De la télékinésie du verbe à Kaléidoscope de
couleurs fauves
Je dédie le vent aux nuages
Aux colonnes de nuées qui transitent
Raynaldo PIERRE LOUIS
Est-il possible d’être un aventurier sans aventure, ou
d’être poète sans risquer le devenir des mots. Et si la
poésie exigerait de vivre par le choc de nos
entendements à savoir poétiser désir et inquiétude ?
Le philosophe anglais John Loke eut à dire
que : « L’inquiétude qu’un homme ressent en lui-
même pour l’absence d’une chose qui lui donnerait
du plaisir si elle était présente, c’est ce qu’on nomme
désir, qui est plus ou moins grand selon que cette
inquiétude est plus ou moins ardente. » En ce sens, la
pertinence inquiétude et désir deviennent évident, par
le sentiment de combler le vide, et la crainte de perdre
quelques choses. D’où le sentiment d’appartenance et
de possession est à valeur équitable à la chose elle-
même ou à ce couple conceptuel présence-absence.
Kaléidoscope de couleurs fauves est un livre qui
s’ouvre sur une esthétique pure, de questionnement
simple et profond, de désir et d’inquiétude de perdre
le contrôle de soi en se rapprochant du nihilisme.
Toute note s’oublie dans la mémoire des sons
Les notes s’écrivent en caractère de braille
Ô les chants qui enchantent l’aurore
Quelle volaille va préluder le jour ?