conscience”1[9]. Le monde serait alors fabriqu´
e`
a partir d’une illusion cr´
ee par cette conscience
universelle. En acc´
edant `
a celle-ci (par m´
editation) on pourrait donc modeler le monde `
a notre
guise ou du moins voir la v´
erit´
e (la vrai r´
ealit´
e, celle de la conscience.) Cette vision du monde
implique donc que le monde visible serait en fait une illusion et que seule notre conscience
aurait une existence. On serait comme dans un rˆ
eve. Cette explication a le m´
erite de ne pas poser
le probl`
eme du dualisme cart´
esien mais il semble difficile de pouvoir l’admettre. En effet, elle
nous dit finalement que le monde n’existe pas alors que nous vivons de nombreuses exp´
eriences
relative `
a son existence. C’est une th´
eorie infalsifiable `
a ce qu’on ne pourra jamais prouv´
e que
l’on ne rˆ
eve pas.
Au 16`
eme si`
ecle, en Europe, Descartes s’inspirant des textes grecs va d´
evelopper un dualisme
esprit/corps bien prononc´
e qui fera `
a la fois son succ`
es et sa critique. Il consid´
erera d’abord que
pour comprendre le monde il fallait partir de principes primordiaux d´
efini comme certains : il
supprima alors tous les doutes possibles de sa r´
eflexion et alors une seule chose resta : Cogito
ergosum (Je pense donc je suis.) Descartes alors proposa un dualisme entre le monde ext´
erieur
(dont le corps fait partit) et l’esprit (cogito). Le monde mat´
eriel est d´
ecrit par celui-ci comme
´
etendu dans l’espace contrairement `
a la substance de l’esprit. Les interactions entre l’esprit et
le corps se faisait selon lui par l’interm´
ediaire de la glande pin´
eale. De nombreux auteurs le cri-
tiqu`
erent ensuite pour cet aspect qu’est le probl`
eme du lien entre le monde mat´
eriel et le monde
spirituel : Comment la mati`
ere influence l’esprit et inversement ? Descartes n’y apporta pas de
r´
eponses satisfaisantes et sa glande pin´
eale s’av´
era plus tard comme n’ayant aucun rapport avec
les exp´
eriences conscientes. D’autres auteurs comme Spinoza voyait la conscience et la mati`
ere
comme la mˆ
eme chose vu simplement sous un angle diff´
erent. Il rejoignait ainsi un peu les
philosophies de l’orient.
Ensuite d’autres auteurs comme Kant montr`
erent que le monde ext´
erieur mˆ
eme si existant
r´
eellement n’est jamais directement accessible. Ce faisant, il conclut invraisemblable de pouvoir
d´
efinir ce qu’est la conscience et la porta donc hors de port´
ee de la science. Ceci est semble-t-il,
le d´
ebut d’une ´
epoque o`
u les sciences dures commenc`
erent `
a ne plus s’occuper de la conscience
et des probl`
emes sp´
ecifiques `
a l’esprit. La th´
eorie du comportement, le b´
ehaviorisme, fut son
apparition au 19`
eme si`
ecle et beaucoup crurent avec cela pouvoir expliquer l’esprit par des
r´
eactions automatiques et conditionn´
es. Ensuite, certains auteurs dont William James[4] et
Husserl[3] essay`
erent de remettre la conscience dans le cadre de la science.
William James, psychologiste r´
evolutionnaire se mit `
a d´
ecrire l’exp´
erience int´
erieur qu’est la
conscience. Il la ramena ainsi dans le domaine de recherche et ne se pr´
eoccupa pas de th´
eorie
mais de description car selon lui la science de son temps (celle de Newton) ne pouvait ex-
pliquer correctement les actions de l’esprit : “la meilleure fac¸on par laquelle on peut faciliter
leur av`
enement est de comprendre comment grand est le myst`
ere dans lequel nous nous enli-
1. . .the universe can be said to be both real and unreal : real because of the reality of consciousness which is its
own reality, and unreal because the universe does not exist as universe, independent of consciousness[9].
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