% Établissement de santé 8% Médecin généraliste 8% Autre 5% 0 10 20 30 40 50 60 En bref : Asalée Êtes-vous intéressé pour réaliser des permanences régulières au sein d’un cabinet médical, selon le protocole ASALÉE, tout en conservant votre cabinet infirmier et votre activité libérale à domicile ? 15% des infirmiers se déclarent TRÈS INTÉRESSÉS 39% des infirmiers se déclarent PLUTÔT INTÉRESSÉS 38% 34% 0 20 40 60 80 100% Source : Panel infirmiers libéraux Pays de la Loire - 2015 Champ : infirmiers déclarant avoir pris en charge, en 2014, au moins un patient de moins de 75 ans, atteint d’une pathologie psychiatrique, hors Alzheimer et autres démences 70 Source : Panel infirmiers libéraux Pays de la Loire - 2015. Champ : infirmiers déclarant avoir participé à au moins une réunion de coordination avec d’autres professionnels intervenant autour d’une personne de leur patientèle, en 2014. Asalée est un protocole de coopération médecins généralistes - infirmiers, validé par la Haute autorité de santé (HAS), qui offre la possibilité aux infirmiers libéraux de prescrire et de réaliser certains actes et activités d’éducation, de dépistage, de suivi chez des patients à risque ou atteints de maladies chroniques. Ce dispositif a été mis en place dans les Pays de la Loire à partir de 2014. 80