Kaléidoscope de couleurs fauves

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Raynaldo Pierre Louis
Kaléidoscope
de couleurs fauves
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Un kaléidoscope pour la mémoire de Davertige
Roussan Camille René Depestre René Philoctete Jean
Metellus Bonnard Posy ainsi que mon grand
professeur mon mentor Jean Claudy Cyprien
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De la télékinésie du verbe à Kaléidoscope de
couleurs fauves
Je dédie le vent aux nuages
Aux colonnes de nuées qui transitent
Raynaldo PIERRE LOUIS
Est-il possible d’être un aventurier sans aventure, ou
d’être poète sans risquer le devenir des mots. Et si la
poésie exigerait de vivre par le choc de nos
entendements à savoir poétiser désir et inquiétude ?
Le philosophe anglais John Loke eut à dire
que : « L’inquiétude qu’un homme ressent en luimême pour l’absence d’une chose qui lui donnerait
du plaisir si elle était présente, c’est ce qu’on nomme
désir, qui est plus ou moins grand selon que cette
inquiétude est plus ou moins ardente. » En ce sens, la
pertinence inquiétude et désir deviennent évident, par
le sentiment de combler le vide, et la crainte de perdre
quelques choses. D’où le sentiment d’appartenance et
de possession est à valeur équitable à la chose ellemême ou à ce couple conceptuel présence-absence.
Kaléidoscope de couleurs fauves est un livre qui
s’ouvre sur une esthétique pure, de questionnement
simple et profond, de désir et d’inquiétude de perdre
le contrôle de soi en se rapprochant du nihilisme.
Toute note s’oublie dans la mémoire des sons
Les notes s’écrivent en caractère de braille
Ô les chants qui enchantent l’aurore
Quelle volaille va préluder le jour ?
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Raynaldo PIERRE LOUIS
De l’originalité des images jusqu’à l’opacité du style,
l’auteur dénote sa poésie dans un corpus hors des
normes narratives comme un vol vers une
transcendance littéraire quelconque. Et si nous
prenons la poésie comme élan significatif des désirs.
A cet effet nous aurons à opposer poétiser la chose
que l’on possède à un sempiternel amour pour la
possession, processus par qui l’on arrive à être
possesseur.
Je ramasse une main de nuages mourants
Dans les ciels de ma parole porteuse de mouches
Raynaldo Pierre Louis
Asphyxiant le réel par cette parole poétique, ce
surréalisme a modelé la télékinésie du verbe qui se
déplace du ça vers le moi sans désir d’être volontaire
ou involontaire mais tout simplement poétique. En
effet, ce livre est un alliage d’une rafale de souffle et
de sang, un champ magnétique de couleur fauve.
Anderson Dovilas
Linguiste-Ecrivain
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Quelle heure est-il quelle heure il est
Par delà ma pensée et mon corps de poussière
C’est toujours la même heure au cadran de l’orage
Davertige
Le rêve du poète, c'est l'immense filet aux mailles
innombrables qui drague sans espoir les eaux
profondes à la recherche d'un problématique trésor.
Pierre Reverdy
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À mon ami-poète Fabien LOUIS-FILS
Parafe de songes
Un kaléidoscope nouveau
Talon levé contre la nuit dense
Je crée une porte
Où je parafe des songes d’oiseau fou.
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L’atterrissage de l’oiseau magique
C’est l’automne
Un oiseau migrateur s’émigre
Colporte ses bruits
Ses cris ses clameurs ses râles
Pour la soif des abeilles folles
Un passereau-nomade aux ailes légères
Porte vingt chandelles sur ses ailes nouvelles
Et le reflet de ses ailes embrase l’espace
Un oiseau magique
Plane dans l’ombre silencieuse
Semant ses babillages pour les fous
Assoiffés du chant des oiseaux ivres
Et comme un tremblement de terre
D’une magnitude culminante
L’oiseau magique passera avec son cri martial
Et tremblera vos cellules si vous en avez.
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