De la même manière, la conception de la parole pure donnée par Dieu dans le Coran reste une
énigme pour les chrétiens car ce que nous appelons "parole de Dieu" est aussi en partie parole
humaine.
La difficulté est de comprendre une peu ce que chacun a à dire de sa foi. Pourvoir dire :« je ne
comprends pas, mais je respecte », c’est déjà un pas formidable.
J'ai essayé de dire quelques aspects importants de la foi musulmane et les questionnements par
rapport à la foi chrétienne.
Toutes ces choses-là sont rarement abordées dans les débats aujourd’hui.
On parle plus de questions qui sont liées à des choses essentielles comme le burkini !... ou plus
largement le voile, ou les relations homme/femme…
Il ne faut jamais oublier que la parole coranique a surgit dans le monde de la péninsule arabique ou
il y a des tribus, mais pas d’états. Contrairement à l’Égypte par exemple.
Ce qui fait que la naissance de l’Islam va être accompagnée de la naissance d’un empire.
Mais la culture tribale est présente dans le texte coranique.
Il ya des choses des cultures environnantes : car l’Islam sort rapidement de la péninsule ibérique et
se croise avec la culture Zorastrielle, juive, chrétienne : la culture de l'Islam va se croise avec ces
cultures.
Des choses de la culture tribale vont rester, comme l’idée d’allégeance : dans la tribu, ce qui
compte c’est le lien que chaque personne a avec le chef de tribu, c’est de là que dépend sa survie.
D’où l'importance de l’allégeance à Dieu, être soumis à Dieu pour la protection à ce Seigneur.
D'autres éléments vont jour, comme les relations hommes femmes. Ces relations sont décrites
dans le Coran selon les règles de ce mode tribal.
Le texte coranique va faire avec ce qu’était la société.
Comme dans la bible, les règles de lévitiques ont du être écrites par rapport aux règles de l’époque
où il a été écrit.
Cela a pus devenir source de discrimination mais pas forcément , car il y a une grande diversité des
traditions musulmanes : en Afganistan il y a la burka qui est une prison, et la femme kabyle qui a
seulement un foulard est maitre chez elle.
Il ya aussi dimension très forte dans l'Islam qu'on ne perçoit pas toujours : c'est la dimension de la
pudeur. Il faut avoir à l’esprit que nous avons des héritages différents.
Tous les peuples méditerranéens ont connus à un moment donné de leur histoire des influences
romaines ou grecques.
Le monde musulman, pour la conception de la relation homme/femme, la place du corps et du
toucher, est resté attaché à des traditions sémitiques alors que les autres sont hérités du monde
gréco-romain.
Dans culture gréco-romaine, on ne cache pas le corps il est beau. Les statues sont nues
Les occidentaux sont héritiers de cela. Le corps est beau, il n’est pas à cacher.
En plus pour le chrétien il est d'autant plus beau que Jésus est venu habiter le corps humain.
Ce n’est pas pour autant que l’on est impudique, car même dans la société grecque et romaine on ne
faisait pas n’importe quoi, il y avait de la pudeur.
Le corps pour les sémites ne se dévoile que dans l’intimité de la famille de la maison.
Cette différence pose difficulté aujourd'hui, on le voit à travers tous les débats sur les vêtements à
dimension religieuse.
Dans les débats, on n’aborde pas la question sur cet angle
En effet, les musulmans s'appuient sur la parole coranique et de l'autre côté, des non-musulmans
pensent que le voile est un asservissement, une soumission de la femme à l'homme : "Nous, nous
sommes libérées en abandonnant nos coiffes et nos chapeaux et on ne veut pas revenir en arrière"
Si on abordait la question sous l’angle de la pudeur, des deux côté on se comprendrait mieux.
Une femme musulmane se sent mieux quand elle est voilée, couverte, (je ne parle pas de la burka ou
du voile intégral), beaucoup témoignent et disent "je me sens bien quand je suis voilée" mais il faut
qu’elles acceptent que celles qui ne sont pas voilées ne sont pas pour autant des femmes légères.