
médicale, si l’on souhaite en tirer un
bénéfice sur le long terme. Par ailleurs,
comme ce sont des traitements
relativement récents, on n’en connaît pas
encore bien la toxicité à long terme,
notamment chez les personnes âgées.
Aspects pratiques de la prise en charge
Une personne séropositive est
habituellement suivie par une équipe
spécialisée, le plus souvent en milieu
hospitalier, qui permet de fournir non
seulement l’assistance médicale
spécialisée, mais également une prise en
charge diététique, psychologique, des
consultations d’éducation thérapeutique…
Le VIH est une pathologie prise en charge
à 100% par l’assurance maladie, dans le
cadre de la procédure d’ALD. Une
demande de prise en charge des coûts
de transport peut être effectuée,
notamment si le patient a besoin
d’une assistance spécifique pour se
rendre aux consultations. Lors de la
mise sous traitement les rendez-vous sont
assez fréquents, tous les 15 jours ou tous
les mois. Ensuite, la surveillance peu le
plus souvent être espacée, et beaucoup de
patients ne rencontrent l’équipe spécialisée
que trois à quatre fois par an..
Les patients peuvent se faire délivrer leurs
traitements en pharmacie de ville ou en
pharmacie hospitalière, selon leur propre
choix. Exceptionnellement, certains
médicaments très récents ne sont délivrés
qu’à la pharmacie de l’hôpital. Lorsque le
patient réside en maison de retraite ou en
foyer logement le coût du traitement est
pris en charge par l’assurance maladie.
Conduite pratique pour prendre en
charge une personne séropositive.
Dans la vie de tous les jours :
Dans les contacts de tous les jours, il n’y a
aucune précaution particulière à
prendre pour vivre avec ou s’occuper
d’une personne séropositive, qu’elle soit
malade ou en bonne santé.
Pour la toilette, le repas, la vie
communautaire, il n’y a pas de
précautions particulières.
Pour les soins infirmiers :
Lorsque l’on effectue des soins, ce sont les
précautions standard qu’il faut utiliser, cela
pour se protéger et protéger l’autre. Entre
deux soins, il est important de se
désinfecter les mains avec une solution
hydro alcoolique ou en se lavant les mains
au savon.
En cas de saignement d’une
personne séropositive, il est
conseillé de lui faire son pansement
en mettant des gants, mais ceci est
également conseillé pour toute
personne, le contact avec le sang
pouvant véhiculer d’autres virus
comme les virus des hépatites.
En cas de présence d’une plaie chez
le soignant, il est conseillé de la
couvrir par un pansement et de
porter des gants pendant les soins.
Après un soin, déposer tout matériel
souillé, piquant ou coupant dans les
containers spéciaux. Transporter les
prélèvements dans des récipients
clos. En cas de décès d’une
personne séropositive ou
malade du sida, il n’y a pas
de précautions particulières à
prendre, seuls les soins de
conservations ne sont pas
autorisés, comme pour toutes les
maladies transmissibles.
En cas d’exposition au liquide
biologique potentiellement infectant,
c’est à dire en cas de coupure ou de
blessure avec un objet souillé par du
sang :
· Nettoyage immédiat de la plaie
(eau + savon), puis rinçage.
· Trempage pendant 5 minutes au
moins dans :
· un dérivé chloré (dakin ou eau
de javel à 12°diluée au 1/10)
· ou de la bétadine dermique
· ou de la chlorhexidine
alcoolique à 0,5%
Sur une muqueuse : rinçage
abondant au sérum physiologique ou
à l’eau pendant au moins 10’.
Signaler l’exposition au médecin de
la structure, qui en évaluera le risque
infectieux, déclarera l’accident de
travail.
Il peut parfois être nécessaire de
prendre un traitement antiviral en
cas d’exposition importante : la
conduite à tenir doit être décidée
rapidement après l’accident.
Ces mesures simples font qu’il n’a
été documenté aucune
contamination lors de soins en
France depuis de nombreuses
années !
En résumé
L’accueil d’une personne âgée
séropositive en maison de retraite ou
en institution doit donc se faire
comme pour toute personne : respect
de sa dignité, respect de la
confidentialité. S’il est important que
les soignants puissent être informés du
statut sérologique de la personne, de
son traitement et des soins à lui
apporter, cela reste du domaine du
secret médical. Seule la personne elle-
même peut décider qui elle informe de
son statut.
Les personnes âgées séropositives sont
habituellement suivies par un médecin
généraliste, ainsi que par l’équipe de
l’unité de maladies infectieuses du
CHU de Rennes.
En cas d’interrogations, un membre de
l’équipe est toujours joignable pour
répondre à vos questions.
Unité de maladies infectieuses du CHU
de Rennes
Assistante sociale, Carole Bernard ;
Psychologue, Elisabeth Bazantay ;
Equipe d’éducation thérapeutique, Elodie
Labbay, Françoise Morin et Lydie
Margottin, infirmières ; le cadre du service,
Elisabeth Bougeard & toute l’équipe
médicale (Drs C. Arvieux, JM. Chapplain,
F. Fily, C. Michelet, M. Revest, F. Souala et
P. Tattevin) ;
se tiennent à votre disposition et celle des
patients que vous avez en charge.
Secrétariats :
Hôpital de jour : 02 99 28 42 38
Consultations : 02 99 28 95 64
Service social : 02 99 28 94 03