• Des précipitations accrues sont observées dans de nombreuses régions (façade est des continents
américains, Europe du nord, Asie centrale et du nord);
• Des épisodes de sécheresse plus intenses et plus longs sont observés dans les zones tropicales et
sub-tropicales, ainsi que certaines autres régions (bassin méditerranéen), en raison de
températures accrues et de précipitations moins intenses; ces phénomènes sont associés à des
modifications des températures à la surface de l’océan et de la circulation atmosphérique, ainsi
qu’au retrait des glaicers et de la couverture neigeuse
• La fréquence de précipitations intenses s’est accrue dans la plupart des régions rurales;
• les observations par satellite suggèrent une augmentation de l’intensité des cyclones tropicaux, en
rapport avec l’augmentation des températures à la surface de l’océan
4. Projections des changements climatiques futurs
Les nombreuses simulations réalisées depuis le 3ème Rapport d’évaluation permettent de mieux
évaluer la probabilité des changements attendus, pour différents “futurs possibles”, en fonction des
hypothèses relatives aux profils d’émissions. Celles-ci se basent sur les scénarios SRES3.
Tendances globales
• Au cours des 2 prochaines décennies, un réchauffement de 0,2°C par décennie est prévu, pour
une large gamme de scénarios (NB : (1) cette valeur est compatible avec le taux de réchauffement
observé actuellement; (2) même dans l’hypothèse, caduque, d’une stabilisation des concentratins
au niveau de 2000, un réchauffement de 0,1°C par décennie serait inévitable)
• Les projections du réchauffement moyen mondial à l’horizon 2100 sont fortement dépendantes
des scénarios d’émissions envisagés; comparé à la période 1980-1999, le réchauffement attendu
est estimé à 1.8 [1.1 à 2.9]°C;jusque 4.0 [2.4 à 6.4]°C (selon le scénario)
• Le réchauffement tend à diminuer la capacité des puits de carbone terrestre et océanique; la prise
en considérationde ce type de feedback dans les simulations accroît les estimations du
réchauffement à l’horizon 2100 (NB : l’incertitude des estimations est également accrue du fait de
la prise en considération de ces phénomènes dans les modèles)
• Le réchauffement moyen mondial “à l’équilibre” attendu si les concentrations de CO2 devaient
être doublées est probablement compris entre 2 et 4,5°C, avec une meilleure estimation de 3°C. Il
est très improbable que l’augmentation de la température sera inférieure à 1,5°C. Une
augmentation de la température bien au-delà de 4,5°C n’est pas exclue.
• L’augmentation projetée du niveau de la mer à l’horizon 2100 relativement à la période 1980-1999
est de (en fonction des 6 scénarios SRES) : B1: [0.18 à 0.38] m; A1T [0.20 à 0.45] m; B2: [0.20 à
0.43] m; A1B: [0.21 à 0.48] m; A2: [0.23 à 0.51] m; A1FI: 0 [0.26 à 0.59] m. (NB : compte tenu
de l’observation récente de l’augmentation du taux d’écoulement des glaciers du Groenland et de
l’Antarctique, ces estimations pourraient être revues à la hausse)
• L’augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 mène à une acidification de l’océan;
selon les projections, le pH océanique serait réduit de 0.14 à 0.35 unités au cours du 21ème siècle
(venant s’ajouter à la baisse de 0,1 unité déjà observée); ceci pourrait mener à la dissolution des
sédiments carbonatés
Tendances régionales
• Le réchauffement attendu est plus important sur les continents, et aux hautes latitudes dans
l’hémisphère nord; on s’attend à la diminution de la couverture neigeuse et à l’augmentation de la
profondeur de dégel saisonnier du permafrost
3 Rapport spécial “SCÉNARIOS D’ÉMISSIONS” du Groupe de travail III du GIEC, 2000
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